CHAPITRE 16 : Ruptures et vérités dévoilées

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De retour au loft, l’atmosphère était lourde de tension, comme si chaque objet dans la pièce retenait son souffle. Les photos et documents récupérés dans l’entrepôt jonchaient la table, les pages froissées, les clichés révélateurs, éparpillés dans un désordre qui reflétait leur urgence. Une lampe halogène illuminait la scène d’une lumière crue, projetant des ombres vives sur les murs. L’odeur de papier humide et de café froid emplissait l’air.

Serena était perchée sur le rebord d’une fenêtre, ses jambes croisées, jouant distraitement avec un petit objet dans ses mains, comme une vieille clé rouillée. Ses gestes répétitifs semblaient trahir une nervosité qu’elle cherchait à canaliser. Ses yeux verts fixaient la rue en contrebas, mais son attention restait rivée sur Iris. Cette dernière, assise devant son ordinateur, scrutait l’écran avec une intensité fébrile, ses cheveux sombres tombant en mèches désordonnées autour de son visage.

— Ces œuvres… murmura Iris, brisant le silence tendu. Elles ne sont pas seulement signées par Elliot Grayson. Elles ont été modifiées. Regarde ça.

Elle cliqua pour agrandir l’image d’un tableau, et les couleurs éclatantes de l’œuvre emplirent l’écran. Les détails discordants sautèrent immédiatement aux yeux : des coups de pinceau maladroits, des couches superposées masquant des éléments d’origine. Chaque modification semblait trahir l’âme de l’œuvre.

— Il falsifie leur travail pour le rendre conforme à ses standards, continua Iris, sa voix tremblant sous l’effet d’une colère sourde. Il vole leur essence et les transforme en produits. Iris s’appuya contre le dossier de sa chaise, les bras croisés contre sa poitrine comme si elle essayait de contenir une douleur invisible. Chaque image qu’elle voyait sur l’écran semblait lui renvoyer un miroir cruel. Cela lui rappelait ses propres œuvres, ces clichés capturant des instants volés de vérité brute. Que deviendraient-ils si quelqu’un les altérait, les dépouillait de leur âme ? L’idée même était une attaque contre tout ce qu’elle croyait être. Une chaleur désagréable montait dans sa gorge. « Peut-être que je ne suis pas assez forte pour ça… », pensa-t-elle, le doute s’infiltrant comme une ombre insidieuse. Mais elle repoussa cette pensée. Elle devait l’être. Ce n’est pas qu’une fraude ; c’est un effacement pur et simple de leur identité.

Serena reposa lentement l’objet dans sa main sur le rebord de la fenêtre et s’approcha, les épaules légèrement tendues, comme si elle cherchait les bons mots.

Serena s’arrêta un instant avant de parler, son regard fuyant brièvement celui d’Iris. Ses doigts glissèrent sur le rebord de la fenêtre comme si elle cherchait une ancre dans le chaos de ses pensées.

— Tu sais, Wolfe…  Murmura-t-elle, sa voix inhabituellement douce. Parfois, je me demande si on fait vraiment la différence ou si on ne fait que retarder l’inévitable. Grayson, ce n’est pas n’importe qui. Il a des moyens que je ne peux même pas anticiper. Et moi… 

Elle s’interrompit, secouant légèrement la tête.

— Moi, je ne suis pas taillée pour ces plans complexes. Je peux improviser, garder la tête froide dans une situation tendue, mais pas jouer à des jeux d’échecs où chaque faux pas peut tout faire s’effondrer.

Elle releva enfin les yeux vers Iris, et la détermination froide qu’elle affichait habituellement vacillait légèrement.

— Mais si on ne fait rien, alors quoi ? Si on le laisse gagner sans même essayer… ça, je ne peux pas l’accepter.

Elle posa une main réconfortante mais ferme sur l’épaule d’Iris.

— Wolfe, c’est exactement ce que tu soupçonnais. Maintenant, tu as les preuves. Ce qu’il fait est monstrueux, mais on peut l’arrêter. On va l’arrêter.

Iris hocha la tête, mais son visage s’assombrit, ses pensées semblant s’enrouler autour d’un problème insoluble.

— Arrêter quelqu’un comme Elliot… Ce n’est pas qu’une question de preuves. Il a des moyens. Des contacts. Il pourrait tout réduire au silence avant même que ça atteigne qui que ce soit.

La voix d’Iris trembla légèrement alors qu’elle prononçait ces mots. Elle sentait le poids de son propre échec latent, une crainte sourde qu’elle avait toujours portée en elle : et si elle n’était qu’une photographe insignifiante, incapable de changer quoi que ce soit ? Grayson n’était pas juste un nom. Il était une force, une tempête qui balayait tout sur son passage, y compris ceux qui tentaient de lui résister. Elle inspira profondément, luttant pour chasser cette pensée. Mais l’image de ses propres œuvres altérées, affichées sous un faux nom ou effacées de l’histoire, lui serrait la poitrine.

Serena croisa les bras, ses traits se durcissant sous l’effet d’une détermination froide.

— Alors on s’assure qu’il ne puisse pas. On doit trouver une plateforme sûre, quelqu’un qui peut publier ça rapidement, avant qu’il ait le temps de réagir.

Iris réfléchit un instant, ses doigts tapotant nerveusement la surface de la table. Une idée surgit, claire comme une étincelle.

— Rachel. Elle dirige ce blog artistique indépendant. Elle a déjà dénoncé des abus dans le milieu de l’art. Si quelqu’un peut rendre ça public, c’est elle.

Serena plissa les yeux, jaugeant la suggestion. Après un moment, elle hocha lentement la tête.

— Bien. Contacte-la. Mais sois prudente. Si elle est surveillée, on pourrait tous être en danger.

Alors qu’Iris pianotait sur son téléphone pour chercher le contact de Rachel, Serena s’adossa au mur, croisant les bras.

— Je vais être honnête avec toi, Wolfe. Une partie de moi déteste ce plan.

Sa voix était plus basse, presque un murmure.

— Pas parce que ce n’est pas le bon à faire. Mais parce que chaque fois que j’ai vu des gens s’opposer à quelqu’un comme Grayson, ils ont fini brisés. Détruits. Je ne sais pas si je pourrais supporter de te voir finir comme ça. 

Elle détourna les yeux, fixant un point invisible dans la pièce, avant d’ajouter :

— Et ça me fait peur, tu sais. Pas pour moi. Mais pour toi.

Alors que l’agitation du loft s’était légèrement calmée, Iris et Serena s’accordèrent une pause. L’air était encore chargé de tension, mais les bruits d’ordinateurs et le froissement des papiers s’étaient tus pour un instant. Serena, assise sur le canapé, observait Iris, qui, fatiguée, fouillait dans un vieux tiroir à la recherche de quelque chose.

— Tu cherches quoi ? demanda Serena, sa voix adoucie par la fatigue.

— Un truc que j’ai gardé… quelque part, murmura Iris sans se retourner. Un instant plus tard, elle tira une petite boîte métallique de sous une pile de carnets. Elle revint s’asseoir à côté de Serena et ouvrit la boîte. À l’intérieur, il y avait un vieux polaroid.

— C’est quoi ? demanda Serena en penchant la tête.

Iris tendit la photo à Serena. On y voyait une version plus jeune d’Iris, un appareil photo autour du cou, debout devant un mur couvert de graffitis vibrants. Un homme plus âgé, probablement un artiste, souriait à côté d’elle.

— C’était mon premier mentor, expliqua Iris en esquissant un sourire nostalgique. Il s’appelait Julian. C’est lui qui m’a appris que l’art, c’est plus qu’un moyen d’expression. C’est une arme. Il peignait des murs entiers dans le quartier, des messages de protestation, des appels à l’action.

Serena regarda la photo avec attention, ses doigts effleurant les bords légèrement usés.

— Il avait l’air… passionné.

— Il l’était, répondit Iris avec un soupir. Mais c’est aussi ça qui l’a détruit. Il a été arrêté pour vandalisme, puis il a disparu. Je ne l’ai jamais revu.

Un silence s’installa entre elles, mais il n’était pas gênant. Serena reposa la photo et fixa Iris.

— C’est pour lui que tu fais tout ça ? demanda-t-elle.

— Pas uniquement, avoua Iris. Pour lui, pour moi… pour tout ce que Grayson représente et qu’on doit détruire. Et toi ? Pourquoi tu restes ?

Serena haussa les épaules, un sourire en coin apparaissant brièvement sur son visage.

— Au début ? Parce que tu m’as payé. Maintenant… je sais pas. Peut-être que j’aime bien ton entêtement. Ou peut-être que je veux juste voir si t’as ce qu’il faut pour arriver au bout.

Iris rit doucement, mais son rire s’éteignit rapidement. Elle se tourna vers Serena, la fixant de son regard intense.

— Tu dis ça, mais tu fais beaucoup plus que ça. Tu prends tous les risques. Parfois, je me demande pourquoi tu t’inquiètes autant pour moi.

Serena sembla hésiter, son regard s’éloignant légèrement.

— Tu me rappelles quelqu’un, répondit-elle enfin, sa voix plus basse. Une fille que j’ai connue il y a longtemps. Elle était brillante, comme toi. Et tout aussi têtue. Elle avait cette façon de voir le monde, comme si elle pouvait tout réparer. Mais elle a… Elle a fait une erreur. Elle s’est mise à croire qu’elle pouvait affronter des gens comme Grayson seule.

Iris sentit un poids dans la voix de Serena, quelque chose qu’elle n’avait jamais entendu auparavant.

— Qu’est-ce qui lui est arrivé ? murmura-t-elle.

Serena releva les yeux, et son regard était dur, presque impénétrable.

— Elle n’a pas survécu. Et moi, je suis partie avant que ça n’arrive. C’est peut-être pour ça que je reste, Wolfe. Parce que je refuse de voir l’histoire se répéter.

Le silence retomba, cette fois plus lourd. Iris posa doucement une main sur le bras de Serena, un geste rare de sa part. Elle sentit les muscles tendus sous sa peau, mais Serena ne bougea pas.

— Tu sais, dit Iris d’une voix douce, tu n’es pas seule. Pas cette fois.

Serena tourna lentement la tête vers elle, ses traits adoucis par une émotion qu’elle ne laissait habituellement pas transparaître. Elle posa sa main sur celle d’Iris, un geste hésitant mais sincère.

— Peut-être que cette fois, je devrais rester, murmura Serena.

Leur échange resta suspendu dans l’air, une promesse tacite entre deux âmes brisées mais résilientes. Ce moment fragile mais sincère sembla dissiper une partie de la tension ambiante. Puis, comme pour ramener leur attention sur la réalité, un bruit provenant de l’ordinateur d’Iris les tira de leur moment. Mais un nouvel équilibre s’était installé entre elles, une compréhension mutuelle renforcée.

Quelques heures plus tard, Iris était installée dans un petit café du Lower East Side. L’endroit, discret mais chaleureux, était à moitié vide, éclairé par des lumières tamisées. Serena, malgré son insistance, restait en retrait, sirotant un expresso à une table voisine tout en observant les environs avec une vigilance de prédateur. Iris, assise seule près de la fenêtre, jouait nerveusement avec la sangle de son sac, son regard sautant sans cesse de l’écran de son téléphone à la porte.

Quand Rachel entra enfin, une bouffée d’air froid accompagna son arrivée. Elle portait une veste en cuir élimée, et ses cheveux blonds étaient rassemblés en une queue-de-cheval désordonnée. Son visage affichait un sourire fatigué mais chaleureux. Elle se dirigea immédiatement vers Iris, ses bottines claquant légèrement sur le sol.

— Wolfe ! Ça fait une éternité, lança-t-elle en s’asseyant en face d’elle. Qu’est-ce qui t’amène ?

Iris esquissa un sourire nerveux.

— Merci d’être venue. J’ai besoin de ton aide. Mais avant de commencer, sache que ce que je vais te montrer est… dangereux.

Rachel arqua un sourcil, intriguée, mais son sourire s’élargit légèrement.

— Tu sais que j’adore les histoires dangereuses. Vas-y, parle-moi.

Iris sortit son ordinateur, l’ouvrit, et tapota rapidement pour afficher les dossiers. Les photos et documents récupérés dans l’entrepôt s’affichèrent à l’écran.

Rachel parcourut les images avec une attention croissante, ses sourcils se fronçant davantage à chaque clic. Sa mâchoire se serra légèrement lorsqu’elle fit défiler un tableau particulièrement modifié, où les coups de pinceau semblaient masquer une tout autre œuvre en dessous.

Elle posa lentement sa main sur l’écran, comme si elle pouvait, par ce geste, reconnecter avec l’œuvre originale sous les retouches.

— Elliot Grayson… murmura-t-elle, le souffle court. J’avais entendu des rumeurs sur lui, mais… Je ne pensais pas que c’était à ce point.

Elle releva les yeux, et l’intensité de son regard fit reculer légèrement Iris sur sa chaise.

— Wolfe, tu sais pourquoi j’ai lancé ce blog ? demanda Rachel, sa voix un peu rauque, mais chargée d’émotion. Ce n’était pas juste pour dénoncer des scandales. C’était pour… eux.

Elle pointa une photo d’un artiste à côté de l’une de ses œuvres, l’air résigné, presque vide.

— Quand j’étais jeune, mon père peignait. Pas professionnellement, bien sûr, il avait un boulot minable dans une usine, mais l’art, c’était sa vie. Un jour, un marchand lui a promis monts et merveilles. Ce type lui a pris tout ce qu’il avait. Ses peintures, ses économies, son temps… Et quand ça ne lui a plus servi à rien, il l’a laissé tomber. Mon père n’a plus jamais peint après ça. Je l’ai vu devenir l’ombre de lui-même. Et je n’ai rien pu faire.

Elle inspira profondément, détournant brièvement les yeux pour contenir ses émotions.

— Alors maintenant, je fais ce que je peux. Pour qu’aucun autre artiste ne passe par là. Mais Grayson… il joue dans une autre catégorie. Ce type ne vole pas juste des œuvres. Il vole des âmes.

Elle passa une main nerveuse dans ses cheveux blonds, les ramenant en arrière, avant de fixer Iris avec une détermination féroce.

— Mais toi… Tu viens ici avec ça, dit-elle en montrant l’écran, et tu me dis que tu veux te battre contre lui ? Wolfe, tu es courageuse ou complètement folle.

Iris hésita, mais avant qu’elle ne puisse répondre, Rachel esquissa un sourire amer.

— Heureusement pour toi, je suis aussi un peu folle. On va l’exposer, mais il va falloir qu’on soit malin. Très malin.

Iris hocha lentement la tête.

— Et il ne s’arrêtera pas, ajouta-t-elle, sa voix calme mais résolue. Toi, tu peux l’exposer. Si ces preuves deviennent publiques, il ne pourra plus se cacher.

Rachel se redressa, croisant les bras, son regard planté dans celui d’Iris.

— Wolfe, tu sais ce que ça implique ? Grayson n’est pas juste un nom dans le milieu de l’art. C’est un empire. Il a des avocats, des influenceurs, des politiciens. S’il décide de riposter, il viendra pour toi, pour moi… pour tout le monde impliqué.

Iris prit une profonde inspiration, s’efforçant de maintenir sa voix stable.

— C’est un risque que je suis prête à prendre. Parce que si on ne fait rien, il continuera. Et d’autres artistes paieront le prix.

Rachel la fixa longuement, puis poussa un soupir lourd.

— D’accord. Je vais le faire. Mais donne-moi tout ce que tu as. Je veux que ça soit inattaquable.

De retour au loft, l’agitation avait repris de plus belle. Les photos et croquis étaient triés, les fichiers numériques organisés, et Serena et Iris travaillaient côte à côte dans un silence tendu. Puis, un message apparut soudain sur l’écran d’Iris. Il venait de Sam.

«Wolfe, on a un problème. Les chiffres que tu m’as donnés sont liés à des comptes offshores. Quelqu’un essaie de les effacer en ce moment même. Grayson sait que tu les as.»

Iris sentit une vague de panique monter en elle, mais Serena, toujours calme, posa une main ferme sur son épaule.

— On doit agir maintenant, dit-elle, son ton tranchant. Si Grayson efface ces preuves financières, ça va nous compliquer la tâche. On doit frapper avant qu’il ne puisse réagir.

— Mais comment ? répliqua Iris, ses yeux rivés sur l’écran. On n’a pas assez de temps !

Serena réfléchit rapidement, ses yeux s’assombrissant alors qu’un plan prenait forme.

— On l’attire sur un autre front. On le distrait pour qu’il concentre ses ressources sur nous, pas sur l’effacement des preuves.

— Tu veux nous servir d’appât ? demanda Iris, incrédule.

Serena esquissa un sourire fatigué.

— Parfois, il faut détourner l’attention. Si on le pousse à regarder ailleurs, il pourrait faire une erreur.

Cette nuit-là, le loft devint une véritable salle de guerre. Serena et Iris planifièrent méticuleusement une contre-attaque. Elles diffusèrent une partie des preuves sur plusieurs plateformes en ligne, avec un message cryptique laissant entendre que d’autres révélations suivraient bientôt. L’objectif était clair : forcer Elliot Grayson à jouer ses cartes.

Alors qu’Iris cliquait sur «envoyer», une vague d’adrénaline et de crainte la submergea. Elle savait qu’ils avaient franchi un point de non-retour. Elliot allait riposter. Mais cette fois, elle se sentait prête.

Serena, debout près de la fenêtre, observait la rue plongée dans l’obscurité, une tasse de café vide entre ses mains. Sa silhouette semblait tendue, plus attentive qu’agressive.

— Wolfe, murmura-t-elle, son regard fixé sur l’extérieur. Prépare-toi. Les ombres ne sont plus de ton côté.

Serena resta silencieuse un moment, fixant un point invisible dans la pièce. Elle jouait nerveusement avec la manche de son pull, ses doigts crispés témoignant de ses doutes.

— Tu sais, Wolfe… parfois, je me demande si tout ce qu’on fait en vaut vraiment la peine. Si au bout du compte, ça change quelque chose.

Elle releva les yeux, et dans leur profondeur, Iris lut une fatigue qu’elle avait toujours masquée sous des airs de force tranquille.

— J’ai passé des années à combattre dans l’ombre. Mais cette fois, je crains que ce soit différent. Que même avec tout ce qu’on a, on ne soit pas assez. 

Elle secoua la tête, un sourire amer jouant sur ses lèvres.

— Mais ce n’est pas comme si on avait le choix, n’est-ce pas ?

Elle fixa Iris, son regard regagnant un éclat de détermination.

— Alors si je vacille, rappelle-moi pourquoi on fait ça. Parce que parfois, j’ai du mal à me le rappeler moi-même. 

Iris resta immobile, ses mains serrées en poings le long de ses jambes. Les mots de Serena résonnaient dans son esprit, mais une petite voix continuait de murmurer à l’arrière-plan : « Et si tu échoues ? »

Elle ferma les yeux, tentant de chasser les images de sa carrière brisée, d’Elliot triomphant, de ses amis entraînés dans les retombées. Mais quelque chose de plus fort s’éleva en elle, un feu qu’elle n’avait pas senti depuis longtemps. C’était sa vérité, son art, sa voix qu’elle défendait. Elle inspira profondément, rouvrit les yeux, et fixa Serena d’un regard résolu.

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