Chapitre 3

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Celui qui ouvre une école ferme une prison. Victor Hugo

Le réveil sonna, tirant Aella de ses rêves. Elle ouvrit les yeux lentement, découvrant les premières lueurs du matin filtrant à travers les rideaux. En consultant l'heure, elle constata avec soulagement qu’elle était pile à l’heure pour sa rentrée universitaire. Un mélange d’excitation et d’appréhension se fit sentir dans son ventre.

Elle s’étira paresseusement, ses cheveux roux cannelle éparpillés sur l’oreiller. En se levant, elle repensa à la soirée caritative de la semaine précédente. La soirée avait été marquée par des moments intenses, notamment sa rencontre avec Amiel Khalis. Ses yeux verts avaient laissé une empreinte indélébile dans sa mémoire. À chaque fois qu’elle pensait à lui, un léger frisson parcourait son échine.

— Ce n'est pas le moment, se dit-elle en se cachant les yeux avec ses mains. Concentrons-nous sur aujourd’hui, murmura-t-elle pour elle-même.

En descendant les escaliers, l’odeur alléchante de pancakes et de bacon grillé emplit la maison. Elle trouva sa mère, Mallorie Bailey, en train de préparer le petit-déjeuner avec soin.

Le visage de sa mère, marqué par une profonde tendresse et une légère inquiétude, s’éclaira à la vue de sa fille.

— Bonjour, ma chérie, dit Mallorie, ses yeux marron clair pétillants. J’espère que tu es prête pour ta grande journée !

— Bonjour, maman, répondit Aella avec un sourire en s’asseyant à la table. Ça sent tellement bon !

Mallorie déposa une assiette bien garnie devant elle, tout en jetant un coup d’œil discret vers la boîte de médicaments posée à côté.

— N’oublie pas de prendre ta boîte de médicaments, ma chérie. Juste au cas où, ajouta-t-elle avec une légère inquiétude.

Aella prit la boîte et la glissa dans son sac, tout en essayant de masquer l’appréhension qu’elle ressentait.

Son père, Maxime Bailey, entra alors dans la pièce, son visage rayonnant de fierté et de bonne humeur.

— Alors, on attaque la première journée avec le sourire ? demanda Maxime, ses yeux bleus brillants de joie.

— Oui, papa ! Je suis tellement excitée, répondit-elle, la joie éclipsant ses inquiétudes.

Maxime, avec ses cheveux bruns légèrement grisonnants, l’enlaça chaleureusement.

— Allez, il est temps d’y aller. On ne veut pas risquer d’être en retard pour le grand jour, dit-il en riant.

Ils montèrent dans la voiture, le trajet jusqu'à l'université se faisant dans un silence confortable, ponctué par des commentaires enthousiastes de Maxime sur la nouvelle étape qui commençait pour Aella.

À mesure qu'ils approchaient du campus, Aella ressentait une montée d'excitation mêlée de nervosité. Elle avait tenu à passer par cette étape, et elle se devait donc d'être forte et de vivre cette instant avec toute la joie possible.

Arrivés devant l’université, Maxime se tourna vers elle et dit :

— Bonne chance, ma chérie. Je suis sûr que tu vas briller aujourd’hui.

— Merci, papa, répondit-elle en le serrant dans ses bras. À ce soir !

Ils se séparèrent devant l’entrée du campus. Maxime, se dirigeant vers son travail d’entraîneur, laissa Aella seule pour commencer cette nouvelle aventure universitaire. Elle prit une profonde inspiration, se remémorant les événements récents et se préparant mentalement à franchir ce nouveau seuil.

Aella regarda une fois de plus, l'imposant bâtiment de l'université, ses murs de pierre résonnant avec des années de tradition et d'enseignement. Elle se décida et franchit les portes, se retrouvant dans un hall rempli d'étudiants qui, tout comme elle, étaient prêts à commencer une nouvelle aventure. L'agitation et les éclats de voix donnaient à l'endroit une énergie particulière.


Elle consulta rapidement son emploi du temps pour s'assurer de l'emplacement de sa première classe.Après quelques minutes à naviguer dans les couloirs, elle arriva devant la salle et prit une profonde inspiration avant d'entrer.

La salle était déjà à moitié remplie d'étudiants discutant entre eux. Aella repéra une place près de la fenêtre et s'y dirigea. Tandis qu'elle sortait ses affaires, une jeune femme aux longs cheveux blonds platine et aux yeux bleus perçants s'assit à côté d'elle.

— Aella ? C’est bien toi ? s’exclama la jeune femme avec un sourire confiant.

Aella leva les yeux et reconnut immédiatement Savannah Sterling, une amie de longue date qu'elle connaissait depuis la maternelle. Elles ne s'étaient jamais perdues de vue et avaient toutes les deux choisi cette université pour rester ensemble.

— Savannah ! Ça fait si longtemps qu’on ne s’est pas vues en personne ! répondit Aella avec enthousiasme, son visage s'illuminant de joie

Savannah lui offrit un sourire chaleureux et complice. Elles commencèrent à discuter avec animation, ravies de se retrouver. Savannah, toujours aussi passionnée par le journalisme, partagea ses projets pour l'année universitaire.

— Tu te rends compte qu'on est enfin à l'université ? dit Savannah en riant. Tout ce dont on parlait depuis des années, c'est enfin là.

Aella hocha la tête, sentant l'excitation monter en elle. La conversation la mit à l'aise, l'aidant à oublier momentanément ses appréhensions. Le professeur entra finalement, appelant au silence et commençant le cours avec un enthousiasme communicatif.

Les heures passèrent rapidement. Les cours étaient stimulants, et Aella se sentait de plus en plus à sa place. À midi, elle rejoignit Savannah pour le déjeuner. Elles trouvèrent une table à l'extérieur, sous un arbre ombragé. L'air frais et le bruit des feuilles ajoutaient une touche de sérénité à l'atmosphère.

— Alors, comment tu trouves ça jusqu'ici ? demanda Savannah en mordant dans son sandwich.

— C’est génial, répondit Aella. J’étais un peu nerveuse au début, mais tout le monde est sympa et les cours sont passionnants.

Savannah sourit, contente de voir son amie s'adapter si bien. Elles parlèrent de leurs souvenirs d'enfance et des moments passés ensemble. Aella sentit une vague de nostalgie en évoquant leurs jeux et aventures d'autrefois.

— Au fait, tu sais où est Mathéo ? demanda Aella, curieuse de retrouver leur ami commun.

— Oui, il a entraînement de foot cet après-midi, je pense. Il veut vraiment devenir footballeur professionnel, tu te rappelles ? répondit Savannah en riant.

— Bien sûr, répondit Aella en hochant la tête. C’est tellement lui de viser haut. J'espère qu'il y arrivera.

Elles se rappelèrent des moments où Mathéo les entraînait à jouer au foot, toujours passionné et déterminé. Aella se souvenait de son sourire éclatant quand il marquait un but, de la façon dont ses yeux brillaient de bonheur. Elle espérait vraiment qu'il réaliserait son rêve.

Le reste du déjeuner se déroula dans le calme . Le respect de la nourriture est tout de même essentiel.

Après le déjeuner, elles se séparèrent pour leurs cours de l'après-midi. Aella trouva rapidement ses repères, chaque nouvelle salle et chaque nouveau professeur ajoutant à son excitation pour l'année à venir. Elle se sentait motivée et inspirée, prête à relever tous les défis qui se présenteraient.

Cette première journée d'université était passée tellement vite, et elle voulait absolument voir la bibliothèque de la fac et peut être récupérer aussi quelques livres nécessaires pour ses cours.

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