Chapitre 4
Lorsque vous désirez quelque chose, tout l'Univers conspire à vous permettre de réaliser votre désir. Paulo Coelho, L'alchimiste
Vers la fin de la journée, Aella se dirigeait vers la bibliothèque pour récupérer quelques livres nécessaires pour ses cours. La bibliothèque, vaste et silencieuse, offrait un refuge parfait pour plonger dans les études.
Aella parcourut les rayons, cherchant le livre sur la psychologie du développement dont elle avait besoin.Alors qu’elle attrapait un ouvrage en haut d'une étagère, un autre livre glissa de ses mains et tomba au sol avec un bruit sourd.
Elle se baissa rapidement pour le ramasser. À peine avait-elle atteint le sol qu’une autre main se tendit pour saisir le livre en même temps qu’elle.Leurs mains se frôlèrent, provoquant un contact inattendu et légèrement électrique. Aella leva les yeux et croisa un regard intense et pénétrant.
Devant elle se tenait Amiel Khalis, son regard vert profond semblant à la fois mystérieux et captivant.Son cœur battit plus fort en le voyant.
Elle était surprise et légèrement déconcertée par sa présence ici. D’un geste un peu hésitant, elle se redressa, tenant toujours le livre, et murmura avec une touche de nervosité :
— Je vous remercie pour votre aide.
Amiel, légèrement amusé par la situation, la regarda avec une intensité troublante.
Certes, il savait que cette jeune fille serait dans cette université, mais il ne s'attendait tout de même pas à la croiser dans un endroit aussi anodin. Quoi que, sa lui ressemblait assez ...
— Il n’y a pas de quoi. Ce n’est pas tous les jours que l’on croise quelqu’un avec un goût similaire pour les livres ici, répondit-il, sa voix veloutée empreinte d’une douceur troublante.
Aella essaya de maîtriser son trouble, mais elle sentit ses joues rougir légèrement. Elle se demandait comment il avait pu se retrouver ici, dans cet endroit si ordinaire comparé à l’image impressionnante qu'il lui avait laissée lors de leur première rencontre.
— Je dois vous avouer que je ne m’attendais pas à vous croiser ici, dit-elle en essayant de détourner son regard. Est-ce que vous êtes étudiant ou professeur ?
Amiel sourit, semblant apprécier la question. Il adopta une posture détendue et répondit :
— Je suis étudiant ici comme je te l'avais dit, mais je dois admettre que je n'ai pas le profil typique. Je fais des études en gestion, mais j’apprécie également les sciences humaines.
Et vous, êtes-vous en première année ?
Aella hocha la tête, ses yeux s'écarquillant légèrement face à la révélation. Il avait l'air bien plus mature que les étudiants typiques.
— Oui, je suis en première année en psychologie. Je commence tout juste à explorer cette grande aventure, expliqua-t-elle.
Amiel la regarda avec une curiosité sincère.
— La psychologie est une discipline fascinante. C'est un domaine riche en découvertes sur le comportement humain. Pourquoi avez-vous choisi cette voie ?
Le regard d’Aella s’illumina alors qu’elle parlait de sa passion.
— J’ai toujours été fascinée par le comportement humain et la manière dont nous interagissons avec notre environnement. J’espère pouvoir comprendre mieux les dynamiques interpersonnelles et aider les gens à surmonter leurs difficultés, dit-elle avec conviction.
Amiel sembla vraiment intéressé par sa réponse, son regard se faisant plus doux.
- Mais de manière plus précise ? Demanda t'il , soudainement curieux.
Aella, les yeux illuminés par sa passion, parlait avec une énergie contagieuse, son enthousiasme se reflétant dans ses gestes.
— La psychologie est vraiment fascinante, disait-elle. Comprendre les dynamiques interpersonnelles et aider les gens à surmonter leurs difficultés, c’est comme résoudre un puzzle complexe. C’est tellement gratifiant.
Amiel, placé en face d’elle, l'écoutait attentivement. Ses yeux verts, d'une intensité presque hypnotique, se fixaient sur elle avec une profondeur troublante. Il avait l'air de savourer chaque mot qu'elle prononçait, un léger sourire joueur se dessinant sur ses lèvres.
— Oui, comprendre les gens peut être un puzzle, confirma-t-il, sa voix douce comme un velours. Parfois, ces puzzles révèlent des facettes que l’on préférerait ne jamais découvrir.
Aella sentit une vague de curiosité monter en elle. Elle inclina légèrement la tête, ses cheveux roux bouclés tombant sur ses épaules.
— Pourquoi dis-tu cela ? As-tu vécu quelque chose qui t’a fait voir les choses autrement... Amiel ?
Il tressaillit faiblement en l'entendant l'appeler par son prénom mais se rappela le lui avoir permis lors de la soirée caritative.
Amiel, les doigts effleurant délicatement la couverture d’un livre posé devant lui, détourna le regard vers les étagères voisines, comme s'il cherchait à puiser dans les ombres de la bibliothèque une réponse. Sa voix, bien que calme, portait une note de mystère.
— Peut-être, murmura-t-il avec une nuance de tristesse à peine perceptible. Certaines vérités sont mieux laissées dans l’ombre. La psychologie ne nous offre pas toujours les réponses que l’on espère. Parfois, ce qu’elle révèle est difficile à accepter.
Aella le regarda avec une compassion sincère. Elle se pencha légèrement en avant, ses yeux se perdant dans les siens, ses lèvres esquissant un sourire doux et encourageant.
— Ça semble très personnel. Si jamais tu veux en parler, je suis là. Parfois, partager peut vraiment aider à mettre les choses en perspective.
Amiel croisa ses bras, ses muscles délicatement définis se dessinant sous le tissu de sa chemise. Il se tourna lentement vers elle, ses yeux verts brillant d’une intensité presque envoûtante. Il laissa échapper un léger sourire, ses lèvres effleurant à peine les mots.
— C’est réconfortant d’entendre ça, admit-il, sa voix prenant une teinte plus chaude. Peut-être qu’un jour je trouverai le moment pour en parler. Pour l'instant, je préfère garder certaines choses pour moi.
Aella hocha la tête, son sourire empreint de compréhension. La chaleur dans ses yeux reflétait une empathie profonde.
— Je comprends. Juste sache que tu n’es pas seul, même si les mots te manquent parfois.
Amiel inclina légèrement la tête en signe de reconnaissance, ses yeux se fixant sur elle avec une intensité douce et pénétrante.
— Merci, Aella. Parler avec toi est déjà un bon début. Dit il, une lueur indescriptible dans le regard
Aella n'aurait su dire ce que c'était, cela ressemblait à de la moquerie ? Non, elle aurait plus parier comme un message à double sens où... Non, elle devenait parano ...
Leurs regards se croisèrent, marquant un moment de connexion silencieuse et chargée de sens, avant qu'Amiel ne brise le silence :
— C’est une belle ambition. Vous avez l’air très passionnée par ce que vous faites. Si jamais vous avez besoin de conseils ou de discussions sur des sujets spécifiques, n’hésitez pas à me demander, je suis souvent dans les parages, dit-il, son sourire révélant une sincère appréciation.
Aella, légèrement surprise par sa gentillesse, répondit :
— Merci beaucoup. Je garde cela en tête. C’était vraiment agréable de discuter avec vous.
Amiel inclina légèrement la tête en signe de salut, son regard persistant dans le sien.
— Je vous souhaite une excellente continuation pour vos études. Je suis sûr que vous allez vous épanouir ici, dit-il avant de se détourner.
Aella regarda Amiel s’éloigner, un mélange d’émotions se bousculant en elle. La rencontre avait laissé une empreinte durable, et elle se demanda ce que cette nouvelle connexion pourrait signifier pour elle.
Elle reprit son livre avec un sentiment de curiosité et d'anticipation, se sentant à la fois excitée et intriguée par la perspective de futurs échanges avec Amiel.
Après tout, s'il était étudiant dans cette université, ils seraient amenés à se recroiser un de ces jours . Aella Bailey n'aurait su dire pourquoi, mais cette perspective loin de l'effrayer, l'existait plus qu'elle ne devrai
Annotations