Les Faits d'après la victime, son témoignage.
"Trois mois. Un médecin (ou la mère, -sans ?- faire exprès), se trompe en faisant une erreur médicale en "aspirant" mes tympans pour guérir d'otites répétées.
Trauma lié à la bassine du bain, je ne supporte pas que celle-ci soit remplie. Plus tard j'aurais l'image d'un abuseur devant moi dans ce bain, la mère à côté. Mais c'est trop flou pour que je crois à un réel souvenir.
Vers l'âge de cinq, six ans la mère veut m'accuser à sa place d'un vol qu'elle a commis dans un hypermarché de la ville. Je me vois contrainte d'avouer la vérité aux agents de sécurité.
Cours par correspondance. La mère me refuse tout contact avec l'extérieur, les voisins, dont une amie d'enfance qui vient jusque chez moi demander une sortie à la mère qui refuse, se montrant agressive avec nous. Je suis mes cours comme une machine, du matin au soir, je les recopie mais ne comprends rien. Elle se montre agressive, commence à me frapper et me crie dessus.
La grand-mère maternelle. Elle m'oblige à tracer à main levée les fleuves de France alors qu'il est huit heures du soir. La mère rentre de l'usine et me tabasse jusqu'à ce que je me retrouve à terre, après m'avoir tirée les cheveux. Elle crie ; la grand-mère regarde la scène sans réagir, avec un sourire vicieux. Ce sera mon grand-père qui arrêtera la mère, j'avais complètement oublié, ou bien j'ai perdu connaissance, ou amnésie traumatique ?, vu que c'est la grand-mère qui me racontera la scène, bien plus tard.
Institutions religieuses. La mère m'emmène dans ce lieu saint où je croise une religieuse qui se fait insulter, ; les autres lui demandent "alors elle a fini les carottes, la...". Quand je demande pourquoi elle se fait insulter à la mère, elle me répond que c'est parce qu'elle a fait des bêtises. Cette femme ne lèvera pas les yeux, restant silencieuse. Une autre fois, je suis avec la grand-mère qui m'assène de leçons de morale, et nous attendons longuement la mère et ma petite soeur dans ses bras qui doit voir un prêtre, et je ne comprends pas pourquoi ma soeur hurle dans les bras de la mère quand elles reviennent.
De retour chez moi. Main qui me touche pendant mon sommeil. Quelques années plus tard, attouchements sexuels du père. Quand j'ose en parler à la mère elle me répondra "c'est pas grave... on va manger" de façon directe et agressive.
Avant le repas je coupe le pain et le père me regarde généralement le postérieur, ça me dérange ; j'en parle à la mère qui me répond que elle à sa place elle était heureuse que son père la regarde, me faisant comprendre que c'est normal.
Chez la grand-mère. Mon grand-père est décédé donc je me retrouve seule avec elle.
Un soir ma mère, mes oncles et tantes parlent violemment en faisant les quatre cent pas dans le salon de chez la grand-mère, ils me regardent méchamment tour à tour. Je ne comprends pas ce qui se passe. Avant cela j'ai avoué les abus du père à la grand-mère.
A différents moments et en différents endroits de son salon, cette dernière m'hypnotise (et puisque je lui fais confiance, ça fonctionne en partie) en me disant des "vérités" sur mon avenir, car elle me dit avoir tiré les cartes pour lire mon futur. Elle m'annonce plein d'horreurs sur ma vie, choses qui se sont produites pour la majorité, comme les vols, et les insultes qui se poursuivent encore aujourd'hui. Sauf le fait d'être démembrée, de devenir lesbienne, et d'être placée sous la tutelle de ma soeur puis de ma mère, avant de finir mes jours à l'HP parce que "j'aurais tellement souffert". Quand vient la fin, elle me dit "ça t'apprendra à faire confiance" et ajoute que je me souviendrai de ces paroles que lorsqu'il sera trop tard. Je me rappelle de certaines de ses paroles qui tournent toutes ces années dans ma tête jusqu'à ce que je comprenne, mais adolescente dans un esprit de rebelle je fais tout l'inverse : je fais confiance à tout le monde, et ça m'arrange bien pour combler ma dépendance affective, ma mère m'ayant depuis toujours coupé de toute relation sociale et d'un amour maternel.
Pendant mes séjours chez la grand-mère, alors que j'essaie de m'endormir avec ma soeur à côté, je les entends rire, toute la famille réunie autour de bouteilles d'alcool et je les entends dire "elle ceci, elle cela". Puis la grand-mère me menacera, me frappera, elle me donnera des comprimés d'Euphytose, une bonne dose alors que je ne suis qu'une enfant, pour dormir, alors que je fais de l'énurésie. Elle me réveille toutes les nuits à quatre heures du matin pour me regarder et m'entendre faire dans les toilettes, me surveille assise face à moi à ce moment-là. Puis ce sont des douches froides et le lavage des draps à l'eau froide en pleine nuit dans sa baignoire quand elle découvre les draps salis. Violences psychologiques (t'es nulle, t'es molle, tu feras jamais rien de bien dans ta vie etc.) Travaux forcés dehors, un jour je me débrouille seule pour arrêter un feu qu'elle a elle-même engendré. Dehors toute la journée en plein soleil, eau de cologne sur les coups de soleil, j'ai mal au dos en m'endormant. Elle m'emmène dans les magasins, m'achète des vêtements et les garde pour elle ensuite en me disant qu'ils sont réservés à une cousine qui elle, les mérite. Me force à écrire dans un journal qu'elle conserve dans sa chambre, où je ne peux pas parler d'elle ni du reste, parce que j'ai peur d'elle.
Chez la mère. Elle me coupe les cheveux comme un garçon sans me demander mon accord, même si elle me voit pleurer à ce moment-là. Elle me met mes robes au grenier. Elle me prend mes courriers, que ce soit ceux que j'envoie ou ceux que je reçois. Me fait croire que je suis une attardée parce que j'ai commencé à marcher et à parler très tard, et dis tout ça devant toute la famille pour m'humilier, je ne peux pas répondre, réduite au silence afin d'éviter les coups. A quarante ans seulement j'ose remettre en doute ses paroles et vérifie mon carnet de santé qui me prouve tout le contraire.
Je m'électrocute et en garde des cicatrices sur la main droite, en voulant faire le ménage à la maison pour faire plaisir à la mère et qu'elle arrête de crier.
A treize ans je fais un cauchemar. Un cobra me crache au visage alors que je me trouve dans le jardin de la mère. Quand je lui raconte elle me regarde longuement sans rien dire.
Un jour elle me crie dessus, m'insulte et me sermonne violemment pour être rentrée de l'école avec des habits prêtés par une camarade de classe, et pour le maquillage pourtant très léger. Je reste donc habillée comme un garçon avec des accessoires comme le cartable tout masculins, même les chaussures. Je n'ai eu que des légos et des puzzles comme jeux mais jamais de poupées, sauf à l'âge de dix huit ans en porcelaine, alors que j'étais majeure.
Au collège je m'endors en classe car je dors mal. Un soir j'essaie d'engager avec elle une conversation sur les garçons et un en particulier, mes premiers émois envers le sexe opposé, je lui demande si je peux lui parler et elle me répond méchamment qu'elle n'a pas le temps et me renvoie dans ma chambre. Je me souviens être simplement partie de la cuisine où elle se trouvait le dos tourné.
Après ça je n'oserai plus jamais essayer de lui parler à coeur ouvert.
En dehors de l'école je participe aux tâches ménagères, la maison et le jardin. Pour mes premières menstruations présumées elle m'envoie chez des soeurs et ce sont elles qui m'apprendront ce qu'est une serviette hygiénique. Elle ne m'apprendra jamais rien sur la sexualité, les rapports ou les menstruations. Je dois prendre la pilule à seize ans car je ne suis pas encore réglée.
La mère me pousse à apprendre le violon avec une voisine que je n'apprécie pas du tout, alors que mon rêve c'est le piano, puisqu'on en a un à la maison hérité de sa grand-mère pianiste. Elle insiste, voulant décider à ma place. Je n'oserai jamais lui avouer mon rêve d'apprendre le piano au conservatoire, malgré les encouragements d'une connaissance de l'école.
Avant ça, lorsque sa grand-mère décède, nous sommes toutes les deux dans sa maison que l'on quitte sur-le-champ. Nous descendons l'étage où se trouvait sa chambre. Aujourd'hui je ne sais pas ce qu'il s'est passé mais je doute.
Chez mes parents, toujours enfant. Un ami de la famille me regarde la poitrine avec insistance alors que je suis en maillot de bain, et je suis mal à l'aise. Plus tard alors que je suis majeure, la mère le logera dans la chambre à côté de la mienne. Elle vérifie les draps le lendemain avant de les laver, ils sont souillés. Je ne cherchais qu'un amour paternel dans cette relation avec cet homme de onze ans de plus que moi, mais ça va mal se terminer.
La mère me parle déjà de grossesse alors que je prend encore la pilule, et lui, m'envoie des livres de propagande sur l'extrémisme religieux catholique. Quand j'aurais la force de jeter ses lettres d'amour après avoir entendu leurs conversations mauvaises avec la famille sur les juifs et autre (la Shoa n'a jamais existé...), alors que mon premier film au cinéma s'intitule "La Liste de Schindler", la mère récupérera ses lettres du feu.
La mère est dans la cuisine avec une cocotte minute tournant à plein régime. D'un coup d'un seul elle fonce sur moi pour me frapper, parce que je n'ai pas répondu à son appel. Je ne l'ai pas entendu avec le bruit, à savoir que j'ai été opérée cinq fois des oreilles et que je souffre de surdité.
Lors de ma première opération médicale j'entends les médecins dirent qu'il n'y a plus de produits pour endormir et j'entends un enfant hurler à quelques mètres de moi. Pendant mon endormissement j'entendrai une femme parler en même temps de voir tout quadrillé avec mille couleurs.
La mère me dira toujours que je suis molle, comme la grand-mère, me menacera, et que je ressemble au père, mon agresseur lui aussi, et prononce ces paroles devant toute la famille pour m'humilier, je ne peux rien dire. Le père ne dit rien non plus, mais aujourd'hui je pense que c'était d'un commun accord. Mais à cette époque, je pense que nous sommes tous les deux, le père et moi, des êtres faibles. C'est ce qui me poussera à ne pas le mettre en prison plus tard, mais aussi parce qu'il exerce un semblant de protection sur moi contre la mère.
En vacances chez la grand-mère avec mes parents, ma tante et sa fille. J'observe cette dernière qui me semble perdue, apathique, dans le jardin longeant la maison, elle s'arrête un moment, comme abasourdie, hors d'elle-même.
Les faits d'abus sexuels du père sont révélés à une assistante sociale grâce à ma petite soeur qui témoigne. Sur le moment je ne réalise pas que c'est mal, et comme si c'était banal je dis "c'est bizarre moi aussi".
La mère me manipule en me faisant du chantage, en me disant que le père risque la prison. Elle écrit à la ministre de la Justice de l'époque où elle relate que nous sommes des menteuses et des allumeuses provocatrices envers les hommes, lettre dont j'ai gardé une copie, tout comme ma soeur. Elle sait que je crains de me retrouver seule avec elle, car le père joue parfois le tampon entre elle et moi, malgré ce qu'il a fait, sa présence au foyer familial me rassure. On se ressemble par notre personnalité taciturne. Il me rédige mes devoirs d'histoire à la maison, jusqu'au jour où il se bat verbalement avec l'un de mes profs. Je n'ai toujours pas compris à ce moment-là, mon prof d'histoire m'explique.
Le père me parlera d'esprit critique, sans que je puisse prendre le temps de me faire une opinion par moi-même. La mère refuse que je me rende à l'anniversaire d'une camarade de classe malgré qu'elle l'ait rencontrée à la sortie de l'école.
Je ne suis pas déclarée victime au tribunal. Je ne me souviens pas si j'ai réussi à parler ou pas des abus, mais je suppose que non. Lorsque j'aurais confirmation du tribunal plus tard, j'irai à l'hôpital pour avoir pété une bouteille de bière dans la main. Ma soeur me dira plus tard que la mère nous a demandé d'avaler du Xanax n nous emmenant en voiture au tribunal. On a reçu un euro symbolique, et d'après la mère le père ne pouvait pas rester au domicile. Je le revoit encore courir se cacher dans la maison. Le tribunal m'enverra plus tard une réponse à mon courrier sur ce point, où il n'est rien mentionné de tout cela.
Je passe devant un psychiatre qui ne parviens pas à me faire parler même si à la base j'ai tout avoué à la gendarmerie. A la sortie la mère nous insultent etc. moi et ma soeur dans la voiture au retour de celle-ci. Elle a essayé de faire pression sur les gendarmes, de forcer le passage, elle était folle car elle voulait être présente lors de mon interrogatoire.
Plus tard alors que j'étais perdue et dans la drogue j'enverrai une copie de mes débuts autobiographiques à cette même gendarmerie. Ils renvoient tout chez la mère qui me donne l'enveloppe sans en parler avec moi.
Les voisins n'ont jamais rien dit malgré qu'ils savaient. Non-assistance à personne en danger. J'ai aussi en mémoire la mère qui a crié et insulté, rabaissé, humilié deux soeurs jumelles du village, et j'apprends plus tard par ma soeur qu'elles se sont suicidées. Leurs parents étaient aussi des abuseurs, c'était évident.
Un jeune homme gallois que je rencontre via des amis aux grands parents tombe amoureux en même temps que moi lors de mon séjour chez eux. La mère refusera tout contact ressemblant à une relation amoureuse par la suite.
En études supérieures j'explose, je pleure, je me prosterne dans un coin sans pouvoir parler.
Une camarade de classe propose à la mère de me faire prendre un logement en ville car je dors très peu, entre les cours, les devoirs à la maison et les longs trajets en bus scolaires. La mère refuse catégoriquement en me regardant d'un air mauvais.
Je suis majeure et expérimente mes premières soirées en discothèques et découvre le regard des hommes sur mon corps. Un jeune homme gay très gentil décide de parler à la mère qui joue l'hypocrite et se fait passer pour une bonne mère. Il me fait culpabiliser et me dit que je dois lui obéir, qu'elle ne veut que mon bien.
Je finis par faire des stages à l'étranger dans le cadre de mes études de Commerce International qui ne se déroulent pas comme prévu. Je me retrouve un jour dans une maison en Angleterre trouvée par la mère où je ne peux pas sortir, je n'ai pas d'argent sur moi, et l'on m'interdit de trouver à manger dans les placards. La propriétaire est une journaliste. En entreprise je ne comprends rien, n'ose pas demander et m'ennuie. Personne ne m'a apprise à m'exprimer, et je me retrouve à effectuer des tâches subalternes ou qui n'ont rien à voir, comme au service logistique ou remplir des bases de données, faire des photocopies, des inventaires etc. Au final je décide de m'engager dans la vie active. Sur conseil d'un français je me rend dans un fast-food d'un quartier de Londres et j'insiste en m'y rendant tous les jours pour obtenir un emploi.
Je rencontre ce jeune homme qui m'accoste dans un bar, ce sera le premier qui me fait fumer du cannabis sans m'expliquer ce que c'est, juste que "ça va te faire du bien" ; je lui fais confiance pour m'avoir encouragée à prendre mon indépendance vis-à-vis de ma famille et à trouver un travail. Je tomberai amoureuse de lui plus tard pensant que c'était réciproque puisqu'on a eu des relations sexuelles. Je suis jeune et naive, et le fait qu'il soit français à Londres a fait que j'ai voulu un enfant de lui qu'il a refusé. Quand je le surprend en train de danser en soirée alors qu'il m'avait dit partir pour l'armée, je le gifle sur la piste de danse.
Après avoir fumé pour la première fois avec lui, je lui avoue ne plus pouvoir payer mon loyer et il me dit de le suivre, il sort de l'hôtel, moi le suivant derrière à deux minutes près. Je ne peux plus récupérer ma carte d'identité à la réception mais la police ne fait rien, pourquoi ?
Je découvre que la drogue est banalisée, que des patrons fument avec moi et mon "amoureux", aussi des jeunes dans la rue, et fume de plus en plus. Me retrouve à dormir dans un autre hôtel dans une chambre avec deux filles. Un jour j'entends l'une d'elle dire à l'autre en sortant de la chambre "tu crois qu'elle va le voir ?" mais je n'y prête pas attention.
Puis découvre plus tard un sac bien en vue avec un vêtement et le ticket de caisse. Je ne fais pas la liaison avec ce que j'ai entendu. Je le vole et m'en sers pour me faire rembourser et payer l'hôtel pour ne pas me retrouver à la rue ou pire, retourner dans la famille. Avant ça la grand-mère me dit au téléphone que je suis capable de m'en sortir, seule. J'ai peur de demander de l'aide surtout pour une étrangère, j'ai honte. Quand j'entends parler d'aide aux plus démunis je n'y crois pas et ne me sens pas concernée, n'étant pas dans mon propre pays. J'essaie de cumuler des expériences professionnelles différentes pour monter en grade et faire carrière dans l'hôtellerie-restauration.
Ce que je n'ai pas compris c'est l'influence de la mère sur ma vie, même à des kilomètres. Je lui envoyais régulièrement des courriers avec mon adresse du moment, elle me racontait en retour un cadre idyllique "à la maison" mais avec des mots dénués de sentiments ou de soutien. Le jour où j'ai dû appeler les parents parce que sinon l'hôtelier me menaçait d'appeler la police, pour ce vol, la mère a dit devant les filles que si j'avais besoin, je pouvais lui demander une aide financière, alors qu'elle m'a précisée au téléphone que si je ne rentrais pas au domicile elle me couperait les vivres et appellerait la police pour me rapatrier (malgré le fait que je sois majeure). Devant les filles je n'ai pas pu m'exprimer, comme à chaque fois que j'étais confrontée au sadisme de la mère.
Un jour où je me retrouve en difficulté je dépose des affaires dans une cave de cet hôtel, elles ont disparu quand j'entreprends de les récupérer, et vingt ans plus tard le père me donnera une partie de ces affaires, des dessins. Sur le coup je ne me rappelle pas, j'ai oublié. Mais un manteau qui aurait pu me tenir chaud l'hiver me manque et j'ai froid avant de pouvoir me racheter une veste.
Viol par un français. Short pareil à celui retrouvé sur une collègue de travail sicilienne le lendemain, clés de mon logement retrouvées au parc sur les lieux de l'agression, rires des jardiniers, policière qui me parle d'un homme important après ma plainte, des années plus tard. On me demande si j'ai le souvenir d'un cinéma, je réponds que non. Cet homme m'amènera après son agression dans un bar à prostituées rempli d'hommes où il me menacera de devenir comme elles.
Je finis au tribunal pour ne pas avoir payé le train. Une avocate règle la situation, accompagné d'un ami en commun libanais, je subis les rires et les humiliations publiques des agents ferroviaires. Cette connaissance me suivra longtemps après même à distance par courrier pour prendre de mes nouvelles, quand je suis en faculté. Plusieurs années plus tard quand je lui annonce par mail que j'ai besoin d'aide face à la drogue il me répond juste par ces mots, que ce n'est pas son problème et coupe tout contact.
Je rentre en France en faculté mais avant je dois trouver un travail, et vivant pour quelques mois encore avant la rentrée chez la grand-mère, elle me demande sa part sur mon salaire, que je donne en espèces, ayant trouvé un poste de caissière en CDD.
Durant mon année de fac je rencontre un jeune homme qui m'emmène en Irlande mais il m'interdit de sortir du logement. Cela durera un mois. Il ne me parle pas beaucoup, juste l'essentiel, mais obtient des faveurs sexuelles très souvent. Je me sens salie et utilisée.
De retour chez la grand-mère, sans qu'elle n'y voit d'objection je retourne à Londres sans rien et trouve un abri pour dormir juste après le voyage en bus, usant de mon sac à dos comme oreiller. Je me réveille vers six heures du matin et me met à démarcher les hôtels. Je me présente et obtiens un poste. Je ne parle pas de ma situation, j'ai honte, je demande juste une avance sur salaire pour payer un hébergement, le dernier hôtel que j'ai connu avant mais avec un changement de propriétaire. Je ressens l'absence de mon "amoureux" français. Lors de mon service, je vole un haut, c'est un haut qui est censé rehausser la poitrine, pour une fois je veux me sentir féminine. Je rencontre un femme policière pendant une pause. J'ai trop peur de dire la vérité, je ne veux pas me retrouver en prison ou pire, en France. Je ne peux rien dire non plus sur les traumas qui m'ont poussée à voler sans réfléchir, je n'en ai pas conscience. Un jour un dealer m'attend à la sortie de ce travail, un bouquet de fleurs à la main et me sors le grand jeu.
De retour à l'hôtel où je dors. Un italien montre son intérêt pour ce que je fais, j'écris une candidature pour un nouveau poste alléchant et à sa demande je lui montre la petite annonce parue dans le journal. C'est aussi un emploi logé nourri, avec pleins d'autres avantages qui se situe à une trentaine de kilomètres de Londres. Cet homme est italien tout comme l'ami de mon petit ami du moment, et dans l'hôtel ils se connaissent tous.
Plus tard je découvrirai que mes dealers français et italiens connaissent très bien mes anciennes collègues de travail italiennes et siciliennes avec qui je suis sortie le soir du viol par ce français de Londres.
Je rencontre une colocataire italienne de mon petit-ami et de son ami dealer dans la rue. Je lui répète ce qu'ils ont dit sur elle en ma présence, "She's fucked now !" ("Elle est foutue, maintenant") en riant, elle me répond qu'elle s'en fiche.
Un jour alors que je décide simplement de me promener dans Londres, de découvrir d'autres quartiers du centre, à la sortie du métro je tombe nez à nez avec une connaissance étrangère de mes dealers sur le parking en face, me fait monter dans sa voiture en stationnement et m'explique que la drogue c'est des amphétamines ou kétamine, je ne me rappelle pas. Il essaie de m'informer de sa dangerosité mais je ne l'écoute pas, voulant rester dans cet état euphorique pour me cacher l'horrible vérité en préférant rester dans le déni, et sort précipitamment de la voiture.
Je me retrouve un jour à la rue et dors avec un couteau sous l'oreiller. J'ai une proposition d'emploi de manager dans un petit hôtel mais j'ai tellement perdu confiance en moi que je ne me sens pas à la hauteur et n'ose pas demander un hébergement pour ce poste.
La drogue fait donc son chemin entre mes relations du moment, mes collègues et fini par prendre le dessus au travail. Alors que je les ai juste invités à dormir dans mon nouvel environnement de travail, mes dealers en profitent pour me faire goûter à une nouvelle drogue, que je vomis instantanément. Ma grand-mère paternelle décède, je ne peux pas me rendre à l'enterrement. Je vole un répertoire à une collègue sans savoir pourquoi je fais ça, je suis juste étonnée de constater que cette personne a beaucoup d'amis. A la fin de mon contrat je ne peux plus me passer de ma dose que je prends avant chaque service aux toilettes. Le soir de Noel je retrouve mes dealers français et italiens et leurs amis autour d'une grande tablée pendant mon service, ma patronne nous donne un comprimé, ils rient après que je les ai servis, m'humilient publiquement et profère des insultes en français et italiens. Un jour une collègue m'apprend que mon boss a pris le petit-déjeuner avec mon petit-ami et dealer. J'ai tellement perdu confiance en moi et me sens tellement mal au sein du restaurant que je me retrouve seule, à ma demande, à repasser les draps même à remplacer la plongeuse, montrant à l'extérieur que tout va bien malgré tout. Et parce qu'un jour ma patronne me détaille toutes mes erreurs quant à mon travail lors d'un entretien en privé, je me sens aculée, j'abandonne et quitte cet emploi logé et rémunéré comme beaucoup d'autres salariés l'ont fait avant moi, me disant de faire attention et d'être heureuse, sans que je comprenne pourquoi.
Plus tard quand je serais de retour en France chez la mère elle m'accusera pour le vol du répertoire et me dira qu'elle a des preuves en m'ayant enregistrée. Mon égo parle dans un but d'auto-défense face à ses attaques et lui réponds que je m'en fiche, alors qu'à l'intérieur je culpabilise, je ne comprends pas, et je ne veux surtout pas me montrer faible devant la mère, j'essaie de lui montrer que pour une fois j'ai le dessus sur elle. Elle se gardera cet objet pour elle-même, me l'interdisant, ce qui fait que je n'ai jamais eu la chance de le rendre à son propriétaire.
Mais avant la chute un jeune homme sincère et stable que je rencontre au centre de Londres m'insulte quand il me voit embrasser mon petit-ami et dealer pour la drogue, après que l'on ait passé trois jours ensemble à ce qui ressemblait un début d'aventure amoureuse.
Je lâche mon travail et me retrouve à travailler à quelques kilomètres de là, sans salaires ni pourboires, avec comme hébergement le lit d'un jeune qui abuse de ma situation pour lui donner des faveurs sexuelles, lui aussi dans la drogue. De retour à Londres, je consulte une petite annonce qui promet beaucoup d'argent pour un travail d'hôtesse, mais l'employeur ne m'explique pas en quoi cela consiste au téléphone. Je me retrouve chez un vieil homme gérant des prostituées, je pars au dernier moment avant d'avoir de la clientèle en prenant mon sac sur le dos. Je ne me rappelle pas comment j'ai fait pour la suite, c'est le trou noir.
Je me retrouve dans le centre à chercher mon ami libanais, je pense à tort tomber sur son domicile mais tombe sur un autre homme. Il m'oblige à appeler la mère si je ne veux pas avoir de rapports sexuels forcés avec lui, que j'ai eu le courage de ne pas accepter en arrivant chez lui, lui ayant essayé de me forcer. Ma soeur me racontera la violence des mots de la mère dans la voiture tout au long du trajet, chose dont je ne me rappelle pas.
Je me retrouve au sein du foyer familial. Un jour j'arbore fièrement un large sourire avec ma soeur, prenant une photo, alors que je porte un T-shirt rouge sur fond blanc où il est écrit "Coca-ïne".
La mère passe des entretiens d'embauche pour me trouver un travail en parlant à ma place. Drogue qui continue, relations sexuelles avec binge drinking et drogues. Je me rends à des kilomètres par le train dans une autre ville pour le travail, mon petit ami du moment au lit avec une autre jeune femme. Je bois et fais rentrer dans le logement, en croyant pouvoir m'en débarrasser grâce à ma colocataire, deux hommes qui me suivaient dans la rue. On se fait agresser sexuellement toutes les deux, j'accepte leur drogue pour rester sous une forme de déni pour tromper la réalité. Par la suite je ne pourrais jamais en parler, préférant oublier. Dans le même temps je garde contact avec mes dealers de Londres par téléphone.
De chez la mère je cherche encore à fuir. J'arrive dans ma ville natale et un jeune homme m'héberge, dormant dans sa cuisine moi à l'étage. Plus tard la mère se retournera contre lui en le dénonçant par rapport à un second emploi qui lui est interdit, après avoir insisté pour que je lui dise où il travaille, ne connaissant pas les lois.
Formation professionnelle à Paris. La mère m'appelle en plein cours pour m'annoncer son divorce, une faute dont elle me rejettera la responsabilité plus tard en écrivant une lettre. Technival et HP.
Drogue Speed à Paris avec des inconnus, suivie par des hommes dont certains maghrébins dans une voiture noire aux vitres teintées. Tout le monde s'arrête au bord de la route, ils discutent, et le lendemain les hommes avec qui je passent la soirée me raccompagnent après que l'un d'eux ait dit "faut la ramener la pute", sur ordre des hommes qui nous suivaient ?
Sur conseil d'une connaissance, d'un homme qui me fait des avances que je refuse, je me rend à un entretien en HP et ose m'exprimer sur les abus de la famille en parlant de leurs opinions religieuses, en disant que ça va trop loin. Quand je reviens pour un second rdv les infirmières m'encerclent et m'obligent à prendre un médicament, ma tête tourne violemment d'un seul coup, je tombe au sol, vomi la tête la première sur le carrelage. Ils me gardent, je subis des électrochocs "autorisés" par la mère, et la vois avec mon petit-ami de l'époque avec qui j'ai connu les technivals discuter et me regarder, complètement amorphe et inconsciente sur mon lit d'hôpital. Il est antisocial et anarchiste. J'entends encore les rires des infirmières le lendemain de mes premiers électrochocs me demandant si je n'ai rien senti. A ma sortie je trouve un emploi de baby-sitting mais me retrouve à la rue, dormant dans des couloirs où les gens piétinent à deux centimètres de ma tête.
Je me retrouve à la rue dans ma ville natale avant de dormir chez le père dans dix mètres carrés, toujours dans ma ville natale. La mère refuse de m'héberger et de me donner un simple oreiller pour dormir. Je continue la drogue et enchaîne les mauvaises relations. Le père me parle d'assistante sociale mais fini par me laisser son appartement en déménageant dans un logement plus convenable pour lui. Plus tard, je me retrouverai une autre fois à la rue où je finirai par dormir dans la cuisine du père à même le sol.
Après quelques soirées où je mêle sexe, alcool et drogue je finis par fréquenter un ex-conjoint toxicomane et alcoolique qui complote avec la mère pour une affaire de sexe, un viol en réunion où il abuse de ma confiance et m'hypnotise, après avoir parlé d'une drogue "spéciale" en riant avec ses amis. On boit, on fume. J'ai cette épisode en tête où il me regarde, dans les yeux et avec un sourire pervers, me disant de lui demander si je peux faire la chose. Je me vois me rasseoir sur son lit avant de m'exécuter. Le lendemain je ne comprends pas, je ne me rappelle pas de tout, mais je ne peux rien dire au risque de me retrouver de nouveau à la rue car j'ai emménagé chez lui. Une amie à elle me fait comprendre qu'il ne faut pas coucher avec ses amis et m'annonce de futures insultes dans la rue. Par pur égo et pour ne pas avouer mes faiblesses je lui répond qu'une femme fait ce qu'elle veut de son corps. Les insultes commencent. La mère est rentrée une fois chez cet homme et lui demande si "ça y est c'est fait". Ne comprenant pas où elle veut en venir je laisse tomber. Entre temps et encore ensuquée je vois une autre victime de ce groupe de personnes. Les dealers ou leurs amis font généralement marcher leurs victimes sur énormément de kilomètres en guise de "promenade". C'est leur tactique pour nous épuiser physiquement et apprendre à les connaître mais surtout à connaître leurs moindres failles au cours des discussions.
Entre temps je me pose des questions sur cet événement traumatique. Je met ça sur le dos de médicaments qui peuvent modifier l'état de conscience. Je pense à un trafic quand je me remémore la voisine de mon ex-conjoint qui donnait des médicaments par-dessus sa fenêtre du rez-de-chaussée. Je me sens encore plus en danger et décide d'agir en écrivant à un organisme qui lutte contre ce type de trafic. Je ne sais pas encore que la police doit intervenir dans ces cas-là et me trouve coupable de dénoncer ces gens pour la drogue alors qu'à la base ce n'était pas mon but.
Vendanges avec cet ex et ses relations, je commence par me faire insulter, puis parce que j'ose m'en prendre après à une autre personne, ne supportant pas les insultes après ce que j'ai subi, il se trouve que je suis encore victime d'agressions verbales puis physiques, encerclée et mise à terre par un grand groupe de personnes, hommes et femmes, je ne peux pas bouger après qu'une fille m'ait tirée par les cheveux dès la sortie du bus d'avec le personnel des vendanges, en plein gare routière de ma ville natale. Absence de réaction de la mère quand je lui raconte cet événement lors d'un trajet en voiture.
Je me retrouve un jour avec l'un des amis à cet ex conjoint qui porte une arme, et son poids me laisse entendre qu'il ne s'agit pas d'un jouet en plastique.
Je déménage loin du centre, coupe les ponts avec tout le monde, évite même la bibliothèque où certains membres du personnel se moquent de moi. Je me met au sport, lis des livres de développement personnel et arrête la drogue et le reste, de moi-même et sans traitement médical.
Avant ça j'étais dans une chambre de bonne où les appartements étaient surplombés par une terrasse où un soir je découvre un homme vêtu de noir, gants noirs essayant d'ouvrir ma fenêtre. Je l'avais cassée alors que je rentrais d'un jogging, lançant une basket un peu trop fort sur cette vitre sans double vitrage. Je m'apprêtais alors à m'endormir et c'était un soir de pleine lune ce qui m'a permise de le voir. C'était après que la mère m'ait rendue visite en qualifiant mon logement de cage à lapins, elle qui a une grande propriété je ne dis rien jugeant cette réflexion normale. Durant cette entrevue, elle ne dira pour mon viol à Londres que je dois être forte, que ce n'est pas grave car elle aussi a été violée par un prêtre à trois ans. Je ne comprends pas comment elle peut avoir des souvenirs de cet âge-là, sans comprendre qu'il s'agissait sûrement de ma petite soeur.
Malheureusement alors que je crois entendre une radio qui me dérange et qui m'agresse mentalement je me retrouve à la rue et donne gratuitement toutes mes affaires. Mais c'était après qu'un jeune, connu dans le milieu professionnel, me parle d'une fille à qui l'on offre des cadeaux et me propose ces faveurs en me disant que je n'ai juste qu'à me rendre dans le bar principal de la ville. Une semaine environ passe et je finis par entendre vraiment des voix qui m'insultent, menaçantes, je me plante un couteau dans le ventre. Hôpital et diagnostic de schizophrénie paranoïde. La mère se fait bien voir en m'emmenant des slips et des madeleines, ma plus jeune soeur me rend visite en même temps mais je ne comprends pas que c'est pour valider le fait que je suis à présent malade de la tête, "folle" comme me l'a souvent dit la mère, incapable, comme le mouton noir de la famille que l'on doit éviter.
Cet homme dont je ne me suis pas méfiée qui m'a dit de prendre un comprimé pour me faire du bien avant de me dire que j'allais devenir schizophrène, sans savoir ce que c'est. Je tombe malade quinze jours après. Il me menace avec des phrases telles que "on va pas te lâcher", "tu verras quand tu seras à l'aéroport", "les femmes qui baisent sans être mariées sont des putes"... Il me dit aussi que tout s'arrêtera quand j'aurais "lâcher prise". Je préfère ne plus subir aujourd'hui ce type de paroles menaçantes et m'oblige à porter des écouteurs dès que je sors de chez moi.
Dix ans de relations avec un jeune homme connu dans une association pour handicapés psychiques, un homme toxique addict aux jeux d'argent et à l'alcool, la drogue, ce que je découvre trop tard. Il m'avoue aussi très tard que la mère lui a dit de rompre parce que je suis folle et m'avoue avoir rencontré mon ex conjoint toxicomane dans un bar. Je ne comprends pas trop ce qui se passe à ce moment-là et préfère ignorer ces paroles.
Après le tribunal qui déclare ma deuxième soeur victime du père, le juge annonce que dans 99% des cas la mère est au courant des actes de son conjoint/mari. A la sortie dans le parc en face du tribunal elle me tourne le dos en m'écoutant, je suis très en colère, et lui dis qu'elle est complètement malade en lui rappelant ses violences physiques sur moi enfant. Elle me montre des yeux souriants remplis du vice qui la caractérise. Ma soeur qui se trouve assise à côté baisse la tête. Avec mes soeurs et mon conjoint de l'époque on se rend tous sur le parking à quelques mètres de là, la mère parle devant nous à voix basse avec ma soeur victime et je comprends qu'elles jouent un rôle, car la colère de mon autre soeur qui veut soit disant récupérer des papiers de la mère dans sa voiture, est fausse. Le soir même les soeurs se feront une soirée en compagnie d'une amie à elles mais m'ignorent complètement.
Mon père qui me répond que la mafia n'existe pas, je comprends qu'elle est partout, elle fait partie du décor, c'est la normalité. Alors que j'ai le souvenir d'avoir été hypnotisée par deux hommes en allant chez lui, le père se protège la tête avec ses bras, et l'un des hommes qui est au-dessus le menace en disant "elle est à nous, t'entends ?!..". Il réussi à déménager après ça mais je ne comprends pas pourquoi la mère s'est précipitée pour retirer et brûler toutes ses affaires après son décès. Quand je demande pourquoi il y a du sang à terre la mère me répond qu'il s'agissait de sa sonde, car il était malade. Les flics qui me donnent les clés de son appartement me parlent de mon ex-conjoint toxico qui, je me rappelle, avait de la haine dans ses yeux quand il parlait du père. Je trouve ça louche. Le père m'a dit une fois qu'il ne savait pas vraiment ce qu'il y avait dans les confitures que la mère lui donnait, sur un ton ironique. J'ai toujours eu des doutes quant à sa nourriture. Quelques semaines avant son décès le père m'a suppliée au téléphone de venir le voir car c'était important et il ne pouvait rien me dire au téléphone, il fallait que je me déplace. Je ne l'ai pas fait, mais il m'aura été un soutien dans ses derniers instants de vie, et je suis sûre que c'est pour cette raison, aussi pour vouloir me dire peut-être un secret qu'il a été assassiné, pour moi contrairement à ce que tout le monde veut me faire croire. Il avait énormément changé, m'a fait découvrir le stoicisme, était devenu un homme rempli de sagesse mais je ne l'ai compris que trop tard, c'est qu'il jouait de tout cela pour que je conserve mon statut de victime ; pourtant c'était devenu malgré les blessures un pilier quand j'étais au fond du trou et que je cherchais des réponses. Il m'a avouée un jour avoir effectivement été mon agresseur, mais qu'il n'a jamais touché à ma deuxième soeur. Je sais pour ma part qu'elle a été encouragée et était accompagnée de ma première soeur au tribunal. Nous devions par un accord verbal nous partager les dommages et intérêts dont je n'ai jamais vu la couleur.
Abus de confiance ?, avec cette deuxième soeur chez la notaire concernant la succession. Souvenirs flous quant à une éventuelle signature de ma part d'un document que l'on ne m'a pas délivrée, pourtant après avoir demandé une photocopie, dont on m'a certifiée une promesse d'envoi par mail par la suite, que je n'ai jamais reçue. Ma première soeur me dira aussi que la mère m'a rayée de sa succession car selon elle j'ai engendré son divorce avec le père. Plus tard elle me demandera si je souhaite qu'elle devienne ma curatrice attitrée et me conseille de m'adresser au Juge des Tutelles. Puis tentera une autre fois de me placer dans un institut spécialisé, ce que j'ai refusé. Tout.
Après un déménagement dans une autre région assez éloignée, les insultes reprennent de plus bel après que j'ai vu la mère à vingt mètres de mon domicile sans qu'elle m'ait prévenue au préalable, environ quinze jours après lui avoir donnée ma nouvelle adresse, la mère se montrant très gentille au téléphone. Choquée je me réfugie dans la pharmacie la plus proche. Elle niera complètement quand je lui en parle. J'écris au Procureur, je suis convoquée longtemps après au commissariat où je suis contrainte d'écourter l'entretien car je me sens trop faible et trop mal mentalement pour poursuivre, tellement je trouve la tâche insurmontable. Il n'y aura aucune suite.
Fin de ma relation après plainte où j'aurais tout donné en restant aussi fidèle, mon conjoint se retourne contre moi pour violences conjugales réciproques. Il m'aura poussée à bout pour se déclarer lui aussi victime. Me dit à la sortie du tribunal vouloir rester ami, me manipule pour que je ne réclame pas mes dommages et intérêts, fait ma réputation dans les bars de la ville où on m'insulte quand je passe devant. Un patron que je recroise me dit "c'est rien ça fait six mois".
Viol un soir où je suis fortement alcoolisée. Crise de nerfs où je perds connaissance, à terre en plein milieu de la salle d'attente de la police après l'entretien psychologique obligatoire. Alors que je souhaite prendre deux jours de vacances dans ma ville natale, je fais la connaissance dans le bus d'un jeune qui me demande de me souvenir d'un nom, je le retrouve plus tard sur la porte de chambre de l'HP lors d'une énième hospitalisation. Durant celle-ci je planque un deuxième téléphone portable où j'entends en pleine nuit une voix qui ressemble à la mienne qui semble terrorisée avec des voix d'hommes et de femmes autour, mais pense sur le coup qu'il s'agit de ma maladie ou de l'effet des médicaments à outrance.
Plus tard alors que je me réconforte en créant des morceaux de piano, je croise un jeune homme qui pratique l'exorcisme, après que je lui ai parlé de djinns masculins et féminins (un mot que je découvrirai sans le connaître lors d'une écriture automatique, la porte au malin), il me fait vomir, m'hypnotise et quelque temps plus tard je n'ai plus envie de rapports sexuels.
Une vidéo YouTube me fait également ouvrir les yeux et je cesse de culpabiliser grâce à une psychologue qui parle des victimes d'abus sexuels qui ont deux modes de fonctionnement par la suite dans leur vie, à savoir l'absence totale de sexe ou le sexe à outrance.
Sur un coup de tête je recherche l'aide de mon frère en me rendant à l'étranger, ne tenant plus, et me vois contrainte d'y déposer mon chat pour bénéficier d'un hébergement d'urgence. Plus tard je paierai très cher pour pouvoir le garder et le récupérer, au risque de le voir euthanasié. La mère me récupère avec toutes mes affaires dans sa voiture alors que je pète les plombs, je n'en peux plus me sentant agressée de toutes parts. Elle a une voix mielleuse au téléphone qui me rassure, mais redevient la mère agressive et violente une fois que je suis de nouveau chez elle. Elle me fait extrêmement peur, je me rends compte de son caractère psychopathe en sentant la mort alors qu'elle se trouve tout près de moi. Je me retrouve à l'HP parce que je n'ai pas le permis ni de voiture pour quitter son domicile, je n'ai pas le choix, n'ayant pas non plus d'argent pour me payer un taxi et le retour jusqu'à chez moi. Un de mes sacs est soit disant resté chez la mère alors que je l'ai déballé sur mon lit d'hôpital devant les infirmières. J'ai la peau très sèche car je n'ai pas ma crème pour le visage, elles me l'ont retirée. Au bout de trois semaines on ne me rendra pas mes médicaments psychiatriques et non psychiatriques, ma crème Nivea et d'autres choses, quand on me rendra mon sac à l'accueil avant de partir pour rentrer chez moi, sans rien, où je ne retrouve rien d'autre que mon matelas. Au bout de quelques mois je parviens enfin à récupérer mon chat, dans un parcours du combattant.
La mère se débrouille avec l'ami d'une connaissance que j'ai connu dans une association d'handicapés psychiques pour propager de fausses rumeurs, car j'ai besoin de faire récupérer mon piano électronique, trajet que je paierai à cet ami. Elle les invitera à plusieurs reprises chez elle. Le jour où elle viendra avec mon frère pour me rendre le restant (incomplet) de mes affaires, elle me demandera de l'argent pour ce service. Longtemps après cet ami m'insultera en plein milieu d'une réunion de l'association, m'accusant d'une chose que je n'ai pas dite à son propos. A la base cette femme m'a dit "il serait pas un peu bizarre, ton copain"...
Et lors de cette dernière entrevue avec la mère, elle me demande aussi dans un regard empli de pitié de lui donner ma nouvelle adresse si je déménage ; j'accepte, je lui ment car je sais au fond qu'il s'agit encore d'harcèlement et qu'elle veut faire pareil qu'avant, pour répandre à nouveau des rumeurs et détruire ma réputation comme elle l'a fait dans ma nouvelle ville.
Je vais au centre social pour une activité et je reconnais longtemps après, une connaissance à mon ex-conjoint toxicomane de ma ville natale. Elle m'invite au ciné pensant que je suis devenue lesbienne comme l'a prédit tant de gens, dont cet homme. Je coupe tout contact, que ce soit avec l'association ou le centre social.
Paroles que j'ai entendues dans ma ville actuelle, même des gens qui me montrent du doigt, dans un bar lors de conversations sur les relations sexuelles où je proclame ne plus en vouloir avec qui que ce soit, même des femmes comme certains me le font entendre, on me dit qu'il y a toujours les animaux. Au Secours Populaire pendant une collecte alimentaire où j'entends que "là au moins elle est lesbienne" avec des rires. Devant la terrasse d'un bar où je demande après mon chat qui semble s'être volatilisé, après de violentes critiques auxquelles je réponds avec force et fort, j'entends "elle a perdu sa chatte". Alors que je me promène un soir dans un parc j'entends d'une terrasse en hauteur "non mais c'est une salope" toujours avec des rires. Un ancien corps de l'armée rencontré dans un bar me dit ensuite que je suis instable, je catégorise donc à tort les gendarmes de négatifs tout comme l'ami gendarme de cet homme extrémiste religieux ami des parents, le même dans mon souvenir de la bassine d'eau, comme ceux qui ont renvoyé mes débuts autobiographiques chez la mère. A l'hôpital une infirmière qui parle d'une femme lors de mon examen physique suite à mon viol à sa collègue en disant "la pute" ceci cela. Un homme qui m'a suivie pour ouvrir la porte d'entrée de mon immeuble se fait passer pour un livreur et quand je lui ouvre il demande si je veux d'un gigolo. Plus tard alors qu'il se trouve à vélo il essaiera de me cracher dessus en pleine rue piétonne. Un vieil homme connu dans un bar qui me propose un gros billet quand je l'invite prendre un café chez moi, je lui rend et lui indique de sortir de mon logement. Alors que je fume à l'extérieur de ce même bar un autre qui dit à un jeune "tu veux pas ? Elle vaut 3000 euros" en me regardant tous les deux. Au sein d'une sortie via un site de relations amicales, l'un des hommes dans ce groupe mixte de pétanque auquel je participe prononce le mot "la pute" en s'éloignant, ce qui fait rire les autres. Le mot "lesbienne" sera aussi un mot repris très souvent dans la bouche des gens autour de moi, comme s'ils savaient tout de moi, que je suis bel et bien sur écoute et sous surveillance dans et en dehors de mon logement, et que je n'avais pas droit à une vie privée, pouvant être jugée sur tout ce qui fait ma vie, que tout le monde peut interpréter à sa guise à tout moment. Je me dis ça souvent car une fois j'ai entendu de la part d'un homme qui me regardait dire à un autre : "on a l'image et le son". Je me sens harcelée même si je n'ai aucune preuve, à part certains éléments de ma vie qui sont repris dans les conversations que j'entends des gens que j'approche dans la rue, marchant toutefois tranquillement lors de balades quotidiennes, avec cette même détermination de ne pas en prendre note. Mais depuis longtemps on ne fait pas que ça, car parfois lorsque je sors de chez moi ou en rentrant à mon domicile j'aperçois des gens qui attendent devant chez moi ou sur le parking d'à côté avec un téléphone, j'ai l'impression qu'ils me prennent en photo avant d'écrire, et ce n'est pas qu'une impression à en voir comment ils tiennent leur appareil, complètement à la verticale (ce que je trouve inutile dans mon cas lorsque j'utilise mon propre téléphone). En décembre on casse un élément de mon vélo, je ne peux même pas le bouger, la roue arrière étant coincée, et je ne peux pas l'amener au magasin le faire réparer.
J'ai toujours de temps en temps des appels anonymes auxquelles je ne réponds plus, de France ou de l'étranger, où lorsque je répondais c'était des paroles du style "ça va ma chérie" prononcées par un homme pervers. Dernièrement j'ai eu la surprise de voir un groupe se former avec mon numéro puis l'on m'a supprimée du groupe, encore une tentative de me faire réagir. J'ai tout simplement supprimé ce groupe.
Un jour où je fréquente la médiathèque de ma ville car c'est un des rares lieux où je ne rencontre pas trop de problèmes, une très jeune femme insiste pour me parler alors que je me trouve aux toilettes pour me laver les mains, en me disant que ma robe s'est coincée dans les fesses, je vérifie et me rends compte que c'est du vent. Je lui dirait après l'avoir vue se réfugier dans les toilettes que sa maison va brûler. Je commence à répondre, bien déterminée à ne plus rien laisser passer. C'est le début du mieux-être. Le fait d'avoir retrouvé quelques ressources financières pour me faire plaisir, même seule, contribue aussi à mon équilibre mental et à retrouver de la joie.
Mais la mère m'aura dit par téléphone ces dernières années que ses voisins du bout de ce cul-de-sac du village sont siciliens, parce qu'elle a sûrement dû apprendre par la police londonienne que le soir de mon viol j'étais partie en discothèque avec des collègues italiennes et siciliennes. Par-dessus le marché je suis certaine qu'elle a fait comprendre aux agents que ce n'étaient que des inventions et que j'étais folle, car l'agent de police qui me suivait m'a dit de me faire soigner, en guise de dernières paroles, longtemps après, alors de retour en France.
Toujours par téléphone à la même époque, alors que j'essaie de me reconstruire psychologiquement lors d'une convalescence en psychiatrie, après avoir été humiliée par les forces de l'ordre et les pompiers lors de mon pétage de plombs, elle m'annonce qu'elle connait bien un haut gradé militaire de l'armée.
Enfin elle me dira un jour où elle m'invite chez elle après l'une des nombreuses hospitalisations en HP : "tu ne peux rien contre moi" sans avoir eu de conversations houleuses avant ça, ni aucune conversation d'ailleurs. Ma propre mère. Ou plutôt ma génitrice, dont le pouvoir est accepté par tous."
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