Chapitre 069 : « vacances d’été. »

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Chapitre 069 : « vacances d’été. »

« A bord du « Kannn », suite. »

- Du coup nous on pue de la gueule ?
- Laisse-moi sentir ?

Florian voit bien que ses dernières paroles ont blessées son copain, pourtant s’il les a exprimées de la sorte c’est juste parce qu’il est maintenant conscient que ses trois autres compagnons n’en ont pas véritablement besoin, voire très peu comme par exemple pour Alexandre qui ne semble posséder en plus de ceux de bases de son peuple que celui de communiquer avec la nature et plus particulièrement comprendre le langage des animaux.

- Désolé si mes paroles t’ont vexées, mais au moins toi et Kim n’avez pas à souffrir du manque, comme je le ressens depuis maintenant bien trop longtemps.
- Je ne t’en veux pas, c’est juste que sur le coup cela fait mal à entendre, un peu comme si nous n’étions pas au même niveau que vous deux Xiao-lu.
- Encore désolé mec !! Maintenant que le sujet semble clos, reste à réfléchir à ton idée de libérer ou pas la cuve à prière.
- Pourquoi tant d’hésitation alors que tu as reconnu toi-même qu’elles n’avaient pas d’effets sur toi ?
- Parce qu’elles sont adressées à quelqu’un ou quelque chose d’autre. Je me rappelle très bien en avoir discuté avec Kim à l’époque.
- Dans ce cas pourquoi ne serait-ce pas profitable à « Cha-A » ou si tu préfères Xiao-lu, n’est-il pas un transfuge de cette galaxie étrange et sans vie, ressemblant à s'y méprendre à la tienne.
- Tu oublies les vaisseaux ruches.
- Ce seraient donc eux selon toi qui auraient détruits dans l’œuf toutes vies dans cette galaxie ?
- Je ne sais répondre à ta question, juste que rien ne prouve que ces prières aient été récoltées dans cette galaxie, rappelle-toi qu’il y a eu plusieurs centaines d’années standards qui ont échappées à notre conscience quand le « Kannn » est parti en vrille.
- Euh!! Excuse moi, mais le truc qu’il se trimballait en dessous de lui ne ressemblait pas vraiment à une vrille ! Hi ! Hi !
- Tu en es encore avec ça ? ma parole… serais tu jaloux de n’être pas aussi bien monter en proportion ?
- Qu’il dit celui qui pousse des cris de pamoison dès que je commence juste à la lui mettre ! Hi ! Hi !

Florian connait suffisamment son compagnon pour reconnaitre l’éclat soudain de ses yeux, mais surtout ce qu’il annonce pour la suite, aussi revient-il au sujet qui le préoccupe avant de s’y laisser entrainer à son tour.

- Pour revenir à la « cuve » puisqu’il n’y a pas d’autres nom qui me vienne, explique-moi pourquoi elle est pleine depuis déjà un moment, alors que c’était loin d’en être le cas quand nous avons repris conscience dans cette galaxie ?

Florian voit bien le trouble de Samuel, suivit d’une intense réflexion avant que tout les deux dans un ensemble parfait amène une réponse.

- Les vaisseaux ruches !

Leurs regards se croisent à nouveau avec cette fois une tout autre compréhension de ce qui jusque-là était resté un vrai mystère. C’est Samuel qui le premier dit tout haut ce que tout deux pensent.

- On aurait dû s’en douté, puisque nous savions que Xiao-lu était considéré par eux tout comme toi tu l’étais là d’où tu viens.
- Du coup cela vaut le coup d’essayer de vider la cuve et d’ensuite faire en sorte de surveiller qu’elle se remplisse bien à nouveau, si c’est bien le cas alors plus nous lui en enverrons et plus nous aurons de chances de sortir de se guêpier où on nous a fourrer.
- Dans ce cas n’attendons pas et faisons en sorte qu’il en reçoive dès à présent le maximum.
- Suffit pour ça de pointer notre point de destination et le tour est joué.

Les deux amis se précipitent vers le tableau d’instrumentation et comme Samuel semble moins au fait que son ami à l’utiliser, il le laisse faire en s’obnubilant sur l’étrange déhanchement du petit rouquin, déhanchement qu’il connait depuis toujours et qu’il ne se lassera jamais de lui voir faire.

- C’est la danse des canards ! Hi ! Hi ! Remarque que c’est très certainement l’animal qui te représente le mieux ! Hi ! Hi !

Florian termine sa manœuvre avant de revenir sur les paroles de son ami.

- Moque-toi, tu es bien content quand le « canard » s’occupe de toi, pas vrai ?
- Je devrais, tout du moins si tu n’avais pas été croisé avec un lapin.
- Je vois, je vois… monsieur s’amuse à me défier parce que monsieur crève d’envie que je m’occupe de lui, monsieur n’en a donc jamais assez ?

Samuel n’est pas dupe car il a bien vu que le poisson avait mordu à l’hameçon, il fait donc celui qui n’a cure de ses paroles et commence à peine d’enclencher son demi-tour, qu’une main l’attrape par là où il perd toute velléité à continuer à s’amuser aux dépends de celui qui va une fois de plus l’envoyer loin dans les strates du plaisir.

***/***

« Quelques temps (néanmoins assez long quoiqu'il en ait été dis) plus tard. »

De retour dans la salle de contrôle du « Kannn » avec un sourire banane de satisfaction aux lèvres, celle déjà d’avoir entendu pour la première fois depuis longtemps Samuel crier grâce et celle d’être pour sa part remonter à bloc au point de se demander si en fin de compte le dit Samuel n’était pas à l’origine destiné plutôt à être l’un de ses nourriciers.

Florian fini par hocher négativement la tête en se rappelant que de tous temps pour son peuple les nourriciers viennent exclusivement de l’espèce humaine ou tout du moins de ceux ne montrant aucun pouvoir, ce qui n’est de toute évidence pas le statut de Samuel ou « Sam » comme dans ses souvenirs mystérieusement revenus durant le petit cinq à sept sans qu’il y prenne réellement garde.

Cette pensée justement lui en amène une autre, celle à se demander si ce n’est pas lié avec le jugement sans appel du conseil envers les cinq qui les ont piégés, lui et ses amis.

Sans doute quelqu’un s’est-il ressèment occuper à mettre en œuvre la sentence, libérant ce faisant les derniers blocages qui leurs ont été imposés.

Un sourire de plénitude lui vient alors, celui que plus rien maintenant n’entrave son esprit de quelque façon que ce soit et c’est donc particulièrement bien dans sa peau après cette constatation qui a suivit ces longues heures de plaisirs sexuels d’avec « Sam », que son regard accroche l’écran de contrôle montrant l’état de remplissage de la cuve.

- Regarde !! Cela indique déjà un petit deux pour cent ! Pourtant j’étais certain de l’avoir vider entièrement…

Son regard se tourne alors vers l’immense écran faisant office d’hublot donnant sur le vide de l’espace.

- … c’était donc bien ça !

Un rapide calcul lui montre qu’à ce rythme il pourra envoyer l’équivalence du contenu de la cuve une fois ou deux par semaine si rien ne vient changer la destination des vaisseaux ruches.

- Pas si décérébrés que ça en fait, je pense plutôt que ceux à l’intérieur de ces deux vaisseaux éprouvent une peur panique à nous poursuivre, sachant ce que le « Kannn » est capable de faire. Du coup peut-être devrais-je trouver un moyen pour qu’ils prient encore plus.

Florian revisite mentalement les schémas qu’il a lui-même créer à l’époque où à partir d’une simple panthère Terrestre il a tiré les gênes de ce qui est devenu cette nouvelle espèce de vaisseaux conscient et semi-organique qui depuis lors le protège avec une terrible efficacité.

Ne trouvant rien de spécial dans la partie originelle du « Kannn », il reprend un par un les listings de tout le matériel nécessaire à son équipement, pour enfin prendre connaissance de l’état des réserves à l’intérieur des innombrables et immenses entrepôts, n’en revenant finalement pas lui-même de ce qu’est devenue sa création.

- Les Kallaniens n’ont pas ergotés pour l’approvisionnement de toute sorte, il y a ici de quoi faire vivre une planète entière durant plusieurs générations !

A la penser de cette race longiligne et d’une grâce quasi évanescente qui ne se reproduisait plus que par clonage, Florian sent subitement son estomac se serrer de tristesse, celle de ne plus revoir tous ces êtres si différents qui faisaient la richesse culturelle de l’impérium.

Une pensée en entrainant une autre, elle lui amène les larmes en revoyant tous ceux laissés en arrière sur cette Terre et qu’il a tant aimé.

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