PDV d'Amber

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Je discutais avec les filles autour d'un bon dessert au chocolat. Que tout soit clair : LE CHOCOLAT C'EST MERVEILLEUX.

Eun-tae, petit-ami de Léa, s'était joint à nous. Mon amie était radieuse, au plus grand plaisir de Camille et au mien. Pour être honnête, j'avais beau être heureuse pour Léa, je me sentais un peu triste. Le douloureux souvenir de ma douleureuse rupture avec E. était encore frais et comme par hasard, il me revint au visage.

La faute à cette December que je hais de toute mon âme de me faire souffrir pour écrire son histoire.

E. était super. Mais sortir avec un gars plus que populaire n'était pas fait pour moi. Du. Tout. Il m'avait emmené à une soirée. Trop de bruit. Trop de monde. Trop d'informations. J'ai perdu le contrôle. Une grosse migraine me rendait folle et j'ai dit des choses peu sympathiques à E., je lui ai fait des reproches. Il a renchéri avec une absurdité mille fois plus énorme que lui. Il n'aurait jamais dû dire ça. Je l'ai plaqué d'un coup et, malgré ses excuses, je ne lui ai jamais pardonné.

<< Amber, ici la Terre ! m'interpella Camille.

- Oui ?

- On y va, m'apprit Léa, rieuse

- On peut faire du shopping ? Ou aller se promener au lac ? demandai-je

- On peut faire les deux, je peux vous emmener, proposa Eun-tae

- Avec plaisir >> sourit Léa.

C'est comme ça qu'on a fini dans la voiture d'Eun- tae ( qui avait 19 ans, je vous précise juste ), pour aller dans un petit centre commercial pour que je ne fasse pas une scène pas très belle à cause des gens.

On a fait quelques magasins de vêtements mais sans trouver de choses qui nous plaisent. Nous avons donc fini dans un café très mignon où aucun de nous n'a pris de café. On s'est assis à une table, de façon à ce qu'on puisse tous les quatre voir l'entrée, pour jouer à un jeu qui consistait à imaginer la vie des personnes qui venaient. C'était assez drôle : j'ai imaginé qu'une dame d'un certain âge était du FBI. Sauf que. Quelqu'un a débarqué de façon assez innatendue. Je me tendis, Léa poussa un "oh la la" et Camille soupira tandis qu'Eun-tae leva un sourcil interrogateur. Mes amies lui expiquèrent rapidement la situation pendant que E. se dirigeait vers notre table.

Je vais tuer December, je le sens.

<< Salut, ça va ?

- Qu'est ce que tu veux ? demanda hargneusement Léa

- Toujours aussi sympa avec moi.

- Toujours aussi con, répondit Camille du tac au tac

- Je peux m'assoir ?

- Casse-toi, lui dis-je

- Je suis désolé, tu le sais.

- Rien à foutre, tu vas fermer ta machine à excuse et t'en aller.

- Mais laisse-moi m'excuser !

- Pourquoi ? demandai-je en me levant pour lui faire face. Je connais le refrain. Tu es désolé, tu ne pensais pas ce que tu disais...

- S'il te plait, Amb... supplia-t-il en la prenant par le poignet

- Lâche-moi !

- T'es un idiot ? Tu ne comprends pas qu'elle ne veut pas te voir ?

- Putain Jake, qu'est ce que tu fous là toi aussi ? s'exclama Camille en même temps que moi

- Je suis venu prendre un café et un muffin et là tout de suite je vais coller une droite à cet abruti s'il ne lâche pas Amber.

- J'ai pas besoin de ton aide, cette droite je peux lui mettre moi-même, lui dis-je

- Les amis s'aident !

- Parce que je suis ton amie ?

- C'est évident.

- Bon, je peux parler à ma copine ? intervint E.

- Merde E. je ne suis pas ta copine ! Et maintenant casse-toi, sinon tu vas te prendre deux droites ! criai-je en le menaçant de mon poing

- C'est bon, je m'en vais. Mais on se reverra Amber Seltya. Et crois-moi, tu ne mettras pas longtemps à comprendre que je suis le copain idéal >>

Je regardai E. s'en aller, les mains dans les poches. Jake prit une chaise et s'installa à notre table. Je me détournai soudainement de l'entrée et fonçai en direction des toilettes.

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Jake se leva pour parler à Amber mais Camille et Léa le retinrent. Il fallait la laisser seule. Le jeune homme se rassit et Eun-Tae lui adressa un regard désolé.