Ils arrivèrent au Bocage aux visages sans encombres, le chemin fut très rapide pour Psymio qui avait passer son temps à poser des questions et écouter les réponses de ses parents. Ces derniers ne s’étaient plus vu depuis son abandon et leur yeux avouait leur flamme toujours vivante malgré le temps et la distance. A leur arrivée, Psymio et Psykren ne discernèrent pas tout de suite les habitations, une dizaine de personnes les accueillirent avec tout autant d’enfants, avec des sourires et des paroles chaleureuses. Les habitations, principalement en bois et en en terre-paille, dispersés entre clairière et forêt, chacun disposant d’un petit espace privé où ils pouvaient s’isoler, il y avait aussi une plus grande cabane, divisé en plusieurs pièces : une salle de banquet avec une cuisine, une salle qui pouvait accueillir diverses activités telle que la danse, les arts martiaux, la musique, le dessin, puis une salle plus petite, toute en confort, avec des fauteuils moelleux, des tapis, des coussins, des livres, où l’on pouvait lire évidemment, mais aussi se retrouver pour organiser des groupes de paroles sur différents sujets sensibles telle que la dépendance, la violence, la sexualité, … Chaque famille fit visiter sa maison aux nouveaux venus, ces dernières étaient aussi différentes que l’étaient les habitants. Psymio s’en étonna, surtout en constatant cette paisible entente qui existait entre les habitants. Ceux-ci expliquèrent qu’ils basaient leurs règles sur le respect de chacun, de chaque mode de vie, ainsi que de chaque besoins aussi divers soient-ils. Ils étaient peu nombreux et étaient quasiment tous parents, ce qui les ammenait à nourrir une plus grande compréhension et un amour inconditionelle pour chaque être qui vivait là. Le jeune couple était sous le charme. On les amena ensuite sur le terrain qui serait le leur : une ravissante clairière, proche d’un ruisseau, pour être entre espace arboré et découvert, afin de profiter et du soleil et de l’ombre. Psymio était conquise, Psykren s’inquiétait un peu du temps que prendrait la construction de leur cabane. Jill et Math les rassurèrent en leur disant que certains d’entre eux seraient prêts à les aider et Psymio en lui rappelant que le bébé ne pointrait son nez que dans plusieurs mois. Ils allèrent ensuite tous manger ensemble dans la grande salle, il y avait de toutes sortes de plats, carnés, végétariens et végétaliens, même du crudivore. Ils firent connaissance et Psymio se sentie profondément en accord avec Jill avec qui elle parla art, humanisme et parentalité. Paloma et Olaf restaient quelque peu dans leur coin, mais personne ne s’en offusqua, chacun intimidé par l’aura qu’ils dégageaient. Un amour intense qui renaissait, flamboyant. Mais quand vint la fin du repas, une bourrasque se leva, le ciel se couvrit et sans savoir comment, plusieurs personnes apparurent dans et dehors la grande salle. Paloma se leva, une aura de puissance et de pouvoir électrisa l’atmosphère.

« Paix ma sœur. Dit doucement une femme aux cheveux blancs, aux yeux vides et aux lèvres de nacre. Nous n’avons nullement l’intention de nous battre ici.

- C’est pourquoi tu es venue autant accompagnée ! Je vous salue donc en toute paix Lya, Fusis, Deïloo, Narco, Lédor, Solec, Roxelane, Barrow, Clisio et Zarog.

- Tu vas payer la mort de notre frère ! Siffla Narco, haineux.

- Je crois qu’il méritait ce qui lui est arrivé, d’ailleurs il n’est pas tout à fait mort. J’avoue qu’il aurait mieux valu pour lui, seulement, selon nos lois, son châtiment est tout à fait convenable aux crimes qu’il a perpétrés.

- Monstre ! Cria Lédor, tu es celle qui doit être punie pour ces années d’horreurs ! Yavol n’a fait que tenter de t’arrêter !

- Silence ! Imposa Fusis. Le procès va avoir lieu, mais non ici. Nous sommes venu te chercher afin que tu réponde de tes actes et sois punie comme il se doit.

- C’est exact, confirma Naïa, un voile de tristesse dans la voix, j’aurai aimé que nous reprenions contact autrement ma sœur. Mais tes choix t’ont amené à ce procès et il est temps.

- Je vous suivrais.

- Toi et ton engeance. Précisa Lya.

- Je refuse. Eva est adulte et n’a commis nul crime, il n’y a aucune raison qu’il lui soit attenté un procès.

- Nous avons besoin d’elle chère sœur. Dit doucement Naïa.

- C’est hors de question, je refuse que vous en fassiez une experience comme ce pauvre Loyir !

- Comme tu l’as dis, elle est adulte et n’a pas exprimé ni acté dans la destruction de qui ou quoi que ce fut. Si cela se vérifie, ta fille ne risque rien. Dit Zarog avec justesse.

- Je viendrai, je n’ai pas peur. S’exprima alors l’intéressée.

- Non !

- Je viens aussi. Continua Psykren.

- J’ai dis non !

- Ce n’est malheureusement pas en ton pouvoir de choisir Paloma. Ils acceptent de venir sans protester, sauras-tu faire preuve de la même sagesse ? Paloma regarda longuement sa fille qui essaya de lui exprimer tout son amour et sa confiance dans ses yeux sombres. Olaf lui prit la main.

- Nous venons tous donc. Il se tourna alors vers les membres du collectif qui assistait à la scène, abasourdis. Nous vous ramèneront vos nouveaux voisins au plus vite. Merci pour tout, à très bientôt. Quelques uns acquiescèrent en le regardant, d’autres restaient perplexe et statiques. Bien, vous nous transportez ? Les Asdants se rapprochèrent d’eux et fermèrent les yeux. Un flash aveugla les habitant du bocage aux visages, et lorsqu’ils recouvrirent la vue, tous les nouveaux arrivés avaient disparus.