Des images troublantes, un trio disparu, un mystère jamais élucidé.

[ARTICLE DE JOURNAL - ARCHIVES LOCALES]

Titre : L’affaire de la ferme Holloway – Un mystère jamais résolu

Date : 12 octobre 1998

Auteur : Richard Lowell, correspondant spécial

La ferme Holloway, située à une vingtaine de kilomètres de la petite ville de Brentwood, est devenue en l’espace de cinq ans l’un des mystères les plus troublants du comté. Disparitions, témoignages incohérents, et une série d’événements inexpliqués ont transformé ce lieu en une légende locale effrayante. Retour sur une affaire qui, à ce jour, reste irrésolue.

Une ferme abandonnée… pas si vide

Le 23 septembre 1993, trois étudiants en anthropologie de l’université de Columbia – Daniel Kerrigan, Laura Mitchell et Brian Holt – entreprennent un documentaire amateur sur les bâtiments abandonnés du Midwest. Leur dernier arrêt : la ferme Holloway, un lieu que les habitants de Brentwood évitent depuis des générations. Selon la rumeur, la famille Holloway aurait disparu en 1957 sans laisser de trace. La ferme fut rachetée plusieurs fois mais systématiquement abandonnée après quelques mois, les propriétaires se plaignant d’une « présence » oppressante.

Les trois étudiants installent leur matériel et filment leur progression. Ce qui suit est une série d’enregistrements retrouvés sur une caméra Super 8, découverte en 1994 par un chasseur dans une grange en ruine. Les images, partiellement altérées par l’humidité, n’ont jamais été rendues publiques, mais selon le rapport de police, leur contenu est « profondément perturbant ».

Le dernier enregistrement

L’enquête mentionne que la dernière vidéo dure approximativement 17 minutes. Elle débute par des plans flous de la ferme, suivis de rires nerveux et d’une discussion sur les légendes locales. Laura affirme avoir vu une silhouette à l’étage, mais les autres la taquinent, convaincus qu’elle est influencée par l’atmosphère lugubre du lieu.

À 12 minutes et 34 secondes, une porte claque violemment. La caméra tremble, on entend Brian murmurer : « Il y a quelqu’un ? » Une respiration lourde est audible, mais aucun des étudiants ne semble la remarquer. À 15 minutes, l’image devient instable. Daniel, qui tenait la caméra, semble la lâcher brutalement. On distingue des cris, une course précipitée, puis le silence.

La dernière séquence montre le sol poussiéreux, la caméra posée de travers. Une ombre floue passe lentement devant l’objectif. L’image s’arrête brusquement. Aucun des étudiants n’a jamais été retrouvé.

Les témoignages troublants

En 1996, une équipe de journalistes indépendants tente de reconstituer les faits. Leur guide, un ancien policier à la retraite, refuse d’entrer dans la maison et raconte une histoire effrayante : lorsqu’il avait 19 ans, il aurait vu de la lumière dans la ferme en pleine nuit. En s’approchant, il aurait entendu des voix d’enfants… avant qu’un souffle glacial ne le traverse. Pris de panique, il aurait fui sans se retourner.

Plus récemment, en 1997, deux adolescents en quête de sensations fortes se sont introduits sur la propriété. Ils ont raconté qu’après quelques minutes dans la maison, leurs oreilles ont commencé à siffler et que leurs torches se sont éteintes simultanément. Ils ont fui en courant, jurant avoir entendu une voix chuchoter leurs prénoms.

Un dossier classé, mais pas oublié

En l’absence de preuves tangibles, la police a fini par classer l’affaire comme une « disparition inexpliquée ». Mais pour les habitants de Brentwood, la ferme Holloway reste un lieu maudit. Certains affirment qu’en s’approchant suffisamment près, on peut encore entendre les voix des étudiants, piégées dans les murs, murmurant un avertissement : « Ne restez pas ici. »

Personne n’a tenté d’y retourner depuis.