Firest
Je zigzague au travers des morceaux d’immeubles qui garnissent cette apocalypse. La poussière s’envole, formant un voile épais entre moi et des ombres gigantesques. Ma respiration se saccade au rythme de mes battements de cœur. L’air s’engouffre péniblement dans mes poumons, mais mon visage tuméfié me supplie de continuer.
Je ne peux pas abandonner. Pas après tout ça.
Je m’approche doucement lorsqu’un projectile laser m’envoie valser plusieurs mètres plus loin telle une fusée décollant à l’horizontale. Mon corps n’est que douleur, tandis que mon âme n’est que colère.
Mon poing se serre. Un goût ferreux se propage dans ma bouche. Je ferme les yeux. Agrippe difficilement le sol pour me relever. J’entends les cris des habitants au ralenti, puis des pas. Lourds et imposants. Non, je ne peux pas laisser ces pauvres habitants subir le courroux de fous oppressants.
Mes yeux se rouvrent non pas sur un vert pomme, mais un jaune perçant. Une flamme jaillit, monte en moi, traverse mon corps en un fleuve concentré. Je perçois le carnage plus intensément. Il nourrit ma haine. Une explosion provoque le climax de mon pouvoir. Je ne me contrôle plus, ou du moins, pas entièrement. Je commence à léviter.
Mes ennemis s’arrêtent, puis se regardent, sceptiques. Je vais de plus en plus vite, mon corps se raidit. Un halo rouge embrase mon corps d’un bouclier. Je me transforme peu à peu en une balle enflammée, une arme incontrôlable. Les Golems ne sont plus qu’à quelques mètres… BOOM !
Mon poing s’élève, mes jambes assiègent mes opposants de leur propre volonté. Mon costume orangé, sali par la poussière, annonce la couleur de ma détermination. Le climat change lorsqu’une onde de choc retentit. Plus de problème de visibilité. Seulement des visages effrayants d’humains génétiquement modifiés. Des cyborgs atroces. Trois plus exactement. La guerre ne fait que commencer.
Mes mains métalliques s’entrechoquent avec leur armure d’acier. Je ne maitrise plus mon corps, mon instinct prend le dessus.
Le premier s’embrase à mon contact au moment où du feu s’éjecte de mes pores. Le deuxième explose en détruisant son alimentation. Le dernier, quant à lui, s’enfuit avec un message clair ; la guerre ne fait que commencer, ils reviendront pour se venger et cette fois-ci, ils seront plus nombreux.
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