Alita
J’explore le monde à la recherche de l’âme sœur,
C’est comme chercher un grain de riz, une larme de bonheur
Préparez-vous ce discours est alarmiste
Sortez vos mouchoirs, les miens sont tous pliés
Les pincettes seront lâchées
Au centre de cette bataille anticonformiste
Je vous raconte l’histoire d’un navire
De la rencontre d’une femme, d’un amour qui chavire,
Puis vient le drame
Les mois passent sans voir personne
Un voyage en solitaire sur des kilomètres en somme
Elle se pointe un beau matin
Sur une île, perdue au milieu des sapins
L’escale faite, je l’embarque sans penser aux conséquences
Le drame créé, je l’ai fait monter avec insouciance.
Elle pleurait sans arrêt, je ne savais que faire
Sortir les mouchoirs et la prendre dans mes bras
Ou lui avouer son triste destin mortuaire
Oui, j’avais envie de crier bon débarras !
L’amour, le grand, disponible à jamais
Un cœur à prendre, puis tout disparaît.
La réalité se place devant ta rétine
Le rêve s’évapore comme des pensées divines
La beauté parfaite n’existe pas
Je l’ai constaté en l’emmenant avec moi
Au-delà de l’horizon, derrière les nuages
Se déversant par averse, les larmes du ciel retentissent
Ils ne demandent qu’à tourner la page
Ou simplement changer la matrice.
Le monde que les hommes ont créé se déchiquette de plus belle
Bientôt notre avenir reposera sur l’avènement d’un autre domaine
Nous serons de nouveau pris dans la boucle infernale
À pleurer sans arrêt nos larmes dans la prison du diable
Les années ont passé, puis le sang déversé s’est accumulé
J’ai frappé ma femme, et je le regrette aujourd’hui
Mais c’est trop tard pour le pardon, l’enterrement est dépassé
Les excuses envolées, je sais que c’est fini
J’avais prévenu, sortez vos mouchoirs
J’aurais dû lui donner ceux pliés ce jour-là
Cela m’aurait évité de prendre le hachoir
Et de perdre ma moitié, Alita.
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