Chapitre 15 (3/4)
— Je m’ennuie, je m’ennuie, je m’ennuie ! martelait Thomas en parcourant toute la maison, bien résolu à le faire comprendre à tous.
— Par pitié, Léane, fais-le taire ou je te le balance par la fenêtre ! hurla Rémi du haut des escaliers.
Léane ne daigna même pas lever les yeux de son livre, ce qui ne l’empêcha pas de chasser Thomas de la main comme une mouche importune lorsque celui-ci vint susurrer son impossible refrain près d’elle.
— Je m’ennuiiiiie !
La voix de Thomas modulée sur un air rock and roll assez atroce s’éleva dans les aigus. Tous les présents dans la salle grognèrent d’exaspération.
— Trouve fissa une occupation ou c’est toi qui va devenir la mienne, rétorqua Clément, les yeux fixés sur son écran.
— Y a rien à faire ici, c’est d’un chiant.
— Un peu de tranquillité n’a jamais tué personne !
— Qu’est-ce que je fais, moi, en attendant ? geignit Thomas, désœuvré.
— Tes devoirs, la vaisselle, embêter Mélissa dans le jardin ou mieux, lui filer un coup de main.
— Je préfère encore compter les voitures jaunes dans la rue, persifla Thomas, peu emballé par toutes ces offres.
— Bonne idée ! Commence maintenant !
Dépité de constater que son aptitude au sarcasme n’était pas appréciée à sa juste valeur, Thomas choisit de se résigner et s’accouda à la fenêtre. Il préférait nettement le côté cour : La vue sur le superbe magnolia qui ornait le jardin ne l’égayait même plus. De ce côté-ci, l’agitation de la circulation, seul bémol à cette superbe demeure située en pleine avenue, l’intéressait bien plus dans le cas présent. Elle lui donnait l’impression d’appartenir à cette fièvre effrénée, de faire partie du tout. Le bruit des moteurs, le ronron des gaz d’échappement, le boucan des avertisseurs sonores le berçaient. C’était pourtant paradoxal, surtout pour lui. Mais il incarnait cette image de vitesse, de fuite.
Par contraste, Thomas détestait l’inactivité et se sentait à l’étroit dans cette atmosphère feutrée, paisible. Le confinement dans un espace clos, aussi grand soit-il. On en avait vite fait le tour, pour revenir au même point de départ, figé dans l’immuable. Tout, plutôt que l’arrêt. L’immobilité, c’était la mort. Il se fatiguait de la revivre en boucle.
Il se redressa, éberlué : ça l’était, il la revivait. On aurait dit une charge puissante d’une cavalerie tonitruante stoppée en plein vol sur un couac étouffé dans l’œuf. Un apaisement brutal, sans transition. Il se démonta le cou afin de vérifier son audition. Aucune défaillance au niveau de l’acoustique. Aucun trouble de la vision non plus.
— Euh… les gars, y a plus personne dehors, là. Mais vraiment.
Léane et Clément se tendirent dans un même ensemble. Léane posa ses lunettes et lâcha un drôle de sifflement évoquant le crash d’un avion.
— Putain ! compléta Clément en balançant un peu trop violemment son ordinateur sur la table basse, c’est le bon jour aujourd’hui.
Il leva la tête pour prendre à parti Rémi sur le balconnet intérieur, lui aussi concentré sur le dehors.
— Tu vois quelque chose ?
Rémi fit un signe de dénégation. C’était justement l’os.
— C’est pas bon du tout. Thomas, va chercher Mélissa. On se retrouve tous sur le perron.
Thomas se crispa, inquiet, et fila vers le passage qui donnait sur le jardin de derrière. Les autres galopèrent dans le couloir donnant sur la cour.
— Quelle est l’utilité de se rassembler ici, c’est un cul-de-sac !
— C’est trop calme. Ils nous font quoi, là ? Deux fois dans la même journée ! C’est un record !
— Chut, écoutez ! tança Léane, l’oreille tendue.
— Il n’y a rien à écouter !
— Silenceuh !
La voiture déboula tout en vacarme. Escortée par une odeur de caoutchouc brûlé de mauvais augure.
« Vous êtes arrivé. À destination ! » brama joyeusement l’auxiliaire du pilote de l’autre côté du portail. Le véhicule freina dans un crissement de pneus pas du tout contrôlé.
— T’appelles ça conduire ?! Moi vivant, je ne monterai plus jamais dans une bagnole avec toi au volant ! beugla Arthur en s’y expulsant. Cécile l’imita en toussant, secouée d’une nausée atroce. Claire refusait de décrocher ses bras de l’appuie-tête, tremblante.
— Toi. Tu. Es. Un. Malade. Tu sais ça ? décortiqua-t-elle, à bout.
Bastien expira bruyamment, sonné, essayant vainement d’évacuer l’excitation qui écumait tout son corps.
Sa respiration était décousue, ses mains moites. Son cerveau était comme comprimé, il n’avait plus les idées claires. Si seulement il parvenait à aligner correctement les mots dans sa tête, il délivrerait le seul message qui y flottait depuis le début : le laisser conduire était bien une idée de dingue. Et il était à deux doigts de vomir.
— Qu’est-ce que vous faites ?
Cécile releva la tête pour découvrir les trois adultes qui les fixaient devant leur clôture avec des mines apitoyées.
— Vous alors, vous aimez vous faire remarquer, releva Clément. On vous manquait à ce point ?
— Ce n’est pas… vraiment…
Rémi se rua sur la voiture et ouvrit la porte conducteur à la volée. Bastien pressait ses poings contre ses tempes douloureuses, pris de frissonnements comme un toxico en mal de sa dose.
— Regarde-moi ! adjura Rémi d’un ton pressant.
Bastien tenta de s’exécuter mais c’était trop douloureux. Il gémit, à demi-assommé. Un rapide examen de ses pupilles dilatées sembla corroborer le diagnostic de Rémi.
— Pourquoi l’avez-vous laissé conduire ! s’enflamma-t-il au quart de tour. Vous n’y connaissez rien ou quoi ? Vous êtes fêlés ! Hé ! Hep ! C’est ta voiture, non ? Alors pourquoi c’est lui qui est à ta place !
Florian ne répondit pas à l’apostrophe. Il se contenta d’inscrire l’image furieuse de Rémi dans ses rétines, hébété.
— Il est complètement shooté lui aussi. C’est pas vrai.
Rémi virevolta rapidement vers Claire. Elle se ratatina comme un chiot pris en faute, paralysée. Il lui montra Florian, franchement acerbe.
— Rends-toi utile. Sors de là et occupe-toi de lui. Et toi, tu viens avec moi. Allez ! Oh ! Ressaisis-toi un peu !
Bastien se prit les claques sans moufter. En revanche, Claire ne resta pas de marbre devant Rémi qui giflait son frère sans raison. Elle en laissa Florian sur le carreau, paniquée.
— Mais qu’est-ce que tu fais ?
— J’essaie de le faire réagir, ça ne se voit pas ! Tu vois bien qu’il est sous tension ! Oh, peu importe, dépêche-toi de sortir, oui !
Et sur ce, il tira Bastien pour l’évacuer de la voiture. Bastien se laissa entraîner dans l’élan, vaguement conscient que c’était peut-être pour son bien. Claire se hâta à sa suite pour aider Rémi à le soutenir mais celui-ci la renvoya.
— Ne t’approche pas !
Léane se précipita au volant pour faire rentrer l’engin dans la cour. Ce n’est que lorsqu’elle coupa le contact que Florian nota que quelque chose ne tournait pas rond. Il resta sous le choc, tout surpris de se retrouver nez à nez avec Léane.
— Vous êtes arrivé à destination, lui rappela-t-elle, un brin moqueuse. Le voyage a été mouvementé ?
Elle lui lança la clef et le laissa s’extirper tout seul de la voiture. Il resta désorienté devant une demeure aussi imposante, pas vraiment certain d’avoir récupéré tous ses esprits.
Thomas était lui aussi dans la cour, sans même le saluer : il regardait la route, les doigts accrochés au portail qu’il ne pouvait se résoudre à refermer.
— C’est là que tu te cachais ? Je comprends pourquoi. Cet endroit est juste… Wow…
Thomas n’esquissa un mouvement que lorsqu’il entendit à nouveau son refrain rassurant reprendre son concerto. Vrombissements de moteur, croisements et sillages de tous poils. La civilisation quoi.
— J’aime mieux ça, signala-t-il, satisfait en refermant la porte. Elle est vraiment pas terrible ta voiture.
Toujours aussi insolent, le gamin.
Parfaitement réveillé, Florian s’empressa de vérifier l’état des pneus, sans doute réduits à l’état de charpie. Il se souvenait confusément de la conduite de Bastien, une véritable catastrophe. À seul titre d’exemple, les tournants, qu’il abordait comme un diamant défectueux d’un vieux tourne-disque aborderait les sillons d’un vinyle : risque fréquents d’accidents à mi-parcours. Ça, pour sûr, il possédait pas mal de réflexes, Bastien. C’est même uniquement grâce à ça qu’ils n’étaient pas rentrés dans le décor.
Florian se releva, rassuré. La voiture n’avait rien, c’était déjà ça. Pour une fois, on pouvait remercier cette bulle spatio-temporelle. Il pouvait presque se convaincre qu’il sortait juste d’un long cauchemar. Presque. Cela n’éclipsait en rien le souvenir d’Elena s’évaporant sous les roues, entraînée par Bastien et son délire vengeur. C’est là que Bastien avait dérapé d’ailleurs. À lui aussi, le trop plein avait dû lui monter à la tête. Elena le savait sûrement, ça faisait partie de son plan. Cette fille était folle à lier.
— Où sont les autres ?
— Dans la cuisine, je suppose. Mélissa doit leur servir le goûter. Elle fait un quatre-quarts du tonnerre.
Léane aussi fait de bons gâteaux quand c’est son tour, j’aime bien son fondant au chocolat, mais je préfère le quatre-quarts. C’est une spécialité de Mélissa.
— Et toi, tu en as une ? Tu viens d’où ? tenta Florian, curieux.
— D’ici.
Ce n’était pas vraiment sa question mais passons. Aborder le sujet de ses origines reviendrait à évoquer ses parents et Thomas y était volontairement hermétique, ne mordant pas facilement à l’hameçon.
— Laisse tomber. Montre-moi le chemin, je te suis. Je risque de me perdre sinon.
Mélissa leur tendit une part généreuse de quatre-quarts au citron. Très déconcertant. Non pas qu’il faille remette en cause les talents de cuisinière de Mélissa. Son gâteau était délicieux. Et arrivait à pic, justement. Comme s’il semblait naturel pour Mélissa de leur filer une part de quatre-quarts après leur intrusion fracassante dans leur propriété. Léane, Clément et Mélissa agissaient comme si cette surprenante parenthèse n’avait pas eu lieu, pas démontés pour un sou. Ce sont des choses qui arrivent. Ou ce sont ceux qui s’adaptent le mieux qui survivent à coup sûr.
— Où est Bastien ?
— Rémi l’a emmené dans la cave, l’informa Claire d’une moue contrariée.
— Dans la cave ?!
— Pas ce genre de cave. C’est juste à côté, vous irez voir après. Quand ils auront fini, dit Clément.
— Il n’avait pas l’air en forme. C’est marrant ça, à chaque fois que l’on se voit, il y en a toujours un qui est à moitié dans les pommes, souligna Mélissa, préoccupée.
— Et c’est auprès de nous qu’ils viennent pleurnicher ensuite. Pour qu’on vienne réparer les dégâts. Ah, elle est belle la jeunesse ! bougonna Léane.
— Ce n’est pas vrai, on n’était pas venus pour cela à la base ! bondit Claire.
— Oh, pour vous excuser alors ?
Claire rougit jusqu’à la racine des cheveux, vexée.
— Aussi. Mais c’était surtout pour avoir des réponses à nos questions, reprit Cécile.
— Alors là, il va falloir faire la queue, s’esclaffa Mélissa. Les questions, c’est d’abord moi qui vais vous en poser. On en a toute une liste.
— On est vos nouveaux sujets d’expérience, ça on avait bien compris, marmonna Arthur. Et si vous nous partagiez vos infos, d’abord ?
— C’est ce qu’on va faire. Après votre petite visite guidée de la cave et de la maison, je vous emmène là-haut. On va parler, vous allez voir.
— Ce n’est pas nécessaire de le leur montrer, soupira Léane, blasée.
— Tu rigoles ? Tu as vu à combien ils débarquent ? On ne peut pas laisser une occasion pareille.
— Ça veut dire quoi, là-haut ? Au grenier ? C’est ça le truc ? Vous torturez les gens à la cave, puis au grenier ?
— On ne torture pas les gens dans un grenier ! T’imagine, s’il y en a un qui meurt en route pendant l’interrogatoire ? Il faudrait se trimballer deux étages, voire plus, pour redescendre le corps. Et tout dégueulasser au passage ! Non mais où t’as vu ça, ce n’est pas pratique du tout !
— Vu la taille de votre baraque, vous pouvez facile planquer un cadavre dans chaque étage. Rien que dans le hall déjà, je suis sûr qu’il y a une dizaine de caches sous les dalles !
— Ce n’est pas une baraque, déjà, c’est une villa, et ce n’est pas la nôtre mais celle de la famille de Lucas. Elle est belle, hein ? sourit Clément.
— Elle est magnifique ! attesta Cécile. Rien que l’extérieur, ça en jette !
— C’était un hôtel particulier, à l’origine. Jusqu’au milieu du XXe siècle, l’avenue était pratiquement entièrement bordée de belles demeures de ce type, mais la plupart des habitations ont été réaménagées par la suite. C’était le coin le plus bourgeois de la ville à l’époque. Le propriétaire initial était banquier et fils de sénateur. Il avait donc les moyens de la faire bâtir.
— Et on vous laisse loger ici, dans une bâtisse historique ? Genre, sans problème ?
— Il y a un litige monstre au niveau des droits de succession depuis au moins dix ans et c’est loin d’être réglé. Alors en attendant, pour éviter le squat et le délabrement, ils en ont fait une résidence étudiante en plein centre-ville.
— C’est plutôt Lucas qui a fait passer l’idée. Une bonne façon pour lui de se dédouaner sans problème. On peut pas dire qu’il soit du genre très impliqué.
— Léane !
— Une résidence étudiante… Avec des étudiants triés sur le volet, je suppose, ironisa Arthur.
— Oh, on n’accepte pas n’importe qui, oui.
— Mathieu s’installe ici l’année prochaine, d’ailleurs. Il passe pas mal de temps ici, même s’il vient bien moins souvent que Thomas, insista Léane, regard coulant en direction du susnommé à l’appui.
Aïe. Terrain miné à l’horizon. Claire accusa le coup, furibonde.
— Il ne nous l’a jamais dit ! Il ne nous a même jamais parlé de cet endroit !
— Et pourquoi l’aurait-il fait ? Vous n’étiez peut-être pas si proches que cela.
Mélissa toussota, embarrassée, et regarda ailleurs. Comme pratiquement tout le monde.
— À vrai dire, je croyais que vous veniez surtout pour Mathieu, rappliqua Léane. Vous lui devez des excuses sur la façon dont vous l’avez traité, tu ne trouves pas ?
— Tu trompes, Mathieu est notre meilleur ami. Depuis qu’on est gamins.
Léane la regarda. Puis sourit.
— Je sais. Il nous a beaucoup parlé de vous deux. À quel point vous étiez têtus. Ce n’est jamais facile de mettre son mouchoir par-dessus, hein ? Donc, si vous êtes venus jusqu’ici, c’est que vous tenez à lui.
— Je viens de l’appeler, ajouta Mélissa, c’est lui qui vous fera la visite si vous le souhaitez. Il te parlera de cet endroit en détail comme cela. En long, en large et en travers.
Claire se tint coite, ne sachant si elle devait se réjouir de la nouvelle ou pas.
— Inutile de nous remercier, c’est tout naturel.
— Et sinon, ils en ont fini quand dans la cave ? s’impatienta Florian.
— Un peu de patience, le calma Mélissa. Rémi va bien finir par l’épuiser. Il avait vraiment besoin de lui, ce petit.
— Ne dis pas ça devant lui surtout. Il va être intenable après, souligna Clément, les yeux au ciel.
— Hé, pour une fois que c’est vrai. Il a très bien réagi. Il sait s’y prendre. Voilà pourquoi c’est lui le chef et pas moi dans ces cas-là.
— C’est pourtant vous la chef, chef, fit remarquer simplement Thomas.
— Seulement quand ça m’arrange. Arrête d’en rajouter. Je dis juste qu’il a eu raison de s’énerver.
— Raison ? s’offusqua Arthur.
— Parfaitement, raison. Vous avez un monstre lancé à vos basques et vous ne trouvez rien de mieux que de le laisser conduire, lui. Non mais vous avez complètement perdu la boule sur le chemin, c’est ça ?
— Arrêtez avec ça, en quoi c’est mal de le faire conduire ?! s’emporta Arthur. Ce n’est pas comme si on avait eu le choix !
— Misère… Vous avez bien fait de venir, on voit bien que vous n’y connaissez vraiment rien. Sans l’aide de Rémi, Bastien finirait par tuer quelqu’un.
— Sans blague ? marmonna Cécile. Qu’est-ce qui n’est pas nouveau ?
— Pourquoi tu crois que je les ai envoyés vous chercher sinon ? J’étais sûr qu’il allait faire une bêtise.
Claire en est toute retournée. Elle s’évente à toute vitesse, affolée. Cécile perd aussi immédiatement contenance devant Mathieu. Sa peau vire écarlate, elle s’emmêle et regarde tout, sauf lui. Florian n’en perd pas une miette, déconcerté que Mathieu la remue à ce point. Ok, il fait de la télékinésie lui aussi, et après ?
Tu veux qu’on parle de ta réaction face à Léane ? Oh, ça va. Sans commentaire.
— Tiens, une compatriote, la salua Mathieu en la reconnaissant. Je me disais bien qu’on était amenés à se revoir. On a l’air d’avoir pas mal de choses en commun.
— Oui… Oui, je… Bon… Bonjour.
Plus cruche, tu meurs. Cécile en aurait pleuré, humiliée à l’idée que cette repartie minable soit la première présentation officielle qui marquerait la mémoire de Mathieu. Florian la poussa du coude, elle s’en sortirait. Ils en avaient vu d’autres.
Mathieu eut le tact de ne pas relever, en parfait gentleman. À moins qu’il ne soit déjà passé à autre chose. Il jeta son dévolu sur Claire, l’air sidéré de la trouver parmi eux.
— Je n’arrive vraiment pas à croire que tu sois venue. Ici. Surtout après tout à l’heure.
Il envoya un rapide coup d’œil inquisiteur en direction d’Arthur. Il devait le croire doté d’aptitudes exceptionnelles de persuasion. Arthur s’empressa de l’en détromper.
— C’est plutôt elle qui a insisté.
Mathieu parut surpris puis la considéra fièrement, comme ravi de constater que sa « petite sœur » avait bien mûri dans l’intervalle. Claire piqua un fard, ce qui ne lui ressemblait Clairement pas. Enragée que sa réelle motivation soit aussi facilement éventée.
— Hmm… Et Bastien ? s’enquit Arthur pour lui laisser le temps de se recomposer.
— C’est vrai ça, il est où Bastien ? Mathieu fronça les sourcils. Il a refusé de venir avec vous ?
— Il est à la cave.
— À la cave ? Oh mon Dieu… Qu’est-ce qu’il a encore fait ? Il a déjà tué quelqu’un ?
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