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A l’aube de notre amour, c’était sans nous soucier du lendemain que nous laissions sur nous, s’écouler les heures, à l’abri du bruit et de la fureur du monde, le regard inhalé par l’univers tout entier, et les battements de nos cœurs réunis au creux de nos mains.
L’immensité, ainsi, nous rappelait à son silence.
La tragédie n’existe plus, ou si peu, lorsque l’on s’allonge sous l’orne des Dieux.
Tout s’efface, tout se tait, tout se contemple.
Nous restions là, à nous souvenir des astres et de leurs marches lentes, et l’Infini, alors, rejaillissait de nos yeux.
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