Mon manuscrit est terminé, je l’envoie à deux bêta-lecteurs sur facebook. Le retour est précieux, différent de scribay car la lecture est intégrale. Je passe encore dix jours à réécrire mon roman. Début septembre je décide que s’il est perfectible, la direction est claire et qu’un éditeur devrait pouvoir voir si cela lui convient. Je prépare mes envois papier et numérique, une dizaine. Je décortique les demandes, joins les lettres, essaie d’être précise dans ma lettre d’accompagnement. Les impressions papiers coûtent cher et je râle, idem pour les frais postaux… mais j’ai la satisfaction d’aller au bout, c’est déjà un courage en soi.

Trois jours après avoir effectué mes envois papier, soit le jour même où il a été reçu, je reçois un long mail personnalisé d’une éditrice de Rouergue. Mon texte n’est pas retenu mais lu intégralement et elle m’encourage fortement à… le réécrire ! Pour en faire un roman plus “polar” avec une intrigue plus forte. Je suis flattée, pour moi Rouergue c’est la petite sœur d’Actes Sud, ma maison d’édition préférée en tant que lectrice. Cependant, mon envie de départ était plus d’aller vers ce fameux nature writing, donc moins d’intrigue et plus d’introspection allongée dans la mousse d’un sous-bois :). Et, il faut l’avouer, je n’en peux plus d’écrire ce texte, j’imprime le mail et je le glisse dans une copie de “Jumelle de glace”, pour m’y pencher si les autres soumissions ne donnent rien. Ceci dit, je note que contrairement à ce que j’ai lu dans beaucoup de forums, oui, les manuscrits sont lus et ça, je tiens à le partager ici.

Il ne faut que trois jours de plus pour que me parvienne un mail d’une maison d’édition pyrénéenne qui dit passer mon manuscrit en comité de lecture. Je me réjouis et comme j’ai eu de bons retours sur mon premier YA envoyé aux “murmures littéraires” je m’attelle à le réécrire pour la troisième fois...