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Jusque-là, ses aventures n’avaient été qu’avec quelques amis, de temps en temps, ou avec des hommes rencontrés sur internet, mais après de longues discussions.

Elle se savait peureuse, et prenait un maximum de précautions pour que ses écarts sexuels, dont elle n’arrivait pas à se passer, n’interfèrent en rien avec le reste de sa vie. Là, elle ne comprenait pas ce qu’il lui avait pris. Mais elle sentait que quelque chose sur lequel elle n’arrivait pas à mettre le doigt l’avait amenée à suivre cet homme et à se livrer entièrement à lui. Et ce quelque chose ne lui paraissait pas naturelle.

Eva avait inconsciemment perçu la présence de l’un de nous. Cette constatation ne fît que renforcer mon idée sur ce que je présentais d’elle.

Dans ma bulle de tranquillité, je partage mes journées. J’observe Eva pendant ses périodes d’éveil, et je fouille dans les archives de notre peuple lorsqu’elle dort dans les bras de Fabien.

Il m’a fallu remonter bien au-delà de l’apparition de la race humaine, au-delà même de la naissance de leur planète. A une époque où nous étions des êtres dotés d’émotions et de sentiments. J’ai trouvé ce que je cherchais dans des textes relatifs à un conflit qui opposait mes frères Mic et Bel. Mes deux frères se battaient pour l’amour de Lil, une femme aux longs cheveux roux, et aux ailles de plumes couleur de feu.

Si nous sommes pratiquement immortels, nous reconstituant à la suite de la perte d’un membre, une seule chose peut nous faire perdre la vie. Nous ne pouvons survivre à la perte totale de notre cœur. Et pour cela, il faut qu’il soit entièrement brulé, réduit en cendre.

Le conflit, qui s’était déroulé sur une planète inhabitée d’un système aux confins de l’univers, avait fait une centaine de morts dans les deux camps. Ce qui au regard des quelques milliers que nous sommes était une énorme perte.

C’est Lil qui a mis fin à cette guerre meurtrière en quittant définitivement les deux protagonistes. En leur faisant comprendre que s’ils n’étaient pas capables de se partager son amour, elle préférait qu’ils se partagent son mépris.

Après la fin du conflit, et devant l’étendue des dégâts pour notre peuple. Un conseil avait été réunis pour éviter qu’un tel désastre ne se reproduise. Les débats avaient duré plus de cent ans. Le conseil était composé des neufs aux ailes de lumière, dont Bel et Mic, mais aussi moi.

Dans les premières années, un texte nous était arrivé, écrit de la main d’une femme d’un obscur peuple sur le point de disparaitre et que certains d’entre nous regardaient mourir avec intérêt ou délectation. Ce texte, passé inaperçu à l’époque, je l’avais lu. Et c’est lui qui me revenait à l’esprit.

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