Chapitre 8 - Le faussaire
Le Terrier,
Jeudi 13 Octobre 1843, fin d'après-midi
-M-
Le soleil avait déjà amorcé sa longue descente, plongeant peu à peu le quartier dans l'obscurité. C'était le moment que Mira adorait, car c'était là que la ville montrait son plus beau visage. Les façades ternes des bâtiments prenaient une teinte crépusculaire s'harmonisant ainsi avec la couleur des feuillages.
Cela signifiait surtout qu'il était bientôt temps pour elle d'aller se dégourdir les jambes. Une journée à rester enfermée dans sa vieille chambre de bonne commençait doucement à la rendre folle. Elle regardait les rayons de soleil qui perçait à travers le toit, en écoutant les grattements des pigeons sur les tuiles. Elle avait voulu plus d'une fois leur faire la peau, mais elle s'était retenue de peur d'attirer l'attention du voisinage. À la vue du mal qu'elle s'était donnée pour trouver cet immeuble en ruine, elle ne voulait pas risquer de se faire expulser à nouveau.
Doucement, elle se redressa de sa couche, se massant son visage engourdi de fatigue.
Cela ne lui disait rien de cambrioler une autre demeure. Sa curiosité était piquée au vif par cette étrange pierre qu'elle avait récupérée la veille. Elle mourrait d'envie d'aller la faire expertiser. Et savoir enfin pourquoi ces hommes s'étaient battus pour la posséder.
Mira savait exactement où aller pour obtenir des réponses. Parmi ses contacts, se trouvait un certain Jérémy : un collectionneur et antiquaire de quartier, qui, sous ses airs de grand père souriant et pantouflard, cachait un faussaire hors pair. Bien entendu il fallait être dans le milieu pour connaître cette information. La jeune fille s'en était rendue compte à ses dépens, le jour où elle avait essayé de lui vendre une de ses propres contrefaçons. D'un seul coup d'œil, il était capable de déceler l'authenticité, la provenance et le prix de vente des objets. Féru d'histoire et de légendes, il pouvait identifier nombre d'artefacts du passé. Depuis, elle était toujours allée le voir pour lui faire expertiser ses trouvailles. Et quelquefois, lui revendre s'il se montrait intéressé, mais également intéressant dans son offre. Si quelqu'un pouvait lever le mystère autour de cette pierre c'était bien lui !
Mira attrapa sa bourse de cuir, puis la rangea à l'abri sous ses couches de vêtements. La prestation n'était pas gratuite, surtout si la trouvaille s'avérait précieuse. Entre voleur et faussaire, il n'y avait pas d'amitié, seul un partenariat "honnête" pouvant apporter un profit mutuel. Elle avait réuni en conséquence tous les Republicans qu'elle possédait. C'était un pari risqué mais elle devait en avoir le cœur net.
Sa pétoire rangée dans son holster, sa dague cachée dans son fourreau le long de sa cuisse, elle était prête à partir. Le pistolet mono coup était l'un des derniers cadeaux de Shinak, le frère de Grundal. Très discret, il passait inaperçu derrière un blouson. Il restait cependant très imprécis à moyenne distance... Il s'agissait là d'une arme de corps à corps à utiliser en extrême recours. Heureusement jusqu'à présent, il n'avait jamais servi. Elle aimait cependant le garder prêt d'elle pour intimider les moins téméraires qui s'en prendrait à sa personne. Elle savait au fond de son cœur qu'elle ne pourrait pas appuyer sur la détente car ce n'était pas dans sa nature de vouloir la mort de qui que ce soit. Mira volait par nécessité pas par envie de fortune.
Une fois le manteau sur le dos et le chapeau sur la tête, elle se glissa à travers la fenêtre. Un vieil échafaudage de chantier posé le long de la façade lui permettait de descendre sans encombre. Les travaux semblaient s'être stoppés précipitamment et depuis longtemps. Elle put le déterminer au nombre d'outils et vêtements poussiéreux entreposés.
Mira se fichait éperdument des raisons qui avait mené les maçons à arrêter leur travail. Elle était certaine de ne rencontrer personne, à part les quelques squatteurs du rez-de chaussée.
Silencieusement, elle toucha le sol de la ruelle. Une petite allée discrète entre deux avenues qui servait de débarras pour les poubelles. Une aubaine pour les rats du Terrier qui venait se nourrir des détritus. Un chat les fixait du haut d'une palissade, attendant patiemment que l'un d'eux ne s'écarte pour en faire son diner. Mira, n'y prêta pas plus d'attention, préférant vérifier les fenêtres au-dessus d'elle, de peur d'avoir attiré l'attention du voisinage. Elle fut rassurée, voyant que les seules personnes aux fenêtres étaient occupées par leurs linges qui pendaient entre les immeubles, ou par les quelques fleurs en pot qu'ils possédaient.
Quittant les lieux d'un pas décidé, elle fut appelée par l'agitation du quartier. Le chemin pour aller chez Jérémy n'était pas long. Les premiers officiers responsables des lampadaires, avaient déjà commencé leur ronde voyant la nuit tomber. Les commerçants rangeaient petit à petit leurs pauvres étals.
Nombres d'ouvriers revenaient à leur logis, les vêtements couverts de suie. Les discussions, qui planaient, tournaient autour des dernières manifestations, et sur comment défendre leur travail. Mira remontait le flot en ne prêtant peu d'attention aux évènements. C'était le même spectacle tous les soirs.
Sur un porche, un vieil ouvrier s'était assis comme chaque soir pour jouer quelques notes de musiques, sur une vieille guitare rafistolée. Ses quelques accords mélodieux étaient étouffés par les bruits de locomotives qui, du haut de leurs passages surélevés, traversaient maintenant le quartier. Mais Mira aimait ces quelques notes. Une coupure dans le tumulte qu'était devenue la société moderne. Cette mélodie était si douce. Elle fermait les yeux à chaque fois qu'elle passait devant, se remémorant au coin d'un feu, un livre à la main, couché sur un tapis moelleux. C'étaient les mêmes notes, tous les jours, encore et encore. Mais c'était tellement pur. Un geste désintéressé d'un homme qui voulait, durant l'espace d'un instant, oublier les difficultés de la vie.
Mira échangea un sourire avec le vieil homme puis quitta cette douceur pour revenir à la réalité. La boutique de Jérémy se trouvait de l'autre côté de la rue. Une large enseigne décorée avec soin était posée au-dessus de l'entrée.
- « Antiquaire – Objet d'art en tout genre », lut Mira à voix basse. Plutôt arnaque en tout genre.
Elle regarda rapidement à travers la vitrine, toutes les lumières étaient allumées. Cela voulait dire qu'il était encore ouvert. La jeune fille poussa la porte, faisant résonner une petite clochette.
La pièce qui lui faisait face était un bric à brac remplie d’une multitude de pièces anciennes, de tableaux, de meubles... Tout venait de différentes cultures et d'époques. Le but était d'attirer tous types de clients. Mira passa en revu les articles face à elle. Son cœur lui disait que tout était faux, surtout connaissant l'artiste, mais elle ne pouvait pas en être certaine. Seul Jérémy, ou un autre faussaire, serait en mesure de le dire tellement les copies qui sortaient d'ici étaient convaincante.
Elle essaya d'apercevoir le tenancier, mais ses yeux se posèrent sur l'un des deux clients accoudés au comptoir qui la fixait. La jeune fille détourna immédiatement son regard sur le rayon à sa droite. Un homme et un nain, les deux habillés élégamment, ils discutaient en souriant de choses sans importances. Cachée par un rayonnage, elle se faisait la plus discrète possible pour éviter une autre discussion gênante, elle n'était pas venue pour ça.
L'allée des masques était parfaite pour attendre que les deux inconnus partent. Les différentes têtes que représentaient ces masques la ramena vers le passé des gnomes... Quand ils habitaient encore la jungle, avant qu'elle ne meure totalement et devienne "la jungle de pierre". Leur civilisation avait peu à peu pris l'exemple des autres peuples et n'avait gardé ces masques tribaux que pour l'histoire et le folklore.
Sa réflexion se stoppa quand elle entendit quelques pas venir dans sa direction.
- Eh bien Mira, je ne savais pas que tu étais amatrice d'art ! Surtout de l'art gnome !
Le vieux Jérémy s'approcha doucement de Mira pour lui faire la bise. Aux vues de sa petite taille et de sa cambrure, elle dut se courber pour l'embrasser.
- Si tu en veux un, je peux te faire une petite réduction ! reprit-il.
- Malheureusement pour toi, je ne suis pas ici pour acheter, répondit Mira gêné par l'expression d'un des masques.
- Pourtant cela te servirait à cacher ton identité durant tes cambriolages, fit le vieux gnome. On dit en plus que ces masques seraient empreints des esprits de la jungle.
- Parce que vous croyez encore à ses sornettes ? Ricana-t-elle en plaçant l'un qui arborait une expression ridicule sur la tête.
- Tu peux nous railler Mira, mais oui ! Nous continuons encore à y croire. Et ces masques proviennent d'arbres millénaires et...
- Sauf s'il s'agit de contrefaçon ! N'est-ce pas ? déclara-t-elle en reposant le morceau de bois.
- Mmh... On ne peut rien te cacher. Qu'est ce qui m'a trahi ? avoua Jérémy en reprenant un air plus naturel.
- Ton attachement à ta culture me fait dire que jamais tu ne vendrais des originaux !
- Bien vu. En quoi puis-je t'être utile ? demanda t'il en revenant calmement à son bureau.
- J'ai en ma possession un objet d’une immense valeur !
Le vieillard passa derrière son comptoir puis monta sur son marche pied.
- Objet volé ou obtenu légalement ?
- Si c'est dérobé à un voleur, cela rentre dans la légalité ? demanda-t-elle en souriant.
La remarque eut pour effet d'amuser l'antiquaire.
- Désolé mais du point de vue des acheteurs, cela reste un objet volé. Tu as amené l'acompte ?
Sans un mot, une maigre liasse de billet tomba sur la table. Le gnome la prit et compta la somme.
- C'est maigre ma fille ! Tu as de la chance, ta babiole a attiré ma curiosité. Suis-moi !
Poussant le rideau derrière lui, ils pénétrèrent dans l'atelier. C'était ici qu'étaient traitées les affaires non officielles. La pièce était encombrée de pièces d'art empaquetées, mais également par des outils lui permettant de rénover les œuvres en mauvais état.
Le gnome traversa la pièce en direction de son tabouret puis se hissa dessus se mettant ainsi à bonne hauteur pour discuter.
En entrant, Mira regarda le désordre qui se trouvait autour d'elle, mais son regard se figea sur un détail. Un frisson la parcourra de part en part. Un bocal plein de liquide jaunâtre trônait sur une des tables, un visage laiteux à l'intérieur. Des traits qu'elle n'avait pas eu le temps d'oublier. Ses derniers mots résonnaient dans sa tête.
« Donne-moi ça poupée ! Je n'ai pas envie de te faire mal ! »
Son air paisible était bien différent de la violence dont il avait fait preuve. Plein de questions se bousculaient dans sa tête. Que lui était-il arrivé ? Pourquoi ? Était-ce à cause de cette pierre ?
Jeremy la fixait assis devant son plan attendant qu'elle se décide à venir montrer sa trouvaille.
- Curieux, n'est-ce pas ? déclara-t-il en voyant l'intérêt de la voleuse pour l'objet. Les deux clients, qui étaient là, m'ont amené cela en jurant qu'il s'agissait d'un ancien agent de Big B. Je ne sais pas combien je pourrais en tirer au marché noir mais si c'est vrai cela pourrait avoir de la valeur.
Le nom de Big B résonna dans sa tête. Il s'agissait du chef de la pègre, connu et inconnu à la fois car aucun visage n'avait été mis sur ce personnage. Nourrissant le fantasme des écrivains et les cauchemars du gouvernement, il avait le contrôle du terrier. Et son territoire ne faisait que s'agrandir d'année en année à mesure que les problèmes sociétaux se multipliaient.
Mira déglutit un coup.
- Tu trouveras surement preneur auprès de quelques adeptes de polars.
- Sans doute oui, conclut-il. Bien que m'as-tu apporté ?
Après une vague hésitation, elle lui donna la pierre. Il était trop tard de toute manière pour faire marche arrière. Inquiète, elle garda sa deuxième main sur sa hanche, proche de son arme.
- Aaaaaaah ! Fit le vieillard le regard s'illuminant devant un nouvel objet d'étude. Voyons ce que tu peux me dire mon joli.
Il parlait à la pierre comme si elle pouvait lui répondre. Chose que Mira trouvait un peu ridicule... Mais sûrement que la vieillesse y était pour quelque chose. Il la scrutait sous tous les angles avec ses lunettes loupes, puis avec un verre grossissant. Ouvrant un tiroir, il sortit un grimoire, puis un deuxième.
- Alors ? Qu'en penses-tu ?
- Patieeeence, répondit-il calmement en tournant les pages de son grimoire. Les objets de valeurs se découvrent avec patience.
Après une petite minute de silence, il reprit la parole dans le même ton calme, tout en continuant son analyse.
- Depuis quand t’intéresses-tu aux objets que convoite Big B ?
Surprise, elle sortit par reflexe son pistolet pour placer le vieillard en joue. Comme en réponse à son geste, il sortit également un pistolet de son bureau.
- Allons, tu essayes de me rouler Mira ? demanda t'il calmement en retirant ses lunettes. Je pensais qu'on avait passé ce cap.
- Comment sais-tu que Big B cherche cette pierre ?
- Ne pose pas de questions dont tu as la réponse. Penses-tu vraiment être la seule à faire appel à mes services ?
- Pourquoi veut-il cette pierre ?
- Tssss... Tu voles des objets sans même connaître leur histoire c'est navrant !
C'est alors qu'un homme ouvrit le rideau d'un coup, Mira se tourna pointant l'intrus avec son arme.
- Wow wow, t'vas quand même pas m'tirer dessus princesse !
Elle reconnut alors Ben, un vieux voleur qu'elle avait pu côtoyer à maintes reprises.
- Eh bien Jeremy, depuis quand t'mets en joue les jeunes filles ? Surtout pour un objet rikiki, ce s'rait dommage !
Un cliquetis retentit dans la pièce, en provenance de l'arme de Jeremy. Mira fut sonnée et effrayée ne comprenait plus rien.
- Du calme, c'est un faux ! dit Jeremy en posant délicatement le pistolet sur son bureau. Tout comme la pierre que tu m'as apportée.
Elle ne pouvait dire un mot, son doigt était encore sur la gâchette prête à tirer. Et son arme à elle était vraie et chargée. Ben s'approcha d'elle, attrapa son arme puis le remit gentiment dans son étui.
- Eh bien princesse, tu vas pas descendre notre cher Jeremy ! Comment qu'on ferait sans lui ! Et pi c'est quoi c'te tête ? T'es déçue d'avoir volé une de ses contrefaçons ? plaisanta-t-il en désignant les œuvres du faussaire.
- Je pourrais m'en vanter mais cette réplique n'est pas de moi Ben, étonnamment, intervint le vieux Jeremy. Le faussaire, qui l'a réalisée, est doué...
« Une réplique » pensa Mira
- Qu'a-t-il voulu copier du coup, demanda Ben tout en tournant dans le bureau.
- Regarde ça...
Il attrapa le grimoire qu'il avait devant lui puis le tourna vers les deux voleurs. L'enluminure qu'il désigna ressemblait en tout point à la pierre !
- Parmi les grandes légendes, il existe celle de la cité perdue des singularités qui est née avec cet objet : C'est la clé des singularités. Un objet mythique que notre peuple a gardé secrètement pendant des générations. Puis sans trop savoir pourquoi, elle a disparu... Aucuns écrits, ni dessins de l'époque ne parlent de cette disparition.
- Une clé... Une cité perdue... Ce n'est qu'une mauvaise histoire pour enfants, intervint Mira d'un air mauvais.
- Tu voulais que j'identifie ta trouvaille, c'est chose faite ! Ta pierre est une copie de la clé des singularités !
Jeremy reposa le manuel sur son comptoir puis se massa sa petite moustache blanche l'air rêveur.
- Comment sais-tu qu'il s'agit d'un faux si l'originale est perdue ? Demanda-t-elle.
- Ta pierre porte un poinçon de faussaire ! Maintenant impossible de savoir de qui il provient. Tiens regarde là !
Il sortit une loupe, puis la plaça devant une petite tache, anodine à première vue, mais en y regardant de plus près on pouvait apercevoir un détail ridicule : Une tête de chien au milieu d'une carte.
- Nous autres, faussaires, nous sommes des artisans, reprit-il. C'est pourquoi nous signons toutes nos œuvres, en tout petit et dans des imperfections afin de passer inaperçu. En conclusion, je doute que la véritable clé des singularités présente une tête de chien sur sa surface.
- Je m'demande avec quoi tu signes tes contrefaçons... Une tête de cochon ? ricana Ben les bras croisés.
- Parce que tu penses que je vais te révéler ce secret ? rigola le vieillard. Retrouve une contrefaçon de moi et amuse-toi avec une loupe ! J'ai le temps de mourir dix fois !
Mira n'en croyait pas ses yeux. Déjà qu'il s'agissait d'une copie mais en plus le baron de la pègre devait maintenant croire qu'elle détenait la véritable clé. Il était fort à parier qu'il allait envoyer ses sbires à ses trousses pour la chercher.
- Et cette fameuse cité ? Personne ne l'a retrouvée je suppose... déduit Ben sur un ton intéressé.
- Tu es perspicace ! fit ironiquement l'antiquaire. Pourquoi l'appelle t'on la cité perdue à ton avis ? Regarde cette « clé » et tu comprendras pourquoi personne ne l'a trouvée ! Elle n'a de clé que le nom ! Aucun indice ne nous dit comment nous en servir !
- Pfff... J'crois que c'est un gus antique qui a dû s'amuser à sculpter un caillou métallique et vous l'refourguer en tant que « CLE-DES-SIN-GU-LA-RI-TES », répondit Ben en faisant des guillemets avec ses doigts.
- Tu sauras mon petit Ben que les légendes qui traversent les siècles, ont toujours une part de vérité ! Ah... Imagine un peu les trésors et les pouvoirs que peut contenir cette cité mythique !
Ben fit la moue, montrant son incrédulité à l'égard des rêveries du vieillard. Tout ceci n'était que des chimères, des histoires racontées aux aventuriers en quête de richesses. Quand bien même, ce serait vrai, la clé était perdue à l'instar de cette cité alors inutile de s'attarder là-dessus. Surtout lorsqu'on peinait comme Mira pour survivre en ces temps troublés.
Les pensées de la jeune fille étaient ailleurs loin de ça. L'idée d'avoir Big B à ses trousses l'obsédait à tel point que son regard se reposa sur le bocal jaunâtre. Elle allait avoir besoin d'aide à nouveau pour disparaître du cercle des voleurs pour un temps. Pour ça, un seul refuge lui vint en tête : l'agence !
Désorientée, elle se tourna vers la sortie, lorsqu’une main se posa sur son épaule.
- Tu es sûr que ça va, Princesse ? demanda Ben inquiet.
Sans répondre, elle attrapa la pierre sur le bureau puis se dirigea vers la sortie. Jeremy qui était resté dans son atelier l'interpela stoppant sa course face à la porte.
- Fais attention à toi Mira !
La cloche retentit une nouvelle fois, signalant qu'elle disparaissait dans la pénombre. Ben souffla.
- Eh beh... Quelle femme !
- Ça tu peux le dire, finit par conclure le faussaire en fixant longuement la porte.
***
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