Je regarde dehors, le ciel,
Ni bleu, ni gris, ni couleur miel.
Les fleurs sont ternes en ce printemps
Qui se cache subrepticement ?

Tout semble terne, uni, sans saveur.
Je ne sens ni parfum, ni fragrance, ni odeur.
La renaissance devrait avoir commencé,
Elle ne semble pas encore montrer ses effets.

Dehors, aucun être ne surgit,
Ni chat, ni chien, ni oiseau dans son nid.
Aucun être à l'horizon,
Le monde semble si moribond.

La pluie coule sur moi
Sans que j'en sente la moiteur.
La chaleur du soleil ne me réchauffe pas.
Tout autour de moi n'est que froideur.

Bientôt l'été pointera son nez.
Apportera-t-il des nuances,
Pour nous faire profiter de son insouciance,
De toutes ses teintes chamarrées ?

Pour le moment, je reste seul
Observant devant moi l'horizon
Guettant le moindre écueil
Pour éviter la collision

Vogue, mon navire, qu'il est beau mon bâteau,
C'est un fameux trois-mâts, fin comme un oiseau,
Dont les voiles ont été affalées, l'ancre jetée,
En attendant le bon moment, pour de nouveau avancer.