Le passé de Nahaza
Pendant le repas nous échangeons quelques mots. Eux pour mieux me connaître, moi parce que je déteste les longs silences à table. J'apprends que la Familia de Miach a une dette envers un dieu. Cela serait dû à un accident qui est arrivé à Nahaza dans le donjon. Ils n'ont pas tenu à me dévoiler les détails de l'évenement, ni même le montant. Mais j'imagine, à la vue de leur modeste habitation, qu'il doit être élevé. D'ailleurs, j'ai remarqué que Nahaza et Miach ont commencé à me tutoyer.
J'aimerais bien les aider.
Le lendemain, comme à mon habitude, je me réveil aux premiers rayons de soleil. Nahaza m'attend en bas, pour me former à mon nouveau métier d'apothicaire. Durant environ une heure, ma nouvelle collègue me présente l'entièreté du magasin ainsi que ses articles. Elle me renseigne aussi sur les conditions de ventes de chaque produit. En somme, cette boutique n'est qu'une banale pharmacie. D'où son nom : "La pharmacie bleue"
Située dans le septième district, le plus pauvre et le plus éloigné du centre économique d'Orario, la petite boutique n'est pas facile à trouver. Alors, tout au long de la journée, les visites de clients sont rares. De temps en temps des aventuriers passe par là mais repartent aussitôt. Généralement ce sont des personnes non-affiliées à la guilde, comme des bucherons ou des forgerons, qui achètent des potions de forces ou d'endurance. Pour ne pas sombrer dans l'ennui, je me met à lire un des nombreux livres de recettes magiques, placés sous le comptoir. Mais, en fin de journée, une visite inattendue me sort de ma lassitude.
Une jeune fille entre dans la boutique et se dirige vers la caisse. Elle a l'air d'une enfant, ses cheveux noirs sont coiffés en deux couettes qui tombes jusqu'en bas de son dos.
-Bonjour, j'aurais besoin des articles présent sur cette liste s'il vous plait.
Elle me tends un morceau de papier vulgairement déchiré sur lequel sont inscris les noms de potions utilisé par les aventuriers de niveaux de niveaux 1. Cependant Nahaza m'a formellement interdit de vendre quoi que ce soit à des enfant.
-hum... Je suis désolé ma grande, mais tu es trop jeune pour acheter ces potions. Reviens avec tes parents la prochaine fois, d'accord ? lui répondis-je avec bienveillance.
-hein !? Vous vous moquez de moi ?
Ses yeux bleus m'observe avec incompréhension.
-Dites, vous savez qui je suis ?
-heu... non, qui es-tu ?
-Je suis Hestia, la déesse tutélaire de l'aventurier Bell Cranel ! déclame-t'elle en fronçant les sourcils, comme si la réponse était évidente.
Une déesse ? Elle ?
Mignonne comme elle est, je ne peux m'empêcher de lui sourire avec tendresse avant de lui répondre.
-Ha Ha Ha ! T'es mignonne, allez rentres chez toi tes parents sont surement inquiets.
Son visage se tord de colère alors que je la raccompagne à la porte du magasin en la tenant par la main.
-Yannis, tout se passe bien ?
Nahaza qui travaillait dans son atelier, à due entendre la prétendue déesse qui me criait dessus.
-Tiens donc, déesse Hestia ? Comment allez-vous ?
-Ha Nahaza ! Je vais bien. Dis, tu pourrais mieux former tes employés.
-Hein !? Attendez une seconde. Tu vas me dire que cette gamine est une déesse ?
-Oui et c'est une amie de maître Miach.
La femme-chien me présente à Hestia et lui explique en quelque mots ma situation. Pendant leur discussion je me met à penser à voix haute.
-Hum... Maintenant que j'y pense, la taille de sa poitrine est totalement démesurée en comparaison de sa taille d'enfant ridicule.
Hestia se retourne en me lançant un regard remplit de dégout avant de me sauter dessus.
-Qu'est-ce que t'as dit ? Sale pervers ! Tu sais à qui tu parles espèce d'idiot !?
Mon acolyte semble y mettre toute ses forces pour nous séparer. Je ne peux m'empêcher de la regarder avec un sourire moqueur. Une fois la petite déesse partit, Nahaza me demande de faire preuve de plus de respect face au divinitées que je rencontre.
Comment pouvais-je savoir que cette petite peste était une déesse ?
Peut importe, j'acquiesce puis lui pose une question.
-Ça te dérangerais de me montrer la ville en allant faire un tour ?
-Oui pourquoi pas. Je pensais que Maître Miach l'avait fait Hier.
Il faut dire qu'elle passe le plus clair de son temps dans son atelier. Je m'assois au comptoir pour attendre l'heure de fermeture, et contemple l'intérieur de la boutique baignant paisiblement dans la lumière ambrée du crépuscule. Ma première journée est terminée.
°°°°°°
Un moment plus tard, la jeune apothicaire sort de son atelier et profite d'un cours instant pour s'étirer. Alors qu'elle baisse les bras, la manche droite de son chemisier décide de ne pas suivre le mouvement et reste accroché à son bras. Mais ce n'est pas un bras humain. Cela ressemble plus à une prothèse mécanique en métal. Echangeant un long regard avec moi, elle remarque, en silence, ma surprise à la vue de son membre factice.
-Hum... qu'est-ce qu'il t'ai arrivé ?
-...
Elle détourne ses yeux saphirs, tout en restant silencieuse, et rabaisse la manche de son chemisier.
-Je t'expliquerais plus tard. dit-elle avec un sourire crispé.
Sans plus d'explications, Nahaza s'empresse de réajuster son vêtement et me fais signe de la suivre. M'emparant de ma veste, qui prenait la poussière dans un coin du salon, je me laisse escorter par la femme chien sans poser de questions. Nous quittons la boutique et passons à travers la ruelle dans laquelle elle se trouve, elle-même plongé dans l'obscurité. Une fois sortie je suis ébloui par les rayons du couché de soleil. Je place une main au-dessus de mes yeux et découvre une grande rue border de différents commerces, là où la population d'Orario semblent vivre en paix.
Des Elfes, nains, Hommes-bêtes vont et viennent librement. Les cris des marchands, les rires provenant des tavernes et les chants des artistes de rue. C'est tout l'univers des romans de mon enfance qui se rejoue sous mes yeux. Complètement ébahie par ce spectacle, d'une beauté indéfinissable, j'en viens à oublier Nahaza qui se dirige sans moi dans la direction de la fameuse grande tour de Babel.
-Hé attends-moi !
Je cours pour la rejoindre.
-J'ai quelque chose à te montrer. dit-elle en souriant.
-Tiens donc ! Et, puis-je savoir de quoi il s'agit ? dis-je avec un sourire malin.
-Tu verras ce n'est rien de bien impressionnant. Disons qu'il s'agit plus ou moins d'un plan de secours.
Un plan de secours ?
-Tu peux développer ?
-Et bien si un jour tu étais en manque d’argent ce plan pourrait t'aider.
J'imagine qu'elle compte me présenter ce genre de personnes qui propose de l'argent en échange de services spéciaux et souvent illégaux.
-Pfff moi qui pensait que tu allais m'offrir un joli cadeau pour cette dure journée de travail. Dis-je, toujours avec ce sourire agaçant.
-"cette dure journée de travail" ? laisses moi rire, nous n'avons eu qu'une dizaine de clients et tu as faillis détruire les relations que nous entretenons avec la Familia d'Hestia. Dit-elle, visiblement ennuyé par mon comportement.
-Ah oui, je l'ai complètement oublié la loli.
Elle pousse un long soupir et s'étire une nouvelle fois en fermant les yeux.
-Au fait, tu as dit que tu m'expliquerais ce qui s’est passé avec ton bras. Dis-je sur un ton plus sérieux.
Encore une fois elle baisse les yeux.
-Enfin si tu ne veux pas, ce n’est pas grave tu sais.
-hum... Tu as raison je vais te raconter ce qui m'est arrivé.
Son récit me paraît tristement crédible. Alors qu'elle venait seulement de passer au niveau 2, elle a décidé de prendre les devants en explorant le donjon toute seul. Bien évidemment, un excès de confiance en soi est souvent suivi d'un violent retour à la réalité. Elle s'est retrouvé face à face avec un monstre nettement plus puissant qu'elle qui, après l'avoir terrassé, c'est entrepris de lui dévorer le bras droit.
-Et j'imagine que cette prothèse à un rapport avec la fameuse dette, dont toi et Miach m'avez parlé.
-Oui, tu as tout compris...
Un lourd silence s'installe. Sans faire attention à l'ambiance joyeuse, qui règne au sein de la cité labyrinthe, nous continuons à marcher tandis que son regard, habituellement impassible, s'est assombri. A l'ombre de ses cheveux ondulants et baignants dans la lumière du soleil couchant, son visage, penché sur le côté, n'exprime que du désespoir et semble vouloir éviter mon regard.
-Mais ce n'est pas grave ! On finira bien par s'en sortir ! dit-elle en se forçant à sourire.
Ces derniers mots me fendent le cœur et mon esprit s'emplit d'une colère insoutenable.
Je vais leur venir en aide. Je le jure.
Nous arrivons enfin face à la tour de Babel. Des centaines de personnes portant des armures sortent de l'immense édifice. Depuis notre discussion l'atmosphère c'est quelque peu allégé. Nahaza semble avoir retrouvé son humeur habituelle, tandis que j'essaye d'apaiser cette colère inutile qui ne fait que me détruire mentalement.
-Nous y sommes.
J'observe l'endroit durant quelques instants.
-Très bien, et maintenant ? Que suis-je sensé faire ici ?
-Tu sais bien où nous nous trouvons ?
-Oui nous sommes à la tour de Babel.
-C'est exact, et que t'ai-je dit à propos de cette tour ?
Je commence à comprendre où elle veut en venir.
-Tu m'as dit que cette tour était le couvercle par lequel passent les aventuriers pour aller explorer le donjon et...
-Et ?
Son regard s'intensifie, devenant presque oppressant.
-Bref, si j'ai bien compris, tu voudrais que je devienne un aventurier c'est ça ?
-Bien sûr ce ne sera qu'en dernier recours. Aller, suis-moi.
Nous entrons et une grande salle, dont le plafond est soutenu par de gigantesques piliers, se présente à moi. Des bureaux nous font face et sur le côté droit j'aperçois des tables et des chaises, servant surement d'espaces de repos. Nahaza traverse l'endroit avec assurance tandis que je la suis silencieusement.
-Bonsoir, bienvenue à la guilde !
Une fille en uniforme m'interpelle.
-Que puis-je faire pour vous ? me demande-t ‘elle.
Je me retourne vers l'apothicaire, mais elle n'est plus là.
-Nahaza ?
Je me retourne une nouvelle fois et l'aperçois à environ une vingtaine de mètres, assise à une table et m'observant de loin.
-heu vous m'entendez ? demande la jeune fille.
-hein ? ha pardon !
-Dites, vous avez l'air perdu.
-Ah bon ? C'est drôle on me le dit souvent.
Elle m'observe, puis recule d'un pas.
-Alors, avez-vous besoin d'un renseignement ?
Bon je vais devoir me débrouiller tout seul…
-Oui, je voudrais devenir aventurier mais, je ne sais pas par où commencer.
-Je comprend suivez-moi.
Elle me guide jusqu'à un des bureaux sur lequel se trouve plusieurs piles de feuilles. Elle saisit l'une d'entre elles puis me la tend.
-Qu'est-ce que c'est ?
-Voici la fiche que chaque aventurier débutant doit remplir, avant de pouvoir explorer le donjon ou effectuer des quêtes.
Durant ses explications j'observe la fiche que j'ai entre les mains. Les renseignements demandés sont le nom, l’âge et le sexe du futur aventurier ainsi que le nom de la divinité tutélaire.
-Quels sont les documents officiels à joindre au dossier ?
La jeune fille paraît hésitante.
-Nous n'en demandons pas.
-Ah oui ? Et pourquoi ça ?
Elle marque une seconde hésitation.
-Et bien, il est rare qu'un aventurier débutant revienne sain et sauf de sa première expédition, alors nous attendons qu'il ait passé le seuil des trois pour compléter le dossier.
-Je vois, c'est une sorte de garantie.
Elle acquiesce et me demande.
-Alors ? Êtes-vous toujours sûre de vouloir devenir aventurier ?
-Oui, enfin, pour moi il s'agit plus ou moins d'un plan de secours si je venais à manquer d'argent.
-Je comprends. Dit-elle l'air rassuré. Mais j'ai une autre question.
-Je vous écoute.
-De quelle Familia faites-vous parti ?
Je regarde à nouveau Nahaza, confortablement installé et qui m'observe attentivement.
-De la Familia de Miach.
-Bien. Si vous avez besoin d'un autre renseignement n'hésitez pas à revenir. Dit-elle avec un sourire brillant d'innocence.
°°°°°
Les jours passent, et une routine s'est doucement installée dans la boutique. Miach et Nahaza agissent désormais comme si j'étais membre à part entière de leurs Familia, ce qui n'est pas pour me déplaire. Le travail est parfois compliqué mais j'y ai pris goût petit à petit. Cependant, le fait de savoir que je serais bientôt forcé de m'en aller me rend triste.
-Yannis, je peux te parler s'il te plait ? M'interpelle Miach.
-Oui absolument, qu'y a-t ’il ?
Je m'avance en dehors du comptoir, quittant mon poste durant quelques instants. Je m'apprête à entamer une discussion avec la divinité. Au même moment la porte s'ouvre et un jeune homme entre dans la boutique.
-heu... bonjour. fait il timidement.
Miach me fait signe que la discussion peut attendre et que je peux retourner à mon travail.
-Bonjour que puis-je pour vous ? dis-je de mon ton le plus professionnel.
Il s'avance timidement vers moi en regardant autour de lui, comme s'il savait qu'il ne devrait pas être là.
-Et bien... j'aurais besoin de deux tubes de potions énergisante et une...
-Je peux savoir ce que tu fais là toi !?
Je me retourne et découvre Nahaza planté à quelques mètres de moi, pointant le client du doigt, une expression écoeuré peinte sur le visage.
-Désolé, mais j'ai réellement besoin de ces produits et...
Il tente de protester, sans succès. Nahaza le coupe et devient plus agressive.
-Sors d'ici et ne reviens plus jamais ! Hurle-t ‘elle, me faisant presque oublier son attitude nonchalante habituelle.
J'observe la scène sans rien dire et me rends compte que Miach fais de même. Le jeune homme s'en va et referme la porte doucement derrière lui.
-Ok, quelqu'un peut m'expliquer ?
Miach soupir et se dirige vers le salon. Il revient un instant après, avec un livre qu'il me tend.
-Voici l'historique du magasin, il renferme tout, en partant de l'inventaire jusqu'au contrat d'achat du terrain, là où a été construit la boutique il y a cinquante ans.
L'ouvrage est gargantuesque et doit bien peser entre quatre et cinq kilos. Chaque partie est marqué d'une étiquette, et la dernière partie porte une étiquette avec l'inscription "Liste noire", écrite à la plume. J'imagine bien qu'il s'agit d'une liste de clients indésirables, dont les raisons sociales font qu'ils ne sont plus les bienvenues dans le magasin.
-Cette liste ne contient pas seulement des noms de voleurs ou d'arnaqueurs, mais aussi ceux des membres de Familia à problèmes. m'informe Nahaza plus calmement.
En ouvrant l'historique à son ultime partie je découvre des affiches descriptive, ressemblant à des avis de recherches, reliés entre elles par un cordon de cuir. En les feuilletant une par une je finis par trouver celle du client de tout à l'heure.
-Il s'appelle Aslak, il a dix-sept ans et il appartient à la Familia de Dian... Cècht ? dis-je en lisant à voix haute.
Cela ne m'en dit pas plus sur lui, ou plutôt sur les raisons qui ont poussé Nahaza à le mettre à la porte du magasin.
-Et donc ? Pour quelles raisons est-il considéré comme indésirable ?
Nahaza n'a pas l'air de vouloir me répondre.
-Comme tu as pu le dire, cet enfant fait partie de la Familia de Dian Cècht. Me répond finalement Miach.
-D'accord, mais c'est quoi le problème de cette Familia ? dis-je, excédé de n'obtenir que des réponses approximatives.
-Tu te souviens de la dette dont nous t'avons parlé ?
Réalisant que Nahaza m'adresse la parole, je me retourne et lui réponds d'un hochement de tête.
-Et bien sa divinité tutélaire, "Dian Cècht" en l'occurrence, est la personne envers qui nous devons cet argent. 350 000 varis pour être exacte. fini-t'elle, avec un soupçon de cinisme dans sa voix monotone.
Je fini par faire le lien entre le bras métallique de Nahaza et cette Familia si particulière. Selon Miach, ils sont spécialisés dans la fabrication d'objets mécaniques de précisions ainsi que dans la vente de potions. Le jours de l'incident dont Nahaza a été victime, Miach dû se prosterné devant Dian Cècht pour obtenir cette prothèse.
-Et lui dans tout ça ? Enfin, il n'est pas responsable de ce qui vous arrive alors pourquoi s'en prendre à lui de cette façon ?
Miach lance un regard à la jeune femme, comme pour l'inviter à s'expliquer.
-Je sais que c'est stupide de ma part, mais c'est une question de principe, je...
-Oui j'ai compris. Dis-je sans ménagement. Je sais très bien ce que tu ressens. A chaque fois que tu vois un membre de cette Familia, tu as l'impression que ton passé douloureux te rattrape et cela te laisse un goût d'amertume. J'ai raisons n'est-ce pas ?
Elle acquiesce d'un hochement de tête.
-Au fond tu ne lui en veux pas vraiment, mais la vision qu'il t'inflige n'est pas supportable. Je le sais, j'ai vécu quelque chose de semblable.
Nahaza baisse la tête et des larmes commence à couler sur ses joues roses.
-Ce visage impassible et ces paupières tombantes, ce n'ai qu'une façade. Cette haine que tu ressens, elle est enfouie dans ton cœur depuis trop longtemps. Et, je ne pense pas me tromper en disant que tu as déjà penser mettre fin à tes jours. Mais c'est une grave erreur de penser de cette façon.
Je m'approche et pose ma main sur sa tête. Elle lève le regard et m'observe, son visage défait de tristesse.
-Tu l'as dit toi-même, "on va s'en sortir". Tu es encore jeune, tu as la vie devant toi. Alors profite de cette mauvaise expérience pour en tirer une leçon et ainsi en ressortir plus forte. Miach sera toujours là pour toi et moi aussi. Je crois en toi, alors ne laisse pas cette haine te détruire Nahaza.
La jeune femme tombe sur les genoux et éclate en sanglots. Miach observe la scène en retrait, un sourire en coin et la larme à l'œil. Je me retourne et mon regard se pose sur la fenêtre, filtrant les derniers rayons de soleil.
-De plus, il y a quelque chose que je dois vous demander. Dis-je tout en restant sûr de moi.
Miach penche la tête sur le côté et me lance un regard interrogateur.
- Et de quoi s'agit-il ? me demande-t ‘il en souriant.
-Accepteriez-vous de m'intégrer dans votre Familia ?
Mon interlocuteur, surpris par ma demande, fais un pas en arrière et croise les bras faisant mine de réfléchir.
-Pourquoi veux-tu rejoindre notre Familia au juste ? dit-il d'un ton calme.
-C'est simple... Vous m'avez offert une seconde chance. Une chance de me racheter pour tout le mal que j'ai fait auparavant.
A ces mots, Nahaza se relève et me demande :
-Penses-tu réellement que tu es fait pour le métier d'apothicaire ?
-“Apothicaire“ ? Non je ne pense pas que je sois fait pour ce métier. Mais j'ai autre chose en tête.
-Et puis-je savoir de quoi il s'agit ? demande-t ‘elle, les yeux encore embué de larmes.
-Je deviendrai aventurier. Répondis-je en souriant.
Il est temps de bâtir quelque chose !
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