Parmi les vagues de l’océan venant mourir sur la plage d’azur, flottaient toutes sortes de choses. Il y avait des algues, bien entendu, mais ce qui intriguait le plus les mouettes, ce matin-là, c’était un enchevêtrement de bois, et la voile déchirée de ce qui était auparavant un bateau. Les plus jeunes et les plus intrépides s’avançaient vers les débris. Les autres se contentaient de tourner autour, par curiosité.

Ce manège n’échappait pas à Maya.

Maya, c’était une jeune atlante de 15 ans, qui passait par là comme tous les matins, pour ramasser sur la berge des algues ou des coquillages.

C’est alors qu’elle le vit.

Dans les décombres du bateau de pêche gisait ce qui lui semblait être un elfe, mais avec des cheveux Bleu de Nuit.

Alors c’est un semi-elfe, se dit-elle en se souvenant des légendes et du savoir de son peuple…

Lorsque Tristan se réveilla, il se trouvait couché sur le sable fin d’une grotte. A ses côtés, veillant sur lui, se trouvait une vieille femme. La jeune Atlante observait dans l’eau.

« Tu vois, il s’est réveillé. La tisane a fait son effet. »

Disant cela, elle rangea un bol et un pilon dans sa sacoche et se leva.

« Bonjour à toi, naufragé. Je suis la vieille Mina, soigneuse du village de Sania. »

A ces mots, Maya grimpa sur la terre ferme. Elle était pratiquement nue, ne portant sur elle qu’un simple pagne en peau de requin des récifs.

« Je me nomme Tristan… J’aimerai vous en dire plus, mais je crois bien avoir perdu la mémoire. Et ce mal de tête n’arrange pas grand-chose, si vous voulez mon avis. »

« Voici Maya, c’est elle qui t’a trouvée sur la plage, mais elle est muette. »