Le voyage 4
Le trajet devait durer 28 jours dans le désert. À l’orée de ce paysage sans fin, des gens leur distribuèrent des foulards afin de protéger leur tête du soleil. Ils prirent ensuite la route et marchèrent dans la chaleur étouffante accompagnés de deux autres fuyants et de deux passeurs. Le soleil tapait sur le sable brûlant, quand soudain des hommes vêtus de noir et armés jusqu’aux dents de sabres déboulèrent.
Quand Fatooh les vit, son sang ne fit qu’un tour dans ses veines et elle hurla au groupe de fuir d’une voix qu’elle espérait ferme mais celle-ci trahit son angoisse. Elle fit mine de partir en courant avec Fahid mais ils se firent bloquer par trois des membres qui les accompagnaient. Ils étaient maintenant encerclés, d’un côté les inconnus armés et de l’autre, les passeurs qui les accompagnaient un instant plus tôt. Fatooh et Fahid essayèrent de s’enfuir mais il n’y avait aucune issue. Elle les regarda d’un air confus ne sachant pourquoi ils bloquaient leur passage et essaya de se défaire de leur étreinte. Elle continua à se débattre jusqu’à ce que leur antagoniste les ficelât et jetât dans une camionnette afin d’arriver à leur camp. Ils arrivèrent environ deux jours et demi plus tard et comme simple nourriture ils eurent un bout de pain et un peu d’eau. Ils en étaient maintenant malheureusement habitués.
Une fois la nuit tombée, le couple se mit en quête d’une échappatoire. Le camp était près d’un village appelé Creel. Leur objectif était de se rendre là-bas et espérer qu’un habitant accepterait de les aider. Ils devaient être extrêmement prudent malgré le fait que le village soit très près d’eux. D’une part il ne fallait pas que ceux qui étaient chargés de monter la garde ne les repère et de l’autre, de ne pas affoler les villageois en voyants deux intrus se faufiler dans leurs rues. Ils auraient presque pu se comporter comme les agents secrets dans les dessins animés pour enfants, mais Fatooh commençait à devenir moins agile. Le plan était d’attendre que leurs opposant regardent ailleurs et de courir jusqu’au village qui était à environ quinze mètres.
Après avoir attendu le bon moment, les deux bandits s’élancèrent à toute vitesse en direction de l’entrée du village en laissant derrière eux les autres prisonniers et enfin, atteignirent une ruelle de Creel sans avoir été repéré. Ils se glissèrent dans une charrette remplie de paille et y passèrent la nuit. Il faisait froid et ils s’enlacèrent pour se réchauffer.
Le lendemain, le paysan attela des bœufs à la cariole et s’en alla en direction du nord. Cette mini-expédition dura trois jours, et chaque jour, ils voyaient par la fente des deux tissus tombants de nouveau paysage plus beau les uns que les autres. Ils arrivèrent à destination, qui était Santa Ana, et le fermier voulu décharger sa marchandise quand les deux jeunes sortir du rideau qui constituait le toit de la charrette. Fatooh parlait un espagnol parfait au vu de sa nationalité chilienne, et pu ainsi communiquer avec l’agriculteur qui ne fut pas peu surprit de les voir surgir de sa charrette. Heureusement, c’était un très bon paysan qui leurs donna même trois bouts de pain. Ils étaient juste à côté de la frontière et ils attendirent donc que le soleil se couche à l’horizon.
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