Hommes à la Mer
J'ai de la haine à revendre,
À des inconnus sans visage,
Perdus dans les méandres
Des âges.
J'ai des opinions en pagaille,
Des revendications à faire,
Pourquoi toutes ces batailles,
Parfois pour juste quelques terres ?
Si l'on doit se plier au monde,
Aux lois rigides de la société,
Sans pour autant creuser sa tombe,
Restant fidèle à l'humanité.
Alors je trouve pardonnez-moi,
Que cette Terre qui tourne inlassablement,
Pour vous tous comme pour moi,
Mérite un peu de sentiments;
Tous les politiques émérites,
Qui ont formés dans nos silences,
Une incomparable richesse de rites,
Tout en nous transperçant de leur lance.
Eux-mêmes savent que tout s'écroule,
De par l'ignorance de tous,
Ils sont acclamés par une foule,
Qui ne voit pas que la Terre tousse.
Ils savent bien fermer les yeux,
Ils savent bien nous émouvoir,
Promettre pour de faux à tous ceux,
Qui croient encore à leur pouvoir.
Reprenons en main,
Ce bateau qui coule,
Ne nous laissons pas bercer en vain,
Par la réconfortante houle.
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