Je vis dans un monde parallèle

Je me fous des JO

Je me fous de qui va chanter lors de la cérémonie d'ouverture

je suis complétement déconnecté

Le besoin de guerre ne me travaille pas

Ma haine dort dans sa niche, trop flemmarde

Quand je vois le doigt qui me montre l'ennemi

Je remarque surtout qu'il s'en éloigne

Je doute, je me méfie, je m'interroge

J'ai du mal avec les dompteurs de pensées

Ces gars payés grassement pour contraindre ton esprit à prendre la bonne direction

Dans la course vers les cimes j'ai foiré le départ

Claudiquant, je me suis perdu dans l'ombre des arbres

Maintes fois, j'ai perdu mon temps

Souvent dans les rêves et la contemplation

J'ai cultivé mon inutilité, cette ortie répugnante

Tandis que la majorité affutait de précieux talents

Et je l'ai exposée comme une oeuvre d'art

Pourquoi devrais-je en avoir honte ?

Certains disent que je suis un parasite

D'autres ricanent en me voyant

Je pue la loose à des kilomètres à la ronde

S'ils savaient qu'en moi croit un fabuleux jardin

Peut-être me jugeraient-ils moins durement

Et peut-être relativiseraient-ils mes échecs

Autant que je relativise leurs victoires à foison