Temps 11
Bas est le ciel
Las sont les hommes
Calme sommeille la mer
Mortes reposent les rames
S’unissent les flots gris aux gris nuages
Se dispersent le soleil naissant et les étincelantes étoiles
Prie le dieu le navigateur du hasard
Enchante l’amulette le diseur de sorts
Entonnent le chant des égarés.
Entendue est la demande
Magique est le symbole.
Haut est le ciel
Vigoureux sont les hommes
Mouvante se réveille la mer
Vivantes se lèvent les rames
Se dispersent les flots gris des gris nuages
Se libère le soleil couchant et les naissantes étoiles
Remercie le dieu le hardi conquérant
Embrasse l’amulette l’habile mage
Accueille l’hospitalière terre les égarés.
*****
Virevoltent dans la tête
Chants et rythmes enivrants
S’envolent d’un furtif souffle,
Inscrit sur la feuille vierge
Le glyphe des volatiles fluides
Images invisibles à l’œil profane
Glissent sous la plume impatiente
Inspirent le scalde le soupir des maîtres.
Visions des mondes insondables
Dessinent les chimériques ébauches,
La magique écriture sacrée
Frappe le poète du divin
Transcrit les diffuses paroles
Se perpétue l’histoire des temps.
*****
Gronde le roc terrestre
Prisonnier du flux rougeoyant
Berce la flamme liquide sa colère
Bouillonne la rage contenue
Brûle en incandescents projectiles.
Craintive Mère tremble de la force en son cœur
De ne point contenir le terrible fracas
Brise les chaînes les souterrains éclats
Par l’explosion de la haine
Remontent l’étroite cheminée
Court l’indompté geôlier
Poursuit les fugitifs en un jet aveuglant.
Impuissante Mère subit la déchirante douleur
De la brûlure et des coups tombés
S’achève la délivrance…
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