La rose
Apolline et Isandre avaient tous deux un coeur
Mais il était entravé par une aveugle peur
Chaque épine ressentie traduisait l’erreur
Qu’avait fait l’un d’entre eux misérable voleur
Ils étaient liés l’un et l’autre, âmes soeurs
Par ce rosier géant qui les tenait en vie
Et si l’un avait mal, l’autre avec horreur
Endurait la douleur intense et infinie
Isandre aimait danser de ses pas de velours
Appoline chanter d’une voix envoutante
Et ensemble, symbole de leur puissant amour
Naissait les étincelles d’une flamme hypnotisante
Mais Appoline pleurait chaque soir dans son lit
Pour tous les péchés qu’elle avait commis
Et Isandre hurlait du mal qu’elle s’infligeait
À repenser sans cesse à chacun de ses méfaits
Car Appoline volait des objets scintillants
Des bagues en or et des montres en argent
Elle se pensait si pauvre en n’ayant pas deux sous
Mais elle était si riche de son amour si fou
Isandre, un jour, ne pouvant supporter
Une larme de plus par Appoline versée
Il coupa la rose qui les tenait liés
D'elle il se retrouva à jamais séparé
Si cette histoire est triste c’est parce-qu’elle est sincère
Isandre de son côté y croyait dur comme fer
Mais Appoline ruinée par le désir d’argent
Avait brisé le lien entre les deux amants.
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