Le soleil brillait de toute son intensité en ce mois de mai. Il offrait un bel instant pour les familles et les invités de cette cérémonie solennelle.

Pendant qu’un petit garçon enjoué aux cheveux de nuit fouillait les poches de la nonna à la recherche de quelques pièces pour acheter des bonbons en forme de champignon rouge à l’épicerie du père Mario, les adultes restaient stoïques, silencieux.

Au bras de sa dulcinée, Francesco observait les fleurs de lys blanc qui entouraient l’autel, les rubans qui décoraient les bancs de l’église.

À sa gauche, il jetait un coup d’œil à son père, droit et fier. Cependant, sur son visage fermé, presque sombre, se dessinait un rictus mélancolique.

Francesco soupirait, le cœur lourd. Accaparé par ses pensées, il n’écoutait pas le discours du prêtre.

Son regard se posait avec amour et délicatesse sur le cercueil de sa mère, dont la vie lui avait été retirée en une fraction de seconde par le tir d’un affranchi des Gambino.

Le soir même, il se vengeait. Les lys pleuraient du sang.