Sauts de puces
La capsule repose au milieu des steppes Ougandaises, le soleil déclinant éclaire encore généreusement la région. Les parachutes étalés au sol se gonflent à intervalle régulier sous l'action du vent chaud qui parcourt ces terres. Au loin, un vrombissement puissant : les hélicoptères de Sol6 approchent avec leur escorte onusienne.
L'un des soldats, quittant avec grand peine la capsule, demande où ils sont arrivés, ce à quoi le pilote qui s'était extrait en premier répond : « Quelque part en Ouganda. Au nord-ouest du lac Victoria. ». Utilisant les données de Mahertis, Ney se synchronise avec les systèmes de positionnement globaux, et détermine qu'ils se trouvent 100 kilomètres à l'ouest de Kampala, la capitale. C'est de cette direction que proviennent les véhicules aériens.
Pendant ce temps, Tasdir examine les alentours, la nature encore relativement sauvage semble souffrir de la sécheresse. En dehors de quelques oiseaux qui volent au loin, aucun animal ne semble à portée de vue : il est très probable que l'engin volant non identifié qui s'est “posé” là avec vacarme ait fait fuir la faune locale.
Au bout d'une dizaine de minutes les hélicoptères se posent soulevant quantité de poussière. Le sifflement des turbines se révèlent tout aussi assourdissant que ce qu'ils avaient entendu au plus fort de la descente.
De l'un des hélicoptères débarque le personnel médical et les pompiers. Cette fois ci, ils n'auront pas grand-chose à faire. Pendant ce temps, l'équipe technique examine le monstre de métal échoué. Un gradé et deux soldats s'approchent des solaires. Le capitaine les accueille avec un très fort accent : « Bienvenues en Ouganda. Je suis Franck Memdja. Nous avons déjà préparé le reste du voyage et nous allons vous accompagner jusqu'à Kampala où vous prendrez un vol pour Londres. Désolé de vous presser ainsi, mais beaucoup souhaitent que votre passage ici soit aussi bref que possible. »
Alors que les officiers médicaux s'approchent d'eux, les soldats leur font signe que tout va bien par ici. Ils invitent alors les deux étrangères à bord de leur appareil qui décolle promptement à peine installées.
Bien qu'elles n'aient pas une vue dégagée du sol, Tsadir parvient à entrevoir les grandes plaines qui s'étendent jusqu'au grand lac de la région, le lac Victoria. Ney de son côté ne peut voir que le ciel, sa taille n'étant précisément pas un avantage dans cette situation.
Après une demi-heure de vol, l'appareil se pose au nouvel aéroport international de Kampala. Principalement tenu par Sol6, les lieux sont en pleine effervescence. Plusieurs avions dont un supersonique sont amarrés à leurs terminaux tandis que des véhicules de traction supposés les aider à effectuer les manœuvres au sol circulent en tout sens.
À l'écart des pistes principales et du bâtiment principal, un flash presque aveuglant accompagné du cri d'un puissant réacteur attire l'attention de Tsadir. Propulsée par un panache de fumée, une navette suborbitale prend son envol verticalement. La fumée blanche enveloppe rapidement le pas de tir miniature et l'engin s'éloigne de plus en plus dans les airs.
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