Chapitre 14: Un frère pour un frère

10 minutes de lecture

Prudemment il sortie de son abri. Un pas après l’autre il progressa en longeant la paroi. Tiraillé par la faim, il n’avait pu s’empêcher de sentir l’odeur. Une odeur de viande chaude qui flottait dans l’aire. Il s’approcha alors d’une carcasse, partiellement couverte de sang séché. Son nez et mécaniquement sa moustache ce mirent à remuer afin d’identifier ce met inconnu. Cette chaire, bien que noir de crasse, lui provoqua un gargouillis. Il ce décida alors et la croqua.

Allongé, Quisa poussa un crie lorsque ce rat lui mordit le pied. Elle tendit alors sa jambe et coinça le rongeur entre son talon et le mur auquel elle était attaché. Enragé par les événements de la veille elle utilisa toute sa force pour écraser l’animal. La jeune fille appliqua une pression de plus en plus forte et entendit le rat couiner jusqu’à ce qu’un sinistre craquement ne le fasse taire.

Alerté par le bruit, le plus grand des marchands rentra précipitamment dans la pièce pour tomber sur la jeune fille qui, toujours enchaîné à la cloison, appuyait par à coup sur le mur tout en poussant des grognement de rage.

-Mais qu’es ce que… ? Frangin! Viens ici!

Le second marchands mit quelques minutes avant d’arriver, une amphore à la main. Les yeux humides et les cheveux en bataille il répondit :

-Qu’es ce que tu me veux ?

-La morveuse ! T’étais sensé la jeter à la mer cette nuit !

-On devait la jeter tous les deux. Mais t’as passé la nuit dans ton bureau alors moi je me suis dit que j’allais aussi me changer les idées.

Répondit le plus petit des deux en agitant l’amphore qui contenait encore un fond de vin.

-Je faisais les comptes pour savoir qui nous doit encore de l’argent et à qui on peu en emprunter. Je cherche des solutions, je ne suis pas une larve qui me lamente sur mon sort !

-Tu me traite de larve? Toi tu n’as aucun courage! La preuve avec Calvius, tu l’as laisser nous prendre tout ce qui nous restait! Si tu ne savais pas compter il y a bien longtemps qui j’aurais tenté ma chance sans toi.

-Faut être complètement fou pour vouloir contrarier un pirate. Et sans moi tu serais sûrement dans la rue à mendier pour de la vinasse, espèce d’ivrogne!

Révolté par cette insulte, le plus petit des marchands jeta son amphore contre le mur à côté de Quisa. Celle-ci protégea son œil encore valide des morceaux tranchants du contenant qui venait de voler en éclat.

-Répète ça!

-Sac à-vin!

Les deux frères ce fixèrent, les poings serrés, près à ce battre.

Il restèrent ainsi quelques instants jusqu’à ce que le plus grand ne desserre les dents et rouvre ses mains avant dire d’un ton fébrile.

-Frangin… D’accord, on traverse une mauvaise passe et je vais nous en sortir. Mais je ne supporte plus de la voir, alors s’il te plaît. Débarrasse moi d’elle.

Le plus trapu des frères émit un grognement puis détendit, à son tour, ses poings avants d’aller chercher, derrière le bureau, un grand sac de toile et les clefs des entraves de Quisa.

Voyant cet homme s’approcher d’elle pour aller la noyer, elle décida de lutter. La jeune fille commença par attraper le cadavre du rat pour le jeter à la face du marchant qui fut aussi surpris que répugné par la dépouille du rongeur qui venait de rentrer en contact avec son visage.

-Pouha ! C’est répugnant.

Fit l’homme, en échappant les clefs et le sac, sans voir que Quisa venait d’attraper l’un des morceaux de l’amphore brisé.

Remit de ce moment de dégout, le marchand tenta de lui attraper les bras, mais Quisa utilisa le morceau d’amphore et lui fit une longue coupure sur la main. Malgré la douleur, l’homme immobilisa le bras de Quisa en le coinçant au sol avec son pied. La captive ce mit alors à lui mordre la jambe aussi fort qu’elle put.

Le marchant hurla et finit par reculer pour dégager sa jambe.

-Rhaa… Mais c’est une diablesse cette fille !

-Ca suffit !

Cria le plus grand des frères, tout en attrapant un gourdin a côté de son bureau.

-Je vais luis éclater le crâne, comme une coquille d’œuf. Comme ça se sera plus simple!

Quisa, toujours au sol, ce prépara à ce protéger avec ses bras.

Les yeux injectés de sang et les dents serrées, le marchant leva sa masse en l’air. La massue amorça sa funestes décente en direction du crane de la jeune fille. Mais l’objet ce stoppa net, lorsqu'un bruit familier ce fit entendre dans la pièce.

Quelqu’un venais de frapper à la porte de la boutique.

-Il n’y a personne !

Beugla le plus grand des frères, frustré d’avoir été coupé dans son élan.

-Pas même les frères Servicius?

Fit une voix masculine.

Le marchant grogna, baissa sa masse et ce dirigea ver la porte. Derrière lui son frère avait commencé à ce bandé la jambe. Quisa, quant à elle, souffla de soulagement mais resta sur ses gardes tandis que celui qui l’instant d’avant voulait l’éliminer criait à la porte:

-Qu’es ce que vous nous voulez?

-Je veux parler affaire avec vous!

Affirma la voix.

-On ne vend pas et on n’achète pas pour le moment. Revenez un autre jour!

-Je ne veux pas acheter d’esclaves! Seulement échanger quelques mots.

Les deux frères ce regardèrent alors, troublé par cette demande.

-Nous n’avons rien à vous dire !

Répondit le plus petit des frères sur un ton méfiant.

-Vous êtes sur? J’ai de bon arguments à faire valoir.

Fit la voix derrière la porte avant qu’un bruit de pièces qui s’entrechoc ne ce fasse entendre.

Comme hypnotisé par ces bruits métalliques, le marchand posa son gourdin, alla ouvrit la porte et laissa entré l’inconnu.

L’homme, était de taille moyenne. Il avait des cheveux courts et noir, de même que ses poiles de barbes qui trahissaient l’oublie de quelques jours de rasage. Un costume drapé et foncé lui servait de tenu ainsi qu’une paire de souliers de cuire usé. Mais la chose la plus singulière chez lui était une cicatrice en forme de racine qu’il avait sur la joue.

Le regard de l’inconnu ricocha sur Quisa et sur les diverses objets éparpillés sur le sol avant de finir dans les yeux du plus grand des marchands. Puis il lui demanda:

-Connaissez vous un certain Calvus?

-Vous avez dit avoir de bon arguments à faire valoir.

Fit le marchand de grande taille en tendant la main.

L’homme luis donna donc une bourse que le marchand ce dépêcha d’ouvrir afin d’en admirer le contenu avant de répondre:

-On en a entendu parler. Comme tout le monde en faite. Ce que je peux vous dire c’est que c’est un pirate et qu’il donne dans le trafic d’esclaves.

-Que savez vous la dessus?

- Rien du tout! Vous devriez demander à d’autres marchands en ville. Il pourraient mieux vous renseigner que nous.

-C’est déjà fait. Et il m’ont tous dirigé vers vous. Il paraît que vous vendez bien plus que ce qu’on vous voit acheté.

Dit l’homme en soutenant le regard du marchand qui luttait intérieurement pour rester aussi impassible que possible.

-J’ai accepté de vous parler, mais si vous êtes là pour nous calomnier… Nous allons vous demander de partir.

Fit le marchand en jettent un regard à son frère qui ce saisit discrètement de la masse resté au sol.

Témoin de la scène, Quisa hésita à prévenir cet inconnu qui venait de lui offrir quelques instants de répit. Mais elle vit les clefs de sa chaînes, que son agresseur avait fait tomber avec le sac. Personne n’avait pris la peine de les ramasser. Elle entreprit donc de sen emparer discrètement pendant que ces gens allaient s’étriper.

De son côté l’homme en noir sentit des mouvements derrière lui. Malgré cela il ce rapprocha de son interlocuteur et fit :

-Dite moi ce que vous savez sur Calvus et vous n’aurez pas d’ennui!

-Vous m’avez payer pour répondre à vos questions, c’est ce que j’ai fait ! Et de toute évidence vous ne faite pas part de la cohorte urbaine, alors partez!

Insatisfait par cette réponse, l’homme en noir attrapa son interlocuteur par les cheveux et lui cogna violement la tête sur le mur.

Le plus petit des frères tenta de l’attaquer avec la masse, mais l’homme en noir ce retourna et lui donna un coup de pied à l’entre jambe ce qui le mit à genou.

-Croyez moi. Vous auriez préféré que je sois de la cohorte urbaine!

Dit l’homme en arrachant le gourdin des mains du plus petit des frères et en lui assénant un coup à l’épaule, la disloquant au passage. La douleur le fit crier et s’effondrer.

Maintenant au sol, les deux frères ce tortillèrent et gémirent.

-Je sais que vous le connaissez! Alors dite-moi ou il est!

Fit l’homme en noir, tout en haussant le ton.

-On en sait rien! On ne l’a pas vue depuis des mois!

Jura le plus petit des marchands.

C’est alors que L’homme en noir vit Quisa, retenu au pied par une chaîne, en train de tendre son corps au maximum pour attraper les clefs, malheureusement hors de sa portée. Du bout de son gourdin il poussa ce petit bout de fer cranté jusqu’à elle tout en lui demandant :

-Et toi? Tu sait quelque chose ?

Y voyant la une occasion de punir ses tortionnaire, Quisa attrapa les clefs, regarda son interlocuteur dans les yeux et affirma calmement :

-Oui ! Celui que vous cherchez été la hier !

-Tien donc ?

Répondit l’homme en noir, qui prêtait maintenant toute son attention à cette jeune fille qui le fixait avec audace.

-Non elle ment ! Cette diablesse dirait n’importe quoi pour nous nuire.

Cria le plus grand des marchands, prit de panique alors qu’il ce remettait du coup qu’il venait de prendre sur la tête.

-Il s’appelait Calvus. Il n’était pas très grand, il lui manquait deux dents et il n’avait pas de cheveux !

Argumenta Quisa tout en libérant son tibia de l’étreinte métallique qui avait laissé une trace rosé sur sa peau.

-Elle ment !

Cria le plus grand des marchands en essayant de ce redresser. Sa tentative fut interrompue par l’homme en noir qui lui assena une série de coup de gourdin.

Le second frère eu le doit au même traitement après quoi leur assaillant sortit un poignard de sa poche.

-Voila ce qu’on va faire.

Commença l’homme tout en ce dirigeant ver Quisa, qui venait, non sans difficulté, de ce mettre debout.

-Je vais vous demander une dernière fois où est Calvus. Et si jamais la réponse que vous me donnez ne me convient pas, je donne cette dague à la gamine et je la laisse faire ce qu’elle veut de vous.

Il laissa planer quelques secondes de silence et articula chaque mots de façon aussi distincte que menaçante :

-Où est Calvus ?

Ayant d’abord penser à s’enfuir de cette boutique où elle avait tant souffert, Quisa ce surpris elle-même a vouloir rester pour pouvoir assister à ce qui allait suivre.

-On ne sait pas !

-Il a dit … Il a dit qu’il allait…dans un port pour vendre les esclaves qu’il nous a prit. On ne sait pas lequel!

Dirent les deux frères en haletant.

-Tiens !

Fit l’homme en noir tout en tendent la dague à Quisa qui l’attrapa tout en réalisant le pouvoir qu’elle avait maintenant entre les mains.

-Non ! Vous vouliez la vérité, vous l’avez maintenant !

S’exclama le plus grand des marchands horrifié par le regard que Quisa avait envers l’arme qu’elle tenait.

-Elle ne me convient pas !

Répondit froidement l’inconnu en s’appuyant contre le mur.

De son côté, Quisa portait maintenant toute son attention sur le marchand trapu à l’épaule luxé.

Elle s’approcha de lui, l’arme à la main. Il ce débâtit en donnant des coups de pieds, ce qui fit trébucher la jeune fille. Maintenant tout deux au sol, Quisa attrapa le pied du marchand et ce hissa jusqu’à pouvoir planter la dague dans la cuisse de l’homme qui ce mit à hurler de douleur.

Ce servant de ce nouveau point d’appuis, elle ce hissa jusqu’au bas ventre de celui qui avait voulu la noyer et enfonça ensuite la lame au niveau de son torse.

Il hurla de nouveau et tenta de la frapper avec son bras encore valide.

Mais Quisa avait reçu tellement de coups et était maintenant tellement enivrer par la vengeance que la défense de sa victime ne l’empêcha pas de progresser.

Le marchant tenta ensuite de ce dégager en attrapant les lambeaux qui servait de vêtements à celle qui essayait maintenant de le tuer. Cependant, il ne réussit qu’à les déchirer.

Maintenant au niveau du cou de sa cible cette fille nue, borgne, couverte de sang, de crasse et de bleus leva son arme pour porter le coup fatal.

-Non pitié. Fais pas ça !

Surprise, Quisa leva la tête pour voir le plus grand des marchands qui s’adressait à elle.

-Je t’en pris… C’est mon frère… je n’ai plus que lui au monde !

Elle expira un grand coup puis répondit:

-Moi aussi, je n’avais plus que mon frère !

Et d’un coup sec elle trancha la gorge de son ancien tortionnaire. Ce geste, étonnamment simple, la fit inspiré de façon saccadé tandis que sang et aire sortaient du cou de sa victime.

-Espèce de sale putin!

Fit le frère restant en sanglot.

Les mains tremblantes Quisa resta sur ce corps mort jusqu’à ce que l’inconnu en noir s’approche d’elle, lui tende la main et lui dise :

-Ca va te passer ! Allez viens. T’as plus rien à faire ici.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 2 versions.

Vous aimez lire Bleu ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0