Chapitre 24 : sexe, jalousie et conflit.

15 minutes de lecture

Elle était incapable de bouger, prise au piège entre ses bras, et sa main caressant sa poitrine. Ce n'est pas qu'elle manquait de force, pour se dégager, mais ses sensations nouvelles la paralysait. Son cœur battait la chamade, elle avait l'impression que le monde entier pouvait l'entendre. Et il y avait cette sensation inconnue dans le bas de son ventre ,à la fois agréable et effrayante.

· E…Elliot, souffla-t-elle. Arrête ça, dit-elle en appuyant son coude contre son ventre.

Il était totalement dans le gaz, profitant pleinement de ce corps tombé dans ses draps. Il passa sa main sous son t-shirt, la peau de Katerina était brûlante. Ses joues le devinrent immédiatement également, elle se débâtit plus fort. Il sentit ses mouvements, et releva son torse les yeux à moitié ouverts. Il la soumit d’un geste brusque, en agrippant ses poignets. Maintenant au-dessus d’elle, la tête penchée et ses cheveux roux tombant sur son visage, il se pencha vers le sien. A ce moment précis, il cligna des yeux. Ceux-ci, ne tardèrent pas à s’ouvrir en grand.

· Kat ? Dit-il d’un air horrifié.

· … C’est… tout ce que tu trouves à dire ?! Cria-t-elle en le poussant.

Elle plaqua sa main sur sa figure, et se recula en arrière pour s’adosser contre le dossier du lit. Son ventre était encore apparent et son short tombait sur ses hanches. Elliot glissa sa main contre sa bouche, et réfléchit deux secondes en la voyant dans cet accoutrement dépareillé. Il ne lui fallut pas grand-chose pour recoller les morceaux dans sa tête. Elle avait le visage rougi, et haletait dans son coin, les yeux légèrement tombant. Lui, bandait comme un fou dans son dessous qui laissait parfaitement imaginer son état.

· Je… je suis vraiment désolé, Kat… Crois moi, je ne voulais pas…

· Tu touches les gens dans leur sommeil toi ?! Tu… tu te rends pas compte de ce que tu m’as fait !

· Oui je… dit-il en baissant la tête. Je suis désolé, je ne me suis pas contrôlé en sentant…

· En sentant quoi ? Demanda-t-elle en fronçant les sourcils.

· Je… sais pas, j’ai senti qu’il y avait une fille dans mon lit et… et c’est pas une excuse, je…

· Donc toi… si tu sens une fille dans ton lit… peu importe qui sait, tu lui sautes dessus…

· Non si j’avais su que c’était toi, je…

· Je vois, tu aurais peut-être préféré que ce soit Alicia ? Lâcha-t-elle d’une voix rauque.

· Quoi ? Non ! Je…

· Laisse-moi tranquille ! Je ne veux plus voir ta sale tête !

Katerina se leva d’une traite et remit ses vêtements en place, elle fonça jusqu’au-devant de la salle de bain. Il sauta à son tour hors du lit, rentrant à moitié dans la pièce. Il voulut poser sa main sur son épaule, mais elle s’empressa de le rejeter.

· Ne me touche pas !

· Mais attend, il faut qu’on…

· Tu vois pas que je vais me changer là ? C’était pas suffisant de me toucher, tu veux aussi me voir à poil ?! Lui cria-t-elle dessus.

· … ok… je te laisse te changer…

Il laissa la porte entre ouverte et s’assit sur le bord du lit. Katerina s’empressa de se déshabiller, nue face au miroir, le souvenir de ses mains passant sur son corps était encore frais. Pris d’un élan de colère, elle jeta les vêtements qu’il lui avait prêté part terre. Elle enfila alors les siens qu’elle avait soigneusement pliés la veille. Une fois habillée, elle observa son visage dans la glace, et se fit horreur tellement ces cernes étaient proéminente. Elle dut prendre son courage à deux mains pour sortir à nouveau de la salle de bain. Elliot releva directement sa tête, qui était caché au fin fond de ses mains. Elle se dirigea directement vers ses chaussures.

· Je m’en vais, dit-elle en enfilant ses bottines.

· S’il te plait Kat, est-ce qu’on peut en parler ? Supplia-t-il.

· … En parler ? Et tu vas me dire quoi ? Que ce n’est pas ta faute, que tu ne gères pas tes pulsions… sexuelles, et que tu t’agrippes à tout ce qui atterrit dans ton lit ?

· Non loin de là… Même si…

· Même si tu es un sale dragueur, pervers, qui m’a touché seulement parce que j’étais une fille dans ton lit ? Et en plus, tu me laisses comprendre que c’est un réflexe ?! Je me disais bien que vous étiez fort proches… Franchement, tu me dégoutes !

· Ecoute moi ! Il n’y a rien entre Alicia et moi, et je ne l’ai jamais touché comme toi, dit-il sérieusement.

· Cool, j’ai gagné au jackpot ! Répondit-elle ironique en ouvrant la porte. Sur ce, fit-elle en ne finissant pas sa phrase.

Elle claqua la porte derrière elle, lorsqu’elle se retourna quelques autres élèves étaient dans le couloir. Ils la dévisageaient sachant pertinemment de quelle chambre elle sortait. Elle leur lança un regard noir, et s’empressa de traverser le couloir sous leurs regards ébahis. Sur son passage, les chuchotements dans son dos étaient parfaitement audibles.

***

J’accompagnais Michael récupéré le matériel qu’il avait utilisé pour son exposé avec Alicia. Eglantine et Katerina étaient restées toutes les deux, la tendre comprenant qu’il y avait un problème. Katerina avait évité Elliot et s’était montrer plus distante avec Alicia. Cette fois, la blonde avait ressenti le malaise. Elle ne dit rien, pensant qu’il avait dû se passer quelque chose entre les deux ce matin. Eglantine essayait de la faire parler, inquiète pour son amie. Elle lui répondit brièvement.

· Si tu souhaites vraiment que je te raconte, je préfère le faire ce soir, en toute intimité, dit-elle.

· D’accord… Je comprends, répondit Eglantine de sa voix douce.

Elliot était plus loin, dépité en les regardant discuter. Il n’allait évidemment pas se joindre à leur discussion, s’il n’y avait même pas les autres pour effacer sa présence. Il était seul avec Chuck, qui semblait de bien mauvaise humeur. Les deux étaient rarement seuls. Pourtant cette fois, ils étaient tous deux adossés à un mur, regardant chacun une fille différente, dans un coin différent de la cour.

· Tu me racontes ce qu’il s’est passé avec Marry ? Demanda Elliot en premier.

· … Tu me racontes ce qu’il s’est passé avec Katerina ? Répondit-il sarcastique.

· J’ai pas vraiment envie d’en parler…

· Same here, dit-il en buvant un coup dans sa boisson chaude.

· Qu’est-ce que tu lui as fait toi ? Demanda-t-il curieux.

· Donc, tu as fait quelque chose à Kat ? En conclut-il.

· Ah… t’es vraiment chiant quand tu râles, t’sais ?

· Je t’emmerde… Si tu veux me raconter tes problèmes de nana, pas de problème, mais ne t’attends pas à ce que je te raconte les miens, expliqua-t-il en le regardant.

· Mmm pourquoi tu ne peux pas être aussi gentil avec moi, que tu ne l’es avec Dossan ? Le charria Elliot.

· Parce que toi tu fais une tête en plus, et que j’ai pas envie de te pincer les joues quand je vois ta tronche, okay ?

· Pfouahaha, t’es vraiment nul mec !

· Je t’ai déjà dit, que je t’emmerde, sourit-il.

Ces deux là étaient toujours dans une relation hostile, se cherchant misère constamment. Cependant, ils ne se détestaient pas, même s’il était certain qu’ils ne se l’avoueraient jamais. Chuck déposa sa boisson vide dans la poubelle un peu plus loin, et mis ses mains dans ses poches en se replaçant à ses côtés. Il le regarda deux secondes, et vit qu’il n’était réellement pas dans son assiette.

· Allez, raconte-moi, lui dit-il en lui faisant un sourire.

· Toi d’abord…

· Tsss… Okay, je l’ai un peu provoqué en ce qui concerne… Eglantine et Michael, je lui ai fait comprendre que je savais pourquoi elle lui en voulait tant, et elle est devenu folle quand j’ai prononcer le nom de Shad.

· C’est tout ? S’étonna-t-il en levant un sourcil.

· … Je lui ai peut-être fait un peu de rentre-dedans après ça, et elle à pas trop apprécier.

· Mec… T’as essayé de draguer une fille qui a perdu son copain dans un accident ? Qui plus est Marry Stein, pourquoi t’as fait ça ?

· Je sais pas… Je trouvais ça marrant peut-être, dit-il en haussant les épaules.

· Mouais bien sûr… ça fait un moment que tu l’observes hein

· Hey, tiens ta langue, ou je te l’arrache, le menaça-t-il. Et toi alors ? Qu’est-ce que tu lui as fait « encore » ?

Elliot passa sa main derrière sa tête, et la frotta dans ses cheveux, mal à l’aise. « Encore », c’est vrai qu’il l’avait mis en colère plus d’une fois. Il aimait tellement la taquiner, mais là, c’était bien plus important que de la taquinerie. Il mangeait sa joue, signalant son anxiété.

· … C’est si grave que ça ?

· … Hier, Alicia et moi avons décidé de regarder un film dans ma chambre et sur le chemin on a croisé Katerina. Bref, elle s’est jointe à nous et il y a eu quelques péripéties durant la nuit… Expliqua-t-il. En gros, j’ai dû dormir vraiment coller à elle.

· Dans un King size ? Dit-il suspicieux.

· Ouais… Ne jamais sous-estimer Alicia, plaisanta-t-il. Quoi qu’il en soi, ce matin je me suis un peu… Hésita-t-il. Rapprocher d’elle… Bon en gros, je me suis clairement collé à elle… et je me suis un petit peu laisser allez… Avoua-t-il honteux.

· Alors là, lâcha Chuck ébahis. Et tu dis de moi avec Marry ? Alors que toi, tu lui as carrément sauté dessus !

· Arrête ça, je suis vraiment pas fier… J’étais encore en train de rêver à moitié, j’ai pas gérer ce que je faisais… En attendant, elle m’en veut à mourir.

· Dans ces cas-là, soi tu te tentes rien, soit tu vas jusqu’au bout de la chose, rigola Chuck.

· Je te dis que je dormais encore…

· La bonne excuse, viens pas me dire que tu n’as pas apprécier le moment ?

· Je… Rougit-il. Il y a des choses qui sont très agréable en ce bas monde, mais ce n’est pas une raison pour en profiter. Puis c’est quoi cette logique, franchement, soupira-t-il.

· C’était pour plaisanter, mais en réalité les choses auraient peut-être été plus simple si vous aviez conclus, espèce de puceau.

· Quoi ?? Si moi, je suis puceau, toi t’es pas encore né crevard !

Elliot lui fila un coup sur la tête, que Chuck para sans peine. Ils continuèrent à se battre en s’insultant l’un et l’autre. Nombreuses étaient les filles bavant en voyant les deux plus beaux mecs du lycée se chamailler.

Parmi elles, il y avait Blear et Marry, qui s’était rejointe au troisième étage pour profiter des radiateurs chauds. Elles se réchauffaient les mains, et parcouraient des yeux la cour, en commentant chaque chose qui les interpellait.

· Qu’est-ce qu’ils peuvent bien être en train de faire ? Se demanda Blear en les regardant se battre.

· Qui donc ? Demanda Marry à son tour.

· Ibiss et Fast… Je ne serais dire s’ils s’apprécient ou se détestent, dit-elle en se tenant le menton.

· Qu’elle importance, ils sont aussi bêtes l’un que l’autre… Répondit-il hargneuse. Ah… Excuse-moi, ajouta-t-elle se mettant sa main sur sa bouche.

· Hum, tu n’es pas en bon terme avec Chuck, je me trompe ?

Le cœur de Marry fit un bond en entendant son prénom. Elle sera alors sa blouse au même niveau et fronça les sourcils en se remémorant la scène : « Tombe amoureuse de moi ». Quel culot il pouvait avoir ce Chuck ! A ses yeux, tout ce qu’il méritait c’était une bonne baffe. Elle regrettait de ne pas lui en avoir collé une.

· Pas vraiment non…

· Pourtant, vous êtes délégués tous les deux ? Est-ce qu’il fait bien son travail de président ?

· Oh… C’est vrai que tu étais présidente avant lui, est-ce que ça t’inquiètes ? Ça m’énerve de le dire, mais il n’est pas… si mal… en tant que président, dit-elle agacé par ses propres mots.

· C’est la sensation que j’ai eue aussi, même si comme tu le dis, ça fait un petit peu de mal de l’avouer.

· Pourquoi est-ce que tu n’as pas repris le flambeau ? Tu sais… J’ai postulé parce que je pensais que tu serais la présidente. Je me disais qu’on aurait pu faire une bonne équipe, et je ne me suis pas trompé finalement, lui sourit-elle.

· Ah oui ? Ça me fait plaisir, merci. Mais j’ai pensé que ce serait trop lourd pour moi cette année, si j’étais présidente.

· Tu as beaucoup d’affaire familiale, hum ?

· … C’est exact, dit-elle sérieuse.

· … Dis-moi, puisque nous n’avons pas pu y aller hier, ça te dit qu’on aille au smoothie bar tout à l’heure ?

· Bien sûr, faisons ça !

***

Les cours enfin finis, les deux filles se baladèrent en ville jusqu’à ce qu’elles arrivent au Smoothie Bar. Il y avait d’autres étudiants de St-Clair déjà assis à l’intérieur. Marry et Blear ne leur prêtaient pas attention, et allèrent directement au comptoir.

· Qu’est-ce que je peux vous servir les filles ? Demanda le jeune au comptoir.

· Qu’est-ce que je vais prendre ? Réfléchissait Marry. Hum, dans le « baiser ardent » il y a autre chose que des fruits rouges ? Demanda-t-elle en faisant un joli sourire au serveur.

· Il y a de la pomme et un zest de citron, c’est très acidulé, répondit-il en lui faisant un clin d’œil.

· Je vois, je vais vous prendre ça alors.

· Et vous mademoiselle ?

· Hum… Le « Paradise » s’il vous plait, dit-elle hésitante.

· Ça marche, quelle taille ?

· Quelle taille ? S’étonna-t-elle.

· Oui, vous préférez un mini, un normal ou un maxi ?

· Hum normal, répondit-elle.

· D’accord, sourit-il. Vous pouvez aller vous asseoir, je vous apportes ça tout de suite.

Les filles prirent une place au milieu de la salle, non loin du comptoir. Elles s’installèrent tandis que le serveur zieutait Marry en train de s’asseoir. Elle dégagea ses cheveux en arrière en s’installant, satisfaite de ce petit échange de sourire. Elle sursauta lorsqu’elle vit par-dessus l’épaule de sa compagne, Chuck en train de la fixer sirotant un smoothie aussi bleu que ses cheveux. Il avait son pied sur son autre jambe et la regardait avec désinvolte. Elliot riait face à la mauvaise humeur de son rival.

· Mince… Dit Marry.

· Tu ne les avait pas vu ? Demanda Blear.

· Toi oui ?? Tu aurais du me le dire, nous aurions prit une autre place, dit-elle mal à l’aise.

· Je suppose que tu étais trop occupé à draguer le serveur, émit-elle. Je savais que tu avais du succès, mais je ne te savais pas autant entreprenante.

Marry ne put s’empêcher de sourire à la remarque de Blear, elle fut alors surprise de voir les deux garçons se lever et remettre leurs vestes. Ils partirent leur smoothie à la main, sans prendre la peine de les regarder.

· Tu peux être soulager, dit Blear. Alors peux-tu me dire ce qu’il y a entre vous ? Demanda-t-elle d’un air mesquin.

· Oh… rien du tout… et toi… Tu disais que tu étais une habituer d’ici ? Mais quand tu as commander tu ne savais même pas qu’il y avait plusieurs tailles, rétorqua-t-elle.

Le teint de porcelaine de la reine des glaces, s’attendrit et prit une couleur rose. Elle passa sa main dans ses cheveux et enroula une mèche autour de son doigt. Marry fit étonner de cette réaction.

· Excuse-moi, Blear… J’ai tendance à mal réagir quand on me taquine, je ne voulais pas t’embêter, s’excusa-t-elle.

· Non, ce n’est rien, dit-il en reprenant son calme. C’est juste que j’avais entendue parler de l’endroit et que j’ai toujours voulu essayer, expliqua-t-elle en cachant sa gêne.

· Je vois, sourit Marry. Tu sais… Je pense que plus d’un serait étonné, s’il te voyait comme ça, répondit-il en pouffant de rire.

· Comment ? S’étonna-t-elle.

· Rien, rien… Sourit-elle.

***

Les filles marchaient en direction de l’internat. Eglantine était au milieu, visiblement très mal à l’aise par la situation. Katerina lui parlait, et puis c’était au tour d’Alicia. Elle se retrouvait entre les deux, qui ne s’était presque pas adresser la parole de la journée. Arriver prés des bâtiments, il était temps qu’elles se séparent.

· On y va ? Demanda Katerina à Eglantine.

· Hum oui…

· Ou ça ? S’étonna Alicia.

· Hum… dans ma chambre, répondit la tendre gênée.

· Eeeeh, c’est pas juste ! Moi aussi, je veux voir ta chambre Eglantine !

· C’est que…

· J’aimerais lui parler de quelque chose, donc ce n’est pas possible, dit Katerina sèchement.

· Ah… Est-ce que ça me concerne ? Répondit-elle en prenant une mine triste.

· … Non… Mentit-elle à moitié.

· Pourtant… Tu m’as évité toute la journée, est-ce que je me trompes ? Est-ce que j’ai fait quelque chose qu’il ne fallait pas ?

Katerina avait mal au cœur en la voyant regarder le sol, elle n’avait jamais vu Alicia agir de cette manière. Elle qui était si farouche, tenait les lanières de son sac à dos à l’aide ses pouces, et prenait une mine bien triste. Eglantine n’en pouvait plus.

· Les filles allons en parler dans ma chambre, s’il vous plait.

Elles se rendirent alors dans la chambre d’Eglantine, sans un mot cette fois. Elles posèrent leurs affaires en arrivant, Katerina boudait dans son coin et Alicia s’était assise sur la chaise de bureau.

· Kat… J’ai vraiment fait un truc ? Souffla Alicia.

· …

· Allez Katerina, raconte-nous ! Je ne veux pas que vous vous disputiez, dis-lui ce qui ne vas pas ! Supplia-t-elle.

· Oui dis moi Kat, je suis prête à tout entendre ! Je veux comprendre, vraiment…

· … Ok… Dit-elle en la fixant. Alors… toi et Elliot… vous avez ?

· Hein ?

· Vous avez fait des… trucs ensemble ? Demanda-t-elle en colère.

· Quoi… ? NON ! Pourquoi est-ce que tu dis ça ? S’exclama Alicia en se levant de son siège.

· … Elliot m’a serré contre lui ce matin… et il m’a fait d’autre chose aussi… Quand il à compris que c’était moi, il avait l’air choqué… Il m’a même dit que s’il avait su que c’était moi… Alors ça veut dire, ça veut dire qu’il pensait que c’était quelqu’un d’autre ! S’écria-t-elle.

· Mais… ça veut pas dire qu’il pensait à moi ! Pourquoi j’aurais fait ça ??

· Parce que vous avez déjà dormi plusieurs fois ensemble !

· Bah oui dormir ! C’est affreux ce que tu dis… C’est juste un ami, avec lequel j’ai regarder des films et… dormir ensemble ça veut rien dire ! S’énerva-t-elle ensemble.

· Tu n’avais qu’à pas dormir avec lui ! Cria-t-elle.

· Quoi… mais…

· Je ne veux pas que tu dormes avec lui ! Je ne veux PLUS que tu dormes avec lui ! C’est clair ?!

Katerina était toute crispée, et les poings serrés. Elle était rouge de colère, mais pas seulement. Elle avait honte de ce qu’elle venait de dire, mais c’est ce qu’elle ressentait au plus profond d’elle-même. Savoir qu’elle passait des nuits avec Elliot, la rendait verte de jalousie. Alicia prit une moue en colère, elle s’avança vers elle et la poussa contre le lit. Elle saisit alors un coussin et lui tapa plusieurs fois dessus avec. Eglantine couru l’arrêter, tirant sur ses bras pour l’arrêter.

· Arrête Alicia !

· Mais t’es folle ou quoi ?! Cria Katerina.

· C’est toi qui est folle ! S’exclama-t-elle. Pourquoi… tu me l’as pas dit tout de suite, ajouta-t-elle larmoyante.

· Alicia… S’interloqua Kat.

· Pourquoi tu me l’as pas dit ! Cria-t-elle en lui mettant un coup sur le torse.

· Tu crois que c’était si facile ?! Comment j’aurais pu te dire ça sans te blesser !

· Je m’en fous, tu aurais dû !

· Je ne pouvais pas… Comment je pouvais te demander ça … et te demander si vous aviez…

· J’ai rien fait… rien fait du tout avec Elliot… Sanglotait-elle. Je suis pas comme ça snif… et si… si tu m’avais dit que ça te dérangeais… j’aurais arrêté !

· …Tu… me le promets ?

· Boui !

· Les filles… Souffla Eglantine.

· Tu me détestes… Demanda-t-elle les joues pleines de larmes.

· Non… c’est moi que je déteste…

· Non ! Tu ne dois pas !

C’était autour de Katerina de fondre en larmes, Alicia s’écrasa sur elle pour lui faire un gros câlin remplit de bave et de morve. La brune passa ses bras autour d’elle, honteuse et désolé de l’avoir fait pleurer. Elles sanglotaient l’une dans les bras de l’autre, soulagée. Katerina, d’avoir enfin pu avouer ses mauvaises pensées à l’égard de son amie, et Alicia, heureuse, de ne pas la perdre. Eglantine était émue et se joint à elles.

***

Il y avait une grande trace mouillée sur ma feuille de devoir, et quelques petites gouttes sur le reste de mes cours. Je glissais mes doigts dessus, essayant de les effacer compulsivement, au point de faire un trou dans la feuille.

Je ne pouvais pas la rendre à mon professeur dans cet état-là, je devais recommencer à tout écrire. Je la pris en main, et la serra fort dans ma paume. Ça n’avait plus d’importance, ce devoir n’en avait plus aucune.

Il m’avait dit « Non », « Non, tu n’iras jamais à ce voyage ».

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 3 versions.

Vous aimez lire Redlyone ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0