Chapitre 25 : Je n'oublierais jamais, ce sourire.

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Alors que pour la plupart, l’adolescence avait été un havre de paix saupoudré d’une pincée de problèmes, pour nous autres, elle avait été riche en contraintes.

Période de changements, tant pour le corps que pour l'esprit, elle annonçait le début de nombreuses restrictions imposés par nos parents, nos bourreaux, les adultes. Pour notre "bien-être", ils se devaient de réfréner notre quête de liberté. Vulnérable, sensible, à la manière de montagne russes le passage de l'enfance à l'âge adulte nous martyrisa. Injuste, la vie en épargnerait certains, piétinant les autres.

Et tant de questions se bousculaient dans ma tête de demi-adulte:

Pourquoi les Richess devaient-ils excellés en tout ? Supporter ce poids, au point d'avoir peur de rentrer à la maison pour affronter leurs parents ? Fallait-il qu'ils se marient avec quelqu'un qu'ils n'aimeraient peut-être jamais ? Etait-ce si difficile de les laisser prendre leur propre décision ?

Katerina, ne pouvait-elle pas faire le métier de ses rêves ? Elliot, aurait-il pu prendre une pause dans ses sourires ? Chuck, devait-il toujours avoir fière allure ? Quant à Alicia, ne méritait-elle pas de grandir avec sa mère ? Aurait-il été possible que Marry ne perde pas son premier amour ? Et qu’Eglantine ne s’en morde pas les doigts, rongée par la culpabilité ? Elle et Michael, ne pouvaient-ils pas simplement vivre leur amour, sans craindre un jour devoir se séparer ? Et pourquoi Blear portait-elle ce masque ? La peur de leurs parents de perdre le contrôle leur infligeait cette vie. Le contrôle... Pourquoi devait-il me battre ? Et ma mère, qu’avait-elle fait pour subir ses coups ? Pourquoi devions-nous, nous écraser face à lui ? Pourquoi cette violence ? Et cette haine…

Était-ce normal de subir autant ?


***


Je me réveillais en sursaut, stupéfait de m’être assoupi. Je passais ma main dans mon cou, et agrippai ensuite mon épaule, massant le haut de mon dos. J’avais des sueurs froides, et les vertiges m’assommait, m’empêchant de voir clair. Je l’entendais m’appeler, et poser sa main sur la mienne. Sa voix était un écho, un point de lumière, parmi ses sombres nuages dont était rempli ma tête.

- Dossan ? Tu m’entends ?

- Chuck ? sursautais-je.

- Tu vas bien ? demanda-t-il les traits marqués par l’inquiétude.

- Tu devrais l’emmener à l’infirmerie, décida le professeur.

- L'infirmerie ? Non, je vais bien, je veux assister au cours !

- Non mais tu vas te taire un peu ! Tu es blanc comme un mort, alors fais pas d’histoire ! intervint Alicia.

Incapable de lutter contre ma meilleure amie, je me pliais à leurs attentes. Je ne voulais pas revoir l'infirmière et pour de bonnes raisons. En effet, quand j'arrivais en compagnie de Chuck et Alicia, elle me reconnut directement. Et installé sur le lit, elle commença à m'osculter avec colère.


- Déjà de retour ? dit-elle d’un ton condescendant.

- De retour ? s'étonna Alicia.

- Il a juste fait un petit malaise après les cours une fois, esquiva Chuck.

- Pourquoi t’as rien dis Dossan ?

- Ce n’était rien de sérieux, soufflais-je.

- Peux-tu enlever le dessus ?

· Hum, Alicia, peux-tu te retourner ? demandais-je timidement.

· Oh ! Oui, pardon ! Je vais retourner en classe, Chuck ? Tu t'occupes bien de lui, ok ?

Je levais mon t-shirt, une fois qu'elle fut partie. En aucun cas, je ne voulais qu'Alicia soit là quand l'infirmière constaterai que mes blessures étaient guéries. Je venais de dire que j’avais eu un malaise, et non pas une blessure.


- Vous manquez réellement de professionnalisme, dit-il.

- Ce jeune homme doit prendre conscience que la gravité de sa situation, 9/8, s'arrêta-t-elle. Comment se fait-il que ta tension soit si basse ? Est-ce que tu t’alimentes bien ?

- Je manque juste d’un peu de sommeil...

- Alors repose-toi dans un premier temps, nous ferons un check-up complet tout à l'heure, annonça-t-elle d'un ton ferme.


L’infirmière retourna dans son petit cabinet, tandis que je retirais mes chaussures pour me glisser sous les draps aussi blancs que mon visage. Chuck m’apporta un verre d’eau, et le posa sur le meuble à côté de moi. Il tira ensuite la volière autour du lit pour que la lumière ne me dérange pas.

- Est-ce que ça ira pour dormir ?

- Je m’endors déjà, dis-je les yeux tombant.

- C’est vrai que tu es pâle...

- C’est aussi dû à ma carnation.

- Tu l’es plus que d’habitude. C’est lui qui vient te chercher aujourd’hui ? Est-ce que tu crois qu’il va… ?

- Cela dépend de ses envies, mais j’ai eu de bonnes notes aux tests donc ça devrait allez, expliquais-je.

- Je sais que tu travailles dur, mais bientôt, tu auras un peu de répit. Après les examens, il y aura le voyage et on en profitera tous ensemble, ok ?

- Oui, le voyage, murmurais-je avoir de m'endormir la larme à l'oeil.

- Je vois, alors c’est ça, souffla-t-il.


***

- C’est rare que Dossan manque les cours... Michael, tu m’écoute ? Eh, pourquoi tu râles ?! s'exclama Elliot en bousculant son ami.

- Parce qu'à cause de tes conneries les filles ne restent qu'entre elles et je ne vois plus Eglantine !

- Je ne te suffis plus ? s'outra Elliot en l'attrapant par le bras.

- Je te dis de trouver une solution ! Tu ne peux pas rester éternellement en froid avec elle ?

- ll faut crever l’abcès comme on dit, gloussa Chuck.

- Sinon ? Ca va avec Marry ? rétorqua-t-il.

La dispute qui s'entamait attira l'attention des filles qui résidaient sur un banc plus loin. Tout comme son amoureux, Eglantine s'impatientait de passer un moment en sa compagnie. Elle montrait rarement de l'agacement, mais l'idée de ne pas le revoir avant le lundi prochain la rendait nerveuse. Bien qu'elle n'osait rien dire, ses deux copines voyaient les regards langoureux qu'ils se lançaient.

- Si tu as tant envie d'être auprès de lui, alors vas-y, s'attendrit Katerina. Ne fais pas cette tête,je vois bien que tu n'attends que ça !

- Mais, je n'ai pas envie de vous mettre de côté...

- Je propose qu'on les rejoigne, dit Alicia nonchalement. Tu ne pourras pas l'éviter à tout jamais, ajouta-t-elle en découvrant l'hésitation de Kat.

- Et pourquoi pas ? bouda-t-elle instantanément.

- Alors c'est autant que ça ? Qu'il te fait de l'effet, gloussa-t-elle à son oreille.

Ecarlate, Katerina se leva d’une traite sous les regards rieurs de ses copines. Elles en profitèrent toutes deux pour la traîner jusqu'aux garçons. Elliot se mit soudainement à compter les cailloux au sol, pendant que les amoureux se retrouvaient. Chose qui n'arrivait jamais, Katerina se plaça aux côtés de Chuck qui profita pleinement de cette occasion pour titiller le roux. Elliot lui lança un sourire de tueur et le fusilla du regard.

Après ces quelques jours de tentions, le groupe se retrouvait à nouveau au complet, toujours observé avec envie par l'ensemble des autres élèves. Ils cherchaient une faille pour s'infiltrer dans ce que nous appelions le miracle "Alicia". Pour beaucoup, nous étions le « groupe des Richess », ais aussi, « les proies de la blondasse ». Mais la vérité, c'est que nous étions seulement un groupe d’amis qui s'amusait à baffouer les lois.

Depuis peu, un autre duo improbable attirait toute l'attention : l’excentrique et la reine des glaces. D'une part nous avions celle qui aimait être au centre du monde et de l'autre celle qui y résidait vraiment. Les rumeurs à leurs propos volaient, disant qu'elles renverseraient Chuck et reprendre les rênes de l’école. Mais d'un point de vu plus innocent, nous ne voyons que deux magnifiques jeunes filles, certes fortunés et influentes, qui apprenaient à se découvrir. En ce jour, les pestes de Marry se plaisèrent à se joindre à elles, ce qui semblait déplaire à la reine qui eut vite fait de fuir quand la cloche sonna.

Chuck gardait un oeil sur Marry pendant que nous nous rendions dans nos rangs respectifs. Depuis quelques temps, je me demandais s’il la considérait réellement comme une menace. Et je ne pouvais croire que le garçon qui prenait autant soin de moi pouvait s'éprendre d'autant de "haine". En tout temps, il faisait ce qu'il faut pour que je sois à l'aise.

- Alicia, est-ce que je peux te confier les cours pour Dossan ? Je n'aurais pas le temps de lui donner tantôt, dit-il en lui tendant un paquet de feuilles.

- J'ai pensé que je pourrais lui prêter mes notes d'histoire, nous avons le même cours après tout, fit-elle en cherchant les documents dans sa malette.

- Ca marche ! J'irais lui porter directement après les cours, s'exclama Alicia qui attendait le cours d'Eglantine.

Celle-ci du s'accroupir pour procéder à une fouille plus intensive, sortant son classeur pour en détacher les feuilles attendues qui lui glissèrent des mains. La seconde de Marry l'avait bousculé à son passage, l'obligeant à perdre son équilibre. Elle s'empressa de ramasser pitoyablement les feuilles au sol quand une de ses pestes lui en vola une. Michael n'arrivait plus à contenir sa rage, mais pas autant qu'Alicia :

- Tu sais pas faire attention ?! Tu ferais mieux de t'excuser tout de suite !

- Oh mon dieu, Eglantine !Je suis vraiment désolée, je ne t'avais pas vue...

- Espèce de... et rends-lui ça ! fit-elle en voulant lui reprendre sa feuille de cours.

- Ne sois pas si fâché pour une page, ça n'empêchera pas la petite intello d'étudier...

- Ça suffit !

Les filles se retournèrent soudainement vers la voix qui les faisait trembler. Marry apparut au milieu du groupe, habillée d'une colère noire et réclama la feuille d'un geste. Ses traits s'assombrirent quand elle vit l'étonnement de la fille en question et lui arracha des mains. Elle déploya son regard de haut en bas, dévisageant Eglantine pendant qu'elle pliait la feuille pour qu'elle soit moins froissé. Et laissant une distance raisonnable entre elles deux, elle lui tendit son dû en la regardant à moitié, sous le regard ébahis de ses « copines ». Eglantine ne la saisit pas tout de suite, fixant la blonde qui prenait un air faussement fier.

- Eh bien quoi ? C’est à toi, non ? Prends là !

- Oui, m... merci, bégaya-t-elle.

- Pas si compliqué quand même, marmonna-t-elle. Les filles, fit-elle en montrant d'un geste leur rang, on y va. Et toi aussi, ajouta-t-elle en la fusillant du regard. Bien que ça ne soit pas mon problème, si tu arrives en retard, finit-elle en s’éclipsant.

- Je rêve ou c’était de la gentillesse ? s'ébahis Elliot.

- Je n'en ai aucun idée, répondit Eglantine.

- Nan, mais quel drôle de nana quand même, rigola Alicia.

-Hum, intéressant, ricana Chuck.

***

Le vieux parquet en bois de notre maison craquait sous le poids de mes pas. Lourdes, mes jambes refusaient de m’obéir, comme si quelqu’un s'y accrochait pour m'empêcher d'avancer. Et je me débattais des murs de plus en plus étroit, me menaçant de m'écraser. Les gouttes de sueurs dégoulinaient sur mon front, sous l'effort, mais j'étais incapable de me mouvoir, de faire un pas, vers elle. Et pourtant, elle n'était qu'à quelques centimètres du bout de mes doigts, si proche et si lointaine à la fois. Je la voyais, à genoux part terre, à travers la porte du salon. Et plus il s'approchait, plus les murs m'étouffaient. Ses yeux m'ordonnaient de me sauver, pendant que les siens se gorgaient de sang, aussi rouge que celui qu'il portait sur ses mains.

Le couteau sous sa gorge, je brisais mon épaule pour forcer le passage, plaquant ma main au sol pour m'efforcer de ramper. Mais un poids m'empêchait d'avancer tandis qu'une voix perfide résonnait dans mes oreilles sifflant : "trop tard". Mes doigts brûlaient aux contacts des échardes, mes os se brisaient, j'étais totalement impuissant.

Soudainement, je me suis sentie léger et prêt à bondir, je poussais sur mes orteils, contractais mes bras dans un cri de rage. Chaque nerf, chaque muscle revivait, se crispait pour m'aider à me relever. Et je priais pour arriver à temps, la regardant se faire marcher dessus pendant qu'ilempoignait sa tignasse. J'hurlais, courant au ralenti, quand il déplaça le couteau le long de sa gorge. J'y étais presque et ne prêtat que peu d'attention aux mots qu'elles me livraient de ses lèvres sèches.

Et quand le temps se délia, que mon pouls s'accélera, laissant mes pieds se ruer jusqu'à elle, je me fracassais sur la porte qui me barra le passage. J'halétais au sol, gisant contre le vieux parquet, déplaçant mon regard vers le tout petit espace sous la porte pour établir un contact avec ses yeux figés. Le monde gronda d'une mer de sang qui brisa la porte rouge en fracas.



Immobile, je fixais le plafondde l'infirmerie, tremblant. Mon torse se bombait et s'affaissait frénétiquement sous l'emprise du stress. Passant une main dans mes cheveux trempés par la sueur, je déglutis en me disant qu'il ne s'agissait que d'un cauchemar. L'angoisse reprit quand j'entendis des pas s'approcher, l'ombre d'une main apparaissant sur le rideau. Et comme un rayon de soleil, elle apparut au meilleur moment.


· T’es réveillé Dossan ? Demanda Alicia avec un grand sourire.

· Ou… oui, je viens de me réveiller à l’instant, répondis-je.

· Ça n’a pas l’air d’aller mieux… Dit-elle en constatant mon état. Je viens t’apporter les cours d’aujourd’hui, c’est Chuck qui à tout regrouper si jamais et…

· Attends… Quelle heure est-il ? Demandais-je angoissé.

· Hein ? Bah passé seize heures et demie ? T’as vraiment dormi comme un loir, rigola-t-elle.

· Merde… Merde, merde, merde !

· Qu’est-ce qu’il y a ?

· Il faut que j’y aille ! Ah… Merci pour les feuilles, vraiment ! Mais là, je dois y aller ! A lundi ok ? Merde, purée.

· Euh, à lundi… ?

A contrario de leur état dans mon rêve, mes jambes avaient là une puissance inouïe. Mon père devait arriver dans à peu près dix minutes, en espérant qu’il n’arrive pas plus à l’avance. J’avais trop dormi, enfoui dans mon cauchemar, et j’avais encore quelques affaires à mettre dans ma valise. Il ne m’aura fallu que deux minutes pour sortir de l’école, et deux minutes pour arriver à l’internat. La dame de l’accueil m’a regardé dévaler les escaliers comme un fou furieux. Mes mains tremblaient en ouvrant la porte, je plongeai ensuite sur ma valise et enfournai quelques slips dedans. Il ne fallait pas que j’oublie de prendre tous mes cours. Je sentais le stress monter en regardant l’heure avancer. Si je le faisais attendre, il allait me faire la peau.

***

Chuck sortit de l’internat part l’autre bâtiment, loupant ma folle course. Il avait fait le tour pour rejoindre son point de rendez-vous habituel, attendant la magnifique limousine qui venait le chercher à chaque fois. Non loin de lui, Elliot, qu’il ne prenait pas la peine de regarder. Aucun soupçon ne devait être émis.

Il reconnut directement la petite voiture Bordeau de mon père, et cette manière sèche de se garer. Chuck jeta un œil aux alentours, cherchant ma présence. Il n’était pas à l’aise en le voyant sortir de la voiture, portant le même regard insistant que la première fois. Il était même plus lourd, constatant que je n’étais pas au point de rendez-vous. Il claqua la porte d’un geste vif, et s’empressa de traverser dans la direction de Chuck. Le roux semblait attentif.

· Bonjour… Monsieur Dan’s.

· … Chuck Ibiss… Est-ce que tu aurais vu mon fils ? Demanda-t-il sur un ton de voix sévère.

· Je l’ai vu… rentrer dans l’internat juste après la fin des cours, répondit-il hésitant.

· … Qu’est-ce qu’il… D’accord… Eh bien, je suppose que je vais l’attendre ici… ce bon à rien, marmonna-t-il.

· Un… bon à rien, qui a d’excellentes notes !

· Hum…

· J’ai tout de suite su qu’il avait le profil, mais j’ai été particulièrement étonné en découvrant ses notes, c’est de vous qu’il tient ça ? Demanda-t-il en plaisantant.

· … J’ai toujours été bon élève, sourit-il. Alors, il n’est pas si mauvais ?

· Mauvais ? Vous plaisantez ?! Oh… Je ne veux pas vous manquer de respect, mais savoir qu’un élève boursier rivalise avec moi-même, c’est mauvais pour l’ego, expliqua-t-il en prenant une mine contrariée.

· Hum je ne le croyais pas, mais il semblerait que c’était vrai, répondit-il.

· Je dois avouer que je suis un peu jaloux… Mais il reste mon ami, souffla-t-il.

· … Comment se fait-il qu’un garçon comme toi, soit ami avec mon fils ?

L’aura effrayante de mon père s’affaissait, laissant place à l’intrigue. Il ne me croyait pas réellement capable d’être ami avec Chuck Ibiss, mais c’était autre chose lorsque ça sortait directement de la bouche de l’intéressé. Chuck lui sourit, en le fixant droit dans les yeux.

· Vous demandez ? Il est intelligent, bien élevé, poli… et drôle, vous l’avez bien éduqué ! Plaisanta-t-il.

· Il faut croire que oui ! Rigola mon père fier.

· Vous savez… Je le considère comme mon meilleur ami, avoua-t-il. Je suis vraiment impatient de partager ma chambre avec lui ! Ah, je suis gêné, pourquoi est-ce que je vous raconte tout ça, ahahah.

· Sa chambre ? S’étonna-t-il.

· Pour le voyage scolaire ! S’exclama-t-il en lui lançant un grand sourire.

· Je ne savais pas qu’il souhaitait partager sa chambre avec Chuck Ibiss, c’est un honneur.

· Vous me mettez sur un piédestal, dit-il en faisant une courbette.

· Ça c’est sûr… Intervint Elliot.

· Fast… Souffla Chuck.

· Si tu penses que c’est toi qui vas partager sa chambre, dit-il sèchement.

· Et qui d’autre ? Toi ? Se moqua-t-il.

· … Tu n’as pas intérêt à rester dans mes pattes quand c’est moi qu’il aura choisi.

· Mon dieu… Deux Richess, qui se battent pour mon fils.

Lorsque je tournai au coin de la rue, je vis directement la voiture de mon père et tressaillit en imaginant les conséquences de mon retard. Puis, je m’arrêtai, choqué, la valise à bout de bras. Pourquoi mon père était-il avec Chuck et Elliot ? Pourquoi est-ce qu’ils étaient tous les deux-là, ensemble ? Je continuais mon chemin, m’arrêtant seulement lorsque j’arrivai à leur niveau.

· Papa… Excuse-moi du retard, je…

· Oh ce n’est rien ! S’exclama-t-il. J’ai pu faire la connaissance de tes deux amis, dit-il en les désignant du pouce. Alors lequel vas-tu choisir pour le voyage ?

· Le… voyage ? Mais… je pensais que…

· J’ai reconsidérer la chose, fit-il en me regardant de haut. Allez, ne perdons pas de temps, monte dans la voiture, dit-il plus sèchement.

Je suivis ses ordres sans broncher. En montant dans la voiture, je jetai un regard à mes deux amis. Je ne savais pas ce qu’ils avaient pu lui dire, mais il semblait d’une bonne humeur effrayante. Cette fois, lorsqu’il démarra, Chuck avait les yeux coquins, accompagné d'un magnifique sourire en coin. Je compris.

· Eh ben, ce n’était pas de tout repos ! Bailla Elliot.

· Tu l’as dit… Ça m’a épuisé mentalement, souffla Chuck.

· Et sinon, c’était pourquoi tout ça ?

· … Tu n’as pas besoin de le savoir… Mais merci, Elliot, vraiment, lui sourit-il.

· Mouais, tu m’en dois une, salaud ! Bon, je retourne à ma place… Je ne voudrais pas qu’on me voie avec toi, dit-il en se moquant.

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