2. Raven

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— Si vous avez besoin de quelque chose, vous me dites hein ?

Elle fixa tour à tour Thimothé et Diego, s'attendant à ce que l'un d'eux se souvienne d'un élément en particulier qu'elle avait oublié de leur donner. Mais ils secouèrent chacun la tête, satisfaits avec ce qu'elle leur proposait. Ils n'avaient pas prononcé un seul mot depuis leur arrivée dans l'appartement. Lucas avait du menacer Philippe pour arracher les garçons de la maison et Thimothé avait paru soulagé. Diego n'avait rien dit. Il se contentait de pleurer, toujours silencieusement.

— Vous voulez regarder un film ? proposa-t-elle.

Diego hocha activement la tête. Elle les guida jusque dans le salon et alluma la télévision.

— Vous avez un ordinateur ici ? demanda Thimothé alors qu'il regardait son téléphone.

— Oui, pourquoi ?

Un Neflix rouge apparut sur l'écran. Diego s'avachit sur le canapé, ramenant ses genoux contre son torse.

— J'ai envoyé un message à mon professeur principal. Il m'a dit que je pouvais suivre les cours en ligne, mais je n'ai pas mon ordinateur avec moi.

Elle se tourna vers lui, l'air concerné.

— Tu peux prendre une pause tu sais.

— Pourquoi faire ? Penser à elle ? Ou à mon frère ? Non merci.

Certains se réfugiaient dans l'alcool. D'autres dans le sommeil. Thimothé se réfugiait dans les études. Apprendre, écrire, mémoriser, tout faire pour ne pas penser au drame qui s'agitait devant lui. Il plongea son nez dans son écran pour éviter son regard. Elle soupira et parcourut les films proposés.

— Jurassic Park, lâcha Diego avec détermination.

— On l'a déjà vu, s'opposa son frère.

— Mais ça fait longtemps. Je m'en rappelle plus.

Elle observa les deux, incertaine. Thimothé échappa un soupir et finit par hocher la tête. Le film commença et elle s'éclipsa, laissant les deux garçons seuls. L'humidité flottait dans la salle de bain. Une chaleur étouffante régnait. Lucas avait l'habitude de se doucher avec une eau si bouillante qu'elle pouvait le brûler. Ça rendait sa peau rouge, mais il semblait aimer ça.

Quand elle entra, il se tourna brièvement pour lui offrir un sourire. Il avait le bras levé, se rasant les aisselles.

— Comment tu t'en sors ?

— Bien, répondit-elle simplement. Ils ne sont pas très bavards mais je suppose que ce n'est qu'une question de... temps.

L'eau coula sur la lame en argent. La mousse blanche disparut dans l'évier. Il rinça sa peau. Son torse luisait sous les lumières du miroir. L'eau rendait ses muscles plus saillants encore. Elle déglutit et regarda sur le côté, en recherche de quelque chose à ranger ou plier. Elle fut tellement concentrée par son analyse de la pièce qu'elle ne le vit pas avancer. En moins de quelques secondes, leurs corps s'étaient rapprochés et le taux d'oxygène avait baissé. Il s'empara de son menton et la força à le regarder.

Il ne dit rien. Son pouce caressa juste sa peau, à une lenteur léthale. Il glissa son autre main sur sa hanche, inflitrant le bout de ses doigts sous son tee-shirt. Un frisson la parcourut. Auparavant, ces simples gestes ne signifiaient rien de plus qu'un désir ravalé. Elle savait que ça n'irait pas plus loin. Mais à présent, tous ces contacts, ces caresses, ces regards, ils ne menaient que sur un chemin possible : il la voulait. Avidement. Et l'air se transformait en électricité, et leur respiration devenait la couverture sous laquelle ils se réfugiaient, et tout s'effaçait pour prendre place dans le reflet de ses pupilles.

— Je ne te parlais pas des garçons. Je voulais savoir comment tu t'en sortais, toi.

Un poids s'écrasa sur sa poitrine. Elle voulut détourner la tête mais il l'en empêcha, ses doigts pinçant toujours son menton. Elle ne voulait pas parler de ce qu'elle sentait. Elle avait toujours su s'éviter elle-même, ignorer les pensées qui l'assaillaient jour et nuit. Alors elle n'aimait pas quand il la forçait à affronter la réalité. Elle chercha à se dégager de ses bras, mais il fronça immédiatement les sourcils et la retint.

— Eh, bébé, reste avec moi.

— Ne pose pas cette question.

— Pourquoi ?

Il voulut l'attirer contre lui mais elle posa ses mains sur son torse pour garder de la distance. Elle ne voulait pas être la petite chose fragile qu'elle avait été après la mort de Leila. Elle voulait être l'épaule sur laquelle il n'hésiterait pas à s'appuyer en cas de problème. Et pour cela, elle devait être forte. Plus forte que lui.

— Parce que c'est inutile. Elle est partie, on doit faire avec, point final.

À la prononciation des derniers mots, les larmes s'abattirent sur ses yeux. Elle se maudit pour en dire trop. Pour autoriser son esprit à faire d'elle une éponge toute prête à essorer. Il posa une main à l'arrière de son crâne et l'enlaça étroitement. Le poids devint encore plus lourd et menaçait d'écraser entièrement son coeur. Elle posa ses mains à plat dans son dos et enfouit son nez dans le creu de son épaule. Il n'y eut qu'obscurité. Puis une voix incessante qui martelait son crâne : elle est partie. Elle est partie. Elle est partie. Ils ne la verraient plus débarquer à l'improviste, lâchant tous les jurons possibles sur son frère ou un de leurs amis. Ils ne la verraient plus faire un doigt d'honneur à ceux qui la regardaient trop longtemps, ou sourire dans des conversations. Ils ne l'entendraient plus raconter ses histoires insolites. Tous ces moments avaient été enterrés avec son corps.

Un sanglot menaça d'éclater sur ses lèvres, mais elle le ravala au dernier moment. Elle devait chasser son image de l'esprit. Ça ne servait à rien de penser à tout ça, il fallait se concentrer sur ceux qui restaient. C'était peut-être pathétique comme philosophie, mais c'était la seule consolation qu'elle avait trouvé pour ne pas s'abandonner lamentablement aux larmes.

Elle s'écarta et scruta le visage de Lucas. Le contour de ses yeux était rouge. Elle essuya l'humidité sur ses joues. Larmes ou eau de la douche ? Il avait sûrement fait en sorte qu'elle ne le sache pas.

— Je vais chez mon frère ce soir, annonça-t-il d'une voix calme.

— Pourquoi faire ? Vous vous êtes vus ce matin.

— On doit s'accorder sur ce qu'on fera si nos parents sont accusés.

— Vous accorder sur quoi ? C'est plutôt simple, non ?

Ses traits se troublèrent. Elle avait lâché ces derniers mots volontairement, en souvenir de ses propos face à l'inspecteur. Elle n'avait pas aimé la manière dont il avait haussé la voix, se positionnant du côté de la cause même de tous ces drames. Cela ne lui ressemblait pas.

— Qu'est-ce qui est simple ?

— Vous devez laisser faire la police. Il n'y a rien à accorder, juste à...

Il rompit tout contact physique. Elle eut l'impression d'être une traîtresse face à son regard si accusateur. Et elle n'aimait pas ça. Rien n'avait réussi à les séparer jusque là. Pourquoi maintenant ?

— Je ne les laisserai pas jeter ma mère en prison.

— Elle est aussi coupable de Rovel et tu le sais.

— Aussi coupable ? cracha-t-il. Tu es sérieuse ?

— Elle est complice d'un crime ! Qui est-ce qui regarde quelqu'un tuer une personne et se tait pendant des décennies ?

— Tu ne la connais pas. Tu ne sais pas ce qu'elle a dut subir pour garder ce silence.

— Mais elle savait, souffla-t-elle. Elle a eu l'occasion de faire ce qui était juste et elle a refusé de la saisir.

Il s'écarta d'un pas. Cette distance qu'il venait d'imposer, elle eut la sensation qu'une barrière s'y érigeait, une séparation trop immense pour qu'elle arrive à la surmonter.

— Je ne te comprends pas, avoua-t-elle finalement. Il y a à peine quelques mois de ça, tu répétais combien ce monde là te dégoûtait. Tu voulais partir loin de tous ces secrets et ce luxe apparent. Et maintenant que tu as les preuves comme quoi ce complexe s'est érigé sur un crime, tu le défends ?

— Je ne le défends pas.

Mais comme il n'ajouta rien à son argument, elle supposa qu'il n'avait aucune réelle position. Il était juste perdu. Déchiré entre la peur de voir sa mère s'éloigner, une femme qu'il avait adulé toute sa vie, et le rejet d'un monde qu'il avait toujours méprisé.

— Philippe est le seul coupable dans tout ça, dit-il pour rompre le silence.

— Vous dites tous ça parce que ça vous arrange, mais vous savez que c'est faux. Les Duvois ne sont pas morts sous la volonté divine. Une famille entière, Lucas. Un nom effacé, oublié.

— Tu est en train de donner une excuse à l'homme qui a tiré sur Emma.

Le reproche présent dans sa voix lui fit mal.

— Non. Je suis juste en train de dire que tout ce qui s'est passé, ça s'est passé pour une raison. Je pensais que tu te positionnerais de mon côté.

— Pour me dresser contre ma mère et mon frère ?

Il n'avait jamais mentionné son père dans tout ça. Son sort lui importait certainement peu.

— Erwin sait ce qui est juste. Il ne défendra ni l'un ni l'autre, il...

— Tu ne sais rien de ce qu'il fera. Mon frère prône peut-être la justice et la vérité, mais il est comme nous tous. On lui a promis un héritage qu'il n'est pas prêt de laisser passer, et il refusera qu'on mette nos parents en prison. Le seul qui mérite sa place derrière les barreaux est Duvois.

Ne se rendaient-ils pas compte du massacre qui avait été fait ? Pourquoi s'acharnaient-ils tous à fermer les yeux sur la vérité, à se concentrer sur la réalité quand le présent n'était que la conséquence du passé ? Duvois avait tiré sur Emma parce qu'il voulait se venger. Ils méritaient tous la prison. Ils avaient tous commis un crime face auquel ils devaient répondre. Layne, Voseire, Scott, Rovel, Duvois. Le Flamboyant avait causé trop de morts.

— Tu n'as jamais voulu de cet héritage.

— Raven, arrête. Maintenant. Tu es la seule de nous tous à défendre ce salaud, même William y voit clair.

— Je ne le défends pas ! s'écria-t-elle, fatiguée d'entendre la même chose. Je vois juste la vérité en face parce que je suis la seule à ne pas vouloir défendre mes intérêts !

— Et parce que tu n'as rien à perdre dans tout ça ! cria-t-il à son tour. Ni tes parents, ni ta famille, ni ton avenir ! J'ai passé mon enfance dans ce complexe, j'ai considéré Philippe, Olivier ou Henri comme mes oncles et je sais que ce qui s'est passé n'était qu'une erreur, ils ne seraient jamais capable de faire du mal volontairement !

— Peut-être pas à vous. Mais à d'autres, oui.

— Foutaises, siffla-t-il.

La frustration gagna chaque nerf de son corps. Il avait toujours su regarder les choses en face pour les assumer pleinement. En quelques jours, il s'était mis à défendre ceux qu'il avait pointé du doigt toute sa vie.

— Regarde la réalité en fa...

— Je regarde la putain de réalité en face ! tonna-t-il en écrasant sa main contre le mur. Et ce que je vois, c'est un psycopathe qui se ballade encore dans les rues et menace de tuer un des notres !

Elle n'osait plus rien dire, parce qu'elle avait peur de cette dispute ne se transforme en quelque chose de plus grave. Il n'avais jamais haussé la voix, jamais contre elle en tout cas. Elle détestait cette sensation. Mais elle ne pouvait pas non plus se plier sous une opinion qu'elle considérait immorale.

— Tu sais quoi ? Va chez Erwin. Parle lui de tout ce que tu veux, je m'en fiche. Je ne prendrai pas part à tout ça.

Elle s'apprêtait à faire volte-face pour repartir mais il agrippa son bras pour la retourner. Une grimace déforma son visage sous la force exercée. Il plongea son regard dans le sien ; quelque chose de dur et de froid s'enfonça en elle.

— Tu ne peux pas ignorer ce genre de choses. Si j'hérite de l'hôtel et que nous sommes ensemble, tu l'hériteras aussi.

— Mais je n'ai jamais demandé tout ça, moi. Je n'ai jamais voulu des galas et de l'argent à profusion. Et tu n'as jamais voulu m'y entraîner. Tu voulais acheter une maison à la campagne et vivre d'un salaire normal, tu te souviens ?

— C'était des stupides rêves de gamins.

Elle se dégagea de son emprise d'un geste sec.

— Je faisais partie de ce rêve stupide.

Et avant qu'il ne puisse la rattraper une seconde fois, elle se rua vers la porte et s'enferma dans la chambre. Son coeur battait à tout rompre. Elle les détestait, tous. Le Lucas dont elle était tombée amoureuse n'aurait jamais prononcé ces mots. Il aurait cru en ses idées. Ils avaient ébauché cet avenir ensemble, celui d'une vie éloignée de tout mensonge ou corruption. Et aujourd'hui, il faisait exactement l'inverse. Il se jetait dans la gueule du loup et se permettait de lui reprocher son refus de le suivre.

Elle le perdait lui. Elle perdait Emma. Et si elle choisissait de rester sur ses positions, de se battre pour ce qu'elle considérait juste, elle perdrait ses amis. Il ne lui restaierait plus rien.

L'air de la chambre ne fut pas suffisant. Elle ouvrit grand la fenêtre et se pencha pour sentir l'air froid mordre ses joues. La peine accumulée, le départ d'Emma, la colère, la frustration, elle crut exploser. Là, à l'intérieur, avec des morceaux qui s'implantaient dans sa chair. Ses phalanges devinrent blanches à force de serrer la barre en fer de la fenêtre. Respirer. Respirer. Mais plus rien n'entrait.

À la place, elle expira tout l'oxygène qui lui restait dans le sanglot qui s'était refusé d'éclater. Seul le vide l'entendit. Le silence d'un jour tombant fut seul témoin d'un cri déchargeant tout ce qu'elle n'avait pas pu exprimer pendant des jours. Et dès que sa voix s'évanouit, elle enfouit son visage dans ses mains. C'était dans ces moments là où la vie n'avait plus de couleur. Rien n'avait vraiment d'importance. L'existence se résumait à ce qu'elle avait perdu, son corps tremblait jusqu'à amenuiser ses forces. Elle n'était qu'une poupée que le destin aimait casser, pour son plaisir. Dès qu'elle possédait ce qui la rendait heureuse, on le lui ôtait. Lucas finirait par partir. Les autres la délaisseraient. Tout ça pour essayer de rendre justice à un passé qui refusait d'être oublié.

Elle sursauta quand elle sentir quelque chose s'enrouler autour de sa taille. Immédiatemment, elle chercha à se dégager mais il la maintint fermement.

— Lâche-moi !

— Tu fais partie de tous mes rêves, lui glissa-t-il à l'oreille.

Elle abandonna face à son refus évident de la laisser partir. Et en un sens, le sentir contre elle, le savoir proche et dans l'impossibilité de le perdre la rassura. Elle se retrouverait peut-être seule dans quelques mois. Ou quelques années. Mais pour l'instant, il était là.

Il passa un bras au dessus de sa poitrine et enfouit son nez dans ses cheveux.

— On va laisser cette conversation de côté, ok ? reprit-il. J'ai besoin d'avoir les idées claires.

— Tu devrais les avoir déjà très claires.

— Je n'ai pas envie de m'engueuler avec toi pour ça.

Ils ne s'étaient que très rarement disputés quand, au final, ils avaient toujours eu l'habitude de faire l'inverse. S'unir pour mieux endurer. Se tenir chacun d'un côté à se crier dessus, c'était inconcevable pour eux. Il déposa des baisers dans son cou, puis sur son épaule.

— Viens avec moi ce soir, souffla-t-il contre sa peau.

— Si c'est pour discuter du meilleur moyen de prendre la justice pour des idiots, non merci.

— Ça ne se passera pas comme ça. S'il te plaît.

Il posa ses mains sur ses hanches et la retourna. Aussitôt, il encadra son visage et plongea son regard gris dans le sien.

— Je ne veux pas que tu sois mise de côté, reprit-il. Tu fais partie des nôtres. Tu es avec moi. Et tu le resteras. Peu importe les opinions, peu importe les croyances. Il faut qu'on reste ensemble et soudés.

— C'est ce qu'a dit Madden après les révélations et regarde où ça nous a mené. On s'est tous mentis entre nous.

— Mais il n'y a plus rien à cacher maintenant.

Il toucha du bout de sa langue la cornure de ses lèvres. Elle ferma les yeux et se laissa porter par son parfum, le contact de ses doigts sur ses joues, leur proximité. Leurs lèvres s'emboîtèrent presque immédiatement. Un gémissement naquit dans sa gorge lorsqu'il se mit à dévorer sa bouche. Se sentir avec lui, contre lui, c'était tout ce qu'elle voulait. Il était son Paradis. Son petit bout de terre à elle.

Et personne ne le lui prendrait.

Elle put passer ses doigts sur son torse, dessiner ses muscles encore à découvert malgré la froideur de la pièce. Leur dispute s'évanouit instantanément de son esprit. Il souleva son tee-shirt et jeta le tissu au sol. En soutien-gorge, elle n'eut même pas froid. Il était son feu. Ou à eux deux, il créaient le feu. Son dos s'enfonça dans le matelas alors qu'il prenait place au-dessus d'elle. Ses lèvres n'arrêtaient pas de la torturer et ses mains -seigneur, ses mains- parcouraient chaque pore de sa peau. Il déboutonna son pantalon et les glissa sous le jean. Au moment où elle allait échapper un grognement de plaisir, un souvenir la frappa de plein fouet.

— Les garçons, lâcha-t-elle précipitemment en posant deux mains sur son torse.

Mais sa seule réaction fut un rire. Et il la regarda comme si elle était la chose la plus adorable du monde.

— C'est ce que tu diras quand nos enfants se trouveront dans la pièce d'à côté ?

— Nos enfants ?

Elle ne put retenir son sourire.

— Oui, murmura-t-il en s'attaquant de nouveau à son cou. Des enfants.

— Je ne savais pas que tu voulais des...

Un hoquet la coupa dans sa phrase quand elle sentit sa morsure dans sa chair.

— ...enfants, termina-t-elle dans un soupir.

— Ah oui, et pourquoi ça ?

Il se redressa avec un sourire carnassier sur les lèvres. Elle ne voulait qu'une chose, qu'il retire tous ses vêtements et qu'il arrête de la torturer. Mais comme s'il lisait dans ses pensées, il emprisonna ses poignés contre le matelas pour l'empêcher de bouger. À sa merci.

— Je ne sais pas.

— J'en veux des tas, fit-il avec un éclat dans les yeux.

Cette lumière qu'il dégageait, cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas vu cela. Depuis le moment où il l'avait embrassé pour la première fois en fait, deux ans auparavant. Ce regard enflamma son corps. Elle voulait le rendre heureux de cette manière tous les jours. Toutes les heures, toutes les secondes. Et ce, peu importait si le monde s'effondrait autour d'eux.

— Ferme la porte avant, dit-elle avec malice.

Il approcha son visage et mordit légèrement le lobe de son oreille.

— Ne t'en fais pas, je vais être rapide.

Elle fixa le plafond, incapable de retirer ce sourire niais de ses lèvres.

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