#1 Les passions d’un rêveur n’ont pas de baromètre.
Une minute de lecture
D’après les fins de vers de Georges Fourest (1867-1945)
http://www.paradis-des-albatros.fr/?poeme=fourest/iphigenie
Le soleil écrasait la plage de torpeur.
Un poète gravait son nom sur la carène
d’un navire lassé de servir une reine
que Neptune guida sur un chemin trompeur.
Entends l’hymne du vent, ménestrel, et réfrène
cet impossible amour, cette passion sans peur,
qui embarque à jamais ta nature sereine
sur des voies obscurcies, de brume et de vapeur.
Tes rêves vont au vent de cette Iphigénie,
dont l’âme crânement dans sa gloire infinie
dut subir les tourments d’un naufrage étouffant.
Cette plage poète est devenue ton maître,
par ses vents et marées tu redeviens enfant.
Les passions d’un rêveur n’ont pas de baromètre.
Annotations