Chapitre 9

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Un mois s’était déjà écoulé, nous avons attendu assez longtemps pour que je puisse m’intégrer correctement dans ce trafic. Maintenant, après un mois d’espionnage, je peux dire avec certitude que j’ai assez de preuves pour les incriminer ou du moins donner des pistes pour enquêter.

– Ah te voilà, dit Caitlin.

– Coucou, comment vas-tu depuis ?

– Ça va, et toi, tu t’en sors ?

– Oui, et heureusement, c’est bientôt terminé.

Pendant ce mois où j’ai passé à infiltrer ce trafic, l’épidémie qui avait l’air de durer s’est enfin calmée grâce aux nouvelles technologies et à l’amélioration des services de soins. Beaucoup moins de personnes tombent malades de cette épidémie.

Malgré le nombre de morts conséquent, elle ne fut pas la plus meurtrière. On espère que ce soit la dernière avant un bon moment. Il restait tout de même de nombreux patients à soigner.

Pour ce qui est de nos relations amicales entre le docteur Marcus et Caitlin, elles sont restées les mêmes : nous avons fait en sorte que personne ne sache que nous enquêtons incognito et que j’étais une espionne.

Heureusement pour nous, le chef ne nous a pas repérés, d’ailleurs il ne s’intéresse même pas à nous. Au cours de ce mois, j’ai appris qui était impliqué ou non. Je suis sidéré de savoir qu’au temps de personne soit impliquée dans ce trafic.

Sur les 10 000 personnels employés à l’hôpital, 7000 personnes sont corrompues, c’est énorme. Au départ, je pensais qu’il y en avait au moins 200 personnes à peu près qui étaient impliquées. En réalité, beaucoup d’entre eux ont été obligés de travailler pour eux ou alors par nécessité.

Car beaucoup d’entre eux étaient pauvres et venaient travailler ici seulement, car ça payait mieux. Mais quand ils ont dû être impliqués dans le trafic, ils ont vu qu’il y a trois fois plus.

C’est tellement triste à voir. Et si nous en revenons à notre affaire ?

Je sais de source sûre que le chef a un projet en tête, je ne sais pas lequel c’est, mais ce qui est sûr, c’est qu’il compte le mettre en place très rapidement.

J’ai donc invité Caitlin et Austin chez moi pour parler de l’affaire.

– Ça fait un moment que nous ne sommes pas parlé tous les trois, dit Austin.

– Oui, en effet, nous sommes désolés, mais tu vois, c’était un peu... Compliqué

– Ne t’en fais pas, Elvira. Je comprends tout à fait.

– Alors, du coup, on va t’expliquer ce qui s’est passé.

Nous lui avons donc raconté l’histoire du dossier sans parler du docteur Marcus. Et nous avons aussi dit que nous suspicions se porter sur ce dernier.

– Je vois, mais vous n’avez pas eu peur dans les archives ?

– Non, on a cru voir une ombre passée, mais au final, c’était juste nos yeux, dit Caitlin.

– C’est-à-dire ?

– Et bien, comment t’expliquer qu’en cherchant le dossier, l’une de nous est passée derrière les étagères, alors on a un peu paniqué.

– Oh, je vois, dit-il en rigolant.

– On s’est fait une belle frayeur à ce moment-là.

– Et sinon, ce docteur Marcus, qu’avez-vous découvert sur lui ?

— Rien absolument, rien, s’empressa de dire. Caitlin

– Elle a raison : on ne peut pas vraiment fouiller sa vie privée.

– Et bien, j’ai découvert aussi quelque chose !

– Vraiment ? Quoi donc ?

– D’après mes informations qui viennent d’un ami, des feux d’artifice auraient été volés. Bien sûr, je sais qu’en théorie ça n’a aucun rapport avec notre enquête.

– Mais ?

– Mais c’est étrange, car un bruit court dit que du sang aurait été trouvé sur les lieux, et je précise qu’aucun corps n’a été trouvé.

– Est-ce qu’ils ont trouvé autre chose ?

– Non pas vraiment, ah si je m’en souviens maintenant, ils ont trouvé un gant de médecin.

– QUOI ? Comme ceux utilisés ici ? Dit Caitlin.

– Oui

– En effet, ça peut être louche, on ferait mieux de retourner à l’hôpital, la pause est bientôt terminée.

– Une fois rentré de l’hôpital, Caitlin et moi nous sommes partis nous isoler.

– Toi aussi, tu as compris.

– Oui, le gros coup qu’il prépare, c’est de faire sauter le frigo avec leurs organes pour effacer toutes les preuves.

— Non, ils enlèveront les organes. Je te signale que c’est leur revenu.

– Dans ce cas, il brouillera les pistes.

– Exactement, et il faut les empêcher de faire ça.

– Tu as une idée ?

– Non pas vraiment, il faudrait savoir comment ils se sont procurés et qui a volé ses feux d’artifice.

– Ils ont dit que ça pouvait être un médecin au vu du gant taché de sang laissé.

– Si ça avait été Marcus, il nous l’aurait signalé bien avant.

– Alors ça veut dire que c’est un autre médecin ?

– Il y en a tellement de corrompus, mais grâce à cette erreur qu’ils ont faite, nous pouvons avoir l’avantage sur eux.

– Comment ?

– Et bien comme ils ont laissé une trace, les enquêteurs vont forcément venir ici et fouiller.

– Je vois où tu veux en venir, ils vont forcément trouver ce que nous avons trouvé.

— Exactement, et si je les invite chez moi, nous pourrons tout le raconter.

– D’accord, faisons comme ça alors.

Et notre plan a marché à la perfection. Seulement deux jours après la découverte, une équipe d’officiers vient à l’hôpital pour une inspection.

– Bonjour, êtes-vous la nouvelle infirmière ? Elvira, c’est ça ?

– En effet, c’est moi, que puis-je faire pour vous ?

– Ravie de faire votre connaissance, nous aimerions savoir si vous n’avez pas vu des choses étranges à l’hôpital.

— Et bien, ça tombe bien, en effet, j’en ai vu, pouvez-vous me suivre ?

– Bien sûr,

Je les ai donc conduits à la morgue. En rentrant, je leur ai montré les corps et leur cicatrice étrange, je leur ai dit que tout l’hôpital était déjà au courant, ce qui leur a fait froncer les sourcils.

– Étrange, personne ne nous en a parlé : est-ce tout ce que vous avez ?

Je vérifie par la porte si quelqu’un était là et si quelqu’un allait nous écouter, mais personne, et tant mieux.

– Venez chez moi à la fin de mon service. je vous dirai tout ce que j’ai ai je chuchoter

– Très bien, nous ferons comme ça alors.

J’ai marqué mon adresse sur leur carnet de notes : il devait s’assurer que personne ne le voit ; ainsi, le soir venu, il pourrait avoir tous les détails de mon enquête conjointe avec Caitlin.

Mais à peine je les avais reconduits dehors qu’un gros boum et des bruits de feu d’artifice sortirent du bâtiment qui était juste à côté. En tournant la tête, je vis les archives prendre feu sous les bruits des feux d’artifice qui explosaient à la lumière du jour.

Les enquêteurs se sont précipités vers l’explosion. En à peine quelques minutes, les pompiers arrivèrent. Il y avait déjà quelques infirmiers et infirmières qui lancaient des seaux d’eau sur le feu sans être efficaces.

Au bout de quelques heures, l’incendie avait été maîtrisé. On entendit les officiers venus pour le contrôle demander à tout le monde leur alibi.

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