Ceux qui partent
Il y en a qui partent sans un au revoir
Il y en a qui restent comme par devoir
Il y en a qu'on croise au détour d'un chemin
D'autres qui nous accompagneront demain
Il y en a qui doivent suivre leur route
Il y en a assis au bord, qui doutent
Il y en a qu'on aimerait garder auprès de soi
D'autres qu'on abandonne parce qu'on a pas le choix
Et puis il y a ceux
Lorsqu'on ferme les yeux
Que l'on voit, on revoit
Qu'on croisait autrefois
Il y a ceux qui pendant dix ans
Nous ont soutenus, poussés vers l'avant
Et que, malgré tout,
Contre nous
Nous devons laisser partir
Suivre la voie de leur avenir
Tandis que notre route
S'écarte de la leur une fois pour toutes
Lorsque l'heure de la séparation a sonné
On se rend compte, sonné
Que ces années ont si bien compté
Que désormais elles vont nous manquer
Bien que l'on ne soit pas si loin
Lorsqu'on chérit tant un lien
Que sans un bruit il est rompu
Sans un soupir, sans un salut
Un instant, le vide sordide est rompu
Résonnant d'un cri ininterrompu
Faisant vibrer la corde
Implorant la miséricorde
Notre seule certitude
C'est que dans sa grande mansétude
L'esprit se souvient des sourires
Et rappelle à nous, souvenirs,
Rapportant des moments de vie
Des moments que jamais on n'oublie
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