Chapitre 19 : la Prophétie
Ça alors. L’Émir ! Planté en face de nous, en plein dans la lumière, il ne bougeait pas. Son regard était dirigé vers le sol dans une attitude empreinte de respect. Ma sœur l’avait saluée, alors à mon tour.
– On va pas vous faire sortir d’ici Monsieur, alors ça ne sert à rien de nous lécher les bottes.
En réalité, j’avais dit cette parole très bas, en marmonnant, plus pour moi-même et ma sœur que vraiment pour lui. En réalité, il m’avait entendu. Il mit doucement fin à sa révérence, puis, s’étant redressé, il nous parcourut tous les deux des yeux.
Son aspect n’était plus aussi noble qu’avant. Était-ce vraiment un Émir devant moi ? Son habit, certes toujours de bonne facture, me semblait usé et miteux. L’étoffe était couverte de tâches sombres ça et là, et les boutons de sa tunique avaient l’air graisseux. Quant aux broderies, leurs beaux contours se désagrégeaient à vue nez.
– Suivez-moi, nous dit-il.
Sûrement un piège comme toujours. Cependant, une étrange sensation m’emplissait tout entier. Celle que je devais lui être reconnaissant pour tout mon bonheur. Tout ce petit Paradis, n’était-ce pas, après tout, à lui que je les devais ? Mais oui, il fallait que je sois reconnaissait : “allez, forces-toi, au moins une petite faveur pour le bon Émir”, pensais-je.
Mais le temps que j’eus ces pensées, l’Émir suivit de ma sœur étaient déjà entré dans le bâtiment.
—
L’Émir était manifestement préoccupé. Je le voyai à son aspect maigre, bien abîmé, et surtout par l’épaisseur de ses cernes, signe que ses nuits étaient courtes. Et pourtant, il nous souriait tout au long, et parlait avec entrain entre ses gorgées de thé. Quelque chose donc se passait.
– Monsieur, je peux vous poser une question ?, dis-je.
L’Émir était debout, en train de présenter à ma sœur les meilleurs livres de sa bibliothèque.
– Oui bien sûr.
– Qu’en est-il du colonel Boubakar ?
Là-dessus, il pivota à quatre-vingt-dix degrés, renversant au passage un objet sur une étagère qui vint s’écraser sur le tapis.
– Le colonel Boubakar, ah oui…, dit-il tout en ramassant la chose.
– Parce qu’il y a deux semaines, j’avais ouï dire de “préparatifs de haute envergure” et je cite le journal de mon papa, Monsieur. Alors est-ce que vous savez si le colonel Boubakar a fait quelque chose cette semaine ?
Il eut une de ses grimaces qui marquait bien celle de l’adulte hypocrite qui cache gros à un enfant. Signe encore une fois que derrière le prince, il y avait l’homme adulte que je détestais.
– Je…
– C’est fini, alors ? Le colonel Boubakar a fait un coup d'État ?
– Euh… et si on parlait après, d’accord ?, dit-il en regardant ma sœur.
J’avais touché juste alors, voilà donc que sa soudaine venue était intéressée plus qu’autre chose. Bien sûr, j’aurais dû m’en douter.
– D’accord Monsieur, mais je préfère qu’on soit honnête avec moi, d’accord ? Alors avant qu’on sorte d’ici, je veux savoir qu’est-ce qui se passe.
Il perdait du terrain et pour une fois moi j’en gagnais. L’Émir était pour une fois bien mal en point, et je vis à ses regards fuyant que la vérité serait bien difficile à faire éclore, mais on arrivera j’en suis sûr. Il se passa un petit moment où personne ne parla et où on ne fit qu’avaler des gorgées de thé.
À la fin cependant, l’Émir reposa sa tasse et se leva.
– J’ai un jeu à vous faire faire, venez mes enfants.
“Soit ! Jouons, mais de toute façon c’est moi qui gagne à la fin.”, médisai-je.
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L’Émir nous fit sortir du souterrain pour nous amener jusqu’à la fontaine aux lions. Il se dirigea vers l’un des lions, et à notre grande surprise, en sortit un morceau de pierre noire. C’était l’objet qui m’avait intrigué lors de mon premier passage.
– Mes chers, voici de quoi lire votre avenir !
Je restai bouche bée. Lire notre avenir ? Et il n’avait même pas de livre… qu’est-ce c’était que ça ? Je fus dubitatif.
– On ne croit pas en ça, désolé, lui dis-je.
Il s’arrêta de frotter la pierre.
– Oh, mais dans ce cas, je peux vous faire lire dans une tasse de café, ça vous plairait ?
– Nous n’aimons pas le café.
– Et alors, qu’en serait-il de cracher sur le sable du désert et lire ce que le destin vous réserve ?
– Cracher par terre ?, lui signifia-je avec dégoût.
– Parfaitement très cher, si vous préférez, le désert n’est pas loin.
Je regardai ma sœur chez qui tout ce lot d’idée avait bien embrumé l’esprit, avant de délibérer :
– J’accepte. Nous acceptons de lire dans votre caillou alors.
Il rit de bon cœur.
– Un caillou, vous dîtes. Mais voyons, ce n’est pas un caillou. Admirez plutôt.
Et il nous offrit la pierre à notre vue. Le fameux caillou était tout fripé comme s’il venait de sortir du bain. Sa couleur était noire comme de l'obsidienne et possédait quelques reflets colorés, en réalité ceux du Soleil de l’après-midi. Le plus spécial, c’était les fines reliures sur la surface, comme si quelqu’un avait travaillé la pierre. Ce n’était donc pas un caillou.
L’Émir n’ajouta pas un commentaire.
– L’avenir le voici. Qui souhaite le connaître en premier ?
La bise soufflait doucement. L’odeur de l’encens nous parvenait depuis les jardins alentour, ainsi que celles des fleurs du parterre plus loin. Puis il y avait le très doux chantonnement des oiseaux, loin d’ici, plus loin. J'hésitais à passer en premier, j’avais peur sans vraiment l’avouer. De toute façon, il faudrait qu’un de nous passe. Alors je m’avançai au devant.
– Ah très bien, un volontaire ! Alors voici ce que tu dois savoir.
Là-dessus, tout alla très vite. Je ne me rappelle pas de s’il me fit lire sur les reliures, par le reflet ou bien une toute autre chose. Quoi qu’il en soit, l’important est la vision que j’ai eu à ce moment.
—
Je me retrouvai un soir d’avril, un peu avant le coucher du soleil, à l’heure où les yeux des enfants deviennent lourds. On entendait un chien aboyé ainsi que le miaulement d’un chat. Le vent soufflait fort en cette soirée, un vent chaud comme le Sahara, un vent qui soudain mugit et couvrit le bruit de toute la ville.
Le dictateur observait la ville depuis sa tour. Le panorama était sans appel : à chacune des fenêtres, on pouvait voir la figure des beaux quartiers de la ville ainsi qu’une vague esquisse des bas quartiers. Tout là-bas, à l’horizon, les lumières s’éteignaient déjà.
La ville c’était ma ville, Paris, ma ville natale.
Le puissant dirigeant s’attarda soudain à un fenêtre. Son regard était focalisé sur un des quartiers de la ville, un quartier qui lui rappelait tant de souvenirs. Il y était né et y avait vécu. Sa main posée sur le rebord se comprima tout à coup en un geste haineux. Oui, il y avait vécu, mais, on l’y avait extrait. Brusquement, en l’espace de quelques jours, il avait dû tout quitter.
Son poing se détendit. Certes, on le lui avait fait quitter, mais toutes les choses perdues, on les lui avait redonné, et ayant cette pensée, il plongea son regard dans le ciel du couchant.
Pourquoi cela devrait-il finir un jour?, pensa-t-il avec défi. Il était encore si jeune et le monde l’attendait comme un Alexandre, des peuples oubliés au coin de la Terre n’attendait que son sceptre pour se sublimer dans la lumière.
Il devinait ce monde, qu’il avait aperçu lors de son exil, par-delà les frontières des bas-quartiers, un peu plus loin vers l’horizon. Revenir là-bas, refaire ce chemin dans le lointain, pour lui, c’était comme boucler la boucle. Il était si jeune pour régner, il avait été si jeune quand il s’était jeune quand il s’était élevé de la masse, avait triomphé du péril que courait le pays, et en était devenu le grand timonier.
Il lui restait tant à faire. En dix ans, il avait comme un lion, mais cette dernière année, la flamme commençait à s’éteindre.
Son ventre lui faisait mal, il y plaça sa main. Ce n’était pas une maladie, le mal venait de l’extérieur, de son appréhension des événements. Qu’avait-il à plonger son esprit dans le futur ? N’était-il pas déjà bien préoccupé par le présent ? On approchait de la fin et son corps le savait tout autant que lui. Un dernier instant, il regarda son quartier natal, la grande avenue qui l’avait fait ses premiers, puis, une larme aux yeux, sortit de sa tanière.
Et s’il y avait un espoir ?
Le dictateur partait voir son intendant, qui ces dernières années, lui faisait office de psychologue. Il avait peut-être une solution.
Quand il sortit, la bouffée d’air chaud lui mordit le visage. Il n’y fit pas attention. Le flot de serviteurs dans le couloir, ça il y fit attention. Trop peu, trop peu. Malheureux ! Ils ne se doutaient de rien.
Une main se posa sur son épaule et le fit sursauter.
– Monsieur, nos défenses ont été vues et revues. Tout est opérationnel.
Et le dictateur lui fit un de ses regards noirs dont il avait la spécialité.
– Nos défenses ? Vous plaisantez ou qui ? Je vous avais demandé de scruter le ciel !
– Monsieur, nous savons vos demandes, mais nous jugeons une attaque par les airs trop improbable. Il serait meilleur que nous renforcions nos lignes de défense à proximité de l’entrée principale.
– Trop improbable ! Qui vous a suggéré cela ?
– Votre général, monsieur, dit l’intendant après une courte hésitation.
Le dictateur accéléra le pas pour lui fausser compagnie. Son éventuel espoir était donc brisé, mais enfin se confier après tant de mensonges.
Le couloir déboucha sur une masse de soldats. Parmi eux, un homme, plus petit que les autres, qui courait à droite à gauche et criant des instructions. On pouvait voir à l’épaisseur de ses cernes que les nuits avaient été courtes, et son air sûrement implacable avait perdu de l’étoffe.
– Vous !, indiqua le dictateur en le pointant du doigt;
Le petit homme arrêta promptement son inspection et se retourna sur le qui-vive. Il esquissa un salut civil et le dictateur également approcha sa main. Trop près cependant : le général se reçut une baffe qui lui rappela ses années de service militaire. Mais le dictateur ne s’arrêta pas là et se jeta tout entier sur son sous-fifre. Lse coups plûrent mais on finit par séparer les deux hommes.
L’intendant en même temps venait d’arriver sur les lieux et se précipita vers la scène d’altercation.
– Qu’est-ce qui vous arrive ?, demanda l’intendant au dictateur sur un ton qui appelait aux confidences.
Le suprême commandant avait les yeux rougis et tremblotait comme un gamin de dix ans.
– C’est lui là ! Il ne sait rien faire ! Si j’ai ordonné qu’on scrute le ciel, c’est pour une bonne raison, pleurnicha-t-il.
Le général se remettait toujours des baffes et ne fit guère attention à l’intendant. Alors, ce dernier prit son supérieur à part et l’amena dans un coin isolé.
– Voyons mon bon monsieur, le général fait son travail. Et regardez, tout va de mieux en mieux, ce n’est pas un signe qu’il y a de l’espoir. Et puis, si je peux me permettre, un remerciement aurait été appréciable de votre part.
– Mon pauvre ami, vous aussi vous devenez fou. Les ennemis à nos portes, vous appelez ça une amélioration ?
– Mais Monsieur, nos défenses se renforcent à vue d'œil…
– Mais je sais, imbécile ! C’est le ciel dont je parle. Vous le savez bien pourtant !, lui cria-t-il au visage.
L’intendant semblait confus et croisa les bras.
– Non, je ne comprends pas effectivement. Peut-être que si vous m’expliquiez pourquoi vous craignez tant le ciel ?
– Faîtes pas l’hypocrite, je suis sûr que vous savez pour ce maudit Émir, son palais damné et son cailloux satanique sorti tout droit du Tartare.
Son interlocuteur recula d’un pas.
– Je…
Quant au dictateur, il se mordit la lèvre. La vérité avait donc éclaté sans plus de travail. C’est donc que c’était vraiment la fin. Au loin, tout s’était tu, mais le dictateur ne le remarqua pas, il était dans un autre monde, loin de son intendant, loin de cette atmosphère pesante. Et il raconta :
– C’était une belle journée ensoleillée tou de même. Nous étions loin, très loin d’ici dans un sompteux palais. Je me sentis si petit mais si confortablement installé sur un coussin moelleux. J’étais comme un petit ange au Paradis, et j'étais en face ce celui-là. Le maudit, l’odieux, le dégénéré. Celui qui est la cause de tout mon malheur. Il était fou savez, un consanguin sûrement enfermé dans les souterrains pour qu’il ne puisse pas nuir. Ah, ça me revient !
Le dictateur se saisit soudain de l’épaule de son intendant. Le pauvre bonhomme ne l’écoutait que d’une oreille, car il supervisait de loin les tâches de ses sous-fifres.
– Vous croyez aux monstres ?, lui murmura l’illustre commandant.
– Euh… Oui… Oui, bien sûr, comme l’ennemi à nos portes.
– Non, non, non. Je parle des créatures qu’on voit parfois quand on est gamin sur le point de s’endormir.
– Je… je ne sais pas…
– Vous ne savez pas ? Alors peu importe, peu importe. Ce jour-là, il y avait comme un léger souffle dans l’air et je me détendais peu à peu. J’étais à sa table, oui, et il me servait du thé comme on sert de l’alcool aux ministres pour qu’il dorment. Moi pourtant, je me rappelle sans hésitations de ce qu’il s’est passé. Au détour d’une phrase, il est devenu plus assertif. Il souhaitait quelque chose de nous, un jeu disait-il. Un simple jeu d’esprit pour distraire les enfants.
Le dictateur s’arrêta sur sa lancer. On venait d’entendre un bruit au loin. La ville se taisait et on percevait distinctement quelque chose d’anormal. On aurait le tonnerre mais on ne voyait pas de nuages.
Le général cria l’ordre de se mettre aux positions sur les tours de garde tandis que lui-même parti chercher du renfort. Ainsi, la cour intérieure fut bientôt vide, et il n’eut bientôt que l’intendant et son dictateur.
– Écoutez-moi !, lança un dictateur confiant à son intendant plus que troublé et qui semblait mieux avoir à faire ailleurs.
– Oui je vous écoute., dit-il.
En réalité, il n’écoutait que d’un oreille, l’autre était tendu vers la source du vacarme. Le maître quant à lui partit dans ses rêveries :
– Il m’a ouvert les portes du futur. Il m’a montré ce qui allait se passer. Une soirée d’avril m’avait-il dit, et le reste…
—
J’ouvris les yeux au son des oiseaux chantonnant. L’Émir me regardait. Moi, j’avais les larmes aux yeux.
– C’est vraiment ça qu’il va se passer, c’est ce que j’ai vu dans la pierre, c’est ça ?
Et pour toute réponse, il me sourit, pas un sourire bienheureux mais un sourire triste qui valait le plus triste des animaux.
– Oui, c’est le futur tel qu’il écrit dans le livre du destin.
– Alors il n’est pas possible de l’éviter ?
– Non, mon enfant, ce n’est pas possible, c’est maktub.
Je me retournai vers ma sœur qui hallucinait de me voir dans un tel état. Il ne semblait s’être passé qu’un instant, comme je n’avais vu qu’une image, une immense fresque de ces évènements distants. Moi, pour une fois, j’oubliai ma sœur et je me tournai vers le sorcier.
– Alors, je vais mourir ?
Il eut tout au plus un haussement de sourcil.
– Mon cher, il se peut que tu interprètes mal le destin, peut-être que la tour ne s’effondre pas totalement, y a tu pensé ?
– Mais qu’est-ce que vous dîtes ? Alors vous savez pour ma vision ?
Et là, la solution arriva d’elle-même.
– Faîtes en sorte que ça n’arrive pas !, m’exclamai-je.
Derrière, on entendait les clapotis de l’eau qui coulait dans le bassin de la fontaine et qui désormais me dérangeais drôlement. Dans les yeux de l’Émir, il me sembla voir dans ses yeux une once d’hésitation. Il s’apprêta à répondre quelque chose mais renonça.
– Vous le pouvez pas vrai ?, lui lançai-je.
– Enfin… Ce n’est pas sûr… enfin, plutôt non mon cher, je pense que c’est difficile d’interférer.
– Difficile d’interférer ? Ça veut dire quoi ça ?
– C’est que je ne peux pas changer le destin d’un claquement de doigt…
– Mais Monsieur, ce n’est pas le destin que je vous demande de changer, c’est juste mon destin, et rien d’autre. Ce n’est pas possible ?
– Non malheureusement ça sera difficile.
– Et si en échange on vous extrader d’ici, vous nous en parliez tout à l’heure, ce n’est pas ce que vous vouliez ?
– Euh… mon garçon… je pense que ta proposition est malvenue en ce moment.. Bon, je pense que tu as eu assez d’émotions comme. Ta sœur aimerait jouer aussi, alors pourrais-tu lui passer la pierre s’il te plaît ?
“Avec plaisir”, marmonai-je tout bas. Je me tournai vers elle avec l’objet. Je tendis mes mains pour qu’elle la saisisse.
Et de toutes mes forces, je la fracassa sur le sol.
La pierre fit un beau bruit sur les dalles de gravier au point que les oiseaux à côté s’envolèrent en piaillant. Les mille morceaux partirent dans tous les sens. Fort heureusement, ma sœur ne se reçut rien, ce n’était pas mon intention. Mais la jeune enfant cria de peur et ça, ce n’était pas mon intention.
– Alors la voilà votre pierre de malheur, maintenant c’est finit entre nous deux !
Et aussitôt dit, je m’échappai en courant de la scène.
—
Le dictateur avait tout cela bien sagement, bien plus calmement que ce qu’il s’était imaginé. Pourtant, à la fin de sa tirade, il se sentit trembler tout entier. Il y avait quelque chose sur son coeur, un dernier, tout dernier secret.
Au moment où il allait faire cette révélation, le ciel s’illumina comme en plein jour.
L’artillerie ennemi s’était mise en action. Un obus avait atteint la tour de garde, désormais en flamme. À cet évènement, une bourrasque chaude atteignit les deux hommes au visage.
Plus le choix, il fallait fuir. L’intendant saisit l’illustre pour le traîner jusqu’à l’abri le plus proche. Mais le dictateur se cramponnait comme un damné au muret de la cour intérieure.
– C’est écrit dans le livre du destin, elle nous attaquera par le ciel, alors scrutez le ciel mon ami !
Il était cependant trop tard. La scène fut éblouie par un flash lumineux et les deux camarades disparurent dans les flammes.
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