Chapitre 20 : Le Clochard savant

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Elle traversait la rue avec à petites enjambées, nonchalamment et les bras repliés contre son corps. Dans sa marche, elle n’hésitait pas un instant quand il s’agissait d’aller par la rue ou une autre… Sans peur, elle se faufilait par les ruelles les plus sombres et les recoins les moins fréquentables. Ce vide dans les rues de la ville à une heure si tardive, que ce soit l’absence de piétons ou l’absence de voitures, tout cela ne la gênait pas davantage. Ainsi rien ne pouvait entraver l’allure rapide de la Grande Dame.

Puis, un instant, elle s’arrêta. La rue qu’elle avait empruntée débouchait sur un carrefour de taille modeste. Les rayons de la pleine lune n’étaient désormais plus obstrués par les pâtés de maison ou bien les HLM. La Grande Dame soufflait un instant, profitant du silence, immense et insondable, tout en plongeant ses yeux dans le ciel nocturne. Tout cela était beau, rien d’anormal ou d’effrayant, juste un beau paysage reposant, et un temps idéal pour se promener. Tout le monde dormait alors qui pouvait bien l’embêter à cette heure-ci ?

Alors qu’elle avait cette pensée, une voix l’interpella.

Un mendiant se dit-elle d’abord. Elle entendait en effet des bribes de supplication qui émanait de cordes vocales bien usées à force. Et puis elle hésitait. En effet, la voix sentait le défi : un voyou peut-être, et par précaution, elle accéléra le pas.

Le sans-abri la héla avec plus de conviction. Au nom du ciel ! Il m’a repéré ! Elle visa donc une rue, mais là il se passa quelque chose. Son sang se glaça. Le vagabond l’appelait par son prénom. Et le pire dans cela, c’est que le vagabond venait d’apparaître juste en face d’elle, assis en plein milieu de la route.

– Hassna, Hassna !, répétait-il juste en face d’elle.

Ses yeux étaient sans vie et la Grande Dame se dit bien que le pauvre homme était aveugle. Sa face crispée et sale, ses ongles crasseux et son manteau improvisé aurait pu appartenir à n’importe quel clochard des transports en commun. Il n’y avait pas d’autres âmes aux alentours et c’était sur Hassna qu’il avait jeté son dévolu.

– Oh oh, qu’est-ce que vous voulez au nom du ciel ?, lança la Grande Dame pour faire cesser ses hululements.

– Ça ne se voit pas ?, répondit-il.

Il lui désigna une écuelle couleur bronze qui par un fait du hasard était pile dans l’axe du rayon lunaire. La Grande Dame soupira. La misère du démuni la rappelait à ses combats et ses valeurs. En toute circonstance, elle se devait de soutenir sa cause avec un grand “c”, celles des plus faibles à l’encontre des plus forts. Elle fouilla donc dans sa poche, trouva une pièce et avança la main vers l’écuelle.

Alors qu’elle s’approchait, le clochard se saisit de son poignet.

– Non ! Non, c’est pas ça que je veux, dit l’autre d’une voix sèche et dédaigneuse.

– Vous me lâchez s’il vous plaît, vous ne savez pas a qui vous avez à faire.

– Non, je ne veux pas !

– Eh bien si tu ne veux pas mon ami, moi je vais te le faire vouloir.

Le clochard sembla flairer le mauvais coup et retira vivement sa prise.

– Qu’est-ce que vous avez contre moi au juste ?

– Tu n’es pas Hassna, lança-t-il.

Des brutes qui tenaient la rue, elle en connaissait tout un chapitre mais des invertébrés dans la peau de mendiant qui lui filait les jetons à l’appeler par son nom, ça s’était nouveau. Était-elle devenue célèbre au point que les vagabonds connaissent son nom ?

– Comment me connais-tu ?, demanda-t-elle.

– Eh bien Hassna, tu ne me reconnais pas ?, lança-t-il comme si c’était une évidence.

La Grande Dame eut un mouvement de recul comme si ce mal-élevé devait lui faire peur. Cependant, elle en fut vite sûr, ce pauvre homme ne lui disait rien du tout.

– Dis-moi plutôt d’abord pourquoi tu refuses mon aumône.

Il rangea son écuelle dans un repli de son manteau et sourit.

– Hassna, je pense que tes sous vaudraient mieux que d’être jeté au premier venu, n’est-ce pas ?

– Toi, mon ami, tes mains serviraient plutôt à autre chose qu’à mendier les âmes charitables. J’ai une organisation, si tu te présentes à l’entrée demain matin, je t'offrirais un gîte et un travail, je te donne l’adresse ?

– Une adresse ? Que me dis-tu là ?, dit-il confus.

Et il se leva tout entier.

– Non, je voulais dire qu’en ce moment, ton argent serait mieux dans d’autres projets, ne vois-tu pas lesquels ?

“Il se moque de moi, ma parole !”, pensa Hassna. Cette conversation n’avait ni queue ni tête et la Grande Dame jugea sage de s’esquiver.

– Oh et puis mince ! C’est de plus en plus compliqué de discuter avec toi, et voilà en plus que tu fais semblant de ne pas me reconnaître. J’essaye par mille effort de te faire comprendre quelque chose, alors pourquoi tu t’obstines autant à ne rien entendre ?

Mais à l'instant où il fit cette remarque, la Grande Dame franchissait déjà le carrefour. Alors notre bonhomme s’élança et, en deux trois bons, se retrouva devant elle.

– Oh vous allez me laisser tranquille à la fin ! Sinon …

– Sinon quoi ?, dit-il en posant sa main sur son épaule.

La zone rouge avait été franchie. Le pauvre homme sentit une vive douleur au coude, puis sans comprendre, se sentit basculer vers l’avant. Son visage se serait écrasé sur le goudron si Hasna ne l’avait pas rattrapé de justesse.

– Alors, les explications ?, lui souffla-t-elle à l’oreille.

– Wilfried est là, il se prépare.

Et, au lieu de bénir sa sagesse au soupçon de magie, elle le laissa tomber au sol.

– Vous êtes juste là pour me gâcher ma promenade c’est ça ? Là, c’est gagné vous m’avez plombé le morale. Maintenant partez !

– Hassna, tu dois l’empêcher de parvenir jusqu’aux campements, sinon le pire se produira, expliqua-t-il.

Sur cette information, la Grande Dame l’autorisa à parler. Et il expliqua donc.

En réalité, il voulait l’emmener quelque part.

Ils marchèrent jusqu’à une place occupée par quelques immeubles et une boutique à la devanture grillagée. Les voitures sur le bord semblaient comme autant de vaches endormies attendant le réveil du fermier. Cela calma la Grande Dame: une place tranquille ni souillée par les voyous ni abîmée par les incivils.

Puis elle vit du mouvement derrière un pan d’immeuble. Elle crût d’abord à des camarades du clochard savant, qui peut-être lui tendait un mauvais piège. Ce n’était cependant pas des mendiants : pas d’habits sales ni de mains crasseuses. C’était là des tenues militaires.

À l’abri des regards indiscrets, quatre ou cinq gaillards se tenaient accroupis à la Turque. Hassna avait l’habitude des coins mal famés dans les bas-quartier, et surtout des bandes qui traînaient à des heures tardives. Mais là que dire ? On ne traffiquait rien, on n’échangeait rien, on ne communiquait pas. Étrangement, dans leurs yeux, elle vit, sinon de la peur, du moins de la tension. Elle avait l’intime conviction que ces gens-là n’étaient pas bien intentionnés et qu’il se tramait quelque chose dans l’ombre.

– Tu les vois mieux que moi, non ?, lui glissa une voix à l’oreille.

Elle sursauta car elle avait presque oublié le soi-disant mendiant.

– Que font-ils ?, dit Hassna en murmure.

– Ils se préparent. Wilfried se prépare. Tu les vois mieux que moi Hassna avec ta coutume de pister tes ennemis jusque dans les tavernes les plus obscures. Tu n’as peur que de ton ombre, et pourtant, tu m’accablerai en ce moment si je te disai que tu as peur, car oui Hassna, tu as peur de ça. Voilà des mois et des mois que tu les pistes, et moi, je te montre que tu as échoué. Car, regarde Hassna, ils n’attendent que le signal !

Tandis que le mendiant déballait son monologue, la Grande Dame rembombinait tout le fil et comprenait mieux de qu’il s’agissait. Wilfried, c’était le preneur d’otage, celui qui militait pour mettre les pieds légers dehors ! Silence radio depuis des semaines et voilà qu’il reparassait de nul part, couteau à la gorge.

– Je vous le redemande, pourquoi vous me montrez ça ? Mieux vaut une mort dans l’ignorance que connaître la tragédie à l’avance, pas vrai ?

– Oh mais rien n’est fini Hassna !, protesta-t-il bien fort.

Il parlera si fort que le groupe en escarmouche aurait dû les entendre, ce qui ne posa de problème ni à Hassna ni au mendiant.

– Il y a de l’espoir… D’accord je comprends, oui oui je comprends, dit-elle en détournant le visage.

Son expression impassible fit vite place à un sourire narquois et clairement méchant.

– Je vois ! Vous allez conjurer la tempête qu’elle vienne fracasser mes adversaires ? Un déluge de grêle pour percer leur casque et briser leur casque ?

– Hassna, s’il te plaît…

– Ah quoi encore ? En plein dans la bataille finale, vous allez faire appeler votre armée d’anges pour les étourdir, qui, la victoire obtenue, s’envoleront pour plaider ma cause à la Terre entière ? Je peux lire vos mille promesses sur vos inflexions du visage, et je vois les milles mensonges que vous préparez, puisque vous en avez l’habitude, n’est-ce pas ?

– Hassna je t’en prie, je sais qu’au fond tu es une bonne personne malgré tes paroles…

– Vous mentez ! Vous ne le pensez même pas ! Je me souviens quand je vous ai appelé, nuit et jour, jour après jour, sans relâche et en vain. J’attendais cette armée que vous disiez un jour m’avoir promis pour…

La Grande Dame se mordit la lèvre. Ces souvenirs étaient difficiles à exprimer si bien qu’elle risquait de perdre les brides. Elle souffla donc un bon coup, et l’autre en profita :

– Et pourtant, c’est moi le premier surpris que tu t’en sois rappelé ! Ma douce enfant, on ne peut décidément rien te cacher, et tu devines tout coup après coup. Voyons regarde-toi, regarde ta situation, te crois-tu vraiment abandonnée ?

– Je le crois même très bien !, dit Hasna et elle lui désigna l’escouade planquée derrière le pan d’immeuble, qui restait là immobile.

Le mendiant rit aux éclats, et au passage lui dévoila une haleine fétide, on-ne-peut-plus réaliste. Hasnsa remarqua que pendant ce temps-là, aucun des supposés riverains ne s’était éveillé sous le raffut. Alors donc comme ça je rêve, pensa-t-elle, ou plutôt cauchemarder, rectifia-t-elle en reluquant les dents mal alignées de son interlocuteur.

– Tu as tout de même raison sur ce point ma… et puis je devrais mieux t’appeler Hassna tout court vu le regard que tu me jettes… Oui tu as raison : la situation est désastreuse. De mon palais, j’ai vu tes efforts pour contrôler à tout prix ton quartier, l’éloigner des puissances néfastes et rendre la vie meilleure pour tous ceux qui souffrent tant. Des inconnus arrivent d’un pays lointain, tu imagines leurs douleurs et moi je les ai vues. Je l’ai vu à leur départ quand ses femmes ont dû abandonner leurs familles. J’ai suivi les méandres de leur voyage et les épreuves qu’elles ont subis qui te feraient glacer le sang si tu t’y penchais.

– J’avais déjà deviné tout ça, pas besoin de me le rappeler. Tu sais que je vais leur parler tous les jours ?

– Et justement, tu vas devoir leur lâcher la main.

Hassna s’arrêta, interdite.

– Qu’est-ce que tu veux dire ?

– Oh un jour où le vent sera plus calme, où ton quartier n’attira pas autant de mauvaises ondes, enfin bon, tu connais des ennemis !

– Ah, d’accord…

– Et je voulais surtout parler de Wilfried.

Sur ce, il inspira un long moment en écarquillant bien les yeux comme pour se réveiller.

– Et donc ?, souligna la Grande Dame quand cela dura un bon moment.

À la voix de Hassna, le mendiant sembla sortir du monde de Morphée.

– Pardon ?

– Tu parlais de Wilfried. Ça j’ai compris : il s'apprête à tuer des innocents par pure cruauté, et moi, par un moyen quelconque je dois l’arrêter, c’est ça ?

– Non non non !, dit-il en secouant la tête.

– Et quoi alors ?

– C’est de la chaleur dont je te parle.

Hassna n’avait rien compris et paraissait même agacé.

– Attendez… on parle de Wilfried ? Wilfried va se servir de la canicule pour attaquer ?

– Oh, lui n’attendra pas qu’il fasse chaud. Je t’ai dit qu’il est déjà prêt. Non : mon message, c’est que tu dois fuir d’ici Hassna. Pars et laisse tout derrière, la Nature couvrira tes besoins.

– Je… je ne comprends pas.

– Ce n’est qu’une question de semaines. À un moment, il fera si chaud qu’il faudra prendre la route de l’exode. Ton air devient lourd, ton eau rare et tes repas de plus en plus légers, tu ne t’ai jamais posé de questions ?

– La chaleur ? Je n’en ai rien à faire ! Oui je suis d’accord pour tes preuves mais ça je m’en contre-fiche, lança la Grande Dame qui montrait à l’autre qui menait le bâteau.

– Écoutes-moi Hassna, s’il te plaît ! Je te parle de l’Apocalypse.

– Oui oui je t’écoute serpent à sornettes. Donc c’est une menace parce que tout ça, c’est toi qui en est à l’origine, rappelles-toi mon vieux !, dit-elle en désignant le ciel nocturne.

Le vieux fronça les sourcils.

– Hassna, si ça continue comme ça, on arrête et tu repars chez toi fissa, d’accord ?

Comme une enfant capricieuse, elle tapa du pied puis les bras croisés se retourna vers un coin. De toute façon, il valait mieux stopper là la conversation comme ça ne menait qu’à rien qu’y vaille.

Plus petite, elle l’avait écouté ce vieux, et même avec grande ferveur, mais aujourd’hui, elle regrettait de plus en plus et ces accents moralisateurs blessaient sa fierté.

– Voyons Hassna… Je ne veux que ton bien, et tu le sais. Et malgré ta petite humeur du moment, moi je t’aimerai toujours comme un père. Alors écoute bien : il fera bientôt si chaud que ton repère souterrain à Mantes-La-Jolie sera une fournaise de nuit comme de jour. Certes, je ne peux t’obliger à rien mais à mon avis, il faudrait que tu prépares à l’avance. Alors vas-y, comme à mettre tes affaires dans ta malle car le jour de l’Apocalypse approche à grands pas.

En dépit de ces sombres présages, Hassna n’adressa pas un regard à son interlocuteur. Au contraire, elle en était restée à ses enfantillages, et, aussitôt la tirade achevée, elle s’en fut par la petite ruelle.

– Eh tu pars déjà !, lança le clochard.

“Tu as fait ton affaire, moi je fais la mienne”, pensa-t-elle en remontant le petit chemin. Il y avait donc ce cas Wilfried sur lequel l’autre ne parlerait pas plus. C’était donc à elle d’agir. Si l’autre disait vrai, elle était déjà en retard : sortir de ce cauchemar était donc sa priorité. Dans ses rêves, elle avait l’habitude qu’en marchant à l’infini, elle se retrouve soudain éveillée dans son lit. Mais elle n’avait pas entendu les bruits du pavé.

– Ouf ! Je te rattrappe enfin, lui lança une voix.

Le mendiant était à nouveau là, malgré les soins de la Grande Dame pour le semer.

– N’entravez pas ma route, sans quoi, je devrais vous traiter comme un ennemi, menaça-t-elle.

– Hassna, non, je viens là pour t’aider. Tu n’y arriveras pas… enfin pas toute seule.

– Si vous voulez m’aider, faîtes-moi sortir d’ici que je prévienne tout le monde.

– Et qu’est-ce que tu vas faire ? Tes gens ne sauront pas t’aider. Ils te donneront des rapports contradictoires et évalueront si mal le danger devant eux que vous coulerez tous à la défaite.

– Bougez de là, je vous dis, ou j’ai moyen de vous y forcer.

– Il faut que tu ailles voir frère Toques de l’église juste à côté de chez toi, lui pourra t’aider. Son oreille est dure mais quand tu donneras ton nom, il saura que tu es son alliée.

Elle s’arrêta un instant, estomaquée.

– Vous me parlez de la canicule ?, demanda-t-elle plus doucement.

– De Wilfried, puisque c’est ton plus grand souci apparemment.

Les pensées nuageaient dans son esprit. Frère Tuck ou Toques ?, avait-elle bien entendu. Ce nom ne lui disait rien. Elle fit mentalement le plan des bâtiments autour de chez elle mais elle ne vit aucune église. S’il y en avait eu de toute façon, elle l’aurait vu de très loin autour des maisons pavillonnaires. En conclusion, elle fit à l’autre l'œil de celle à qui on essaye de jouer un mauvais tour.

– Il n’y a pas d’église à côté de chez moi.

– Et pourtant ! Tu passes chaque matin devant une pauvre bâtisse qu’on prendrait tous pour un entrepôt, précisa-t-il.

– Je vois, alors donc c’était une église… tu dis que ce frère Toques pourrait m’aider ?

– C’est mon serviteur. Chaque jour depuis la guerre, il attend la bonne personne, celle à qui il léguera son précieux trésor. Et cette personne, je le lui révélerai cette nuit même, c’est toi Hassna.

Le mendiant continua sur le fameux trésor.

Frères Toques était tout jeune quand la guerre avait éclaté, mais ne pouvant y participer, il avait juré sur la Bible de porter secours au résistants. En particulier, il se mit à cacher des armes dans sous-sol, afin qu’un bataillon qui viendrait chercher refuge dans son église ait de quoi tenir tête à l’ennemi. À force d’industrie et de troc, il se retrouva bientôt avec un stock à en faire pâlir des seigneurs de guerre.

Mais le bataillon n’arriva jamais et le conflit prit fin un beau jour. Les années passèrent et frère Toques vieillissant ne savait que faire de tout cela. Après tout, c’était illégal de garder cet équipement chez lui, et il risquait gros. Alors, il interrogea le bon Dieu et reçut en réponse un songe. Il comprit qu’il devrait attendre la visite d’une personne en pleine nuit. Et alors, il attendit et attendit.

– Donc depuis le début, il y a un stock d’armes caché à deux pas de chez moi !, s’exclama la Grande Dame.

Le mendiant lui fit un clin d'œil. Et elle sourit enfin.

La solution était donc là et il avait fallu ce long échange pour extirper à l’autre cette information. Autant de temps pour lui dire de frapper à une porte ? C’était les aléas de la diplomatie et elle en rendrait compte à son experte du sujet.

Toutefois, le mendiant restait planté là en triturant nerveusement son manteau décousu. Il regardait fixement le sol sans partager une once de la joie de la Grande Dame. Un soupir s’échappa de ses lèvres puis il se passa la main sur sa face.

– Et pourtant, tu te trompes d’adversaire…

Mais il s’arrêta en plein milieu : Hassna était déjà parti.

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