Chapitre 31 : Déviés du chemin de la maison
L’histoire ne s’arrêta pas là.
Nous aurions pu en effet retrouver comme petit poucet le chemin de la maison. Et puis, peut-être là-bas aurions-nous trouver du secours. Au moins quelqu’un pour nous accueillir. Mais l’histoire ne s’arrêta pas là.
Ma sœur m’avait vite mené hors du parc où je repris lentement et sûrement mes esprits. Le but était d’atteindre la bouche de métro afin de prendre le sens inverse. C’était tout simple, il n’y avait personne entre nous et l’entrée, même pas de voitures.
Pas de monde ?, avais-je vraiment pensé ça ? C’était pourtant bel et bien une voix que j’entendais que ma sœur me faisait courir dans la rue. S’il y avait eu du vent, je ne l’aurais jamais entendu le bruit. Là pourtant, c’était si clair : quelqu’un parlait, même très fort au loin. Tellement fort que le son traversait l’avenue et se reflétait sur chaque immeuble en s’amplifiant et s’amplifiant.
On s’arrêta. Qui parlait ? Ennemi ou ami ? Pas moyen de savoir tant qu’on ne l’aurait pas vu.
Alors nous partîmes vers la gauche, par où semblait sortir le bruit. On monta une ruelle mais juste avant de redescendre, on s’arrêta à nouveau. Un discours, pensa-t-on tous les deux. Ou vu la force qu’on y mettait, une incantation pour repousser le cataclysme. Je tremblais : un rituel satanique en vue ? Mais ma sœur me poussa en avant.
Devant nous il y avait une place. Une immense place toute pleine de personnes. Et rien d’autre que Hassna la Grande Dame à l’autre bout.
Cette fois-ci, c’est moi qui tira la manche de ma sœur, et lui lança :
– Euh… on nous regarde.. je crois.
En effet, Hassna la Grande Dame nous regardait.
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