Prologue
Chaque matin, je suivais le même chemin pour me rendre à l'université, les écouteurs vissés dans les oreilles, perdue dans les rêveries de mon avenir. Je m'appelle Caroline, une jeune étudiante en communication, mais au fond de moi, je rêvais de bien plus que de simples mots et discours. La mode était ma passion secrète, mon jardin de rêves.
Un jour, alors que je marchais dans la rue, je remarque une affiche criarde sur le chemin de l'université. "Le grand défilé du siècle ! Recherche de nouveaux talents !" Un grand défilé de mode, organisé par Vincent Lacroix, un acteur majeur de l'industrie, était à la recherche de nouveaux visages. Mon cœur s'emballa, et l'excitation m'envahit. C'était l'occasion dont je rêvais depuis si longtemps.
Prise d'un élan de courage, je m'élançai vers l'adresse indiquée. Face à moi se dressait un imposant édifice, magnifiquement orné, presque irréel. Une file d'aspirants mannequins, tous plus séduisants les uns que les autres, attendait patiemment pour s'inscrire. Mon estomac se tordit d'excitation.
Enfin, mon tour vint. Un homme d'une stature imposante, environ 1m90, aux traits impérieux, vêtu d'un habit qui exsudait le pouvoir, m'examina de la tête aux pieds. C'était monsieur Vincent en personne, une icône que j'avais admirée à travers les posters ornant ma chambre.
– "Bonjour, monsieur," dis-je d'une voix timide, lui tendant mon portfolio et mes photos. "Je suis Caroline, et je..."
Avant que je n'aie pu achever ma phrase, il éclata de rire, une risée glaciale et méprisante. "Vous ? Mannequin ? Vous ne répondez ni aux critères de taille ni de beauté, ma chère. Vous n'êtes pas le genre de beauté que nous recherchons. Vous feriez mieux de céder votre place aux autres."
Je voulais riposter mais des surveillants me prirent par le bras et me conduisirent hors de la zone d'inscription. J'étais sous le choc, humiliée, mais je refusais de laisser les larmes me submerger. Je m'en allai, la tête haute, bien que mon cœur se brisât. La porte du monde de la mode semblait s'être refermée devant moi. J'avais été jugée et trouvée insuffisante.
Le soir même, je m'affalai sur mon canapé, le regard vide. L'injustice de tout cela me pesait. Mais au milieu de ma tristesse, une pensée émergea, une étincelle d'audace. Et si je créais ma propre marque de vêtements ? Et si je décidais des normes de beauté à suivre ?
La mode ne devait pas être une prison, mais une expression de soi, un art. Le lendemain, je me suis levée avec une nouvelle détermination. J'allais créer ma propre vision de la beauté, ma propre marque, et rien ni personne ne m'en empêcherait.
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