Chapitre 8 : Je ne peux plus me retenir.

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« Tae... »

Il l'a encore dit.

Pourquoi je l'imagine appuyé contre la porte, la poitrine contre le bois froid, ses petites mains frottant le battant de la porte, les yeux désireux de pouvoir me voir a travers la matière qui nous sépare, son joli petit cul en l'air, ses jambes serrées, ses pieds se chevauchant comme pour se préparer à accueillir mon corps contre lui, la respiration profonde, les joues roses, les lèvres entrouvertes...

J'ai chaud.

La pièce était encore remplie de buée quand je suis entré il y a un instant. Elle avait gardée toute la chaleur de la douche de Kook... Mes yeux balaie alors la petite pièce. Je soupire en stoppant mon regard sur la douche. Il était dans ce petit box en verre...nu.

Je...bande.

« ...tu veux bien ouvrir ? J'aimerais te poser une question. »

Mes yeux brillants se posent de nouveau sur la porte. Mon cher ami a lâché la poignée. Son corps s'est redressé. Il n'a plus ses fesses tendues en arrière.

Bon, allez ça suffit. J'ai assez déliré.

Je me lève et ouvre brusquement la porte. L'image de Kook m'aie enfin rendu. Mais je ne peux m'empêcher de sourire en coin. Droit comme un piquet, il me regarde avec ses grands yeux noirs. Avec sa bouille innocente. Pff. J'étais stupide d'avoir espéré le retrouver dans une position coquine. Je suis vraiment un sale pervers.

Je secoue ma tête pleine obscénités et me dirige vers le lit en lui répondant :

« Tu voulais me demander quoi ? »

Je m'assoie du côté des coussins, contre le mur. Mes jambes se croisent et je regarde Kook s'approcher. Il a l'air...hésitant. C'est ma faute.

Je murmure en regardant mes mains entre mes cuisses :

« -Si tu savais comme je m'en veux pour toute à l'heure.

-Toute à l'heure ?

-Oui... Je t'ai parlé tellement mal. Je te demande pardon. Je...je sais pas ce qui m'a pris.

-Tae, on sait tous les deux ce qui t'as pris.

-...

-Ça ne change rien pour moi tu sais ? Peu importe ce que tu aimes. »

Mon visage se relève vite : Kook rampe à quatre pattes jusqu'à moi. Et...il ne s'arrête pas.

Je déglutis quand je découvre le peu de distance qu'il a choisis de mettre entre nous. Nos nez se frôle presque ! Son visage semble si calme mais en même temps presque curieux. Mon cerveau commence à bouillonner. Je lâche en me perdant dans la profondeur de ses larges pupilles :

« -Qu'est ce qui te prends ?

-Ça fait quoi d'aimer un homme ?

-H-hein ?

-Tu étais amoureux de...

-LuHan.

-LuHan...comme c'est joli.

-Il n'y avait pas que son prénom qui était beau.

-J'imagine. Pour te plaire il en faut... »

Le jeune garçon se ravise et s'assoie sur ses mollets. Mais cette distance ne me plaît plus. J'aimais pouvoir me rendre compte de la beauté de ses yeux. Alors je lui prend le poignet et demande en lui faisant comprendre de s'approcher de nouveau :

« Tu pense ne pas me plaire ? »

Kook s'empourpre d'un coup. Ses doux yeux se plissent et il n'ose plus croiser mon regard. Mais son corps m'obéit et il reprend position tout près de mon visage. Il y a un long silence. Puis Kook déglutit pour enfin écarter ses lèvres de poupée. Il murmure en posant doucement une de ses mains entre mes cuisses :

« Tu pourrais me montrer ? »

Abasourdit, et bien trop excité pour les arrêter, je regarde ses doigts glisser lentement jusqu'à mon entre-jambe déjà dressé. Il caresse timidement mon jogging pour finalement étaler sa main sur mon membre.

Je sens que je vais vriller si il n'arrête pas.

Le corps si attirant de mon ami tente de réduire encore le peu d'espace qu'il y a entre nous. Sa bouche s'approche dangereusement de la mienne.

Je ne vais pas réussir à résister.

Le beau brun demande en tirant le col de son haut pour découvrir un peu sa peau pâle :

« J'aimerais que tu me montre comment faire l'amour avec un homme. A moins que tu n'ai pas envie de moi...? »

Putain. Putain. Putain.

Mais à quoi il joue ?!

J'allais le repousser mais ma main me désobéit et va se loger dans sa nuque.

Merde !

En une fraction de seconde nos lèvres se rencontrent et je les avale goulûment.

Kook a été si surpris qu'il a poussé un petit gémissement. Je ne m'attarde pas sur les détails et embrasse avec passion mon ami qui se laisse volontiers faire.

Mais soudain ma (putain) de raison revient à la charge. Je brise le lien et pousse même Kook en arrière. Ce dernier, les yeux grand ouvert ne sait plus comment réagir. Il me regarde, ahurit, étalé à un mètre de moi. 

Mon cœur bat à tout rompre.

Je ne contrôle plus rien. J'ai envie de le baiser, de lui faire l'amour comme jamais personne ne lui aurait fait. Mais en même temps, je suis toujours en deuil de mon petit ami ! Je refuse de le souiller lui aussi !

Le petit brun demande d'une voix cassée :

« T-Tae ? J'ai fait quelque chose de mal ? »

Hein ?! Sa voix ! C'est quoi ce bordel ?!

Hors de moi, je me lève et m'éloigne vivement du lit.

L'air me manque ! Je deviens fou ça y est. Sa voix...c'était celle de LuHan, à l'instant !

Mais heureusement pour moi, mon ami retrouve sa propre voix, timide et pourtant si suave pour chuchoter :

« Je ne voulais pas t'énerver pardon. Mais laisse moi te faire oublier au moins quelques heures. Ça te ferais du bien, non ? Si tu me montre comment faire... »

Kook retire lentement son haut. Le tissus se plisse et se courbe sur sa peau qui se découvre doucement. Les yeux brûlants je regarde avec envie cette vision semblant irréel.

Il...il s'offre à moi.

Je rougis et le regarde avancer sur le matelas. Ses yeux noirs semblent luire. Et sa peau...je vois presque toute sa peau.

Mon ami s'arrête au bord du lit.

Il m'attend.

Moi.

Mais je suis encore retenu par ma moral. Elle presse tout mon corps dans un étau invisible. Je la sens garder mes bras le long de mon corps.

Mais Kook n'en démord pas. Le corps fin de mon ami tombe doucement en arrière. Ses jambes toujours pliées, il s'allonge sur le dos. Son torse s'étire. Sa poitrine se lève plus haut et il fait un léger mouvement du bassin. Il ne lui reste plus qu'à retirer son caleçon pour être entièrement nu...Sa voix soupire une dernière fois dans un geste sensuel de la main :

« Tu peux me faire tout ce que tu veux, Tae. »

J'en peux plus. C'est trop beau pour être vrai. Je le veux. Vite avant que cette situation disparaisse.

Je détruis mes étreintes et me jette sur lui.

Kook, un sourire au bord des lèvres, me serre tout de suite contre lui. Je l'embrasse de nouveau avec fougue. En un rien de temps nous nous retrouvons nu. Je baise et mords la peau si douce de mon nouvel amant. Je me délecte de ses gémissements. De ses mouvements incontrôlés et pourtant si révélateurs.

Il est en transe...et entièrement à ma merci.

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