Chapitre 9 : Tout ça n'est qu'un cauchemar.

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Je ne peux plus me retenir.

Mes doigts glissent jusqu'à son trou. J'en tremble, tant je suis excité. Alors j'enfoncer brusquement mes doigts en lui. Kook lâche un petit cri mais me laisse faire. Alors je les enfoncent et triture son intimité. Ses doigts se crispent sur ma peau. Il semble ne pas aimer mais continue de ne rien dire. Moi aussi je suis en transe. Je sens Kook serrer encore sa main autour de mon épaule.

Mais je suis trop affamé pour m'arrêter.

Trop affamé pour me rendre compte que ses gémissements ne sont pas dû au plaisir.

Je sors mes phalanges de mon amant et me place enfin devant son trou ouvert. Je souffle en avançant mon bassin sans aucunes hésitations :

« Je rentre. »

Mais soudain Kook pousse un cri plus haut que les autres, puis pose brusquement ses mains sur ma taille en couinant :

« A-attends ! Ça fait mal ! »

La fièvre du sexe qui m'avait emporté se dissipe doucement. J'ouvre enfin les yeux sur la situation.

Il gémis de douleur. Kook pleure...sous mes yeux ahurit. Ma tête chauffe.

Qu'est ce que j'ai fais ?!

Je fais du mal à Kook !

Mais, lentement, ma vision se trouble. Un autre visage se superpose au sien. Un nouveau corps se dessine sous mes mains. Un corps moins crispé et tordu par la douleur. Plutôt tombant comme une poupée qu'on ramasserait. Il semble...sans vie en fait.

Et soudain je suis entrain de pénétrer un cadavre à moitié immergé dans de l'eau grise et opaque.

Un souffle froid vient me mordre le bas ventre et le matelas semble humide.

Je frissonne et lâche un hoquet de peur. Les mains tremblantes je me retire vite de cette vision des enfers.

Qu'est ce qui m'arrive bordel ?

C'est quoi ça ??

Où est Kook ?!

Mon hallucination se redresse lentement pour sortir son torse de l'eau. Le corps se démembre presque pour tenter de se mettre droit. L'eau brune s'écoule le long de sa peau rugueuse. Dans un craquement sourd, le visage plante son regard vide dans le mien.

Des larmes froides tombent jusqu'à ma poitrine vibrante.

La peur me prend aux tripes.

Mes poumons semblent gorgés d'eau tant ils ont du mal à recracher de l'air.

Je fais un mouvement de recule mais la vision du corps cadavérique de mon petit ami disparaît enfin quand Kook le dépasse pour venir me prendre dans ses bras.

Je sursaute et lâche un léger cri.

Mais une boule de chaleur et de gentillesse se colle à mon ventre.

Bordel il s'est passé quoi ??

En sueur, je tente de retrouver mon calme. C'était un cauchemar éveillé ?! 

Je reprend lentement mon souffle en regardent Kook qui sanglote :

« Pardon Tae ! J'aurais dû me taire ! Je voulais pas te dégoûter à ce point ! »

A moitié dans les vapes je demande :

« -Me dégoûter ?

-O-oui ! Je l'ai vu dans ton regard ! Et tu t'es mis à pleurer... Pardonne moi, je voulais juste te satisfaire, te faire oublier. Mais c'est plus douloureux que ce que je pensais. Pardon ! Je voulais y arriver pour toi.

-On aurait pas dû...

-Tae, non, attends ! J'ai plus mal maintenant, on peut continuer !

-Pousse toi.

-Tae ! »

Je bouscule mon ami et m'écarte. Mais il reviens à la charge en sanglotant :

« -Tae, pardonne moi ! Je voulais que tu te sente mieux !

-Peu importe.

-S'il te plaît, continuons !

-Non ! Je sais que t'avais qu'une idée c'était de te faire défoncer le cul, mais moi j'en ai aucunes envies !! »

Ses grands yeux s'humidifient d'un coup. Mon ami craque et gémis mon prénom. Mais je suis hors de moi. La peur n'est toujours pas redescendu et mes remords me rongent de nouveau. Alors je me défoule et lui balance en le brusquant :

« -Quoi ?! C'est pas pour ça que t'es là ?!

-N-non !

-Tu voulais juste que je te baise, hein. Que tu te sente désiré. Que tu puisse faire ta pouffe avec moi.

-Tae !!

-Mais je veux pas de toi, moi ! Je suis toujours en deuil et toi tu me saute dessus ?!

-J'ai pas fait ç-... !

-SI ! »

Cette fois Kook s'effondre. Il sanglote en se laissant tomber à genoux :

« J'ai jamais fais ça ! Moi je t'aime ! Je te ferais jamais un truc pareil ! JAMAIS ! Si tu n'avais pas eu envie, je n'aurais pas insisté ! C'est toi qui m'a embrassé ! »

La vision de mon ami, à même le sol, en pleures, se déchirant la voix pour me retenir, me retourne l'estomac. Qu'est ce qui me prends ? Une nouvelle émotion vient se mêler aux autres et soudain j'ai envie de vomir.

Il a raison.

Il me ferais jamais un truc pareil.

C'est moi qui ai choisis de coucher avec lui.

C'est moi qui ai provoqué la mort de mon petit ami.

Qui l'ai trompé trop de fois.

C'est...c'est moi le monstre dans cette histoire, surtout pas Kook.

Le cœur gros, je m'accroupis près de lui. Mon ami pose tout de suite ses beaux yeux sur moi, plein d'espoir.

Pourquoi m'aime t-il autant ? Pourquoi ai-je droit à cet amour ? Cette tendresse ? Pourquoi m'a t-il offert son corps et son cœur sans aucunes hésitations ?

« Kook...je ne te mérite pas... »

Mon ami écarquille les yeux et se met à s'agacer :

« -Dis pas n'importe quoi ! Tu en mérite autant que tout le monde !

-Non. Non, tu ne comprends pas. Si je te laisse entrer dans mon cœur, je risque de te détruire.

-Mais...je t'aime.

-Arrête. Ça c'est juste des mots. La réalité n'est pas la même... Peut être que tu m'aimes là maintenant, tout de suite, mais si on entame une relation, tu vas finir par me haïr.

-...jamais !

-T'en sais rien. T'as déjà eu un petit ami ?

-...non.

-Alors voilà. Moi j'en ai eu, et pas qu'un. Et bizarrement, ça c'est toujours finis de la même manière... Sauf pour le dernier. Mais vu mon comportement, il fallait bien que ça arrive un jour.

-Ton comportement ?

-Je les trompais. Tous.

-Non...je ne te crois pas !

-Pourquoi ?

-Tu...tu n'est pas comme ça. Alors ne dis pas ça !

-Si, je suis comme ça. Avec LuHan, j'ai dû le faire sept ou huit fois. Il n'en a découvert « que » trois.

-...

-Je ne suis pas un homme bien, Kook.

-Mais...tu me ferais ça à moi ? »

Tout cet espoir, cette curiosité, cette peur que je lis dans son regard. Les mêmes qu'il avait le premier jour où je l'ai rencontré.

Mais ça suffit. Je dois détruire cet amour qu'il a pour moi avant que ça n'empire. Toute cette magie innocente doit disparaître. Pour son bien...

Alors je ramasse les fringues de mon ami et les lui rend. Mes geste sont lents mais précis.

Je dois lui montrer mon détachement. Je dois lui prouver que je ne suis bon qu'à faire souffrir. D'un geste sec je prend son poignet et le tire jusqu'à la porte en restant silencieux.

Mais Kook continue de gémir mon prénom, apeuré. Ses yeux noirs laissent échappés des larmes qui semblent si douloureuses.

Mais je dois résister. C'est dur mais je dois y arriver. Pour lui.

Alors, avec le peu de haine qu'il me restait de toute à l'heure, je le jette dehors en disant d'une voix hargneuse :

« C'est pas en me donnant ton cul que j'irais mieux. T'inquiètes pas, ton amour pour moi disparaîtra bien vite avec une autre queue. »

Le jeune brun, hors de lui, s'écrit en tentant de s'approcher de moi :

« -Arrête de dire des trucs pareils !

-Accepte la vérité et ne m'approche plus.

-Non ! Je te laisserai pas tomber ! Tu as besoin d'aide ! De réconfort, d'amour !

-Bah j'irais le chercher chez quelqu'un d'autre !

-Mais Tae, je t'aime !

-Putain mais lâche moi avec ça !

-Pourquoi tu fais tout ça ?? Je pensais que tu étais bien avec moi !

-NON ! T'es qu'un gamin, je voulais juste m'amuser !

-TAE !

-BARRE TOI !! »

Mais soudain une nouvelle voix nous interrompt. Suga, au bout du couloir s'avance vivement vers nous. Il cri en nous séparant :

« Bordel il se passe quoi ici ?! »

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