Chapitre 33
Ma crise de larme commence enfin à s’apaiser. Je ne sais pas exactement combien de temps j’ai pleuré mais je me sens désormais exténuée.
En l’absence de lit, madame Noblet s’est assise à même le sol et m’a attirée contre elle. Sans me poser de questions, elle m’a simplement réconfortée jusqu’à ce que mes larmes se tarissent.
La tête posée sur ses genoux, je laisse la femme me caresser doucement les cheveux. J’ignore si c’est parce qu’elle a quinze ans de plus que moi ou si c’est parce qu’elle a été ma professeure, un adulte de confiance, mais pour la première fois depuis des mois, je me sens enfin en sécurité. Je n’avais pas réalisé jusqu’à aujourd’hui à quel point ce sentiment m’avait manqué.
La voix douce de madame Noblet brise le silence :
« Tu veux en parler ? »
Je secoue doucement la tête en signe de dénégation et de nouvelles larmes coulent sur mes joues.
Je suis bien trop lâche pour lui avouer la vérité, pour lui apprendre que si aujourd’hui elle est dans cet enfer c’est par ma faute…
Nous restons encore de longues minutes dans cette position avant que je me décide à me redresser. Je n’ai peut-être pas le courage de lui dire toute la vérité mais je sais que je lui dois au moins des excuses.
Retenant de nouveaux sanglots et la voix brisée, je commence :
« Je suis tellement désolée de ce qui vous arrive. C’est de ma faute. Votre emprisonnement ici, la mort de monsieur Vernet, tout cela c’est de la faute de mon mail… »
La femme attrape doucement mon menton et me force à lever les yeux vers elle. Je plonge mon regard dans ses prunelles bleues, si douce et si chaleureuse.
« Je te l’ai déjà dit, je te le répète. Tu n’es pas responsable ! Les seuls responsables de toute cette horreur, ce sont ceux qui gèrent et travaillent dans cet endroit. Tu n’as fait que chercher une échappatoire à cet enfer et personne ne peux te blâmer pour ça. Personne ! »
Du pouce, elle essuie une larme qui coule sur ma joue.
« Leïla… Je connaissais les risques en commençant mon enquête. C’est mon choix et, malgré le résultat désastreux, je ne regrette pas d’avoir essayé de vous aider toi et les autres. »
Elle se penche et dépose un baiser sur mon front. Puis elle me serre dans ses bras.
J’ai beau savoir que je ne mérite pas ces intentions, j’ai beau connaitre ma vraie culpabilité dans toute cette histoire, je la laisse faire. Parce que j’en ai besoin. Alors je reste dans ses bras et je profite de sa protection relative alors même que je suis la cause de tous ses malheurs…
Je passe le reste de l’après-midi avec madame Noblet. On ne discute pas vraiment, on se contente de se tenir compagnie, d’être une présence réconfortante l’une pour l’autre.
A l’heure du diner, nous descendons ensemble jusqu’au réfectoire. En m’asseyant à la table de Jade, Anaïs et Fabien, je me rends compte pour la première fois à quel point l’apathie dans laquelle j’ai été plongée durant la semaine est effrayante. On dirait que je dine face à des morts vivants…
« J’ai été aussi… vide ? »
Madame Noblet hoche la tête sans rien ajouter. Je ne me rends compte qu’à cet instant à quel point je lui ai fait peur au cours de la semaine écoulée.
Après le repas, je parviens à réunir Jade, Fabien et Anaïs dans ma chambre. Je sais qu’il est cruel de les ramener à la réalité mais c’est nécessaire. Quelle que soit l’horreur qui nous attend, on a besoin de toute notre tête pour y faire face.
Madame Noblet est assise sur une chaise, un peu en retrait. Elle observe anxieusement mes amis.
« Jade… »
La jeune femme consent à lever les yeux vers moi.
Ne sachant pas vraiment quoi faire, je commence à parler d’Alice. Après tout, c’est grâce à elle, à son souvenir que je suis revenue à moi. Peut-être que ça fonctionnera pour les autres.
Pendant de longues minutes, j’évoque le souvenir de notre amie disparue, les quelques bons souvenirs que l’on a d’elle, les épreuves affrontées ensemble.
Au fil de mon monologue, le regard des autres se fait plus vif, plus observateur.
Les larmes commencent à couler et, lorsqu’à dix heures, les gardes font irruption dans ma chambre pour nous coucher, ils nous trouvent enlacés tous les cinq, à pleurer notre amie, à remercier madame Noblet pour ce qu’elle a tenté de faire et à pleurer sur notre propre sort.
Mes amis allant mieux et mes autres camarades commençant également à aller mieux, notre objectif ce dimanche était de se retrouver tous ensemble et de faire le point sur notre désastreuse tentative de fuite et sur la punition qui a suivi. Le but n’est évidemment pas de mettre sur pied un nouveau plan pour s’échapper mais juste de parler entre nous, de partager ensemble l’horreur que l’on a vécue, d’alléger notre fardeau en discutant avec les autres.
Mais à l’instant même où j’ouvre les yeux, je sais que c’est compromis.
En effet, se tenant debout près de ma cage, grand sourire sadique aux lèvres et cordes à la main, se trouve Mathieu.
Les minutes qui suivent sont particulièrement horribles, lui attendant patiemment que ma cage s’ouvre et moi redoutant le moment où elle s’ouvrira tout en sachant que je ne pourrai rien faire pour m’échapper. Pour passer le temps, le jeune homme entreprend de me pincer méchamment les tétons. Allongée dans cette cage si étroite, je ne peux rien faire d’autre que grimacer de douleur.
J’ai déjà été impuissante face à Mathieu à de très nombreuses reprises mais chaque fois, la même peur me contracte l’estomac. J’ignore ce qu’il a prévu mais je sais que je vais passer un très mauvais moment.
Je lutte difficilement contre les larmes, tachant de cacher ma terreur naissante. Je ne tente même pas de le supplier, je sais que c’est inutile…
Lorsque ma cage s’ouvre, l’apprenti dominant m’en sort brutalement. Sans me laisser la moindre occasion de me défendre, il saisit mes bras et me les tord dans le dos. Je sens la corde s’enrouler autour de mes poignets.
« Non… » Je gémis, consciente que lorsque mes poignets seront ligotés, je ne serai plus en mesure de me défendre contre lui.
Je me débats comme je peux mais deux minutes plus tard, mes poignets sont solidement liés l’un à l’autre.
Mathieu rapproche mes coudes et commence à me les lier ensemble également, me privant de toute liberté de mouvement.
« Aujourd’hui est un jour très particulier, c’est ton anniversaire ! Et pour fêter ça, on va passer la journée ensemble toi et moi ! »
Mon anniversaire… Dans l’enfer qui nous entoure, j’avais complétement oublié… Je retiens à grand peine mes larmes. J’ignore totalement ce qu’il a prévu mais ça ne me dit rien qui vaille…
« Puisque ce jour est jour de fête pour toi, nous allons jouer à un jeu. Enfin, plus exactement, TU vas jouer. » Le sourire sadique du jeune homme m’arrache un frisson de peur.
« Mais avant le grand jeu, pour se mettre dans l’ambiance on va jouer une petite partie en trois manches. Chaque manche perdue te vaudra un malus pour tout à l’heure. Et bien sûr chaque manche gagnée te vaudra un bonus. »
Je respire un grand coup et tente de calmer les battements affolés de mon cœur.
« Bien, la première manche est on ne peut plus simple. Je viens de te ligoter. Tu as très exactement dix minutes pour te libérer. »
J’ai beau savoir que ce “jeu“ n’a aucune autre utilité que de m’humilier, je commence immédiatement à me débattre. Parce que si je perds, la situation deviendra pire encore.
Certes les nœuds sont serrés mais Mathieu n’a pas le dixième du talent de madame Notat pour le bondage. Par ailleurs, cela ne fait que quelques semaines qu’il suit les cours, j’ai peut-être une chance de me libérer.
Je me concentre sur les cordes aux poignets : je me débats, frotte mes poignets l’un contre l’autre, bouge les mains en tous sens.
« Tu es tellement excitante à te trémousser partout comme tu le fais. »
J’ignore Mathieu et continue de plus belle. Au bout de quelques minutes, je sens les liens se desserrer légèrement. Avec quelques efforts de plus, je parviens à me défaire de la corde.
Essoufflée mais ravie et pleine d’espoirs, je continue de me débattre, espérant faire céder également la corde à mes coudes. Mais il apparait rapidement que cette dernière est bien plus serrée que celle que j’avais aux poignets.
« Allez… Encore un peu, allez ! »
Mais rien ne bouge, je reste désespérément liée au niveau des coudes.
« Plus qu’une minute ! »
Mes mouvements deviennent désordonnés. Je tire, bouge, frotte, continue d’espérer mais cette corde reste comme soudée à ma peau.
Lorsque Mathieu annonce la fin des dix minutes, la cordes n’a toujours pas bougé d’un millimètre.
« Première manche perdue ! Ne bouge pas le temps que je te rattache les poignets. »
Contenant tant bien que mal mes larmes, je laisse l’apprenti dominant me lier de nouveau les poignets ensemble. Je remarque instantanément que la corde est mieux placée et plus serrée que tout à l’heure :
« Tu avais fait en sorte que je puisse me détacher n’est-ce pas ?
- Oui, uniquement les poignets. Je voulais voir ton regard passer de l’espoir à la panique. »
Je ne réponds rien, encore une fois dégoutée du sadisme de Mathieu. Oui, j’y ai cru. J’ai vraiment cru pouvoir gagner cette première manche et me libérer…
« Pour la deuxième manche, tu as interdiction de jouir pendant les trente prochaines minutes. »
Trente minutes ! Je sais immédiatement que j’en serais incapable. Mathieu connait mon corps maintenant, il est capable de me faire jouir rapidement, beaucoup trop rapidement…
L’apprenti dominant commence par me coucher sur le dos puis me verse dessus une sorte d’huile.
« Cette huile est mélangée à de l’aphrodisiaque. Ton corps va devenir beaucoup plus sensible. »
Le jeune homme commence à étaler l’huile avec des gestes très sensuels. Je comprends immédiatement qu’il ne m’a pas menti. J’ai la sensation que partout où il passe, ma peau s’électrise. Terrorisée par ces nouvelles sensations, je supplie :
« Arrête… s’il te plait. »
Mais loin de s’arrêter, Mathieu reprend de l’huile et entreprend de l’étaler sur mes seins. Je tente de me débattre pour lui échapper mais sa poigne est trop forte. Il me malaxe doucement la poitrine et roule mes tétons entre ses doigts.
Jamais je n’avais été si sensible. Je m’entends lâcher un long gémissement et je sens mon entre jambe s’humidifier rapidement.
Le jeune homme continue avec mes cuisses. Je m’agite de plaisir sous lui. J’ai l’impression que chaque parcelle de mon corps devient une zone érogène. Je lâche un nouveau long gémissement de plaisir tandis que le garçon passe sa maudite huile à l’intérieur de mes cuisses.
Mathieu range le flacon. Devant mon regard soulagé, il sourit :
« Ton intimité n’y échappera pas, mais pas tout de suite. »
Puis il entreprend de me caresser partout où il a étalé l’huile. Mon corps frissonne de plaisir et réagit avec tant de violence que ça me fait peur.
« Impossible… » Je lâche presque malgré moi.
Je ne reconnais plus mon corps. Il réagit comme si c’était celui de quelqu’un d’autre.
Des larmes coulent silencieusement sur mes joues alors qu’un nouveau spasme de plaisir me secoue.
« Impressionnant n’est-ce pas ? L’aphrodisiaque peut être efficace jusqu’à six heures selon les personnes.
- Non… Pitié, retire-moi ça ! »
Le jeune homme se contente de ricaner et m’attrape les seins à pleines mains. Il les malaxe vigoureusement, m’envoyant des décharges de plaisir dans tout le corps.
Puis il attrape doucement mes tétons et les masse délicatement. Un nouveau spasme me secoue de la tête au pied et mon entre jambe est plus humide que jamais. Des larmes d’humiliation coulent sans discontinuer sur mes joues.
Le jeune homme se penche vers moi et attrape l’un de mes tétons en bouche. Il le suçote doucement, l’aspire, fait jouer sa langue dessus. Et rien que cela me donne l’impression que je pourrais jouir.
La rage m’arrache quelques larmes supplémentaires. Je ne peux pas lutter contre ça ! Je ne peux pas empêcher mon corps de réagir à l’aphrodisiaque et il le sait. La manche est truquée. Le but n’est pas de jouer mais ne me torturer.
Mathieu caresse mon corps pendant de longues minutes. Je tente de m’empêcher de trop réagir mais c’est peine perdue. Chaque geste de l’apprenti dominant m’arrache des frissons de plaisir et mon intimité est totalement humide. Mais étonnamment il ne s’y intéresse pas.
Sa langue revient sur mon téton droit et je dois faire appel à toute ma volonté pour ne pas jouir.
L’une de ses mains s’occupe de mon sein gauche, l’autre me caresse l’intérieur de la cuisse. Je me tortille misérablement dans l’espoir d’échapper aux vagues de plaisir qui menacent de me submerger.
La montre du jeune homme sonne. J’ai l’espoir que cela signifie la fin de mon calvaire mais Mathieu a tôt fait de balayer cette idée :
« Plus que cinq minutes. Il est temps de passer aux choses sérieuses ! »
Il se positionne entre mes jambes et place mes cuisses sur ses épaules. Cette position m’oblige à me cambrer, lui offrant une vue imprenable sur mon intimité.
Comprenant ses intentions, je tente de me débattre. Mais le jeune homme me maintient en place en mettant ses mains sur mes cuisses.
Grand sourire aux lèvres, il se penche vers ma féminité et commence par souffler doucement dessus. L’air sur mon sexe humide provoque chez moi un nouveau spasme de plaisir et un nouveau long gémissement s’échappe de mes lèvres. Je dois mobiliser toute ma volonté pour ne pas jouir. Je m’accroche à l’idée qu’il ne reste que quelques minutes à tenir mais je ne suis pas dupe, j’en suis incapable…
« Arrête, s’il te plait, ne fais pas ça… »
Le jeune homme enfouit son nez dans mon intimité et je sens sa langue se poser doucement sur mon sexe et commencer ses mouvements.
« Non !! »
Je serre les dents et les poings, me débats mais rien ne peut empêcher une vague de plaisir intense de me submerger.
Un véritable cri s’échappe de mes lèvres et des spasmes me secouent le corps tout entier pendant que je jouis.
Peinant à reprendre mon souffle, j’entends à peine Mathieu dire :
« Deux malus déjà. Le jeu de tout à l’heure s’annonce vraiment dur pour toi. »
Allongée par terre, pleine de sueur, je le fusille du regard. Cela lui arrache un sourire amusé et il me dit :
« Prends donc cinq minutes pour te reposer, la troisième manche arrive. »
Haletante, je ferme les yeux et réfrène un sanglot. Pas question de fondre de nouveau en larmes devant lui.
Quelques minutes plus tard, lorsque ma respiration est redevenue normale, le jeune homme me relève de force et annonce :
« Début de la troisième manche. Le but est simple, tu as trente minutes pour te faire jouir. »
Je regarde Mathieu, peinant à en croire mes oreilles. J’ai les deux mains attachées dans le dos, comment suis-je censée m’y prendre ?
L’apprenti dominant me sourit méchamment et s’assoit sur ma chaise de bureau afin de profiter du spectacle.
Serrant les dents de rage, je me dirige vers mon armoire. La partie droite est entièrement dédiée au BDSM. Même si je ne suis pas capable de me masturber, je trouverais peut-être quelque chose pour m’aider.
Je parviens tant bien que mal à ouvrir l’armoire et à en sortie un sex toy. Mais la difficulté intervient après. Malgré tous mes efforts, impossible de me l’enfoncer dans le sexe. Mes bras ligotés ne me permettent presque aucune liberté de mouvement et quel que soit la position que je prends, je n’arrive pas à présenter le pénis factis à l’entrée de mon vagin. Et quand bien même j’y arriverais, comment suis-je censée m’y prendre après pour le bouger et me faire plaisir ?
Alors que je commencer à paniquer, la voix de Mathieu se fait entendre :
« La moitié du temps est écoulée. Je ne voudrais surtout pas te mettre la pression mais compte tenu de ce que j’ai prévu pour tout à l’heure, tu as tout intérêt à ne pas récolter un troisième malus. »
Je m’apprête à l’envoyer paitre méchamment lorsqu’une idée me vient à l’esprit. Je pèse le pour et le contre rapidement mais le choix est vite fait. Je sais à quel point ce garçon peut être sadique : ce qu’il a préparé pour tout à l’heure est forcément atroce. Je dois gagner cette manche à tout prix.
Je me lève donc et m’approche de lui. Même les mains liées dans le dos, je parviens à ouvrir son pantalon et à en sortir son sexe.
Loin de se rebiffer, l’apprenti dominant sourit en attendant la suite. Je me baisse à son niveau et prends se verge en bouche. Après quelques mouvements seulement, cette dernière se dresse fièrement.
Je place mes jambes de part et d’autre de la chaise sur laquelle Mathieu est assis et me dirige doucement vers son sexe. Mon intimité est encore un peu humide du traitement reçu tout à l’heure, si bien que je n’ai pas trop de difficultés à m’empaler sur le sexe du jeune homme.
Je commence des mouvements de va-et-vient et mon sexe, encore très sensible, réagit presque immédiatement. Je frotte mon corps couvert d’aphrodisiaque contre le corps de Mathieu, provoquant chez moi des vagues de plaisir.
Malgré la position et la situation humiliante, je parviens à me faire jouir quelques instants avant la fin de chronomètre, remportant de peu cette manche.
Epuisée, je m’affale contre le jeune homme qui me chuchote à l’oreille :
« Je ne pensais pas que tu irais jusqu’à te servir de moi ainsi pour jouir. Tu es une vraie chienne en chaleur ma parole. »
Rouge de honte, je tente de me relever mais le jeune homme me maintient en place.
« Pas question, c’est mon tour de jouir. »
Et il me prend brutalement sur cette chaise. Je ne tente même pas de lui échapper. Le voudrais-je que j’en serais de toute façon incapable. Alors je subis et je le laisse jouir en moi, tachant de ne pas prêter attention à mon sexe désormais bien trop sensible.
Mathieu me laisse enfin me redresser. Je m’éloigne de lui et me colle contre le mur, attendant anxieusement la suite.
« Bon, deux malus et un bonus. Je te laisse avaler quelque chose et on part. J’ai hâte de te montrer ce que j’ai prévu ! »
Le jeune homme dépose quelques gâteaux sur mon bureau. Comprenant qu’il n’a pas l’intention de me détacher, je m’assois et essais de manger les biscuits sans utiliser mes mains. L’humiliation me fait une fois de plus venir les larmes aux yeux mais je résiste.
L’apprenti dominant m’aide à boire un peu d’eau puis m’emmène à sa suite.
Tout le long du trajet, je prie pour tomber sur quelqu’un susceptible de m’aider. Mais un dimanche, à cette heure encore matinale, nous ne croisons personne et atteignons rapidement la salle dans laquelle Mathieu à l’intention de me torturer.
Un ricanement incrédule m’échappe en voyant la banderole JOYEUX ANNIVERSAIRE suspendue au fond de la salle ainsi que les quelques ballons gonflables jetés négligemment dans la pièce. On dirait une mauvaise parodie de fête…
Le jeune dominant a déjà amené tout son matériel. J’aperçois au centre une sorte de demi boudin en cuir de soixante centimètres de long environ. Au centre se dresse fièrement un gode de bonne taille. Je remarque rapidement les petit renflements le long du sex toy. Cette chose est faite pour donner le maximum de plaisir à l’utilisateur et risque d’être difficile à supporter sur le long terme.
Sans surprise, Mathieu m’amène près de l’objet et m’oblige à m’empaler sur le gode. J’ai la mauvaise surprise, une fois installée, de sentir un renflement au niveau de mon clitoris, signe qu’un vibro me torturera en même temps que le gode.
Deux menottes métalliques le long du boudin permettent d’emprisonner mes cuisses, m’empêchant de me relever.
Je déglutis difficilement. J’attends que le mécanisme se mette en route et commence à me torturer.
Mais pas encore… A la place, l’apprenti dominant me délie les bras.
Je me masse les poignets pour y faire revenir la circulation sanguine. Pendant ce temps, Mathieu s’empare de deux bols qu’il amène à mon niveau. Dedans, des petits bouts de papiers sont pliés.
« Bon, je t’explique. Je vais poser la clef des menottes de tes cuisses juste devant toi à portée de main. Dès que tu t’en empareras, tu pourras te libérer. »
Le jeune homme s’exécute puis reprend la parole.
« Je vais également t’enchainer les bras dans le dos. Ainsi tu ne pourras pas attraper les clefs pour te libérer. Le seul moyen va être de te débarrasser d’abord de tes menottes aux poignets. Mais pour cela, tu vas avoir besoin d’une autre clef. »
Mathieu agite devant mes yeux un trousseau qui en contient des dizaines, toutes quasiment identiques.
« Il y en a cinquante mais seule l’une d’entre elle pourra libérer tes poignets. Je te mettrai le trousseau dans les mains. Après, à toi de trouver la bonne. »
Il sourit, très fier de lui.
« Et bien sûr pendant tout ce temps, le petit joujou sur lequel tu es assise de donnera beaucoup de plaisir. »
Je me sens blêmir et observe attentivement le trousseau. Combien de temps va-t-il me falloir pour toutes les tester. Les mains liées dans le dos et sans voir ce que je fais, probablement plusieurs heures…
« Si tu as de la chance, ça ira vite. Si tu as moins de chance, tu pourrais rester la journée entière ici. »
Le sourire goguenard du jeune homme me donne la nausée.
« Je suppose que tu te souviens de tes malus et de ton bonus. Les malus doivent te rendre la tâche plus difficile et le bonus devrait t’aider un peu. »
Le jeune homme me tend le premier bol et m’ordonne :
« Pioche un papier. C’est ton bonus. »
Je m’exécute et l’ouvre. J’y lis :
Toute les heures, la machine s’arrêtera dix minutes
Mathieu hoche la tête et programme correctement le gode et le vibro.
« Pour être très honnête, je n’avais pas prévu que tu aies de bonus. Mais ce n’est pas grave, tu vas bien t’amuser quand même. Pioche les deux malus maintenant. »
La main légèrement tremblante, je pioche un papier dans l’autre bol.
Vibros sur les tétons
« Cool, ça faisait un moment que je voulais tester ça. »
L’apprenti dominant s’empresse d’aller chercher deux petits vibros. Avant de les attacher à mes tétons, je le vois ressortir son flacon d’huile. Souriant devant mon regard apeuré, il en verse une généreuse dose sur mes mamelons et les malaxe quelques minutes pour faire pénétrer l’aphrodisiaque. Les puissantes sensations qui m’envahissent pendant ce massage ne laisse aucun doute sur la torture qui m’attend. Je serre les dents et tente vainement de ne pas gémir sous les doigts de Mathieu.
Enfin, ce dernier m’attache les vibros aux tétons à l’aide d’adhésif. Je le vois relier les fils à la machine sur laquelle je suis assise.
« Avec la dose d’aphrodisiaque que j’ai mise, tu vas vraiment les sentir ! »
La satisfaction que j’entends dans sa voix me donne envie de vomir.
En tachant de l’ignorer, je pioche un deuxième papier et l’ouvre.
La moitié des clefs difficile d’accès
C’est lorsque Mathieu éclate d’un rire sadique que je comprends que j’ai vraiment pioché le mauvais malus.
Le jeune homme s’éloigne avec le trousseau de clefs jusqu’à une sorte de petit établi dans un coin. Il ne revient vers moi que vingt bonnes minutes plus tard et me montre de nouveau les clefs.
A cet instant, je sens la panique me gagner sérieusement. La moitié des clefs sont recouverte d’une couche épaisse de scotch qu’il me faudra retirer à l’aveugle.
« Bon, cette fois ci je crois que c’est bon. Je vais t’enchainer.
- Non !! Je t’en supplie, ne fais pas ça ! S’il te plait ! »
Bien que parfaitement consciente de l’inutilité de ma tentative, la terreur que je ressens face à ce “jeu“ me pousse à supplier Mathieu.
Ce dernier m’attrape les bras, les tord dans mon dos et sort les menottes.
« Non non non non noooooon !! »
Trop tard… J’ai sentis les menottes se refermer, me condamnant à la torture. Le jeune homme en profite pour me glisser le trousseau de clefs dans les mains.
Je lutte contre les larmes, terrorisée. D’une seconde à l’autre, la machine va se mettre en route. Et il me faudra probablement des heures pour m’en libérer.
Dans un dernier acte sadique, Mathieu se penche à mon oreille et souffle :
« Joyeux anniversaire. »
Puis il active la machine et quitte la pièce.
C’est pire que ce que j’imaginais. Le vibro est vraiment puissant et est parfaitement placé sur mon clitoris. Quant au gode, il ne se contente pas de vibrer, je le sens faire de petites rotations pour me fouiller les entrailles.
Mais le pire, dans l’immédiat en tout cas, ce sont les deux vibros sur mes tétons. Avec la présence de l’aphrodisiaque, les sensations sont démultipliées et des vagues de plaisirs commencent d’ores et déjà à me parcourir le corps.
Sans perdre plus de temps, je tâte les clefs et cherche la serrure des menottes. Là où elle se situe, je vais avoir bien du mal à y insérer les clefs, surtout à l’aveugle.
Un premier spasme de plaisir me secoue violemment et je sens mon vagin palpiter autour du gode qui y est inséré, augmentant encore les sensations que ce dernier me procure.
Sanglotant bruyamment, je commence tant bien que mal à insérer une première clef dans la serrure. Pendant ce temps, les vibros au niveau de mon clitoris et de mes seins continuent de m’envoyer des décharges de plaisir.
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