Nuit de velours blanc
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Je suis seul, heureux, tout est beau
Le cul sur une marche froide
J'entends non loin ruisseler l'eau
Du lavoir ancien ou de mon cerveau malade
Des arbres dénués de feuilles
Des chaises vides, il est bien tard
Un clair de lune que je cueille
Une clope brûlée plus vite qu'un pétard
Je me complais dans cette joie
Que je ne saurai m'expliquer
Nue comme ces grands troncs de bois
A la lueur de la flamme de mon briquet
Esprit et corps de vagabond
À deux pas de son lit douillet
Où dort la femme qui sent bon
Que dans le velours blanc, bien content, je souillais
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