Chapitre 3 : le pacte

13 minutes de lecture

Cette nuit de nouvelle lune était particulièrement noire. Le ciel était sombre comme un nuage d’encre. Le temps était mauvais, il pleuvait des cordes.

L’occasion pour Lileva, la ravissante succube d’apparaitre dans la demeure du mortel. Son occupant dormait profondément. Avant d’opérer Lileva fit l’inventaire de la pièce afin d’en apprendre plus, déjà elle déduisait que son prétendant en question ne roulait pas sur l’or, rien de luxueux et un désordre.

Il n’y avait que deux pièces pour un total de quarante mètres carrés. Cet homme dans le début de la trentaine n’avait rien d’un roi ou d’un dirigeant d’une grande entreprise, Lileva était déjà déçue, elle qui s’attendait plutôt à offrir son cœur à quelqu’un de riche et puissant.

Après tout, quasiment aucun homme sur Terre n’avait pu côtoyer une succube et encore moins obtenir un amour de celle-ci. Lileva était mécontente, d’aucuns devaient avoir la chance d’épouser une être supérieure se devaient d’être au dessus des autres.

Lileva avait pourtant fait l’effort de s’habiller en dentelles rouge avec un joli corset, un porte-jarretelle, des bas résilles et des talons hauts. La succube n’avait jamais eu l’occasion de porter de tels vêtements. La démone séductrice dans l’âme avait d’abord été subjuguée par ces jolis vêtements la mettant en valeur. Puis, le mirage disparut très vite, elle détestait ses talons qui la gênaient et ce corset qui bloquait ses mouvements.

«Pourquoi ces stupides hommes pleurnichent en enfer mais aiment des vêtements qui font mal et limitent les déplacements ?»

Lileva marmonnait de dépit. La démone avait transmué des courbes parfaites, celles dont le mortel pouvait rêver, une peau de couleur vive oscillant entre le rouge et le rose, des yeux de braises, une chevelure d’un rouge vif démoniaque.

Lileva avait le pouvoir de prendre la forme de la femme la plus belle possible aux yeux du mortel, ce qu’elle avait fait. La séduisante succube était donc physiquement l’idéale féminin du mortel.

Maîtresse illusionniste, la succube sera de plus capable de mieux jouer du charme de ses accoutrements que n’importe quelle femme. Cette maîtresse de l’illusion parvenait même à l’exploit de ne pas faire un bruit avec ses talons aiguilles, sans effort.

Déjà, la diablesse supérieure comprenait que le mortel avait réalisé un rituel en attendant la venue d’une puissante démone folle amoureuse de lui sans même prendre la peine de se préparer à l’accueillir. Lileva craignait que la relation ne soit que dans un sens. Aucune offrande humaine non plus, la succube aurait apprécié avoir au moins une petite offrande.

S’approchant de cet homme banal qui ne valait guère mieux qu’un cinq sur dix, pas de gras, pas vraiment de muscles non plus, la succube était d’abord prise de dégoût puis commençait à ressentir de l’excitation face à cette personne naïve qui l’avait appelée.

La démone n’allait plus être déçue très longtemps, en effet elle sentit encore cette excitation intense lui monter car la charmante démone savait qu’une succube puise l’énergie vitale d’un homme pendant l’acte sexuel, ce qui dans son cas lui rendrait les plaisirs de vivre.

Lileva s’imaginait déjà faire un festin le lendemain en dévorant un congénère de ce mortel. Rien que d’y penser, la démone tremblait, elle ne pouvait pas lutter contre cette excitation mais pouvait la cacher.

Il était temps. Lileva s’approcha de l’homme endormi, la diablesse commença à poser ses mains sur son visage, caressant ensuite les cheveux bruns du jeune homme puis descendait, lui touchait alors la poitrine sensuellement, le ventre, les cuisses. Lileva sentait la vie dans cet être et elle ne l’avait jamais revu depuis des années. La succube sentait un sang abandonnement couler dans les veines de cet humain.

Ce sang lui donnait une envie furieuse de mordre. Cette femme fatale monta alors sur le lit pour se mettre à califourchon sur lui. La démone était assoiffée et attirée, elle touchait de nouveau sa poitrine, elle laissait ses mains sur son cœur qu’elle sentait battre. Notre succube était excitée, c’était un cœur qui battait ! La succube n’avait jamais sentit un cœur battre de son existence.

Lileva se penchait et commença à l’embrasser alors même qu’il dormait encore, elle luttait contre l’envie de mordre pour goûter au sang d’un humain vivant et avait toute la peine du monde à résister. Assoiffée, la démone craqua et commença à lui mordiller l’oreille, ce qui eut pour effet de le réveiller.

Le réveillé prit peur et tomba du lit violemment. L’homme ne comprenait pas immédiatement ce qui se passait et a d’abord cru à une intrusion humaine. L’homme criait alors à l’intruse de sortir mais fut frappé d’une certaine panique en voyant qu’il n’avait pas affaire à un humain. Le jeune retomba, recula, fermant les yeux, les rouvrant, refusant de croire ce qu’il voyait, tentant de se protéger avec sa couverture.

Pendant ce temps, la succube toujours sur le lit savourait ces quelques goûtes de sang de vivant, pas le moins du monde perturbée.

Cet homme ne s’attendait pas à ce que les rituels puissent fonctionner, pour lui les démons, Satan, les succubes rien de tout cela n’était réel et il pensait ne pas y croire. Comme la majorité des gens, les démons n’existaient pas pour lui et il ne s’agissait que d’un fantasme, c’était la meilleure solution pour éviter de faire affront à une réalité difficile.

Réalité qui se tenait maintenant devant lui. L’inconnu ne s’attendait pas à ce qu’une démone apparaisse et l’homme avait maintenant peur de cette diablesse, se réfugiant dans un coin de la pièce sans bouger ni parler. Tremblotant.

Après avoir profité et fait durer au maximum le plaisir de ce sang humain, Lileva prit alors la parole avec une voix charismatique.

«Un grand cru. Ton nom, pourrais-tu commencer par me le donner ?» demande t-elle avec assurance et prestance. En réalité, la succube n’avait que faire de son nom mais il lui fallait faire semblant, mimer un intérêt.

«Vlad» balbutia-t-il incertain, surpris et impressionné par la situation. C’était le surnom de Vladimir.

«Impressionné par une femme ? C’est à peine si tu as réussi à sortir un son de ta gueule. Tu as fait part de ta volonté de signer un contrat avec une diablesse, je vais donc rappeler les clauses du contrat.»

Lileva avait une voix à vous rendre fou, la séduisante succube était volontairement provocante, parlant de façon dédaigneuse.

Lileva devait l’aimer sincèrement pour l’éternité, devait toujours être la pour lui et se rapprocher de lui avant et après sa mort sur sa simple demande dans des délais raisonnables. Le prendre dans ses bras à chaque fois que le besoin se manifeste.

La désirable démone languissait devant une telle mignonnerie naïve. Lileva devait accepter d’être sa copine et de n’aimer que lui et de n’être la copine de personne d’autre, leur relation devait être exclusive. La démone esquissa un sourire moqueur lisant la demande de son potentiel futur partenaire, jouant l’enjôlement par ce besoin d’exclusivité.

Sachant Lileva dangereuse, la démone ne devait pas être d’une quelconque façon la responsable de sa mort, devant également assurer la protection de Vladimir du danger.

En échange de toutes ces clauses, le jeune homme armé de ses beaux yeux marrons devait accepter de lui donner son âme sans restriction, il acceptait que le jour de sa mort, son destin serait de rejoindre les enfers et de souffrir éternellement, peut-être de devenir lui même une créature maléfique.

Cependant lubrique, Vladimir devait conserver tout son désir dans la mort. Si l’une des clauses s’avère un échec avant ou après sa mort, le contrat est nul et il retrouvera son âme.

Vladimir était ébloui, les courbes de Lileva étaient parfaites et c’était la femme la plus désirable qu’il n’avait jamais vu, réalisant qu’il n’aurait jamais l’occasion de rencontrer une aussi belle femme, ni la chance d’en faire sa chérie.

La succube conservait toutefois des particularités visibles qui trahissaient son origine diabolique, ses cheveux rouges, ses lèvres d’un rouge foncé romantique, même sa peau avait un petit tin rouge. Ses ailes rétractables et oreilles plus prononcées révélaient sa différence raciale.

La succube continuait les moqueries avec une mise en garde.

«Tu as si peur d’une femme ? Tu fais bien, ton sang a bon goût. Du sang de puceau.»

Diabolique, Lileva marque une pause, le temps de se délecter de la détresse de Vladimir sur ces mots.

« Je pourrais te dévorer sauf si tu signes. Tu n’as qu’à signer, signes et je suis à toi et tu n’auras plus à avoir peur, je serai amoureuse par l’opération de Lilith, la reine de tout ce qui existe. Tu noteras également que tu as tracé le symbole de Baphomet et pas celui de Lilith lors de ton invocation dans la nuit d’hier, c’est une offense, ce qui justifierait que je te découpe si tu refuses de signer.»

La succube était en colère n’appréciant pas les clauses du mortel. Pour la délicieuse démone, c’est un être repoussant et inintéressant.

«Mais chantage ! Pitié ! Chantage, c’est mal ! Pitié !»

Dans une défensive désespérée, Vladimir tremblait toujours de tous ses membres. La belle succube lisant ses pensées put continuer à le manipuler et choisit l’énervement.

«Silence minable humain ! J’ai de nombreux esclaves que je fais souffrir pour moins que ça. Tu as invoqué un être maléfique, à quoi t’attendais-tu ? Il n’y a aucun chantage, si tu ne signes pas, je te tuerai et tu iras en enfer pour ton pêché. Si tu essaies de prier, tu seras mort avant d’avoir finit ta prière et tu finiras en enfer, humilié à outrance, notes que ça ne sera pas par une jolie femme comme moi mais par une monstruosité.»

Vladimir se mettait à pleurer et à crier toujours plus désespéré de la situation et incapable de répondre, pétrifié devant la succube. Toujours recroquevillé dans un coin de la pièce.

La succube se radoucissait dans le but de continuer son jeu de manipulation. La succube passa par la séduction avec une voix beaucoup plus douce. Il lui fallait bien jouer sur la corde de la peur mais pas au point que sa victime ne s’évanouisse.

«Personne ne t’entend. S’il te plaît. Signes le.»

Lileva se servit de sa main droite et de ses lèvres pour mimer un baiser qu’elle lui envoyait. Une invitation se voulant rassurante à venir la rejoindre. Puis, la succube se servait de ses mains pour mimer un cœur, clignant plusieurs fois d’un œil et usant de sourires charmeurs.

Lileva continuait sur la carte de l’attirance et de la séduction, usant cette fois de la manière douce.

Finalement, la séductrice présentait le contrat qu’elle laissait se dérouler. Lileva sortait miraculeusement une plume noire laissée bien en évidence.

Vladimir arrêta de réfléchir, il était un peu lâche. Toujours extrêmement effrayé mais aussi légèrement rassuré par le radoucissement soudain de Lileva. Le mortel se rapprochait d’elle et de son contrat, alors que la succube l’encourageait du regard.

Après tout, il ne s’imaginait pas avoir le choix et surtout Lileva paraissait beaucoup plus aimable, il était sûrement dans son intérêt de suivre ses instructions. Les genoux de Vladimir tremblaient de peur alors qu’il n’était plus qu’à deux mètres de la succube qui prenait un sourire large. C’était assez pour perturber Vladimir qui hésitait encore.

«Viens chéri ! N’aies pas peur !»

Chéri, comme si il lui appartenait déjà. Lui qui n’avait jamais été appelé de la sorte choisit alors de parcourir les deux derniers mètres pour se retrouver au contact de la succube. Vladimir était tout pâle, extrêmement terrifié, presque paralysé et muet. Des gouttes de sueur coulait de tout son corps. Désormais incapable de faire quoique ce soit, il attendait que la succube continue de le rassurer. Vladimir était à deux doigts de s’évanouir de peur.

«Allez, je vais t’aider, fais juste une croix, ça suffira.»

Sa voie était mélodieuse, suave, contribuant à rassurer légèrement Vladimir. La démone lui prit la main. Vladimir ressentait la chaleur qui émanait de la paume de Lileva. Cette chaleur était apaisante. La diablesse lui mit le stylo dans sa paume. Lileva referme la sienne, ce qui provoqua la prise en main du stylo par l’intéressé, la paume de Lileva toujours sur celle de Vladimir.

«Allez, détends toi, tu as fait le plus dur !»

La succube lui fit placer la pointe du stylo sur le contrat. La belle succube prenait la situation en main.

«Fais le premier mouvement, je t’accompagne.»

La succube plaçait déjà sa tête contre celle de Vladimir pour lui réchauffer le cœur et gagner sa confiance. Le trentenaire parvenant à peine à respirer commença à bouger le stylo, la succube se mit à l’accompagner comme promis. La peur remontait à l’approche de la fin du tracé de la signature et Vladimir fermait les yeux.

Apeuré et tremblant l’homme s’attendait à ce que quelque chose se passe mais rien n’arriva. Il se sentait toujours le même. Il sentait maintenant un baiser de la succube dans son cou et rouvrit les yeux. Lileva lui tirait la tête vers elle.

«Tu vois ? Rien de difficile.»

Vladimir soufflait, respirait, se touchait le torse pour s’assurer que rien n’avait changé. Après quelques dizaines de secondes, il déduisit l’absence de quoique ce soit de particulier pour lui, du moins pour le moment.

En revanche, cette succube était en extase, ressentant un sentiment nouveau s’emparer d’elle. Lileva recevait le coup de foudre promis par sa reine. C’était finalement une sensation que la délicieuse diablesse appréciait et qui lui convenait, elle n’avait jamais connu un sentiment positif d’une telle force.

La succube resserrait maintenant Vladimir dans ses bras. Lileva commençait à l’embrasser doucement, ce qui ne déplaisait pas à Vladimir qui se trouvait rassuré progressivement.

La succube avait maintenant une folle envie de se jeter sur Vladimir et de lui faire l’amour, agressive par nature, elle n’attend pas son approbation et la voilà sur lui. Vladimir était surpris, la peur jamais loin mais cette fois l’état de choc finit par s’estomper, ce choc était agréable, l’homme attisé par le désir naissant face à l’irrésistibilité de Lileva ne regrettait plus de l’avoir invoqué et encore moins d’avoir signé le pacte.

L’homme prenait beaucoup plus de plaisir qu’il n’en avait jamais ressenti. Alors que Vladimir était sur le point de jouir, la succube finit par s’allonger sur lui pour le bloquer contre elle. Vladimir sentait alors sa semence partir profondément en elle. Son orgasme était plus puissant, plus jouissif, si bien qu’il ne luttait pas.

La nuit était bien torride, l’adorable succube finit par s’arrêter.

«Si cela dure trop, tu risques de mourir par ma faute ! Dors maintenant !»

Lileva le prenait dans ses bras minces et le rassurait avec douceur. La succube avait puisé un peu de la vitalité de Vladimir et de ce fait ressentait ce qu’elle n’avait jamais ressenti. Lileva retrouvait des sensations, de plus elle était maintenant tombée amoureuse, ça lui plaisait vraiment, cette malheureuse démone avait été privée de la capacité d’être amoureuse depuis toujours.

Toutefois Lileva savait qu’en lui faisant l’amour, elle l’avait affaibli. Il lui fallait donc agir. La démone le rassurait en lui susurrant doucement et avec toute la gentillesse qu’elle pouvait prendre qu’elle lui apprendrait à tracer le symbole de Lilith. La délicate diablesse le caressait avec une extrême douceur et voulait s’assurer qu’il finisse par dormir.

«Tu as dit que tu faisais souffrir tes esclaves ?» demanda Vladimir, toujours apeuré par cette femme mais commençant à baisser la garde.

Lileva était amusée de la question, c’était une succube et elle lui expliqua plus gentiment qu’il ne faut pas être si naïf quand on invoque un être maléfique. Elle tue, dévore et asservit bon nombre d’humains.

Maintenant, elle chercha à le rassurer en utilisant l’égoïsme, l’esclavagisme ne lui arriverait pas dans la mesure ou il a signé le contrat. Lileva termina par lui signifier son destin. Vladimir finirait plutôt par l’aider à faire souffrir ses esclaves et à en recruter. Lui était spécial, il était différent des autres, promu à un sort plus grand. La succube lui laissait poser ses questions dans le but de le rassurer. La succube affichait un sourire joueur usant de ses coudes sur le lit pour lui permettre d’élever sa tête vers Vladimir.

«Tu voulais une femme pour t’aimer ?»

La succube continuait de lui adresses de petits sourires, elle souhaitait entendre sa réponse avec impatience.

«Oui, mais pourquoi me le demandes-tu ? »

La réponse de Lileva se fit du tac au tac sans hésitation, confiante.

«Parce que je t’aime.»

Vladimir finit par la prendre dans ses bras. La démone répondait avec douceur et l’embrassait doucement, lentement, très câline avec lui.

Le jeune homme se mettait à serrer un peu plus fort Lileva dans ses bras. Il commençait à pleurer doucement dans ses bras. Au fond, toutes ces années de solitude avaient été dures à encaisser.

«Oui, tu peux pleurer, soulages-toi.»

Vladimir meurtri par tout ce temps passé à souffrir de la solitude pleurait beaucoup, il laissait échapper toute les frustrations et souffrances accumulées par sa solitude.

«Tu ne t’en iras jamais ?»

Lileva continuait à bercer Vladimir, à le rassurer et à expier sa douleur. Toujours sur lui, la succube continuait à l’embrasser avec affection.

«Non, tu as signé. Je ne m’en irai jamais. Doucement, doucement, ...»

Un grand rictus malin se traçait sur le visage de Lileva sur le mot jamais. La succube ne comprenait pas les pensées de Vladimir, comment pouvait-il être rassuré à ce point sur le mot jamais ? Comment être rassuré d’être piégé et à la merci d’une démone pour l’éternité ? Peu importe Lileva répétait ce mot qui l’amusait beaucoup.

«Jamais !»

Lileva parvenait à calmer Vladimir.

«Maintenant, il faut penser à te reposer et à dormir avec ta succube.»

Satisfait, le trentenaire trouva le sommeil dans ses bras, son vœu était exhaussé.

Vladimir rêva et eut une vision de l’enfer et de ce qui l’attendait, le rêve était de son point de vue effrayant. Était-ce le subconscient ou était-ce une mise en garde divine de ce qui l’attendait ?

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 2 versions.

Vous aimez lire incubemaléfique ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0