17 — Spectacle de marionnettes

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Hector tenait dans sa main le cadre que Claire lui avait montré. Dedans se trouvait sa photo, en uniforme de la flotte spatiale fédérale. Il posait fièrement, ses yeux bleus tournés vers l’horizon, avec un léger sourire dessiné à travers sa barbe rousse.

Capitaine de vaisseau Hector Romero

Commandant de Colonie 7

Ses mains tremblaient, il regardait Claire en espérant qu’elle parvienne à lui donner une explication à ça. Mais elle éprouvait la même confusion que lui.

— Je ne comprends plus rien, pourquoi tout ça ? demanda Hector.

— Je peux vous apporter une réponse, annonça une voix désincarnée.

L’avatar de la Planificatrice se matérialisa à leur côté. Ils sursautèrent comme deux voleurs surpris en plein cambriolage. Elle leva les bras en signe d’apaisement.

— Ne vous inquiétez pas, vous n’avez rien fait de mal.

— Vous saviez que nous nous trouvions ici, n’est-ce pas ?

— Effectivement, Claire, je le savais. J’ai suivi avec attention votre quête de vérité.

— Dites plutôt que vous jouiez avec nous, répliqua la jeune femme.

— Je m’excuse si cela peut en avoir donné l’impression. Quant à vous, Hector, ce que vous tenez en vos mains est bien un morceau de l’histoire de Colonie 7. Et de la vôtre.

— Où sommes-nous ? Pourquoi tout est aussi délabré ? demanda Hector en posant le cadre sur la table de conférence.

Un hologramme apparut au milieu de celle-ci. Il représentait leur vaisseau avec des parties en surbrillance, dont le niveau 11, une portion du 10 et un des réacteurs. L’immense cylindre était installé sur le sol d’une surface, comme une tour de château fort.

— Ceci est Colonie 7, notre habitat, commença la Planificatrice.

Le duo acquiesça d’un mouvement de tête.

— Les parties en rouge ont été endommagées, voire détruites, par un accident produit peu après sa mise en orbite autour de Proxima Centauri b.

— Attendez, vous voulez dire que nous sommes arrivés ? interrompit Claire.

— Le vaisseau a effectivement atteint à destination. Mais la dernière étape de son voyage a été avortée par un incident.

La simulation holographique changea et montra Colonie 7 en vol. Un astéroïde le heurta par l’avant et se brisa en deux morceaux. Le premier s’éloigna tandis que le second rebondit sur la coque et frappa le réacteur numéro 1. Celui-ci fut arraché par l’impact et explosa plus loin.

— C’est donc pour ça que les journaux laissaient comprendre que Renaud manquait, commenta Claire. Il a bien été détruit.

La Planificatrice hocha de la tête et poursuivit son explication imagée.

— Le champ de force ne parvint à protéger le niveau 11 et celui-ci fut écrasé par le choc. C’est à ce moment-là que je perdis toute communication avec la passerelle. Les capteurs de présence me confirmèrent la probabilité la plus évidente : tout le personnel à bord fut tué.

Elle regarda Hector avec un air attristé. Celui-ci se sentit visé sans comprendre pourquoi.

— Le vaisseau en perdition, j’ai exécuté un des protocoles d’urgence prévus pour le cas où l’équipage humain devenait inapte à poursuivre la mission. J’ai donc pris le contrôle de Colonie 7.

Le modèle réduit chancelait sur la représentation numérique puis parvenait à se stabiliser.

— L’absence du quatrième réacteur n’allait pas compromettre l’équilibre, ils ont été dimensionnés pour être capables de propulser et orienter l’appareil à deux.

Claire confirma les dires de l’IA. Cela relevait d’un cas exceptionnel et désespéré cependant.

— Il n’était pas possible de poser Colonie 7 sur Proxima Centauri b. Il n’a pas été conçu pour faire une rentrée atmosphérique dans son intégralité. Et il avait subi tellement de dommages que lancer la suite du programme aurait détruit le vaisseau et tué tous les occupants. J’ai donc opté pour une autre solution.

La simulation montra le cylindre chancelant s’aligner avec la lune la plus proche. Au bout de plusieurs manœuvres orbitales, l’immense structure se posa dessus. La très faible gravité de « b1 » suffisait à le maintenir en posture droite, aidé par des pieds qui le stabilisèrent, lui permettant de continuer de tourner sur lui-même pour produire la pesanteur artificielle.

— L’analyse des données orbitales exposa que c’était un morceau de « b2 », la lune plus éloignée, qui s’était détaché et nous avait percutés. Le commandant Romero avait surnommé ce satellite naturel « Tac », ajouta la Planificatrice avec un petit sourire adressé à Hector.

Il ne réagit pas, son regard était vide et dépourvu de toute étincelle.

— Cette épreuve fut douloureuse et coûta de nombreuses vies. Le niveau 10 et 11 ont été scellés par sécurité.

— Comment cela se fait-il que personne n’en ait entendu parler ?

— Hector, pense à l’amnésie contre laquelle nous luttions. Quelque chose me dit qu’elle n’y est pas pour rien, annonça Claire en observant d’un air maussade la Planificatrice.

— Vous avez raison, je suis bien la responsable de votre confusion. Ceci en raison du fonctionnement même de la vie à bord. Une réalité que seuls les membres fondateurs du haut commandement connaissaient. Comme l’amirale Membeley, ou encore la professeure Yamaguchi et le professeur Fareedi.

— Aurons-nous le droit d’apprendre cette réalité ? demanda Claire.

La Planificatrice sembla raisonner quelques secondes, comme cherchant à peser le pour et le contre.

— Compte tenu de la situation et de votre niveau de savoir, il n’y a pas de motif pour conserver ce secret plus longtemps. Colonie 7 n’est pas un vaisseau générationnel au sens premier du terme.

— Hein ?! s’écria Hector.

— Réfléchissez et tâchez de vous souvenir. Avez-vous déjà vu un enfant à bord ?

Le duo resta silencieux pendant de longues minutes et afficha une mine pantoise. En effet, non, ils ne se rappelaient pas d’avoir rencontré de bébés ou assisté à des naissances. Les membres les plus jeunes de la société devaient avoir la vingtaine.

Pourtant, ils se souvenaient de leur propre enfance.

— Pour mieux comprendre, nous devons revenir aux origines du projet des vaisseaux Colonie. Devant la difficulté de maintenir un microcosme stable pendant des décennies, les scientifiques optèrent pour une autre solution, plus proche des moyens techniques dont ils disposaient, mais aussi plus contestable. Les occupants ne seraient pas des humains, mais des clones.

Claire et Hector se figèrent à l’écoute de cette révélation.

— Des… clones ? demanda-t-elle. Mais… cela ne résout pas le problème de la longévité, tenta-t-elle de rationaliser.

— En effet, cela ne changerait rien. Théoriquement, un clone bénéficierait de la même espérance de vie que son original. L’idée a donc été de créer une boucle. Tous les dix ans, la vie à bord de Colonie 7 se réinitialisait. Les clones étaient régénérés et une mémoire modifiée avec la progression du voyage leur était implantée. Ainsi, ils conservaient leurs souvenirs, tout en bloquant les points qui soulèveraient des questions. Chaque nuit, une opération plus légère venait réajuster leurs engrammes.

— Cela explique notre amnésie quotidienne des événements marquants. Comme le suicide de Romard, ajouta Claire.

— Précisément.

— Et le fait qu’il soit réapparu comme si de rien n’était.

— En effet, c'est un clone comme tous les autres.

— Lorsque vous vous endormiez, la routine de réinitialisation s’assurait de déconnecter les souvenirs pouvant conduire à une rupture.

— Ça ne justifie pas l’année 2348 sur ma tablette et le central, marmonna Hector.

— Si, il s’agit bien de la date réelle. Nous sommes aujourd’hui le 13 juillet 2348, il est 20 heures et 16 minutes TFC.

— Donc quarante ans de perdus…

— Cela n’explique pas pourquoi mon journal bouclait sur un mois, par contre.

— C’est la conséquence d’une décision prise une fois Colonie 7 posé sur Proxima Centauri b.

La simulation revint en orbite, le vaisseau en parfait état, cette fois. Il se découpa en 10 morceaux qui entrèrent dans l’atmosphère, puis s’éclatèrent eux-mêmes en plusieurs sections et atterrirent sur le site « bêta ».

— La dernière étape du voyage consistait à lancer le programme « Colonie ». Vous venez d’assister à la cinématique prévue.

— Pourquoi n’avez-vous pas initié la procédure ? demanda Claire.

— Parce que je ne peux pas. Cette opération ne peut être engagée que par un humain. L’ordre doit provenir du haut commandement, ou à défaut, suivre la chaîne hiérarchique. Si à la fin il ne restait qu’un simple habitant, il serait en mesure de le donner et je l’aurais appliqué.

— Pourquoi ne pouvez-vous pas le lancer par vous-même ? Pourquoi avoir préféré jouer cette mascarade en nous faisant vivre en boucle le même mois ? s’agaça Claire.

— Parce qu’il viole mes directives. Mon rôle est d’assurer le bien-être des occupants de Colonie 7. Subvenir à leurs besoins, garantir leur bonne santé, leur intégrité physique et mentale. Le programme « Colonie » signifie la fin des clones. Il s’agit donc de consignes contradictoires que je ne peux appliquer de mon propre chef.

— La fin… des clones ? demanda Hector avec la voix brisée.

— Le vaisseau fonctionne avec un équipage composé de clones des véritables colons. Leur corps d’origine a été sauvegardé ainsi que leur conscience. Les enveloppes synthétiques qui vous constituent sont des réceptacles de leur esprit avec des modifications vous permettant d’accomplir un rôle opérationnel. Par contre, je peux vous donner des ordres instinctifs. Le programme Colonie vous aurait enjoint d’aller retourner dans vos quartiers pour vous endormir jusqu’à la fin de la procédure. Une fois les éléments arrivés sur Proxima Centauri b, les clones étaient recyclés et les véritables corps restaurés. En réalité, Colonie 7 possède bien plus de passagers, environ cent cinquante mille personnes sont en sommeil dedans.

Claire et Hector hurlèrent leur surprise de concert.

— Mais, comment est-ce possible ?!

— Lorsque le voyage interplanétaire devint une réalité, la question de l’espérance de vie restait un point central. Une théorie fut développée durant le siècle dernier permettant de créer un instantané d’un humain. Données biométriques et conscience numérisées. L’idée était d’envoyer ces données sur une longue distance et restaurer le corps là-bas. En soi, on pourrait qualifier ceci de téléportation, même si cela reste de la science-fiction pour nous.

L’animation au-dessus de la table de conférence montrait des personnages être dématérialisés et conservés dans des tubes.

— Ces tubes ne contiennent pas que des données informatiques, reprit la Planificatrice. Ils sont également remplis de ce que le projet appelait une « soupe de vie », une solution concentrée de carbone, hydrogène, oxygène, azote, acides aminés, etc., permettant aux machines de reconstituer l’individu. Une fois le programme Colonie lancé, les premiers occupants seraient régénérés et la population réintroduite au fil du développement. Il était nécessaire d’avoir un minimum de personnes dans la colonie pour assurer la diversité génétique. Mais impossible de construire un vaisseau pouvant de faire survivre autant de monde aussi longtemps. Cela serait revenu à voyager avec une de nos vraies colonies spatiales accueillant plus d’un million d’habitants. Et encore, elles ne sont pas totalement autonomes.

— Et donc vous avez utilisé nos véritables identités pour faire de nous l’équipage le temps du voyage, et à la fin vous comptiez vous mettre à la poubelle ? conclut Claire.

— C’était la raison pour laquelle seul le haut commandant connaissait cette réalité. Bien peu d’humains auraient accepté une telle chose. Et vous manifestez ce rejet.

— Nous ne sommes donc que des marionnettes entre les mains d’une IA… marmonna Hector.

L’avatar de la Planificatrice regarda ses deux interlocuteurs. Même si elle avait de grandes connaissances en matière de psychologie, cette confrontation n’aurait jamais dû avoir lieu.

— Claire Daluege, votre identité originale est journaliste. Vous pratiquiez bien ce métier avant l’incident. J’ai modifié votre affectation pour la nouvelle boucle d’un mois en faisant de vous une ingénieure. Vous aviez des compétences analytiques qui furent nécessaires pour ce rôle. Et on peut voir qu’elles vous ont menée loin. Hector, quant à vous, le portrait que vous avez tenu entre vos mains est bien celui de votre véritable vie. Vous étiez le second de l’amirale Membeley et le commandant de Colonie 7. Je vous ai réaffecté aux systèmes d’information parce que c’était ce vers quoi vous souhaitez vous reconvertir à l’issue de l’installation.

Hector scruta la Planificatrice avec un air abattu.

— Je dois dire que vous avez un certain talent et m’avez piratée avec habileté.

Un petit sourire s’esquissa sur le visage de l’homme. Mais il restait plus pâle que d’habitude et son regard trahissait sa détresse intérieure.

— Votre histoire n’a aucun sens, Planificatrice, annonça sèchement Claire.

Hector sursauta.

— Pourquoi ne pas avoir régénéré le haut commandement après avoir posé le vaisseau ? Il aurait pris la décision !

— C’était un scénario envisagé. Mais il n’avait pas suffisamment de chances d’aboutir. Cela impliquait de les faire revenir avec le traumatisme de l’impact, de leur mort, et de la manœuvre d’urgence. Modifier leur mémoire pour retirer cet événement aurait eu de mauvaises répercussions. L’autre priorité était aussi de m’assurer que l’intégrité de la structure n’était pas compromise. Les robots ont travaillé d’arrache-pied pour réparer les dégâts et isoler le niveau 10 du reste. Mais la production de pièces de remplacement prit beaucoup de temps. Il me fallut mettre en sommeil l’ensemble de l’équipage durant les restaurations. Pendant quatre ans, Colonie 7 était un vaisseau fantôme peuplé seulement par les automates.

Elle s’arrêta quelques secondes pour laisser ses interlocuteurs intégrer cette information et continua.

— J’avais testé d’autres itérations pour reprendre la mission, mais la société a systématiquement fini par s’effondrer. Jusqu’ici, cette version du scénario fut la plus stable. J’avais opté pour l’idée de conserver l’image du Comité de Direction comme figure de commandement invisible. J’ai utilisé plusieurs fois cette allégorie pour rassurer la population. Vous l’avez constaté avec l’intervention du professeur Yamaguchi, Claire.

Elle acquiesça, la discussion avec la vieille femme sonnait faux pour son instinct.

— Ce scénario dure depuis six ans, les quatre autres années ayant été des échecs successifs.

— Six ans… putain, six ans que vous nous faites tourner en boucle… marmonna Hector.

— J’ai répondu à mes obligations, vous préserver. Je suis désolée que vous le découvriez ainsi. J’ai laissé poursuivre votre enquête, car les prédictions comportementales sur vos modèles de consciences présentaient des risques de corruption si je tentais de vous rattraper en chemin.

La Planificatrice les regarda tour à tour.

— Je dois reconnaître constater un certain soulagement après vous avoir exposé la vérité. Mais je note également de la détresse dans votre expression non verbale. Ce qui signifie que j’ai manqué à mon devoir, une fois de plus.

— Non, Planificatrice, ce n’est pas vrai, répondit Claire. Vous avez fait de votre mieux tout en sachant que vous étiez faillible. Dans un sens, cela vous rapproche de nous.

Claire se tourna vers Hector, il était au plus mal et se contentait de marmonner dans sa barbe de vagues insultes à l’égard de tout le monde. Il regarda de nouveau le portrait du commandant Romero et éclata subitement en sanglots en se recroquevillant sur un fauteuil.

— Qu’est-ce qui t’arrive ? Je sais que ça fait beaucoup à encaisser, fit Claire en se précipitant pour réconforter Hector.

— C’est facile à dire, merde ! hurla-t-il la voix brisée par les pleurs. Je ne suis qu’une marionnette manipulée par un ordinateur ! Je me suis fait buter il y a plus de dix ans ! J’ai été réaffecté dans un service tenu par une connasse qui n’a fait que de me rabaisser pendant des années alors que je faisais de mon mieux ! Mes collègues se paient ma gueule en permanence ! Tout ça parce qu’une IA débile n’est pas foutue de réaliser d’autres choix ! Même le clebs que j’ai codé en une nuit est moins con qu’elle !

Claire lui tapait amicalement sur l’épaule en espérant le consoler. Elle ressentait un mélange de tristesse et de colère de la part d’un homme qui semblait avoir tout perdu. L’avatar de la Planificatrice regarda la scène avec inquiétude.

— Ce mec avait tout pour lui, continua-t-il en pointant la photo. Pourquoi tu m’as transformé en une loque débile, saleté de machine ! Tout ce que j’arrive à faire, c’est de dire des conneries pour cacher mon incompétence ou ma nullité. Là où toi, Claire, tu encaisses ce délire sans rien dire, sans te décontenancer. Moi, tout ce que je fais, c’est de chialer. Je suis tellement nul que ça fait un an que j’arrive pas à dire que je t’aime !

Il s’arrêta subitement, les yeux écarquillés, venant de réaliser son dernier propos.

Plus personne ne disait rien dans la salle de conférence. Le seul bruit ambiant étaient les pleurs d’Hector qui se calmaient. Il avait vidé tout ce qu’il avait sur le cœur pendant des années, tout ce mal-être qu’il cachait, et sans le vouloir, il avoua ses sentiments à sa meilleure amie.

Claire tira un des fauteuils longeant la grande table pour s’installer à côté d’Hector. Il gardait son visage enfoui entre ses mains. Elle lui caressa les cheveux.

— Ça va mieux ? demanda-t-elle d’un ton maternel.

— Je… à propos de… ce que j’ai dit…

— Je suis désolée de ne pas l’avoir remarqué, Hector. Tu as toujours été si gentil et attentionné, je regrette d’avoir été aveugle pendant tout ce temps. Je m’excuse de t’avoir fait autant de mal.

Elle ramassa la casquette d’officier qui traînait au sol. En l’observant, elle nota un détail dessus.

— Oh. Je crois que ceci vous appartient, commandant, fit-elle en lui tendant le couvre-chef.

Sur le cercle intérieur, une petite mention était écrite : « Hector Romero ».

— Le commandant l’avait étiquetée avec son nom. Il la perdait souvent, intervint la Planificatrice.

— Je… m’excuse pour ce que j’ai dit à votre sujet, répondit-il à l’IA du vaisseau.

— Il n’y a pas de soucis. Je me sens fautive concernant votre mal-être au sujet de vos relations de travail. Par contre, je n’ai rien à voir avec votre personnalité. En dehors de vos compétences qui ont été modifiées, vos traits de caractère sont les mêmes que ceux de votre ancienne incarnation, monsieur Romero. C’était d’ailleurs la raison pour laquelle l’amirale Membeley vous aimait beaucoup. Elle avait une très haute estime de vous.

Claire fixa la casquette sur la tête d’Hector.

— Ça te va bien, dit-elle en souriant.

Elle prit le visage de son ami entre ses mains et effaça les traces de ses larmes dessus. Puis, doucement, elle approcha le sien et posa ses lèvres sur celles d’Hector. Lorsqu’elles se séparèrent, il avait l’air abasourdi.

— Je pense que je comprends maintenant pourquoi j’aimais aussi passer du temps avec toi, Hector.

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