Savoureuse philofiction.
Ce terme de « sosie », et surtout ce concept, ne me conviennent absolument pas.
Parler de « sosie » c’est sous-entendre qu’il y aurait un « original » (moi, en l'occurrence) et des copies (perspective développée dans la suite du chapitre deTrinh Xuan Thuan ).
C’est totalement faux, l’inverse se défend objectivement. Mon « sosie » pourrait aller devant un tribunal intergalactique et plaider que l’original c’est lui et que le « sosie » c’est moi.
Je me demande comment le juge pourrait faire son travail, car il serait submergé par des milliards de milliards de « sosies » qui plaideraient leur « caractère unique », en toute bonne foi !
Notons, lectrice, lecteur que la savoureuse philofiction que je viens d’évoquer pose des problèmes de copyright car mes « sosies » l’ont publiée, il y a longtemps !
Tout vient d’une perspective fausse : dans un Univers infini, il n’existe aucun « sosie », aucun original, aucune copie.
Il n’existe que des milliards de « moi » qui se dupliquent sans début, ni fin, à l’infini.
Et ce terme de « moi » est invariable, car c’est toujours le même « moi » qui se duplique, sans copie, ni original.
On pourrait m’objecter qu’il doit y avoir un premier « moi », puisque l’Univers a un début.
Mais ce point est fort discutable, si nous pensons l’Univers actuel dans le cadre de multivers infinis.
Notre Univers infini a peut-être existé des milliards de fois, voire à l’infini. Ce premier « moi » n’existe donc pas dans un cadre de multivers infinis !
Oui, mais où commence et où finit l’identité ? Suffit-il qu’une seule particule diffère dans tout l’univers pour briser l’identité ?
À partir de combien de différences, peut-on considérer que l’identité est brisée ?
Question fondamentale, mais qui dépasse le cadre du livre de Trinh Xuan Thuan et nous y reviendrons donc plus tard.
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