Voyage avec Blackbeard
Je me réveillais dans la cale d’un bateau. Je remontais à la surface et vis la mer à perte de vue...
« On l’a échappé belle ! Heureusement que mon père et son équipage étaient à bord, prêt à lever l’encre. Dis Diavolosa
- Attends, on a échappé à quoi ?
- Toi alors ! Tu ne tiens vraiment pas l’alcool ! Éclata de rire la femme pirate. Les hommes qui voulaient ta peau ! Tu es venue te réfugier chez nous.
- Ah oui ! C’est vrai, on a couru jusqu’au quai esquivant les coups de feux ! Et on a fêté ça à coup de rhum. La suite, je ne m’en souviens pas.. Dis-je songeuse.
- Tu as trop bu ! Tu t’es endormi sur l’épaule du second ! Ria Diavolosa. Nous t’avons donc descendu dans les couchettes. Je crois que tu plais à ce marin ! Il t’a laissé son lit et a veillé devant la porte pour monter la garde !
- Oh ! C’est tellement aimable à lui ! À vrai dire, je ne l’ai pas vu en me levant... Je ne sais même plus qui c’est ! Répondis-je gênée.
- On se lève tôt sur un navire, tu sais ! Il a chargé un marin de confiance de veiller sur toi. Tu peux aller dans les appartements de mon père pour manger quelque chose si tu veux. Tu es notre invitée ! Ils sont juste là sur le pont juste sous la barre.
- D’accord. Merci ! J’y vais. Lui, dis-je en souriant.
- Bon appétit ! »
J’arrivais devant l’impressionnante porte. Un marin plutôt mignon tenant la barre. Il était blond, les cheveux mi-long volant au vent, les yeux d’un vert émeraude, le visage fin, fraîchement rasé. Il regardait au loin, comme s’il voyait une terre se profiler à l’horizon. Puis, il ferma les yeux afin de profiter de la brise de vent qui venait lui caresser la joue.
D’un coup, la grande porte s’ouvrit d’un coup sec, Blackbeard gronda de sa grosse voix de capitaine.
« Mademoiselle a l’air de trouver mon second fort à son goût ! »
Je sortis de ma rêverie dans un sursaut. Alors, c’est lui le second ? Je ne l’aurais jamais imaginé comme ça..
Blackbeard était impressionnant, une carrure massive, une longue barbe noire, des yeux sombres. Je le suivis à l’intérieur, des bougies éclairaient la pièce. Une longue table à manger était au centre pleine de nourriture, un bureau imposant était sur le côté avec un globe majestueux. Au fond, deux lits séparés par un haut-vent. J’étais impressionnée... Tous ces meubles magnifiques et prestigieux, sûrement des butins d’abordage.
« Aller assieds-toi et mange ! Dit le capitaine tout en s’installant lui-même en bout de table et saisissant une pomme. As-tu bien dormi ? Mon second a veillé sur toi toute la nuit. Il serait regrettable qu’il arrive quelque chose à notre invitée !
- Effectivement. Répondis-je en attrapant un raisin. C’est fort aimable de votre part. Où allons-nous ?
- À Tortuga ! La meilleure ville pirate au monde que j’ai vu ! Annonça-t-il en riant grassement et buvant dans une espèce de gobelet. Apparemment, un trésor serait à trouver. Le Hornigold aurait enterré toute sa fortune avant de se rendre la justice. Un idiot. Il a cru que vernir son nom était possible. Une belle promesse du gouverneur pour pouvoir le manipuler à sa guise. Cela lui a valu la mort, à ce que j’ai entendu dire. Il aurait coulé avec son navire.
- Naviiiireee, Naviireeeee !»
Je sursautais, le cri strident venait de juste derrière moi ! Je me retournais doucement et vis un Ara magnifique, de toutes les couleurs. Blackbeard m’expliqua en se levant et se dirigeant vers l’oiseau.
« C’était l’oiseau du Capitaine Hornigold. Je l’ai récupéré en espérant que ce stupide volatile puisse nous dire où est le trésor. Mais il ne parle pas. Du moins, quelques mots par-ci, par là....
- Vous avez des indices sur le trésor ?
- Juste ces lettres qu’il a adressées à sa femme durant ses voyages... Elle me les a données pendant que je la consolais ! Et Blackbeard, ria en repensant à ce moment.
- Il n’a pas laissé de message codé à sa femme ? Ne lui a-t-il pas dit ?
- Petite, un pirate ne confit jamais ses secrets du moins jamais clairement afin que quiconque ne puisse trouver le trésor !
- Alors, on va à Tortuga pour trouver des indices ?
- Non ! On va à Tortuga pour s’amuser !!! »
***
Je m’éveillais un peu gazeuse, emmêlée dans tout cela. Ces rêves sont tellement réel. Où est la réalité et où est le rêve ? Je ne sais plus... J’ai besoin de m’aérer les idées.
«Tharros, mon tendre ami et fidèle dragon... Tu dors encore. Je vais te laisser dormir, il est encore bien trop tôt. Je reviens vite»
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