Chapitre IX
- « Le fonctionnement du monde d'Événia n'était pas le même que celui que vous m'avez décrit. Le roi ou la reine devaient être mariés pour accéder au trône et ainsi être sur d’avoir une descendance. Ils prenaient les décisions ensemble, avec le conseil.
C'était tous les représentants de chaque "peuple": évidemment, il y avait un elfe, une fée, une licorne, un griffon, un centaure, un faune, un dragon, un lutin, un gnome, un nain, un blaireau-marin, un pégase, un représentant pour les oiseaux, pour les herbivores, pour les carnivores et les omnivores, pour les insectes, pour les poissons, pour les animaux marins mais pas des poissons, une créature magique et un Giquareu.
Chacun était assis en rond autour d'une table et avait un symbole. Ca avait toujours été comme ca. Tous les peuples étaient dirigés par le roi ou la reine, qui était forcément un descendant de la dynastie des Calkansor. Personne n'avait jamais contesté quoi que se soit. Attention, je ne dit pas que le monde était parfait mais il y avait peu de problème.
C'est là que tout a basculé, en 3077.
Un jour, le fils d'un roi a été enlevé, ainsi que plusieurs animaux. Le roi et la reine était terrifiés et ne savaient pas comment faire pour apaiser les tensions qui se sont créés. Personne n'avait connu un tel chaos. Et puis une créature magique a découvert la vérité.
C'est le représentant des Giquareux qui était à l'origine de tous cela. Il voulait savoir comment fonctionnait le pouvoir et avait bien observé le prince. La créature magique a exagéré les faits en disant que tous les Giquareux étaient derrière tous ca. Beaucoup ont commencé à nous hair.
C'est en 3079 que j'ai éclos. Le prince était monté sur le trône et vouait une haine vicérale à notre peuple. Vous en avez entendu parler. C'était Skonry.
Une étrange maladie s'est propagé. Tous tombaient malades sauf les Giquareux. Skonry en a fait une soi-disant preuve que nous étions à l'origine de tous ça. Les premières traques ont commencé. Mes parents se sont enfuis avec moi vers la montagne des songes mais elle s'est écroulé. Là encore, beaucoup nous ont accusé.
Ma mère a été attrapé. Je ne l'ai jamais revu. Nous étions à proximité de la faille. Il y avait déjà des Giquareu. Ils nous ont dit qu'ils connaissaient un moyen de s'enfuir. Mais pour cela, il fallait nommé un dirigeant. Ils m'ont pointé du doigt et m'ont donné un objet que je vous montrerais. Il ont tendu leurs pattes avant et ont chanté. Un chant mélodieux, grave, qui vous donne envie de vous terrer.
À la fin de ce chant, une sphère était apparue. Ils me l'ont donné et sont partis chercher le maximum de congénères. C'est une devin qui a veillé sur moi. Elle m'a fait promettre de lui donner mon premier oeuf en me disant que c'était pour le bien d'Événia. J'ai accepté.
Quand les Giquareux sont revenus, ils ont formé une chaine. J'ai confié la sphère à la devin et nous sommes apparus ici. Nous avons organisé notre vie. Construit le nid.
Comme promis, lorsque j'ai eu un oeuf il y a vingt ans, la devin l'a récupéré. »
Un long silence s'installa dans la pièce. Arsèce se frotta au cou de sa mère.
- Tu...
Fli repoussa gentiment son fils.
- Venez! Je vais vous montrer l'objet en question!
Ils la suivirent. Ils traversèrent un immense couloir et montèrent à nouveau quelques marches. En haut, une porte en bois leur bloquait l'accès. La Giquareu introduisit une clé sortit de nulle part et l' ouvrit. Victoire ressentit un picotement et entra la première. Une douce lumière l'accueillit.
La jeune fille découvrit un magnifique livre qui volait au-dessus d'un socle finement ouvragé en pierre. La couverture était d'un marron très clair. Au centre de la couverture se trouvait une pierre de lune et de soleil reliées ensemble. Tout autour était dessiné le symbole d'Événia. Mais il n'y avait pas que ceux des animaux, mais aussi ceux des peuples:
· les elfes: un cercle qvec six couleurs: rouge, bleu, blanc, marron, noir et argenté; les fées: deux ailes transparentes et légèrement brillante; les licornes: une corne; les griffons: un bec de rapace; les centaures: un livre; les faunes: une flûte à bec; les dragons: une flamme; les lutins: une pelle; les gnomes: une branche; les nains: une pierre; les blaireaux-marins: une algue; les pégases: un oeil; les oiseaux: une plume; les herbivores: quelques poils de différentes couleurs; les carnivores et les omnivores: une griffe; les insectes: une aile transparente; les reptiles : une écaille ; les poissons: une branchie ; les animaux marins mais pas des poissons: une nageoire; une créature magique: rayure doré; les Giquareux: un miroir.
Victoire les reconnut sans peine. Elle effleura la couverture et le livre s'ouvrit à une page:
Elle effleura la couverture et le livre s'ouvrit à une page. Toutes ses questions n'avaient pas encore trouvés des réponses. Elle lut ce qui venait de s'écrire : Elle effleura la couverture et le livre s'ouvrit à une page. Toutes ses questions n'avaient pas encore trouvés des réponses.
La cadette sursauta et le livre se referma.
« Le livre! L'histoire s'écrit toute seule! »
Elle effleura la couverture mais il ne se rouvrit pas. Les autres l'avaient regardé faire. Jaréa se tourna vers Fli:
- Il faut qu'on sache à propos de nos parents. Savez-vous où ils se trouvent?
- Oui, répondit-elle. Quelqu’un a utilisé le pouvoir d'Arsèce pour les enfermer quelque part.
- OÙ? s'écrièrent les soeurs.
- Dans un entremonde. Si vous ne comprenez pas, ils sont coincés entre le monde d'Événia et celui des humains. Pour les délivrer, il faudra que vous tendiez le livre avec mon fils mais que vous le fassiez dans trois jours, au moment où deux astres s'aligneront parallèrement au sol. Alors seulement, vous retrouverez vos parents.
- Trois jours pour revenir, c'est largement suffisant! se rassura Jaréa.
- Mais on vous laissera partir qu'à une seule condition: que vous nous aidiez à retrouver notre place à Événia, exigea Fli.
- La devin dont vous parliez à dit qu'il fallait que mon père monte sur le trône pour que la vérité éclate, l'informa Victoire. Mais soit, vous venez d'Événia, nous vous aiderons.
La cadette sut qu'elle avait fait la bonne décision quand elle vit le sourire qui apparut sur les deux Giquareux. Jaréa lui ordonna:
- Réunissez tous le monde. Si tous se passe bien, nous partirons demain soir au plus tard.
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