Bruits de guerre
Le lendemain, la veille de mes vingt-et-un ans, des ambassadeurs de Slavàn, H’lau, Arklys et Zaan, royaumes partageant les frontières nord, est et ouest de Bozorg Babr-hâ, notre vaste patrie, se présentèrent à mon père devant toute sa cour. Ils lui soumirent une déclaration de guerre officielle faisant suite à la défaite d’Arsenios, qu’ils avaient perçu comme une menace. La condition pour que leurs seigneurs renoncent à répandre le feu et le sang sur nos terres était que nous leur cédions des terres riches en minerais et en céréales. Ces chiens nous demandaient de réduire notre belle nation du tiers de ses terres ! Mon père les fit fouetter et les renvoya auprès de leurs rois couverts de honte. Moi, je les aurai écorchés vifs, décapités, et j’aurai renvoyés leurs corps sur des chevaux noirs.
Pour la première fois, l’homme que j’admirais et haïssais tant me parut faible.
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