Prologue
« La puissante, au corps brulant, détruit tes ennemis par une pluie de flèche incandescente. Guide de guerre des souverains d’Egypte, guerrière furieuse ivre de sang, maitresse des miasmes. Sekhmet ô grande déesse, épouse de Ptah, accorde-nous protection. Mère de Nefertoum et Imhotep, déesse du foyer et de la guérison, Par ce zythum que nous t’offrons, accorde-nous, rétablissement des malades, bonne santé et force. »
Egypte, Premier jour, du mois de Tybi, de la saison de Peret, période où la décrue du Nil débutée. La ville d’Acperemu, était une grande cité blanchâtre, au Sud du delta du fleuve sacré. Ses rues, elles, étaient jonchées de pavé de basalte et parcouru de diverse statue divine et animal en granit. En 1150 avant notre ère, elle était alors capitale du grand empire égyptien. Ce jour-là, les prêtres comme chaque matin réveillé les dieux par des offrandes et des prières. Au temple de Sekhmet, sous la grande statue de la déesse lionne, le grand prêtre aux pieds nus, s’inclinait face à cette dernière. Déposant le plateau d’offrande où le zythum, alcool d’orges germé fermenté, aussi nommé vin d’orge, en était la principale. Cette boisson étant utilisé pour apaiser la déesse et protéger l’Egypte de son incarnation destructrice. Reculant de quelques pas, le grand prêtre, toujours inclinais face a la statue de granit noir, finissait par ensuite tourner les talons et sortir de la salle. D’autres prêtres lui emboitant le pas, balayaient derrière son passage comme pour nettoyer le sol de toute souillure. Étant sur le point de quitter le temple le grand prêtre fut attiré par un bruit à l'intérieur de celui-ci. Il se tournait alors et aperçu devant la salle de la statue, une lionne, grande, puissante et majestueuse. Son pelage de couleur sable, ondulait sous le mouvement de ses muscles alors qu’elle déambulait lentement dans le temple. S’asseyant devant la statue elle fixait l'homme au crâne rasé. Face au regard perçant de l’animal, le grand prêtre ne bougez plus, restant figés face au félin. De toute sa vie, en tant que prêtre, il n'avait vu un tel animal entrez dans le temple. Voyant cela comme un signe de la déesse, avec lenteur, il vint s'agenouiller posant son front contre les fraîches dalle du sol.
- Ô, grande déesse, soyez loués.
Exprimait-il alors face à la bête. Sa présence ici était pour lui une réponse à ses prières. Où fussent plutôt un présage ? Il restait là, les yeux fermés tout en restant silencieux. La lionne faisait de même ne le lâchant pas du regard. Elle se mettait alors à ce toiletté tranquillement, avant de se tourner vers la statue. Elle s'en approchait alors, ses pattes sur le sol ne faisant aucun bruit. Reniflant les offrandes, elle venait prendre entre ses crocs un morceau de viande, renversant un pichet de céramique contenant la boisson. Malgré le bruit le prêtre ne bougeait pas et la lionne tenant son repas dans sa gueule se tournait vers lui. Elle reportait son regard sur l’homme qui n'avait pas bougé d'un centimètre, il attendait patiemment que l'animal reprenne son chemin. Ce qu'elle fit aussi discrètement qu'à son arrivée. Lorsque l'homme relevait alors la tête la lionne n’était plus là et un sourire s’affichait sur le visage du grand prêtre. Il fixait alors la statue de la déesse avant de se relever et de quitter les lieux, reprenant ainsi son travail habituel.
Le soleil montait lentement dans le ciel égyptien, ce dernier était bleu sans aucun nuage et la chaleur y était étouffante. Dans le Grand Palais, le pharaon, Amonhotep, tout juste couronné et âgé de 18 ans, s’attelé déjà à la tâche de réorganisation de l'Égypte tout entière. De ce fait avec l'aide de son jeune frère et vizir, Amset, il fit ressortir tous les parchemins des archives royales. Les scribes ayant pour mission de les lire, les classer, voire détruire certains d'entre eux. Cela représentait non pas des heures ou des mois, mais des années de travail. Il faut dire que les archives du palais regorgeaient de papyrus remontant à plusieurs siècles. Chaque jour de nouveaux rapports, de nouveaux courriers, venez s'y ajouter. Ce jour-là, le jeune pharaon venez d'ailleurs d'en recevoir un nouveau. Celui-ci mentionné des événements étranges qui auraient eues lieu aux abords d’un vieux temple abandonné, près du village de Sepsaï, bien plus au Sud. Intrigué par cela, et ayant reçu une demande d'aide des habitants, il décidait de monter une petite expédition afin de se rendre sur place. Celui qui serait chargé de diriger cette opération, ne serait nul autre que son frère.
- Mon frère tu te rendras au village de Sepsaï. Mène l’enquête et transmets-moi ton rapport.
- Entendu mon frère.
Ne perdant pas un instant, le jeune prince fit alors préparer des affaires ainsi que sa monture, un magnifique cheval à la robe grisâtre. Accompagné d'un groupe d'hommes, il prirent la route par galère, le chemin étant plus direct par le fleuve. Une journée de voyage suffisait pour que les envoyés de pharaon arrivent sur place. Accueilli par les habitants qui affichais des airs inquiet et plein d’espoir, le jeune prince s’approchait alors d’un vieil homme, surement le doyen du village.
- Est-ce vous qui avez demandé l’aide de pharaon ?
- En effet mon prince, nous sommes heureux de vous accueillir ici, mais bien plus encore de savoir que ces … évènements cesserons bientôt grâce a vous.
- Nous ferons notre possible. Expliquez-moi en détails. De quels genres d’évènements s’agit-il ?
- Tout a commencé il y a une dizaine de jours. Comme vous le voyez ici il y a de nombreux éleveurs de bétails. Aussi alors que l’un d’eux guidé son troupeau, ce dernier s’est approchais du temple que vous apercevez au loin. Les bêtes ont commencé à devenir lente et épuisé avant de s’écrouler les unes après les autres. Le berger à donc accourus vers ses bêtes mais dès lors qu’il l’avait fait il avait commencé à se sentir mal. Il a bien essayé de revenir au village mais il est mort avant d’avoir pu y arriver. Nous n’avons jamais compris comment cela avait pu arriver. Et d’autres créatures ont subit le même sort, sauvage ou non, les oiseaux passant au-dessus du temple tombent comme si des flèches invisibles les avaient frappés. Il y a deux jours … c’est un enfant qui s’est un peu trop approché malgré l’interdiction que j’avais instauré. Malheureusement, comme personnes ne peux s’approcher les cadavres s’entassent et l’odeur … elle y est insupportable.
- Vous dites qu’une force invisible, abats tout ce qui vie, et qui s’approche de ce temple ?
- Oui mon prince. Je ne sais quelle magie est à l’œuvre mais cela nous inquiète. De plus comme je vous l’ai dit, l’odeur qui se dégage de cette zone est nauséabonde. Je vous en pris ô mon prince, venez-nous en aide…
Le jeune prince, relevait alors les yeux et fixait le temple au loin. Traversant le village avec ses hommes ils pouvaient sentir peu à peu la forte odeur qui émanée de l’endroit indiqué. Le vieillard, les suivant comme guide, pris un tissu de lin de sa tenue et le portais à son nez.
- Comprenez-vous mon prince ?
- En effet cette odeur est vraiment immonde.
S’approchant de la sortie du village, il pouvait maintenant apercevoir les nombreux cadavres jonché le sol autour du temple. Il était encore à une assez bonne distance mais cela resté une affaire des plus urgente et mystérieuse à résoudre.
Annotations
Versions