Chapitre 2 : Les secrets du Kasharam
Parmi les parchemins qu'il avait récupérés dans la salle des archives, le jeune prince, en plus de cette fameuse condamnation, trouver également un second papyrus, qui attirait fortement son attention. Il mentionnait de la magie et le nom d'un village. Kashaam.
Il était assez intrigué par ce document, et s’y intéressé de plus près. Face au mal qui s'abattait sur Sepsaï, peut-être que la magie serait source de protection. Des magiciens il n'en avait jamais vraiment rencontré. Actuellement il s'agissait plus de prêtres, jouant aux apprentis sorciers, qui faisait de petits tours dont les secrets n'était plus vraiment un mystère pour lui. Il s'était toujours intéressé à l'ingénierie, l'architecture, et la science. Il s'était formé à de nombreux arts et domaine, en plus de l'éducation de prince qu'il recevait. Il aimait lire et apprendre. Aussi donnait-il souvent son avis aux scribes, aux architectes et à tous ceux qui entouraient pharaon. Cela avait tendance à en agacer plus d’un. Et le prince voyait sa réputation en prendre un coup. Mais cela eut cessé dès lors que pharaon l’avais nommé vizir. Au fond il était un peu perfectionniste, il voulait vraiment contrôler tout ce qui se trouvait autour de lui. S’il avait été capable de planifier sa vie, il l’aurait fait. Malheureusement, la vie n’est pas toute tracée, et cette affaire sur laquelle il travaillait, lui faisait bien comprendre. Non seulement il ne pouvait contrôler ces événements, mais il ne pouvait non plus les prévoir. Aussi se tournait-il vers la magie, et ce parchemin, il l'ignorait encore, mais allé le conduire vers un grand pouvoir.
Ce document mentionné un nom, ou un titre, lui-même ne savait pas ce que désignait ce mot. Kasharam. Il n'en avait jamais entendu parler et il en était persuadé son frère non plus. il reportait alors son intérêt vers ce village et attrapez donc une carte afin de le situer. À sa grande surprise il remarquait que ce dernier ne se trouvait pas si loin que ça de Sepsaï. Aussi devrait-il aller y faire un tour et ainsi au passage voir comment évolue la situation autour du temple.
Cela faisait presque 4 jours qu'il était revenu à Acperemu. Il n'avait reçu aucun rapport des hommes qu’il avait laissé au village. De ce fait, il se doutait que rien n'avait dû changer. Avant de partir il avait précisé à ces derniers, qu'au moindre changement, au moindre événement étrange, ils devraient alors lui en faire part. Sachant que son voyage allez être plus long, ils préparaient donc de nombreuses affaires et emporter avec lui les parchemins. Cependant, il avait besoin de faire davantage de recherche. Cette fois concernant ce fameux Kasharam, et le village de Kashaam, dans lequel il se rendait. Il espérait réellement trouver là-bas un moyen de lutter contre le mal de Sepsaï, voir même de le faire disparaître.
Il retournait alors à la salle des archives pour demander au maître scribe, de trouver tout renseignement concernant sa nouvelle destination. Pendant ce temps, il devait retourner voir pharaon pour lui faire son rapport au sujet de ce qu'il avait découvert. Se rendant alors à la salle du trône il remarquait que celle-ci était vide. Cela lui paraissait étrange car habituellement à ce moment de la journée le pharaon était censé être en pleine lecture de ces courriers. Il se dirigé ensuite vers la salle d'audience mais là encore celle-ci était vide.
- Mais où est-il ? Et pourquoi il n'y a personne ?
Provenant du jardin, il entendait soudain des rires. Se laissant guider par ces derniers, il sortait à l'extérieur et pu voir le pharaon, avec sa jeune épouse en train de jouer avec leur enfant. Le roi portait le pschent sur la tête, et était vêtue d’un pagne blanc brodé d’or. Sa jeune épouse elle, avait sur elle une belle robe blanche, assortie a quelques bijoux d’or, d’argent et sertie de pierre précieuse. Lui qui n'avait pas l'habitude de voir son frère partager de tels moments avec sa famille, il ne put retenir un sourire. « Il a dû décider de prendre sa journée pour passer du temps avec eux. Peut-être devrais-je les laisser, et ne pas le déranger. Après tout on ne peut pas dire que j’en sache vraiment plus. ».
Tournant les talons il s’apprêtait à s'éloigner lorsque la voix de son frère l'interpella.
- Oh Amset, as-tu terminé tes recherches ?
Il se retournait alors s'inclinant devant lui tout en souriant.
- Pas totalement mon frère. Il reste de nombreuses zones d'ombre.
- Qu’as-tu découvert ?
- Eh bien simplement que le temple duquel je t'ai parlé a été transformée en prison.
- Un temple comme prison ? je ne crois pas avoir déjà vu cela quelque part.
- En effet, moi non plus mon frère. Et je cherche à comprendre pourquoi. Aussi je vais bientôt repartir en voyage.
- Repartir a Sepsaï ?
- J’y ferais une halte, mais l'endroit où je me rends se trouve un petit peu plus au sud.
- De quel endroit s'agit-il ?
- Le village de Kashaam. En as-tu déjà entendu parler ?
- Non il ne me semble pas. Tu sais les petits villages sont souvent les plus tranquilles, enfin généralement.
- Oui sûrement.
- Et pour quelle raison te rends-tu là-bas ?
- Encore des mystères à résoudre mon frère.
- Je vois. J'espère que tu trouveras ce que tu cherches et que tu ne partiras pas trop longtemps.
- Je ferai aussi vite que possible mon frère.
S’inclinant face à la famille royale qui se trouvait devant lui, il leur souriait et venez frotter légèrement la tête de l'enfant, son neveu, qui était venu s'agripper à sa jambe. Lorsque la reine appelé ce dernier, il tournait la tête et courais vers elle en riant, se jettant dans ses bras. Amset, qui le fixait, affichait un air joyeux avant de retournait à sa mission. Sur le chemin pour retournait à sa chambre, il croisé le maître scribe qui tenait quelques parchemins dans ses bras.
- Ah, mon prince ! Je venais justement vous apporter les papyrus que vous aviez demandé.
- Au sujet de Kashaam et de ce fameux Kasharam ?
- Oui. Je les ai parcourus vite fait. Ces histoires ne sont que des légendes vous savez.
- Des légendes ?
- Oui. Des contes oubliés avec le temps. Je n’y avais pas prêté attention davantage lorsque vous m’aviez parlé de cela.
- Dites m’en plus je vous prie.
- Les secrets du kasharam, tel est le nom du conte. Il s’agit d’un puissant magicien, ayant le pouvoir de création…
Le prince fixait le scribe, et écoutait attentivement l’histoire qui lui conté.
Il y a longtemps en Egypte, vivait un homme qui possédé de grand pouvoir. Il n’avait ni femme, ni enfant. Il vivait seul et était du genre nomade. Il était vêtu d’un simple pagne, d’une coiffe en lin blanche et portait sur le dos une cape à moitié déchirait de couleur grisâtre. Tout ce qu’il possédait se trouvait alors dans un baluchon en tissu qu’il emportait partout avec lui. Un jour, lors d’une de ses balades, aux abords du Nil, il aperçut une galère passée sur le fleuve. Il tournait le regard et croisé celui d’un homme. Le pharaon Alamon. Sixième pharaon d’Egypte. L’homme dans sa tenue royal et couvert de bijoux, se tenait au bord de l’embarcation. Alors qu’ils se fixaient, le roi basculait soudain lorsque quelques hippopotames sortirent des eaux et frappé ainsi la galère royale. Le souverain tombait soudain à l’eau, sans que ses suivant ne puissent l’en empêcher. Cet incident créant une vague de panique parmi le personnel royale se trouvant à bord. Le kasharam voyant cela, en un geste de main rapide créa alors un pilier en terre pour sortir le pharaon des eaux. Reconnaissant envers son sauveur, le roi le fit conduire au palais. Il lui offrit un banquet de 10 jours, de l’or et même des femmes pour le remercié. Toutefois, l’homme aux grand pouvoir n’accepté que peu de choses. A ses yeux, il n’avait fait qu’agir comme n’importe qui d’autre aurait pu faire. Il ne se sentait pas si méritant que cela d’obtenir ainsi tant de cadeaux. Encore moins des femmes. Il faut dire qu’il c’était toujours promis qu’il n’en épouserait qu’une. Celle qui lui prendrais son cœur. Le roi fit également de lui, le grand mage royal. L’homme aux mains magique, comme beaucoup le surnommé, eut du mal a accepté un tel rôle, lui qui n’avait jamais vécu à un endroit fixe plus de quelques jours, ce voyait mal changer ainsi ses habitudes. Pourtant, pharaon parvenait à le convaincre. Tous les cadeaux qu’il avait reçus, il les distribué aux plus démuni. Il usé de sa magie pour nourrir ceux qui avais le ventre vide. Il était devenu avec le temps, le bienveillant, ou encore l’envoyer des dieux. Pour beaucoup, sa magie était un cadeau offert de la part de Ptah afin qu’il apporte le bonheur au peuple égyptien. Durant des années, les deux hommes entretenaient alors une profonde amitié. Le moment de voir son cœur capturé par les faveurs d’une femme était arrivé. Et cette femme n’était autre que l’une des filles de pharaon. Avouant ainsi son amour pour elle au roi, ce dernier, sans même prendre un temps de réflexion lui offrait la main de la jeune princesse. De plus pour célébrer leur union, il leurs fit bâtir une cité. Kashaam. Durant tout le temps que dura le règne d’Alamon, il aidait le peuple, et le souverain. Que ce soit en période de guerre ou non, il apporté prospérité au royaume qui s’agrandissait chaque année davantage. Avec ce royale épouse, il eut de nombreux enfant. Cependant malgré sa grande magie, tous venaient au monde mort-né. Lui qui avait toujours tant fait pour les autres, pourquoi le privait-on ainsi d’une famille ? Priant avec ferveur, il finissait par obtenir l’enfant tant désiré. Le seul survivant. Malheureusement, la vie de l’enfant avait un prix. Celui de sa belle épouse. C’est donc seul, et dans la tristesse qu’il éleva son enfant. Dès lors, pour son bonheur, et pour qu’il se sente moins seul, il créa des artefacts. 7 au total, et avec sa magie de création leurs donnait vie. Ces être né de la magie était tel de puissant gardiens qui protéger l’enfant durant toute sa vie. Des années plus tard, le pharaon vint à mourir. Sachant sa fin proche également, le puissant magicien, fit disparaitre les créature gardienne qui après que son enfant ai atteint l’âge adulte, et fondé sa propre famille, lui était dévoué et l’avait accompagné dans la vieillesse. Il est dit qu’avant de rejoindre l’au-delà, il aurait retranscrit sa magie dans un parchemin et aurais caché ce dernier avec les 7 artefacts, quelque part…
- Quelque part ? Mais où ça ?
- L’histoire ne le dit pas mon prince. Et je vous le répète ce n’est qu’un conte. Surement écrit par un des premiers habitant du village de Kashaam pour faire passer cette petite bourgade en cité d’importance.
Le scribe lui donnait ainsi les parchemins en souriant, avant de s’incliner et repartir vers les archives. « Un parchemin magique, le pouvoir de la création ? … Si celui-là existé vraiment … comment pourrait-on craindre quoi que ce soit ? » pensait-il en le regardant s’éloigner.
Restant pensif un moment, au milieu du long couloir, il serrait légèrement les parchemins contre lui. Les aboiements des chiens dans le jardin, le sortait alors de ses pensé et le firent rentrer dans sa chambre.
- Je n’ai pas de temps à perdre.
Prenant ses affaires il se dirigé vers la sortie du palais. L’homme qui l’avait raccompagné l’apercevait et couru vers lui. C’était un jeune soldat d’un an son ainé. Il portait le pagne comme toute l’armée de pharaon et avait à la ceinture, un kepesh, cette épée recourbée que les anciens égyptiens utilisaient.
- Mon prince, vous repartez ?
- Oui, je serais absent plusieurs jours…
- Vous partez seul ?
- En quoi cela est-il un problème ?
- Eh bien, vous êtes le prince et …
- Et plus un enfant.
- Je sais bien cependant…
- Dans ce cas, dépêcher vous de vous préparer. Je ne vous attendrais pas des heures !
- Tout de suite mon prince !
Alors que le prince installé ses affaire sur le dos de son cheval, l’homme venait finir de se préparer et le rejoignait au pas de course. Ce dernier, fixait le prince de son regard noisette. Etant un peu plus grand que lui, il l’aidé a attaché ses affaires correctement, collant son corps contre son dos. Le prince se retrouvant ainsi coincé entre son cheval et le corps du soldat tournait le regard vers ce dernier les joues légèrement rouges. « Mais, … que fait-il à me coller ainsi ? », avait-il en tête en le fixant. Le soldat lui souriait joyeusement et s’écarté alors.
- Je vais vous aider à monter …
- Inutile ! je n’ai plus cinq ans ! Par tous les dieux je sais encore comment monter à cheval !
- Veuillez me pardonner altesse …
- Montez en selle vous aussi, ou je vous laisse derrière !
Le soldat acquiesçait et allé rapidement chercher un cheval. Ainsi une fois prêt, il rejoignait le prince qui était déjà en route pour prendre une galère. Arrivant à cette dernière, il descendait de son cheval qu’il faisait monter à bord avec lui, suivis du jeune soldat qui ne le lâchait pas du regard. Ainsi débuté pour eux le début d'une journée de voyage. Voguant sur l’eau du fleuve, l'embarcation qui transportait ainsi le prince Et son soldat avancer lentement. La journée était bien avancée déjà et il savait que leur arrivée se ferait de nuit. En attendant, Amset c'était tranquillement installé, assis contre le bastingage en bois, lisant les parchemins qu'il avait emportés avec lui. Le soldat qui répondait au nom d’Aswad, mangeait une pomme tout en le fixant. Sentant ainsi son regard posé sur lui, le jeune prince, relevait la tête, croisant le regard noisette de son accompagnateur.
- Pourquoi me fixes tu ainsi ?
- Pour rien Altesse. Vous avez l'air tellement concentré.
- Il le faut. Cette situation n'a rien de normal. Et au vu de ce qui se passe, je ne peux me permettre d'être déconcentré.
Le jeune soldat, voyant dans le regard de son prince qu'il parlait de lui, finissez simplement de manger sa pomme en silence. Pourtant il ne pouvait s'empêcher de regarder le garçon. « Que son visage est beau, et ses yeux aussi, ils sont magnifiques. C'est plutôt lui qui me déconcentre. », pensez le jeune homme en tournant le regard. Dans le ciel quelques groupes d'oiseaux venez survoler l'embarcation. Levant les yeux au son de cette envolée sauvage, le prince aperçu alors la couleur orangée du coucher du soleil. Il ne s'en était même pas aperçu, mais cela faisait déjà plusieurs heures qu'ils étaient partis. La lecture de ces documents était si intéressante pour lui, que le fait de les lire semblait faire disparaître tout ce qui se trouvait autour.
Posant les papyrus, il se relevait et s’étiré longuement, en levant les bras au ciel. Et gargouillis que son estomac produisait lui rappeler que c'était l'heure du repas. Aussi Aswad, s'approchait de lui un petit plateau en main, sur lequel étaient disposés un peu de viande, quelques légumes, et des fruits avec un verre de vin, et un bon morceau de pain. Amset, le fixer alors et reporter son regard sur le plateau.
- Vous devez avoir faim mon prince. Vous avez travaillé pendant des heures.
- Oui en effet, je suis affamé.
- Tenez reprenez des forces, nous serons bientôt arrivés.
Remerciant le soldat il prenait le plateau et retournait s'asseoir. L’homme le fixait toujours, avec beaucoup d'intensité. Cela ne passait pas inaperçu et le jeune garçon, se relever d'un coup pour s'approcher de lui laissant le plateau au sol.
- Bon qu'y a-t-il ?
- Comment ça mon prince ?
- Depuis que nous sommes partis tu ne cesses de me fixer ! alors qu’y a-t-il !?
- Mais rien mon prince, vraiment !
- Tu vas me faire croire, que tu me fixes par plaisir !?
- Je… J'apprécie de vous regarder. Travailler, oui, travailler.
- Depuis que nous sommes revenus la première fois tu te comportes de manière étrange.
- Mais du tout !
- Tu devrais plutôt te concentrer sur ce qui nous entourent et pas sur moi !
- Oui… veuillez m'excuser mon prince.
Répondait-il d'un ton quelque peu déçu. Il ne pouvait tout de même pas avouer qu'il ne le laissait pas indifférent. Il savait bien que le prince, ne le regardez pas de la même manière, et ne le regarderez sûrement jamais comme lui le regardait.
Après avoir mangé, la galère du prince venait à arriver à Sepsaï. Il faisait nuit noire, le village était éclairé de quelques braseros et tous semblait dormir. Tous, sauf les hommes qu’Amset avait laissé là quelques jours plus tôt. Ces derniers menez la mission qui leur avait confié, avec le plus grand des sérieux, mais non sans mal au vu de l'odeur. Celle-ci était un peu plus forte, et se sentait de plus loin. Le temple lui, était plongée dans l'obscurité, seule sa silhouette inquiétante pouvant être aperçu. Le commandant du petit groupe armé, en le voyant arriver, s’approchait alors de lui.
- Mon prince vous voilà de retour. Avez-vous fait bon voyage ?
- Le voyage a été sans mal. Comment se passe la situation ici ?
- L’air deviens de plus en plus irrespirable, comme vous pouvez le sentir. Mise à part cela, la zone de mort semble rester près du temple.
- Il n’y a donc rien de plus à signaler ?
- Non rien mon prince.
Fixant la silhouette du temple, Amset restait pensif, la lecture du parchemin lui revenant en mémoire. « Je me demande ce que cette femme à commis pour mériter un tel sort. Est-ce que ce temple avait un quelconque lien avec elle ? ». Il ne bougeait pas, se tenant simplement debout à le fixer. Il espérait trouver la solution au problème à Kashaam. Mais si le parchemin de ce puissant magicien existé réellement, alors il doute que ce dernier soit si simple à trouver. Cela avait beau être un conte tiré d’une légende ancienne, il pensait que ce genre de choses avait toujours une part de vérité. Aussi il retournait vers son embarcation, après avoir fait ce point rapide de la situation. Plus vite il arriverait au village, plus vite il aurait ses réponses.
Annotations
Versions