Chapitre 3 : Kashaam
Aube du huitième jour du mois de Tybi. La galère du prince voguait lentement sur les flots calme du fleuve. Les premiers rayons du soleil venaient caresser le visage du jeune homme, alors que ce dernier dormait au milieu des parchemins qu’il avait passé la nuit à étudier. Faisant une légère grimace, il ouvrait les yeux tout en restant allongé. Il avait tant travaillé qu’il était encore un peu fatigué. Aussi, il savait qu’il leurs faudrait encore quelques heures de voyage, avant d’arriver à destination. C’est donc sans précipitation qu’il se relevait. Il s’étirait ensuite, avant de prendre un fruit dans une caisse posé près de lui. Aswad lui, dormait encore, visiblement plongé dans un rêve des plus agréables tant il affichait un large sourire, un léger filet de bave s’écoulant également du coin de ses lèvres. Lâchant un profond soupir, Amset se passait une main dans les cheveux et venait s’appuyer contre le bastingage. Son regard se perdait dans l’horizon, assistant à l’élévation de l’astre solaire dans le ciel. C’était là un décor des plus magnifique. Il y avait un peu de vent ce jour-là, et l’on pouvait voir ce dernier faire danser les grains de sable, au sommet des dunes du désert, que les chauds rayons du soleil venaient éclairer.
Alors qu'il prenait sa petite collation du matin, Aswad, se réveiller à son tour, en s’asseyant au sol. Ne retenant pas un énorme bâillement, tel un rugissement de lion, en s'étirant de manière désordonnée. Au son qui provenait de sa bouche, Amset, sortie ainsi de ses pensées le fixait d’un air blasé. Le soldat, s’essuyant ensuite la joue pleine de bave, du revers de sa main gauche, tournait alors le regard vers le prince. Le soleil qui se posé sur ce dernier, ressemblait à une aura divine qui émaner de son corps. A cette vison le jeune soldat restait figé, et ne put s’empêcher de rougir, gardant la bouche entrouverte.
- Pourquoi donc fais-tu cette tête ?
- Eh bien, le lever de soleil est magnifique ce matin … vous ne trouvez pas ?
- J’aurais pu en profiter davantage si tu n’avais pas fait tant de bruit. Même les oiseaux ont eu si peur qu’ils ce sont tous sauvaient.
- Oh, pardonnez-moi mon prince. Je tâcherais de faire attention à cela.
A première vue, on ne pourrait croire que la relation entre les deux hommes, soit des plus amicale possible. Cependant, ils se connaissaient bien, pour dire vrai, depuis l’enfance. Amset avait d’ailleurs toujours eu cette attitude supérieure avec lui. Aswad, lui était un enfant du genre simplet. Croyant tout ce qu’on lui raconté sans même réfléchir. Il était souvent la cible de moqueries, mais Amset, lui, avait toujours pris sa défense. Si bien que depuis lors, le jeune Aswad ne l’avait plus quitté. Ainsi il avait décidé de rentré dans l’armée de pharaon afin de pouvoir à son tour, un jour ou il aurait besoin, défendre son prince.
A leur arrivé près de Kashaam, ils pouvaient apercevoir ce dernier, composé de nombreuse maisonnette en briques d’argile peinte en blanc. Cependant une immense bâtisse s’élevais au-dessus de ces dernière, tel un petit palais au milieu du désert. Cette vaste demeure, intriguait beaucoup le jeune prince. Aussi lorsqu’il descendit de l’embarcation, sous le regard curieux des habitants du coin, il se dirigé vers celle-ci. A sa tenue, et aux accessoires qu’il portait sur lui, les villageois semblaient alors reconnaitre sa statue princière et a son passage s’inclinait tous avec respect. Pour un assez petit village, le lieu semblait plutôt riche, de nombreuses statues de divinité, toute en granit noir avec des dorure en or, étaient disposaient dans la rue principale jusqu’à la grande villa. Devant cette dernière se trouvait, comme au palais les statues assez grandes d’un homme et d’une femme. Amset les fixait alors d’un air curieux, lorsque la voix d’un homme le fit réagir.
- Mon prince, nous ne nous attendions pas à votre visite. Soyez le bienvenu a Kashaam.
Baissant le regard vers l’homme qui l’avait interpellé, il souriait légèrement. L’homme, un prêtre, portait un assez long pagne blanc plissé, et une peau de léopard. Il avait le crane raser et devait approximativement avoir dans les 40 ans. Près de lui se tenait un jeune garçon d’une dizaine d’année qui portait encore la mèche de l’enfance. Tous deux avaient la peau mate et les yeux marron.
- Je vous remercie pour cet accueil. A vrai dire jusqu’à récemment j’ignorais l’existence de votre village.
- Comment en avez-vous pris connaissance ?
- Par un parchemin. Un conte tiré d’une légende.
- Vous parlez du conte : les secrets du Kasharam, n’est-ce pas ?
- En effet.
L’homme souriait et portait une main à sa poitrine.
- Je suis Nazim, descendant direct du grand magicien. Et voici mon fils, Ashera.
- Descendant vous dites ?
- Oui.
- Allons, ce n’est qu’un personnage de conte, mon prince vous n’allait tout de même pas croire cet homme !?
- Aswad…
- Oui mon prince ?
- Ferme-la ! Premièrement tu manques de respect à ces personnes qui nous accueille chaleureusement, deuxièmement, c’est à moi de jugé si ce que l’on me raconte est vrai ou faux !
- Veuillez me pardonner …
- Reste ici !
- Mais …
Sans dire un mot de plus, le jeune prince entrait dans la grande demeure en compagnie de Nazim et son enfant. Aswad restant à l’extérieur, se frottait la tête en les regardants s’éloigner. Autour de lui, Amset pu remarquer le luxe de l’endroit, du marbre blanc, des statues en granit rose, incrusté de pierres précieuse, de nombreuse fresque sur les murs retraçant la vie des premiers propriétaires des lieux.
- Dites-moi, si vous êtes le descendant de ce, Kasharam, alors j’imagine que cet endroit était…
- Sa demeure. Oui en effet. C’est ici qu’il a vécu avec son épouse, et élevé son fils.
- Vous semblez connaitre sa vie sur le bout des doigts.
- En effet mon prince, il faut dire que son histoire a traversé les siècles et bien qu’elle ait parfois était détournait par de vulgaire conteur de rues, elle reste la fierté de notre famille.
- Donc ces statues à l’entrée, elles représentent cet homme ?
- Et son épouse, oui.
Le jeune prince semblait émerveillé par ce qu’il avait sous les yeux. En arrivant dans une grande salle, il remarqué de nombreux objets anciens, ainsi qu’un espace de détente au centre duquel se trouvait une petite table dont le plateau était en or massif.
- Tout est si bien conservé, c’est incroyable.
- L’entretiens de sa demeure compte beaucoup pour nous, comme l’entretient du temple de Ptah qu’il avait créé.
- Créé ? Vous voulez dire, fait bâtir non ?
- Non, il l’a créé, avec sa magie.
- Mais comment en être sur ?
- Contrairement aux autres temples, celui-ci n’est fait que d’un seul bloc de pierre.
- Un seul ?!
De longues heures durant, le prince et Nazim échangé sur le Kasharam. Amset découvrant ainsi de nombreuses choses à son sujet. Il se demandait toutefois, pourquoi ses descendant d’avait aucun pouvoir. D’après Nazim, cela serait dû au fait que le Kasharam, était un homme qui avait été choisi par Ptah, pour recevoir son pouvoir. Voulant en découvrir davantage sur ce personnage, le jeune prince décidez alors de s'installer dans la villa, sous proposition de Nazim. Cette dernière posséder ses propres archives. D’après les dires du grand prêtre, le Kasharam, avez comme passe-temps, l'écriture. Aussi, durant toute sa vie, il avait beaucoup écrit, que ce soient des histoires pour endormir les enfants, faire rêver les adultes, ou même rougir les femmes. Ce qu’il avait le plus écrit, était des textes sur la magie. S'intéressant beaucoup à la vie de cet homme et à son pouvoir, le prince se voyait obtenir le libre accès à toutes ces connaissances. Bien sûr il ne parlait pas tout de suite de ce qu'il cherchait, mais de tout ce qu'il put voir tout semblait réel. Aussi ce petit séjour, dans ce petit village, allez être pour lui des plus instructifs. Il en était sûr, la réponse à la question sur le mal de Sepsaï, se trouvait forcément ici. Ce fut d'ailleurs une chance que ce jeune scribe ait trouvez le parchemin du conte du Kasharam, sans quoi il n'aurait jamais appris l'existence de ce village, ni même de ce puissant magicien. Peut-être mettait-il trop d'enthousiasme dans ces pensées, lorsqu'il se voyait déjà lire les nombreux documents des archives. Cependant pouvait-on le lui reprocher ? Malgré son caractère bien trempé il restait un jeune homme qui n'avait pas totalement perdu son âme d'enfant, et donc l'espérance. Cette espérance qui fait défaut à tous les adultes, qui savent que la vie n'est pas rose, que la vie est dure, et qu'il faut parfois beaucoup sacrifier pour obtenir des miettes. Lui, avait une vision plutôt idéalisée de la vie, et du parcours que chacun emprunté durant celle-ci. On pourrait presque parfois le prendre pour un philosophe, bien que ce soit là, un domaine dont il ne raffolait pas tellement.
Durant le reste de la journée, le grand prêtre fit visiter le village au prince, Aswad ayant l'autorisation de les suivre pour celle-ci, gardez le silence. Cependant il avait du mal à croire que les récits d'un conte puissent être réel. Lui qui avait si souvent cru des absurdités lorsqu'il était enfant, aujourd'hui dans son esprit, c'est comme s'il l'avait placé un immense mur. Un mur entre l'imagination, les croyances, et la réalité. Pourtant il aurait voulu y croire, il aurait voulu avoir le même regard pétillant que son prince, lorsque ce dernier écoutait le grand prêtre leur parler de cet homme. Cet homme duquel au fond de lui, il était un peu jaloux. Il faut dire que le prince, s'intéressait plus à ce fantôme du passé qu'à lui-même. « Comme j'aimerais qu'il me regarde ainsi. Je donnerais vraiment n'importe quoi pour qu'il me montre autant d'intérêt », ne cessait-il de penser. Tout ce qu'il pouvait faire, à l'heure actuelle était simplement de le regarder, le suivre, et le servir.
Au retour à la villa, Amset et ses hôtes, et en compagnie d’Aswad, partagé un délicieux repas. Bien que le village n’ait pas énormément de champs, et qu’il fonctionne davantage par commerce avec les autres cités, ils y trouvaient des mets délicats et digne d’un banquet royal. Nazim, avait expliqué plus tôt dans la journée, que c’est principalement avec le village de Sepsaï, qui était alors le plus proche, qu’ils faisaient commerce. Ils vivaient également beaucoup de troc et de tourisme. Beaucoup de voyageurs des contré du sud, lorsqu’il se rendais vers le nord s’arrêté à Kashaam pour des haltes de nuit. Parfois ceux-là même resté plusieurs jours, il faut dire que c’était un endroit paisible et très apprécié. Cependant depuis l’apparition de la zone de mort, le village de Sepsaï avait coupé tout commerce. Aussi mise à part le prince et ses hommes nul n’était autorisé à s’y arrêter.
- La situation complique beaucoup votre vie, mais soyez assuré que je ferais le nécessaire pour mettre un terme à ces événements.
- Vous avez toute notre confiance mon prince. D’ailleurs, vous aviez parlé du conte, mais j’imagine que c’est pour le mystère qu’il renferme que vous êtes venue jusqu’ici n’est-ce pas ?
- On ne peut rien vous cacher. En effet je suis à la recherche de ce parchemin et des artefacts qui l’accompagne.
- Sachez que même nous membres de la famille de Kasharam, nous ne savons où se trouve ce parchemin. Pourtant il y a peut-être un endroit où vous pourrais surement trouver des informations qui vous y conduirait.
- De quel endroit s’agit-il ?
- Le tombeau du Kasharam, il se trouve dans le désert et pour s’y rendre il faut plusieurs heures. Mais si vous le souhaitez je vous y conduirais demain.
- J’accepte votre proposition. Demain alors nous nous rendrons là-bas.
A la suite de ce repas, long et généreux, il se dirigé vers la chambre préparer par son hôte. Allant se coucher, le prince restait pensif, allongé dans son lit. Son esprit divaguait à divers scénarios possibles, sur les évènements qui l’attendais le lendemain. Lorsque quelqu’un vint le sortir de son imagination, en frappant à la porte en bois joliment décoré par quelques peintures, il se relevait dans son lit, s’asseyant sur ce dernier en fixant la porte.
- Oui ?
- Mon prince, c’est moi, Aswad. Puis je entrer ?
- Oui, entre.
Le jeune soldat entrait alors, et refermé la porte derrière lui. Il tournait le regard n’osant pas vraiment le regarder. Amset lui, avait le regard posé sur le jeune homme, vêtue d’un simple pagne, assez court au vu de la chaleur étouffante.
- Que veux-tu ?
- Je, … je voudrais simplement m’excuser. Mon attitude aujourd’hui, lors de notre arrivé, n’était pas adapté.
- En effet, elle ne l’était pas. Pourtant je sais que tu cherches toujours à bien faire.
- Mon prince ?
- Ecoute, on se connait depuis toujours ou presque. J’ai confiance en toi, sur ce point n’en ai aucun doute. Seulement cesse de me materner. Je peux faire les choses par moi-même, réfléchir par moi-même, et faire mes propres choix également.
Se levant de son lit il s’approchait de lui et venait poser une main sur son épaule en souriant légèrement.
- Je suis touché que tu veuille à ce point veiller sur moi, mais je t’assure. Tu n’as nul besoin d’en faire autant.
C’était bien la première fois que le prince se comportais de manière si douce avec lui. Sans lui crier dessus. A tel point que l’on pouvait penser qu’il ait bu un peu trop lors du repas. Pourtant malgré ça, face à tant de bienveillance et de douceur de la part de son prince, Aswad, se penchait soudain vers lui et l’embrassait. Ce geste, Amset ne s’y attendais pas et restait comme figé, essayant de comprendre ce qui était en train d’arrivé, jusqu’à ce qu’il sente les mains du soldat commencé à se poser sur sa taille et le collé contre lui. A cet instant, rougissant comme jamais auparavant, il le repoussait fortement venant couvrir sa bouche de sa main droite.
- Mais ! mais qu’est ce qui te prend !? aurais-tu perdu l’esprit !?
Voyant ainsi la réaction du garçon, le jeune soldat réalisant ce qu’il venait de faire se mit à genoux face à lui, collant sa tête sur le sol.
- Veuillez me pardonner mon prince. Je, je ne sais ce qu’il m’a pris de faire cela !
- Par tous les dieux l’alcool ne te réussit pas ! encore une chance que je le tienne assez bien !
- Oui … pardonnez-moi !
Soupirant face à Aswad, encore collé au sol, il tournait le regard et croisé les bras.
- C’est bon, relève-toi. Mais maintenant évite l’alcool, c’est un conseil d’ami.
Le soldat acquiesçait alors, se relevant ensuite. Posant son regard sur lui un instant, il sortait finalement rapidement, honteux et au fond de lui, blessé d’avoir ainsi était rejeté. Plus que cela, il lui semblait que le prince, celui qu’il aimait avait trouvé ce baiser des plus répugnant.
Ne réussissant pas à trouver le sommeil après cela, Amset se rendait dans les archives et commençait a lire de nombreux papyrus sur la magie. « Voilà quelque chose que je n’aurais jamais imaginé lire un jour … », pourtant malgré l’intérêt qu’il portait à sa lecture, la sensation des lèvres d’Aswad sur les sienne lui revenait sans cesse en mémoire.
- Bon sang, mais qu’est ce qui lui a pris !? Me voilà totalement incapable de réfléchir ou ne serais ce. … De me concentrer !
Il s’allongé sur le sol, des dizaines de papyrus étalé autour de lui. Fixant le plafond il portait ses doigts a ses lèvres un instant. « Je n’arrive pas à croire que mon premier baiser, ait été volé de la sorte. Et par un homme en plus. Si jamais mon frère vient à l’apprendre je serais la risée du palais ou pire. Que penserait le peuple de moi ? ». S’enfonçant dans d’innombrable pensées, il finissait par s’endormir sur place. Au matin, il fut réveillé par une sensation humide sur le visage, et une odeur désagréable. Ouvrant alors un œil, il aperçut un chien qui joyeusement venait lui dire bonjour. Ce dernier était accompagné du fils de Nazim, Ashera.
- Babtou, ça suffit laisse le prince !
Riant légèrement, il se redressait pour s’assoir, caressant la tête de l’animal et fixait le jeune garçon.
- Allons ce n’est rien, j’ai toujours aimé les chiens, ça ne me gêne pas.
- Tout de même, il n’a aucune retenue…
- Ce n’est qu’un chien après tout. Et donc ce beau garçon s’appelle Babtou ?
- Oui... Père dit que c’était mon premier mot. Alors c’est resté.
- C’est plutôt mignon comme anecdote. Et donc tu as besoin de quelque chose ? Je suis navré j’ai un peu mis la pièce en désordre.
- Oh non ce n’est pas grave, ne vous en faites pas. Père m’envoie vous dire que le repas du matin est servi, comme vous allait avoir une longue route dans le désert il vous faut prendre des forces.
- En effet, je vais le rejoindre, une fois que j’aurais remis tout cela en place.
- Ne vous dérangez pas. Babtou et moi on s’en occupe.
L’enfant fixait le prince avec un grand sourire. C’était là un jeune garçon des plus adorable, dévouez envers les autres et toujours prêt à rendre service. Son sourire qu’il affichait en permanence était même contagieux, le prince ayant oublié tout ce qui lui torturé l’esprit la veille et déambuler dans les couloirs en sifflotant légèrement.
Arrivant devant la salle, il remarquait Aswad qui venait également d’arriver. Ce dernier le fixait du regard et tournait rapidement le siens alors qu’ils se croisaient. Amset, sans même le regarder, passé à côté de lui sans dire un mot. Il ne lui était pas facile de nouveau s’adresser à lui comme il en avait toujours eu l’habitude, ce qui peiné fortement le jeune soldat. Ce dernier s’en voulait assez fortement d’avoir agi de la sorte avec lui la veille, surtout qu’il n’avait pas bu une goutte d’alcool. Il était au contraire, pleinement conscient de ses actes, conscient d’avoir dévoilé une envie des plus érotique à son prince, alors même que ce dernier ignorait tout de ses sentiments. Aujourd’hui, lorsqu’il le regardait, il sentait davantage la honte que l’amour. Pourtant, ce dernier, au fond de son cœur brisé, brisé de savoir que son prince ne l’aimerait jamais, était toujours bien présent.
Saluant son hôte, Amset venait s’assoir non loin de lui. Ensemble ils énoncé donc le trajet qu’ils allaient emprunter. Tout était déjà prêt et ne restait plus qu’eux pour entamer le voyage. Ce sera à dos de chameau, qu’il se rendront sur place. Ses derniers étant bien plus habitué à la chaleur du désert que les pauvres chevaux. Aussi se tenant finalement prêt à partir, Amset qui avait un peu de mal à monter sur le dos de l’animal, rougissait un peu honteux en fixant Aswad du coin de l’œil. Ce dernier, qui croisait alors son regard le vit en difficulté, et avant d’agir se contenter de lui proposer son aide.
- Mon prince, désirez-vous que je vous aide ?
- Je, … oui. Je n’ai pas l’habitude de ses animaux du désert, ce n’est pas comme monter à cheval…
Souriant légèrement, il s’approchait alors de lui, leur regard se plongeant l’un dans l’autre un court instant. Aswad, portais alors le garçon et l’installé sur le dos de sa monture.
- Etes-vous bien installé ?
- Oui. Ça ira, tu peux me laisser maintenant.
Tournant le regard pour ne plus lui faire face, et caché le rouge de ses joues, il fit se relever l’animal pour s’éloigné. Le jeune soldat, plissant les yeux, monté alors sur la sienne et fit de même. Ainsi débuté un voyage, sous une chaleur étouffante, vers le tombeau du Kasharam.
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