Chapitre 8

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Ava

Ava courait à en perdre haleine, Clochette désespérément accrochée à sa veste. Privée de tout point de repère dans cette ville inconnue, elle priait pour ne pas se diriger droit dans un cul de sac. Chaque allée de ce dédale ressemblait à la précédente : sombre, sale et chargée. Son estomac et son corps la faisaient souffrir : elle s’était probablement foulée un poignet et sentait une énorme bosse pousser à l’arrière de sa tête. Ses plantes de pieds coupées la suppliaient de tout arrêter, mais elle s’interdit de leur obéir.

Elle jeta un œil en l’air, puis par-dessus son épaule. Elle était visiblement parvenue à distancer le mercenaire mais devait encore se débarrasser des trois buffles, lancés sur elle à pleine allure. Martelant les pavés aussi vite que possible, elle déboula sur une petite place, au milieu d’un marché. Là, elle se faufila entre la foule et les étales, éspérant se fondre dans le décor.

Elle repéra un tisserand un peu plus loin, criant pour attirer l’attention des passants. Dans ses mains, il tenait une immense toile bleue.

— C’est absolument magnifique ! s’écria-t-elle en passant, essoufflée.

Feignant d’être absolument fascinée par le textile, elle pria l’artisan de bien vouloir tenir la pièce un peu plus haut et se glissa derrière. Par chance, il la dissimulait complètement.

— C’est du fil de limange, à la fois souple et très résistant ! expliqua-t-il fièrement.
Quoi que soit une limange, Ava ouvrit la bouche pour s’extasier. Prenant soin de rester cachée, elle risqua un regard furtif en direction de la foule et repéra ses traqueurs. Ils venaient de s’arrêter et se tordaient le cou pour la retrouver. Le plus grand fit signe aux deux autres de se séparer et ils partirent dans des directions opposées.

— Et ça, qu’est-ce que c’est ? demanda innocemment la jeune femme, s’enfonçant au milieux de grands rouleaux.

Le tisserand lui répondit par un exposé complet, qu’elle fut bien incapable d’écouter. Les tympans bourdonnants, elle hocha poliment la tête et tira brusquement sur un autre pan de tissu lorsque l’un des hommes passa devant le stand.

— Ça, c’est absolument formidable aussi ! Peut-être un peu rêche mais… pourrait-on en faire un manteau ou quelque chose du genre ?

L’artisan pencha la tête, troublé.

— Mais… ce sont des voiles de bateau.

Ava rougit.

— Oh.

Par chance, l’individu ne la remarqua pas et fila de l’autre côté des étales.

— Je… je ferais mieux d’y aller.

Elle tendit maladroitement la voile au marchand et se défila en direction d’une artère étroite. Une fois enfoncée dans la rue, elle s’assura de ne pas avoir été suivie pour prendre une pause et retrouver son souffle.

— Tout va comme tu veux, Carly ?

Elle releva brusquement la tête et fronça les sourcils. Accroupi sur le toît au-dessus d’elle, Marceau l’observait avec un grand sourire.

— Vous êtes toujours aussi obstiné ? maugréa-t-elle.

— Plutôt, oui.

La sylphe s’extirpa un instant de sa veste pour lui tirer la langue.

— Hé, toi ! rugit le plus grand des types, depuis l’entrée de la rue.

Avec ses longues jambes, pareilles à des échasses, il avait des allures de géant. Il siffla et l’un de ses compagnons apparut à l’angle, de l’autre côté du passage. Ils la tenaient désormais en étau.

Non, non, non ! s’affola Ava.

Marceau bondit du toît, exécuta une roulade sur les pavés et se releva avec aisance.

— Tout à l’heure, je parlais de nous rendre mutuellement service…

— Lâchez-moi ! grogna-t-elle, les dents serrées.

Malgré cela, elle sentit le jeune homme se placer dos à elle et releva les poings, tremblante. Le lascar d’en face était plus petit, et plus lourd que son acolyte. S’il parvenait à l’attraper et qu’ils entamaient un combat rapproché, elle n’aurait aucune chance.

Tu peux le faire, résonna la voix de Zack dans son esprit.

Elle repensa aux entraînements qu’ils partageaient autrefois, et replaça ses appuis. Sans prévenir, le colosse fondit sur elle. Au moment où il tendit le bras pour l'attraper, elle esquiva, le dévia d’un coup sec et remonta le genou dans son bas ventre. Avec un râle étouffé, l’homme tomba à terre.

— Je suis désolée ! souffla la jeune femme, elle même surprise par sa précision.

Marceau jeta un regard dans sa direction, impressionné. Malheureusement pour lui, cette distraction lui coûta son attention et il reçut une droite en plein visage.

Sans demander son reste, Ava fonça droit devant et bifurqua dans le passage. Là, les allées se firent encore plus étriquées et elle s’engouffra dans un tunnel sombre. Enfin, elle rejoignit le port et un puissant parfum iodé la saisit à la gorge.

Éblouie par la lumière vive, elle découvrit de larges quais, remplis de pêcheurs aux étalages garnis. Quelques marins installés sur des tonneaux jouaient aux cartes tout en buvant et beuglant des chansons paillardes. Derrière, la mer était semblable à une flaque d’huile, plate et sombre. L’humidité rendait l’air trouble, laissant à peine deviner les contours de la baie. Mais ce n’était pas ce paysage qu’Ava dévorait, bouche bée : c’étaient les splendides navires qui se dressaient fièrement sur l’eau, semblable à ceux des histoires pirates de son enfance.

— Tu avais déjà vu ça, Clochette ? fit-elle, émerveillée.

La sylphe changea de température sur son épaule, plus froide.

— Ce serait quand même plus simple si tu pouvais parler, grommela la jeune femme avant de repartir.

Elle trottina encore et repéra un somptueux voilier. Il était fait de bois brillant, de cordages robustes et d’immenses voiles blanches. Une bannière bleue et rouge claquait sous la brise, animant les pétales brodés d’une fleur argentée.

Un lys. Peut-être un symbole royal ?

Elle repéra quelques hommes vêtus d’un uniforme indigo. Ils s’affairaient entre le ponton et le bateau, d’une gestuelle militaire et guindée. Il s’agissait probablement des fameuses capes bleues, que Pillover et ses mercenaires avaient mentionnées.

Hésitante, Ava s’arrêta. À Taloux, elle se serait déjà rendue au premier poste de police pour solliciter de l’aide : mais ici, dans les bas-fonds ? Ces hommes pourraient-ils la mettre en sécurité et la conduire jusqu’à son oncle ? Un mendiant s’approcha d’eux avant qu’elle ne le fasse, et fut aussitôt accueilli par une gifle brutale. Le soldat qui venait de le frapper arracha la maigre bourse qu’il tenait à la main et la fourra dans sa propre poche. Écoeurée, la jeune femme secoua la tête et battit en retraite.

Pourquoi m’as tu envoyée ici, Zack ? Pourquoi ne pas m’avoir laissée rester avec toi ?

Le goût amer du désespoir envahit sa bouche et, d’un revers de main, elle essuya une larme. Agitée depuis quelques instants, la sylphe tira d’un coup sur l’une des ses boucles.

— Aïe !

Clochette tira encore, attirant son attention sur ce qu’il se passait derrière. Le dernier gaillard du trio se tenait à quelques pas à peine, discutant avec un petit groupe de passants. De ses bras tailladés de cicatrices, il mima une taille et leur fournit une description : sa description.

— Blonde… veston rouge…

L’un des passants pointa Ava du doigt.

Oh, oh.

L’homme suivit son indication et, quand ses yeux colériques croisèrent ceux de l’historienne, il tira un couteau à éviscérer de sa ceinture. Elle paniqua, bon de bon cette fois.

Les poumons brûlants, elle reprit sa course et traversa une enfilade de petites échoppes et boutiques colorées. Elle accéléra encore et se prit soudain les pieds dans empilement de filets. Elle vacilla, tenta de retrouver son équilibre, mais il était trop tard.

Juste avant qu’elle ne tombe, l’homme l’empoigna fermement par le bras, plaqua une main sur sa bouche et, malgré ses protestations, l’entraîna dans une impasse au bout des quais. La gorge nouée, le cœur prêt à exploser, elle voulu se raccrocher à l’une des caisses et tonneaux que l’on avait abandonné, mais en vain. Lorsqu’ils furent suffisamment enfoncés, l’agresseur ralentit et elle planta rageusement les talons dans le sol.

Si elle devait finir ses jours à la manière d’un fait divers sordide, elle ne se priverait pas d’un ultime coup d’éclat. Le poing serré, elle puisa dans ses dernières ressources pour frapper. Malheureusement, le malfrat fut plus rapide et parvint à bloquer son poignet. Elle clôt alors les paupières, résignée à recevoir le coup de grâce.

— Hé, tout doux ! Je suis juste venu reprendre notre discussion.

Il la relâcha et Ava cligna des yeux, abasourdie. Ce n’était pas l’homme au couteau. C’était Marceau. Marceau, et son stupide sourire insolent.

— Vous êtes… complètement dingue ! s’étrangla l’historienne.

— Peut-être, mais s’il te plaît, ne me fais pas subir le même sort que ce pauvre Kris.

Des pas résonnèrent à l’entrée de l’impasse. Cachée derrière l’une des caisses, Ava ne pouvait pas le voir, mais elle entendit l’homme faire crisser sa lame. Comme la foudre qui s’abat un soir d’orage, le son provoqua en elle une terreur absolument démesurée : elle se boucha les oreilles et enfonça la tête entre ses épaules crispées.

Avec précaution, Marceau s’inclina pour se mettre à sa hauteur.

— Si je m’occupe de lui, tu promets de ne pas disparaître encore ?

Elle lu sur ses lèvres fendues et acquiesça, telle une enfant à qui l’on propose de chasser un monstre de son placard. Avec un regard entendu, confiant, il se retira.

Respire, respire…

Elle suffoquait. Devant sa cachette, elle crut entendre le mercenaire faire une entrée en matière provocante et, bientôt, les hostilités furent lancées. Elle pressa ses paumes plus fort et s’accroupit. Lorsque le silence revint, elle appuya son front contre ses genoux et les enserra de ses bras.

— Carly ?

Un sanglot souleva sa poitrine et Marceau vint s’agenouiller, près d’elle. Doucement, il la força à relever le menton et elle plongea dans ses yeux, dont le vert avait les nuances d’un bouquet de menthe.

— Pourquoi tu fais cette tête ? Tu aurais préféré que ce soit notre ami taxidermiste ? railla-t-il.

Elle lui flanqua alors un coup dans la cuisse et renifla.

— Fermez-là !

Il rit et se redressa, péniblement imité par Ava. Honteuse de son état, celle-ci tourna la tête pour essuyer son visage. Elle remarqua alors les jambes de l’homme en travers du passage et eût un hoquet de surprise.

— Est-ce qu’il est…

— Non. Il se réveillera dans quelques heures, avec la sensation d’une vilaine gueule de bois.

La jeune femme hocha la tête. Elle fit glisser l’une de ses boucles derrière son oreille et croisa les bras. À côté, Marceau poussa un soupir et s’appuya contre un tonneau.

— Tu es douée pour te faire des amis, on dirait. Alors qu’est-ce qu’on fait ? On se tire, ou y a-t-il encore quelque personnes que tu souhaites te mettre à dos dans cette ville ?

On ne fera rien du tout, dit-elle sèchement, tout en époussetant ses vêtements.

— Je ne comprends pas. Tu es en cavale, je te propose de fuir à l’autre bout d’Alesia et tu refuses ? Pourquoi ?

Bien que toujours inconscient, le taxidermiste grogna quelque chose et Ava se mordit la lèvre.

— Je préférerais en parler ailleurs…

— Comme tu voudras.

Avec un air malicieux, il s’approcha et posa les mains sur la taille de la jeune femme. Offusquée, elle voulut dire quelque chose mais il la souleva et l’assit au sommet de la caisse. D'un mouvement souple, il l’y rejoignit et se hissa de nouveau sur les toits.

— Tu viens ?

Boudeuse, elle ignora sa main tendue et chercha une prise pour grimper à son tour.

D’en haut, elle retrouva une vue d’ensemble sur le port et apprécia la caresse de l’air sur son visage. L’adrénaline chuta doucement et un frisson lui mordit la peau. Toujours pressée contre elle, la sylphe le sentit et diffusa une chaleur réconfortante.

— Alors ? insista le jeune homme. Qu’est-ce qui te retient ?

Ava secoua la tête, laissant ses boucles valser au vent.

— Ce qui me retient, c’est que je n’ai aucune confiance en vous, Marceau. Et pour être honnête, sous vos commentaires légers, vous n’avez pas l’air d’un chic type.

Il recourba le coin de ses lèvres et une fossette se creusa sur sa joue.

Qu’est-ce que je disais ? Un “redflag” ambulant !

— Alors quel genre de type ?

— Un beau parleur, individualiste et opportuniste, lâcha Ava, sans filtre. Vous n’avez pas hésité un seul instant avant de me mêler à votre histoire de… marché. Et d’après ce que j’en ai compris, vous avez fait exactement la même chose avec vos amis.

Il haussa les épaules et elle fut incapable de dire s’il était vexé ou amusé.

— Et puis d’ailleurs, pourquoi moi ? demanda-t-elle. Pourquoi moi, et pas n’importe quelle autre ?

Lentement, l’expression de Marceau se mua en quelque chose de plus sérieux.

— Parce que je n’ai jamais rencontré quelqu’un qui lui ressemble autant.

La jeune femme sentit une question lui brûler les lèvres. Quelque chose en elle lui hurla de ne pas la poser, mais elle le fit quand même.

— Qui est cette fille ?

Il pencha la tête et l’observait à présent comme une énigme à résoudre.

— Tu veux rire ? Pillover passe encore, mais le putsch ? Le renversement de la royauté pixie ?

Elle se mordilla la lèvre et maudit sa curiosité. Que pouvait-elle répondre à cela, alors qu’elle ne connaissait rien de l’histoire ni des us et coutumes de ce monde ?

— Je suis arrivée à Alesia il y a peu. Mais vous savez-quoi ? Laissez tomber, de toute façon je n’ai pas l’intention d’usurper l’identité de qui que ce soit…

Il fronça les sourcils, hésitant probablement à l’interroger, mais il se ravisa. À la place, il se tourna vers la mer et croisa les bras contre son torse. Ava y repéra la trace que Pillover avait faite avec son cigare, et une boule se logea dans sa gorge.

— C’était une princesse. La cadette du Roi Isha et dernière descendante de la lignée Caeleen. Il y a quatorze ans, lorsque le Chancelier a revendiqué le trône, la sœur du roi, Hilderane, et quelques adeptes de la cour sont parvenus à fuir en Oshore. Tous les autres membres de la famille royale ont été exécutés, jusqu’au dernier.

Son regard s’assombrit avant qu’il ne poursuive :

— La rumeur court que la dépouille de sa nièce n’a jamais été retrouvée. Et depuis, Hilderane la croit toujours en vie.

Ava réfléchit un instant.

— Et si elle avait raison ? Si la vraie princesse était encore…

Marceau la coupa, catégorique.

— Non. Elle est morte, sous mes yeux.

Un poid glacé glissa jusque dans ses entrailles et l’historienne eût un mouvement de recul, à la fois bouleversée et indignée.

— Mon dieu, c’est… alors, votre plan consiste à jouer avec les souffrance de cette pauvre femme, pour lui soutirer de l’argent ?

— Crois-moi, au vu de sa fortune, il lui restera encore largement de quoi continuer à financer sa rébellion...

— Je ne vous parle pas de ses richesses mais de son cœur, Marceau !

Il se pinça les lèvres et marqua un silence.

— Ça ne serait l’affaire que d’une rencontre, quelques jours tout au plus. Elle n’aura pas le temps de s’attacher. Il nous suffit seulement de la convaincre que c’est toi, de prendre la récompense et de te faire disparaître à nouveau. Après ça, tu auras ta part et je t’emmènerai là où tu le souhaites, je te l’assure.

Où je le souhaite ?

Ava recula encore de quelques pas, horrifiée par sa proposition. Ou peut-être encore plus par le fait d’envisager de l’accepter.

— Vous êtes exactement celui que je pense…

Il se tourna franchement vers elle et posa une main sur sa brûlure.

— Carly, pour Hilderane et les Caeleen, le mal est déjà fait. Si tu tiens à faire le bien, alors fais-le pour Priss et Russel. Ce que tu as vu de Pillover, tout à l’heure, ce n’est rien. Cet homme est un monstre, un tyran doublé d’une ordure finie. Vivre sous sa coupe, c’est mourir à petit feu… si tu marches avec moi et que je parviens à honorer ce marché, je pourrai enfin les sortir de là.

Ava sentit son coeur battre plus fort. Pourquoi ? Elle ne les connaissait même pas !

Elle était sur le point de flancher et le mercenaire dû le sentir car il réduisit la distance qui les séparait avant de souffler :

— Qu’est-ce que je dois faire pour te convaincre ?

Une bourrasque accentua le désordre dans ses cheveux aux reflets de miel et transporta son parfum. Ava y décela une pointe de bergamote et de muscade, incapable de se concentrer sur le désordre de ses pensées.

Je t’emmènerai là où tu le souhaites, je te l’assure.

Confuse, elle s’efforça de dresser la liste de ses options. Mais au fond, en avait-elle vraiment ?

— Parovière, s’entendit-elle murmurer. Une fois que ça sera fait, je veux que tu me conduises à Parovière…

Marceau inspira profondément, comme s’il avait repris son souffle au travers de ses mots.

— L'avant-poste ?

Elle n’en avait aucune idée, alors elle se contenta d’acquiescer.

— Il n’est qu’à une vingtaine de lieues de Noxmore, en direction de la frontière.

Vraiment ?

— Je demande à vérifier cela sur une carte, bougonna-t-elle.

Un sourire illumina de nouveau son visage et il hocha la tête.

— Tout ce que tu veux.

Elle réfléchit. Longuement. Puis enfin, elle releva le menton et s’efforça de prendre une expression persuasive.

— Je veux ta parole.

— Tu l’as.

Menteur.

Mais après tout, n’était-elle elle même pas déjà en train de le duper ?

— Au moindre coup tordu, je te ferais subir un sort bien plus musclé que celui de Kris, compris ?

— Compris. Carly, tu peux me faire confiance.

Non.

Mais elle lui décrocha un semblant de sourire. Il tendit sa main et proposa une poignée de main qu’Ava accepta avec force. Il devait certainement la penser naïve au point de se laisser manœuvrer par son discours, mais qu’importe : dès qu’ils seraient suffisamment proches de Noxmore, elle lui fausserait compagnie et filerait directement en direction de l’avant-poste.

Ils échangèrent un long regard, en silence, et la jeune femme bomba le torse.

— Et maintenant ? demanda-t-elle, pressée d'entamer son périple vers Zack.

Le mercenaire la libéra de sa prise se dirigea à l’extrémité du toît.

— Que dirais-tu de manger et de trouver des vêtements à ta taille avant de prendre la mer ?

La jeune femme approuva l’idée et s’approcha du bord à son tour. D’un geste théâtral, son nouvel allié l'invita à bondir sur la prochaine bâtisse.

— Après toi, princesse…

Ava pressa alors un index sur son plexus et se hissa sur la pointe des pieds, menaçante.

— Ne t’avise plus jamais de m’appeler comme ça.

Elle sauta et, fulminante, entendit Marceau glousser dans son dos.

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